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« le voyeur » : un bateau, une île, une cordelette, des montres, des bracelets, des objets insolites ou non, décrits scrupuleusement dans leurs moindres détails. Et puis ? Et puis rien… Ah, si : un crime…
Deuxième roman de l'auteur après « Les gommes » en 1953, « le voyeur » confirme Alain Robbe-Grillet comme « le pape du Nouveau Roman » ; mais il restera toujours (le livre et/ou l'auteur) une énigme pour moi.
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Qui me raconte cette histoire ? Question que l'on ne se pose pas habituellement mais qui, ici, est primordiale. le narrateur, reprenons ma thèse (mon mémoire, restons modeste), extradiégétique, raconte toute l'histoire du point de vue de Mathias, l'assassin qui cherche maladroitement à cacher un meurtre non décrit que le roman nous révèle petit à petit. La confusion s'établit entre les instances du récit, le narrateur et le personnage se trouvant bien souvent difficiles à démêler. OK. Qu'est-ce que je fais de ça ? En suis-je, avec le recul, encore surpris ? Ce roman me touche-t-il ? le Voyeur est plus abouti que Les Gommes. le vertige demeure un peu, parfois, dans ces passages qui entrent en écho avec la suite de l'oeuvre obsessionnelle d'Alain Robbe-Grillet, dans ces moments où, sous la description détaillée d'un objet quelconque, se glisse le sadisme d'un personnage qui n'assume pas encore sa perversité, ce qu'il fera (l'oeuvre de Robbe-Grillet doit se lire comme un tout) dans des romans ultérieurs bien plus manifestement sadiques. Tout dans Robbe-Grillet tourne et retourne à vide, avance sur un double circuit qui ramène au point de départ, comme si de rien n'était. D'ailleurs, était-il quelque chose ? Mathias a-t-il vraiment tué Violette (je veux dire, Jacqueline) ? Tout dans le roman le sous-entend mais tout ne fait que le sous-entendre. La frontière entre réalité et fiction est si brouillée que l'on se met à se demander si cette fiction qu'est le Voyeur n'a pas un pendant réel, celui que, avec encore plus d'ambiguïté, les Romanesques mettront à jour (tout en l'obscurcissant terriblement, le lecteur ne parvenant pas à dire ce qui tient du vécu ou de la fiction, puisque ce que cherche à faire Robbe-Grillet, c'est défaire les catégories de fiction et de réalité). Ce roman me touche-t-il ? Bien peu, je crois. En brouillant toutes les pistes et toutes les identités, le nouveau romancier aboutit à un jeu dont il faut bien admettre la stérilité. Tout ça est très bien écrit, trop bien peut-être.
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N°1868– Avril 2024.

Le voyeurAlain Robbe-Grillet – Les Éditions de Minuit.

Le titre peut avoir une certaine connotation malsaine, sexuelle voire érotique. Nous sommes cependant dans le « nouveau roman » où tout est inattendu. C'est en effet l'histoire de Mathias, représentant en montres, « voyageur de commerce » comme on disait alors, qui revient dans son île natale avec le projet d'en vendre 99 aux deux mille habitants du lieu en une journée, une gageure. Il sera dénommé « le voyageur » tout au long de ce roman. Durant son bref séjour, il va forcément être reconnu, va rencontrer des gens de sa connaissance, et d'autres qui prétendaient le connaître mais dont il n'avait aucun souvenir. Il va être confronté malgré lui à une mort suspecte, celle de la petite Jacqueline, une petite allumeuse tombée d'une falaise. La nudité du corps retrouvé laisse penser à un crime sexuel. On se sait trop pourquoi, il se met à supposer qu'il en est coupable et se persuade qu'il a semé des preuves derrière lui et ce d'autant plus qu'il croit avoir été vu sur la scène de crime. C'est un peu comme si, devant un tel événement, il se comportait comme un meurtrier qui ne se souviendrait plus de rien et qui voudrait se disculper en s'inventant des preuves de sa culpabilité… et en les faisant disparaître. Cette attitude est d'autant plus mystérieuse et inexplicable qu'aucun soupçon ne pèse sur lui, que les coupables potentiels sont nombreux, qu'on évoque même la légende locale d'un crime rituel remontant à la nuit des temps et surtout que la gendarmerie n'intervient même pas pour ce qui reste un regrettable accident.
C'est le deuxième roman de notre auteur, paru en 1955 et qui, boudé lors de sa publication au point de faire polémique mais qui a reçu le Prix des Critiques. Je poursuis la relecture de ses livres qui s'inscrivent dans le style du « Nouveau roman ». J'ai lu celui-ci, écrit, apparemment' comme un roman policier classique d'ailleurs bien écrit et agréable à lire, avec certes un luxe de détails superflus, mais dont la touche originale s'impose au fil du texte. Certes Mathias n'est pas un personnage anonyme comme le soldat de « Dans le labyrinthe » mais certaines scènes sont répétées plusieurs fois différemment, avec parfois un décalage dans le temps, des monologues sans suite, obscurs, mais également répétitifs, des épisodes ou l'imagination prend le dessus de sorte qu'on ne sait plus trop ce qui s'est réellement passé et la raison des visions furtives que Mathias a de ce qu'il considère comme un meurtre pour lequel il veut se constituer un alibi.
Robbe-Grillet distille le suspense avec talent mais, le livre refermé, je me demande si j'ai vraiment lu un roman policier puisque je me suis longtemps cru dans un thriller psychologique. Il n'y a en effet ni enquête policière, ni même meurtre, à part dans la tête de Mathias qui s'en accuse dans son for intérieur. Apparemment la disparition de Jacqueline n'a rien de surprenant puisque chacun s'y attendait, seul Mathias s'en sent coupable parce que sans doute il se remémore un fait tragique remontant à son enfance îlienne autour de la mystérieuse Violette, ou qu'il est tout simplement obsédé par les petites filles. C'est sans doute ce qui expliquerait le titre et de « voyageur » il deviendrait « voyeur ». Tout cela n'est pas sans égarer le lecteur et caractérise l'esprit de ce mouvement littéraire qui à l'écriture d'une aventure préfère l'aventure d'une l'écriture selon le mot de Jean Ricardou.

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bon le voyeur c'est un livre qui raconte l'histoire d'un vendeur de montre qui voyage dans plusieurs endroits et prend parfois le bateau. mais ils ne nous sont pas précisés ou trop peu. Il y a aussi dans les faits l'histoire des deux soeurs à signaler dont jacqueline. son cadavre est retrouvé dans les rochers. il faut enfin dire que le narrateur,le voyageur,le vendeur de montre séjourne plusieurs foi dans des chambre d'hôtel d'où il peu regarder le paysage...
Et ce qui est frappant c'est justemant le détail de la perseption du narrateur... On le voit soujvant promenant son regard, observant des mouettes en s'égarant d'abord sur leur perchoire, La description de la valise à poignet en innox est aussi très interressante. ainsi que le démarchage pour la vante des montres. on a nottement retenu la rencontre d'une vielle femme a deux reprise. On suppose que le bracelet montre veut dire montre qu'on met autour du poignet. en opposition aux montres à gousset encore courante à la date de parution du livre en 1955
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On retrouve dans le voyeur des impressions de l'étranger de Camus et Mathias le "non héro" du voyeur rappelle fortement Meursault de l'étranger.
Mathias tellement étranger de sa propre vie qu'il doit se raccrocher à tous les réels qui l'entourent, qui le conduisent et peut être qui le rassurent.
Lecture et relecture toujours aussi prenantes,voire surprenantes tant le style reste d'une modernité absolue.
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Que dire de ce roman ? Sa lecture m'a laissé avec un sentiment de malaise, de gêne et surtout de confusion. J'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans ce récit dont les plus petits détails, certains me semblent-ils insignifiants, sont méthodiquement et méticuleusement décrits. Je me suis perdue dans ce récit.
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bon le voyeur c'est un livre qui raconte l'histoire d'un vendeur de montre qui voyage dans plusieurs endroits et prend parfois le bateau. mais ils ne nous sont pas précisés ou trop peu. Il y a aussi dans les faits l'histoire des deux soeurs à signaler dont jacqueline. son cadavre est retrouvé dans les rochers. il faut enfin dire que le narrateur,le voyageur,le vendeur de montre séjourne plusieurs foi dans des chambre d'hôtel d'où il peu regarder le paysage...
Et ce qui est frappant c'est justemant le détail de la perseption du narrateur... On le voit soujvant promenant son regard, observant des mouettes en s'égarant d'abord sur leur perchoire, La description de la valise à poignet en innox est aussi très interressante. ainsi que le démarchage pour la vante des montres. on a nottement retenu la rencontre d'une vielle femme a deux reprise. On suppose que le bracelet montre veut dire montre qu'on met autour du poignet. en opposition aux montres à gousset encore courante à la date de parution du livre en 1955
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bon, voilà, c'est fait, il a mis cinq étoiles.
« il » c'est le lecteur-rédacteur de cette critique, c'est moi donc….
mais j'essaie simplement de m'entraîner à voir les choses de l'extérieur, comme si je n'en étais pas acteur, comme le mari de la Jalousie, comme Mathias…
Mais pourquoi 5 étoiles ? Parce que ce bouquin (roman ?) n'est pas un thriller (on n'est pas sur Netflix, que diable) mais un exercice de style dont Mathias et ses bouts de ficelle ne sont que des prétextes. (Le crime lui-même est odieux, répugnant, en plein dans la veine SM pour laquelle l'auteur et son épouse se sont fait une réputation, et évoqué par bribes plus que raconté.)
Et dans le genre « exercice de style », c'est une grande réussite !

Ce qui est intriguant, ce n'est pas tellement l'histoire. Peu importe, que A ait tué B… ou le contraire. On ne le saura jamais ce que R-G avait en tête.
Ce qui m'intrigue c'est : comment a-t-il structuré, construit, conçu son bouquin ; comment a-t-il décidé de laisser tel indice à tel endroit, de se lancer dans deux pages entières de description du port ou des falaises, des nuages, du carrelage… à tel moment, et avec cette précision d'entomologiste et ce vocabulaire d'ingénieur qui font partie de son talent (mais cette question on peut se la poser pour n'importe quel polar. Certes) ; mais en plus, comment a-t-il architecturé ces retours en arrière, ces répétitions de paragraphes entiers ou de groupes de mots. Car c'est ça sa spécificité, et ce qui donne cette dimension irréelle, intemporelle.
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bon le voyeur c'est un livre qui raconte l'histoire d'un vendeur de montre qui voyage dans plusieurs endroits et prend parfois le bateau. mais ils ne nous sont pas précisés ou trop peu. Il y a aussi dans les faits l'histoire des deux soeurs à signaler dont jacqueline. son cadavre est retrouvé dans les rochers. il faut enfin dire que le narrateur,le voyageur,le vendeur de montre séjourne plusieurs foi dans des chambre d'hôtel d'où il peu regarder le paysage...
Et ce qui est frappant c'est justemant le détail de la perseption du narrateur... On le voit soujvant promenant son regard, observant des mouettes en s'égarant d'abord sur leur perchoire, La description de la valise à poignet en innox est aussi très interressante. ainsi que le démarchage pour la vante des montres. on a nottement retenu la rencontre d'une vielle femme a deux reprise. On suppose que le bracelet montre veut dire montre qu'on met autour du poignet. en opposition aux montres à gousset encore courante à la date de parution du livre en 1955
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