Le style original de la narration saute aux yeux dès les premières lignes. le narrateur (qui est ici l'auteur du roman) écrit à la 2ème personne du singulier. J'ai tout de suite accroché, cette particularité m'a enchantée. J'ai aussi beaucoup aimé la poésie (à travers les métaphores) et l'humour qui ressortent de ce texte. Ravie, donc... Au commencement.
C'est la Crise, Gwen craint pour son travail, pour ses biens (sa voiture !) et même si c'est indépendant de la Crise, elle craint pour son couple qui n'en est pas vraiment un (elle déteste son petit-ami, c'est quand même fou, non ?!). Gwen est un personnage antipathique (que j'ai trouvé égoïste et matérialiste), pas une seule seconde je me suis identifiée à elle.
Parallèlement à ces histoires de Crise et de grenouilles (!),
Tom Robbins se plaît à égarer son lecteur dans des pensées qui viennent parfois parasiter la lecture (c'est en tout cas comme ça que je l'ai ressenti). C'est comme s'il s'efforçait de suivre le flot des pensées de son héroïne (elle pense à une chose et à une autre, puis revient sur cette première chose, etc). Alors oui, forcément : ça part dans tous les sens ! J'ai eu parfois du mal à suivre. Ainsi détournés du récit initial, nous en arrivons à attendre ce dernier qui avance, décidémment, au ralenti. Et c'est ce point là qui m'a le plus dérangée. J'avais l'impression de ne pas avancer dans l'histoire, mais plutôt de me perdre dans des méditations dont on aurait pu se passer...
Je salue donc la "folie narrative" de ce roman (utilisation de la 2ème personne du singulier et abus de métaphores) qui a su me séduire dans un premier temps. Mais toutes ces digressions sont décidément trop lourdes selon moi. Et je le regrette car j'ai l'impression d'être un peu passée à côté de ce roman par ailleurs plébiscité...
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