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Comme déjà dit et répété sur ce blog, Gallmeister (et sa collection de poche "Totem") fait partie de ces rares éditeurs pour lesquels j'estime qu'on peut y aller les yeux fermés ou presque - cf. les très nombreux romans cultissimes qu'il propose (les excellentes rééditions de Ross Macdonald, la fabuleuse série des Craig Johnson, l'intrigant Trevanian, ou encore le très bon Signal - et je suis loin d'être exhaustive).

"Ce jour-là, la Bourse tombe de son lit et se brise la colonne vertébrale : c'est le pire jour de ta vie".

Ça ne va pas fort pour la narratrice Gwendoline. Tradeuse moyenne de Wall Street, elle vient de se planter gravement sur ses derniers investissements et elle est sur le point d'être virée ; sa vie sentimentale est dans l'impasse, et le singe domestique de son mec s'est fait la malle. Elle se lance sans grande conviction à sa recherche dans Manhattan, secondée par sa copine Q-Jo, une énorme voyante. C'est dans ce contexte de crise existentielle qu'elle tombe sur Larry Diamond, une ex-star de la bourse de retour d'un voyage à Tombouctou. Croisée des chemins : retour vers la vie plan-plan et l'argent facile ou départ vers l'aventure et l'inconnu ?

J'ai lu (ou plutôt dévoré) ce roman dans une période vraiment pas marrante, et je peux garantir que c'est un formidable vecteur de déconnexion. Je crois bien que je n'ai jamais autant ri à la lecture d'un bouquin, parce que La grenouille est d'un humour hors-normes.

Mais le plus fort, c'est que notre Grenouille n'est pas seulement mortellement drôle, non. Elle est aussi terriblement profonde et, finalement, assez cynique et décapant, quand elle passe au vitriol les mythes fondateurs de l'Amérique contemporaine. Un cocktail franchement détonnant pour ce roman-culte, secoué en tous sens à toute berzingue, totalement débridé, et qui déménage franchement.

Bref, c'est jubilatoire.

Moins emballée, en revanche, par Même les cow-girls ont du vague à l'âme (en dépit de mon enthousiasme initial et d'un titre qui casse tout). A surveiller, très bientôt, la sortie poche d'Un parfum de jitterburg, l'occasion de retenter le coup.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Quel plaisir que la lecture de ce roman, iconoclaste avec sa langue de conteur moderne qui m'a emportée sur un tapis volant d'imaginaire et de critique amusée mais pertinente de nos sociétés basées sur le fric, le fric, le fric, via l'histoire de gwendolyn, jeune trader aux USA, paniquée par l'annonce d'un krach boursier...

J'ai souri, jubilé, dégusté ce roman où se mêlent outre des personnages variés, dont un singe, une cartomancienne, un ex trader fan de Tombouctou, un indien amoureux d'un tableau de van Gogh, un religieux coincé,des flics désabusés, des histoires ,des situations qui emportent, de la plus grande drôlerie à la chaude sensualité vers une folle quête de comment vivre dans un monde de fous.
Brillant. Magnifique, immanquable.

Un livre à relire et offrir si vous en avez les moyens.

Un très grand auteur américain.
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Gwendolyn est une jeune trader de Seattle dont les ambitions d'ascension sociale s'écroulent avec les marchés financiers la veille de Pâques. Pour Gwen commence le pire week-end de son existence : alors qu'elle se voit privée d'avenir, le singe kleptomane de son petit ami s'enfuit, un ancien broker de retour d'un voyage à Tombouctou - où il a appris pourquoi les grenouilles disparaissent de la surface de la Terre - s'insinue dans sa vie, sa meilleure amie se volatilise à son tour, tandis qu'un étrange médecin japonais présente un remède miracle au cancer. Au milieu de tout ce désordre, Gwen devra peu à peu choisir entre la poursuite du rêve américain et l'aventure de la liberté.

Mon avis :

beaucoup d'humour sous la plume de Tom Robbins, des formules vraiment bien trouvées et bien formulées. On ne s'ennuie pas une minute à la recherche du singe ou de l'amie diseuse de bonne aventure, et on prendrait presque en pitié Gwen, broqueuse ratée qui cherche à tout prix à rétablir sa situation, sans comprendre que l'enjeu est ailleurs.

De bonnes heures de lecture pour ce livre un tantinet politique, aussi.

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Gwendolyn, jeune tradeuse, son ami, le singe de son ami, son amie cartomancienne, un médecin japonais…

Je n'irai pas plus loin puisque j'ai malheureusement abandonné cette lecture. Pourtant j'avais bien aimé les précédents livres de Tom Robbins : B comme bière et Même les cow-girls ont du vague à l'âme. Mais là, je bloque. Je l'ai laissé de côté et lu d'autres ouvrages en espérant y revenir, mais rien à faire. Déception parce que j'aime son univers loufoque. le choix de raconter l'histoire de Gwendolyn à la 2ème personne est troublant. Clap de fin à page 143.
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Ce roman, paru en 1994, est très actuel, Tom Robbins y fait une critique disjonctée de notre société de consommation et de sa course aveugle à la croissance, il démonte le modèle capitaliste et le rêve américain à grands coups de marteau.
L'auteur s'adresse directement à son héroïne : une jeune trader ambitieuse, cupide, jolie, spirituelle et complètement sonnée suite à une dégringolade des marchés. Tom Robbins a une écriture inhabituelle, imagée et poétique, et un humour subversif.
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Dans ce roman, Tom Robins nous interpelle, nous bouscule, nous mène en bateau dans trois jours échevelés. le choix du mode de narration y est pour beaucoup car il utilise, chose assez rare dans les romans, la seconde personne du singulier. Alors si tu es une jeune femme de trente ans, forcément cela te parle. Pour ma part j'ai douze ans de plus ;-) mais je suis restée très jeune et cela m'a parlé aussi.

La rencontre improbable entre Gwendolyn (une jeune trader de trente ans, c'est à elle que s'adresse Tom Robbins en disant "tu" donc ce TU c'est Toi, tu me suis ?) et de Larry Diamond, ex-trader, exilé à Tombouctou. Gwendolyn est désespérée. La Bourse où elle travaille a plongé (comme toutes les bourses du monde). Et elle se retrouve en ce début de long weekend de Pâques, seule à se ronger les sangs …pour son avenir, les traites de son appartement ….et il faut bien le dire pour les moyens plus que limites qu'elle a utilisé pour essayer de faire fructifier le capital des clients de sa boîte. Alors quand Larry débarque de sa vie, il a l'attrait de la nouveauté (Il vient de Tombouctou) et surtout il connait plein de ficelles pour les « placements boursiers».

L'action se passe après 1987 et son célèbre Krach. Je dirais au début des années 90 car on ne croise pas de téléphone portables ni Internet. Gwendoline a donc beaucoup de choses à faire en ce long weekend (sauver sa peau) mais aussi partir à la recherche de sa meilleure amie et voisine, Q-JO qui a disparu (justement la dernière personne à l'avoir vue est le fameux Larry) et elle doit retrouver le singe régénéré (oui, oui , tu as bien lu, O toi lecteur, il s'agit d'un singe régénéré qui a rencontré Dieu, à moins que ce ne soit l'inverse- passage hilarant p 86 et 87 qui explique ce qu'est un singe régénéré).

Tu auras compris, O toi lecteur, que ce livre est déjanté, mais pose quand même de bonnes questions : qui suis-je, où vais-je ? Quel est le sens de ta vie ? pourquoi passer sa vie à travailler pour gagner toujours plus ? Pourquoi le monde marche-t-il sur la tête ? La vie n'est-elle pas ailleurs ? Pourquoi les grenouilles disparaissent elle ? Y a-t-il un remède au cancer ? Pourquoi la glace à la banane est-elle la meilleure ?

Pour savoir le pourquoi du comment du titre, je te conseille, O toi qui t'es égaré par ici, de lire ce livre (qui m'a bien fait rire, un peu moins cependant que « Féroce infirme Retour des pays chauds" que je te recommande fortement, O toi lecteur égaré)

Pour ma part, j'ai écouté Larry et suis partie dans mon Tombouctou virtuel.
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
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Le roman relate les mésaventures de Gwendolyn, jeune trader affolée lorsque survient une grave crise boursière.
En général, quand je n'apprécie pas un livre, je l'abandonne après quelques dizaines de pages seulement, au profit d'un autre plus intéressant. Malgré une narration à la seconde personne du singulier que j'ai trouvée désagréable (par manque d'habitude ?), j'ai persévéré jusqu'à la page 243. J'ai en effet trouvé la plupart des dialogues et certaines situations plutôt amusants, avec quelques images ou comparaisons bien trouvées. Il m'est cependant apparu de plus en plus que l'auteur en a rajouté en matière de cocasserie : certaines situations ne m'ont pas permis d'entrer dans le roman faute de crédibilité (la présence de l'astronome amateur à l'entrée d'un établissement financier et une agression dont Gwen ne se souvient pas). Quant à la critique des excès de la dérégulation financière, elle me semble quelque peu facile, puisque nécessairement d'actualité, voire consensuelle, compte tenu du caractère périodique des crises financières...
Le talent de cet auteur est indéniable, mais je l'ai pour ma part trouvé gâché par une surenchère d'effets qui à la longue deviennent lourds et diluent le récit.
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Abandonné.
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Tout cette folle aventure en un seul week-end, ça a de quoi faire baver. Tom Robbins choisit ses mots et tourne ses phrases comme si c'étaient des oeuvres d'art, un tableau de van Gogh à deux millions de dollars, et n'hésite pas à vous faire rire à gorge déployée, soit parce qu'il est fou, soit parce que le monde vous apparait comme un truc hyper démodé, rasoir, et courant à sa perte. Tout en poésie scabreuse et en métaphores métaphysiques, il vous retourne le cerveau comme un steak sur le barbecue et le laisse un peu grésiller, pour le plaisir de tout faire exploser. Bien sûr, toutes ses histoires sont entièrement fictives, surréalistes et loufoques, mais qui, ensuite, n'a pas envie d'y croire à fond les ballons ? Pourquoi la vie ne pourrait pas être aussi démente que les rêves qu'on fait la nuit ? Ou ceux qu'on a, enfant, tout simplement ?

Dans un monde parfait, Tom Robbins, Chuck Palahniuk et Jim Dodge seraient mes papas et m'auraient appris à écrire des livres. En tout cas ils m'auraient raconté des histoires TERRIBLES la nuit avant de me coucher et alors le monde aurait été autre. Ou peut-être pas. En tout cas, je reste intimement persuadée que ces trois hommes-là détiennent le secret de l'univers - pas moins. Et s'ils avaient pas été si vieux, j'aurais voulu qu'on fasse des bébés, juste pour qu'ils deviennent des génies machiavéliques inspirés.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Gwendolyn, jeune tradeuse obsédée par la réussite financière, voit la bourse s'effondrer la veille du long week-end de Pâques. Terrifiée par les conséquences de cet effondrement, Gwendolyn cherche à sauver sa mise coûte que coûte... Mais c'est sans compter sur la fugue du singe cleptomane de son petit ami, la disparition de sa meilleure amie liseuse de tarot et surtout l'arrivée dans sa vie d'un ancien broker de retour de Tombouctou...

En quelques 500 pages et un long week-end, Tom Robbins mêle course poursuite, rencontres farfelues, situations improbables et réflexions sur l'origine de l'homme et notre société gouvernée par la finance et la consommation.

Bien que publié en 1994 pour sa première édition, Comme la grenouille sur son nénuphar n'est pas du tout anachronique et les réflexions sur la crise et les incohérences de notre système sont plus que jamais d'actualité.

L'auteur dépeint avec humour les déboires de cette jeune tradeuse, mais si je me suis beaucoup amusée au début du roman, les quelques longueurs m'ont tout de même lassée. Les comparaisons et métaphores sont souvent hilarantes, mais l'emploi de la deuxième personne par la narratrice m'a un peu agacée. Finalement, le rocambolesque et l'humour prennent trop le pas sur le récit et la profondeur des personnages à mon goût.

Reste tout de même un roman divertissant et une analyse de notre société, mine de rien, plutôt pertinente !

Merci beaucoup à Babelio et aux Editions Gallmeister pour l'envoi de ce livre !

Céline

"La nature a toujours mis des limites à la croissance : il y a des limites à la taille des individus de chaque espèce, des limites à la taille des populations. Est-ce qu'on a vraiment cru que le capitalisme faisait exception aux lois de la nature ? Est-ce qu'on a confondu consommation sans fin et progrès sans fin ?"
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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