Un récit qui n'est malheureusement pas un roman, mais le témoignage glaçant et sans fard d'une femme blessée, meurtrie dans sa chair et sa féminité, qui a un jour décidé de prendre la plume pour tenter de se décharger d'un insoutenable fardeau. Ne plus survivre, mais tenter de revivre.
Sans détours elle relate l'agression sexuelle subie alors qu'elle était étudiante, l'enquête, le procès, le début de sa reconstruction. Un récit minuté, sans fioritures ni petits arrangements avec la réalité crue.
Céline explique comment elle a surmonté le traumatisme et les répercussions sur son quotidien et son équilibre psychologique grâce à ses proches, notamment son compagnon qui l'a soutenue dans l'épreuve, du jour J jusqu'à toujours.
J'ai été touchée, émue par la sincérité du ton. J'admire le courage de Céline, d'avoir osé mettre des mots sur cette terrible expérience.
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L'auteure de ce titre nous livre un témoignage glaçant, sans détours elle relate son agression, l'enquête, le procès. Elle explique comment elle a survécu à ce drame grâce à ses proches et surtout grâce à son compagnon qui n'a jamais cessé de l'épauler.
Ce récit est malheureusement l'histoire de nombreuses autres femmes car ce que nous lisons dans ce titre n'est pas une ''histoire'', il s'agit de faits qui pourraient arriver à n'importe qui, personne n'est à l'abri.
Mes propos sont très certainement maladroits, il est difficile de trouver les mots pour parler d'une lecture comme celle-là. Je terminerais juste pour dire que je ressens une profonde admiration pour le courage dont l'auteure a fait preuve et pour la force de son mari qui est toujours resté à ses côtés.
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Quel témoignage glaçant ! Déjà, je voudrais féliciter l'auteure pour le courage dont elle fait preuve en racontant son histoire et ses traumatismes. Elle nous parle de l'agression, du dépôt de plainte, des examens médicaux, du procès, de la condamnation et de la reconstruction. Ce livre m'a vraiment fait mal au coeur, surtout quand elle parle de la honte qu'elle ressent, alors que ce n'est absolument pas à elle d'avoir honte. Par contre, quelque chose m'a beaucoup dérangée : pourquoi aucun suivi psychologique ne lui a été proposé après son dépôt de plainte ? Pourquoi l'avoir laissée "seule" face à son traumatisme ? Je pense vraiment qu'il est nécessaire de mieux accompagner les victimes ! Heureusement pour elle qu'elle avait un entourage au top qui l'a beaucoup soutenue. Il est difficile pour moi de mettre les bons mots sur cette lecture, je vais donc finir en saluant encore une fois le courage dont a fait preuve l'auteure.
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Comment se reconstruire après un "drame", après avoir vécu l'horreur. Après avoir côtoyé la mort et l'avoir appelé l'espace de quelques instants. Une belle leçon de survie qui au final redeviens une vie.
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Personne n'a l'air de prendre conscience que de mon côté, je suis une victime, qui le restera toujours pour ce qu'elle a subi. C'est à dire que je ne serais jamais plus la même, que mon comportement, mon caractère, ont été transformés par ce qui m'est arrivé. Il y aura, toute ma vie durant, un avant et un après le viol. Je n'y pourrais jamais rien changer. C'est tout de même suffisamment énorme et incroyablement important pour qu'on y prête un minimum d'attention ! Cependant, en l'occurrence, seul le coupable semble avoir le droit à une deuxième chance.
Je me sens comme une fleur qu’une forte gelée a soudainement figée au plus profond d’elle-même, l’empêchant de s’ouvrir totalement, de s’épanouir. La gelée est un élément extérieur, indésirable et inattendu, qui peut briser la vie de la fleur en quelques instants.
Petit à petit, l’espoir de surmonter ce drame reprend le dessus et le cafard s’éloigne. Mais le quotidien reste toujours difficile, un combat sans trêve. Je ressens une fêlure que je ne saurais décrire, parfois presque cicatrisée par le bonheur qui s’appliquerait comme un baume, puis, à d’autres moments, déchirée par une déprime surgissant de nulle part. Je suis alors en proie à une douleur vive, telle une plaie ouverte, et je me sens agressée par tout le monde
Un viol, on croit toujours que ça n’arrive qu’aux autres, dans les rubriques faits divers des journaux ou à la télévision. Un mot hideux qui n’a pourtant pas de réalité tangible. Jusqu’à aujourd’hui, pour moi. Je n’ai rien fait pour ça. De ce que j’en sais vaguement, il paraît que toutes les filles à qui cela arrive mettent énormément de temps à s’en remettre, lorsqu’elles y parviennent...
On a tous des préjugés, des clichés, sur les gens abordables ou pas abordables, ceux qui font « louche » ou « négligé » et ceux qui présentent bien. Tout cela est faux, un leurre ridicule...