Qui sème la violence...

Peter Robinson est décédé le 4 octobre 2022. Je pense avoir lu l'intégralité des ouvrages parus en français de sa série « Inspecteur Alan Banks », mais celui que j'ai choisi de relire tout de suite lorsque j'ai appris son décès est « Qui sème la violence », et celui-ci ne fait pas partie de cette série. Je me souviens avoir lu ce roman en août 2010 lors de vacances en Espagne. A l'époque j'ai ressenti cette lecture comme un véritable coup de poing. C'était le premier roman policier que je lisais abordant de front le thème du viol et montrant la façon dont la vie de la jeune victime s'en trouve percutée, pour ne plus jamais redevenir normale. Comme ce livre m'avait particulièrement marquée, cela peut expliquer la raison pour laquelle j'ai ressenti l'urgence de le redécouvrir. A aucun moment je ne me suis lassée de cette relecture. Bien que l'on devine rapidement la construction de l'intrigue, d'ailleurs très bien menée, ce n'est pas ce qui est important. Ce qui compte vraiment, c'est comment l'écriture de Peter Robinson nous conduit jusqu'où peut parfois mener la haine lorsqu'on a subi une telle violence.

C 'est un roman à suspense qui se lit pratiquement d'une traite tant
il est prenant jusqu'au bout . le récit est vif , bien construit et nous prenons aisément parti pour Kirsten-Martha tout au long de son calvaire jusqu'au dénouement .

Kirsten est une jeune étudiante lorsqu'elle se fait sauvagement agréssée dans un parc en rentrant d'une soirée. Elle va en garder de grave séquelle, elle ne pourra jamais être mére et aura de grande difficulté à avoir des relations intimes. Martha, elle, va tout faire pour retrouver "l'éventreur d'étudiantes" et assouvir sa vengeance au nom de toutes ses filles tuées. Mais à quel point la vie de Kirsten et Martha est-elle liée ?

Une histoire originale et une lecture agréable qui ma entraîné vers un final sans grande surprise. Néanmoins, cette lecture m'a donné envie de découvrir les autres romans de Robinson.