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EAN : 9782921184021
247 pages
Iiie Millénaire (13/07/1995)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Shambhala de Nicolas Roerich - éditions du IIIe millénaire

Dans Shambhala la Resplendissante, Roerich a relaté les jours de son périple à travers l'Asie centrale et le Tibet en des termes spirituels. C'est un recueil de légendes, de paraboles, de notes – la substance même dont se compose la plus grande réalité – et toutes révèlent les différentes facettes du thème de Shambhala. Dans ce livre comme dans ses autres livres, Altaï Himalaya et Heart of Asi... >Voir plus
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Les légendes des héros sont dédiées non pas tant aux plaines qu'aux montagnes ! Tous les Instructeurs ont fait le voyage jusqu'aux montagnes. La plus haute connaissance, les chants les plus inspirés, les sons et les couleurs les plus superbes sont créés sur les montagnes. Sur les plus hautes montagnes, il y a le Suprême. Les plus hautes montagnes portent témoignage à la Grande Réalité. L'esprit de l'homme préhistorique comprenait déjà et jouissait de la grandeur des montagnes.

Qui contemple l'Himalaya se rappelle la grande signification du mont Meru. Le Bienheureux Bouddha s'est rendu dans l'Himalaya pour obtenir la lumière. Là, près du Stûpa sacré légendaire, en présence de tous les dieux, le Bienheureux reçut son Illumination. En vérité, tout ce qui se rattache à l'Himalaya révèle le grand symbole du mont Meru, qui se tient au centre du monde.

Les anciens de l'Inde sage discernaient dans la splendeur de l'Himalaya le sourire du puissant Vishnou, qui se présente comme un guerrier héroïque et infatigable, armé d'un disque, d'une massue, d'une trompette de guerre et d'une épée. Les dix Avatars de Vishnou furent tous incinérés près de l'Himavat. Parmi eux, le plus ancien et le plus vieux est l'Avatar Dagon, l'homme-poisson qui sauva les ancêtres de la race terrestre, Manu. Aussi loin que l'époque du premier cataclysme, le déluge, la Birmanie se souvient de Dagon et prétend que le Dagoba qui lui est dédié a plus de trois mille ans. Puis vint la Tortue, le pilier du ciel qui, des profondeurs de l'océan de l'espace, aida au grand barattage qui dota la terre de la rayonnante déesse Lakshmî. Puis vint Boar, pondéré, lourd et matériel ; ensuite, l'inconquérable Narasimha, l'homme-lion, qui sauva Prahlada du courroux de son père pécheur. Le cinquième Avatar, le nain Vamana, triompha d'un autre roi, Bali, qui, comme le père de Prahlada, tenta de s'approprier le trône de Vishnou. Le sixième Avatar, portant le nom de Brahman, est le grand guerrier de Parasu Rama dont les anciennes écritures disent qu'il a anéanti la race de Kshatriyas. Le septième Avatar apparut comme Rama, le roi puissant et bienveillant de l'Inde, dont le Ramayana chante les louanges. Le huitième Avatar est Krishna, le berger sacré dont l'enseignement est glorifié dans l'universelle Bhagavad Gita. Le neuvième Avatar, le Bienheureux Bouddha, est le grand Avatar annoncé par Vishnou comme le triomphe de la sagesse et la destruction des démons et des pécheurs par leur propre karma. Le dixième Avatar de Vishnou, qui ne s'est pas encore manifesté, est le futur Maitreya. Un grand cavalier, sauveur de l'humanité, l'Avatar Kalki, apparaîtra, chevauchant un cheval blanc ; resplendissant, l'épée triomphante en main, il rétablira la loi pure de la vertu et de la justice sage sur la terre. (pp. 26-27)
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L'amoureux de l'Orient insista sur le fait que ce principe de l'anonymat, ou de la renonciation à un titre temporaire, cette ébauche d'un don bienveillant et désintéressé, a été porté à un niveau beaucoup plus vaste et plus élevé en Orient. À cet égard, il nous rappela que les œuvres d'art orientales n'étaient presque jamais signées parce que le don du cœur n'a jamais besoin d'un mot d'accompagnement. En réponse, cependant, son opposant rappela que toutes les œuvres byzantines, ainsi que les plus anciennes œuvres italiennes et hollandaises, de même que les icônes russes et d'autres œuvres primitives, n'étaient pas signées non plus et que le début de la signature personnelle apparut bien plus tard.

La conversation dévia sur les symboles d'omnipotence et d'omniscience, et il fut à nouveau évident que des symboles identiques avaient connu les manifestations les plus variées. La conversation continua parce que la vie offrait d'innombrables exemples. En réponse à chaque indication de l'Orient, un exemple de l'Occident était apporté. L'un rappela les chevaux de céramique blanche qui, encore aujourd'hui, se tiennent en cercle dans les champs de l'Inde du Sud et sur lesquels, dit-on, des femmes dans leurs corps astraux prennent leur envol. En réponse à ceci, on avança les images des Walkyries et même la projection moderne du corps astral. On rappela alors avec émotion comment les femmes de l'Inde ornent chaque jour le seuil de leur porte avec un dessin différent, un dessin de bien-être et de bonheur ; mais en même temps, on se souvint que les femmes de l'Occident brodent leurs nombreux dessins de salut pour ceux qui sont chers à leurs cœurs.

On rappela le grand Krishna, le berger bienveillant, et on le compara involontairement à l'ancienne image du Slave, Lel, un berger ressemblant parfaitement à son prototype hindou. On rappela les chants en l'honneur de Krishna et des Gopis et on les compara avec les chants de Lel et les danses chorales des Slaves. On rappela la femme hindoue sur le Gange et ses torches de salut pour sa famille. Et elles furent comparées aux guirlandes lancées sur le fleuve durant la célébration de la Trinité – une coutume chère au cœur de tous les Slaves aryens.
(...)
En confrontant les faits, les tenants de l'Orient et de l'Occident se trouvèrent parler de la même chose : l'apparente diversité ne représenta plus que divers degrés de la conscience humaine ! Ces deux interlocuteurs se regardèrent avec étonnement – où était l'Orient et où était l'Occident, qu'on avait toujours eu l'habitude de comparer ?

La troisième personne présente, qui était restée silencieuse, sourit : "Et où est la frontière de l'Orient et de l'Occident, de toute façon ? Et n'est-ce pas étrange que l'Égypte, l'Algérie et la Tunisie, qui sont au sud de l'Europe selon la conception générale, soient en fait considérées comme l'Orient ? et que les Balkans et la Grèce, qui sont à l'est des premiers, soient considérés comme l'Occident ?" (pp. 220-222)
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Notre responsabilité devant Le Beau est grande ! Si nous la sentons, nous pouvons exiger de nos étudiants qu'ils fassent preuve de la même responsabilité devant ce haut principe. Si nous savons que cela est une nécessité, comme pendant une tempête sur l'océan, nous pouvons demander à nos compagnons la même attention aux demandes les plus pressantes du moment.
Nous introduisons l'art de toutes les façons, dans toutes les manifestations de la vie. Nous nous efforçons de montrer la qualité du labeur créateur, mais cette qualité ne peut être reconnue que lorsque nous savons ce qu'est l'extase devant le beau ; et cette extase n'est pas celle d'une image figée, mais c'est un mouvement, c'est le Nirvâna tout vibrant ; non la fausse conception du Nirvâna de l'immobilité – mais le Nirvâna de l'activité la plus noble et la plus intense. Dans les anciens enseignements, nous avons entendu parler de la noblesse de l'action. Comment les actions peuvent-elles être nobles si elles ne sont pas belles ? Vous êtes des professeurs d'art ; vous êtes les émissaires de la beauté ; vous connaissez la responsabilité qui vous incombe devant la génération qui vient. En ceci se manifeste votre joie et votre invincible pouvoir. Vos actions sont les actions nobles.
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Un des interlocuteurs rappela l'histoire d'un élève de Ramakrishna mentionnant la grande vénération portée à la femme de Ramakrishna qui, selon la coutume hindoue, était appelée Mère. Un autre fit le rapprochement entre la signification du mot Mère et le concept de la "Materia Matrix".

Les images de la Mère du Monde, de la Madone, de la Mère Kâlî, de la Bienveillante Dukhar, d'Ishtar, de Kwan-Yin, de Myriam, de la Blanche Tara, de Raj-Rajesvari, de Niuka – toutes ces grandes Images, toutes ces Grandes Entités désintéressées coulaient ensemble dans la conversation comme une Unité bienveillante. Et chacune, dans sa propre langue, compréhensible à tous, proclame qu'il ne devrait pas y avoir division, mais construction. Toutes ont proclamé que le jour de la Mère du Monde viendra lorsque les Énergies Suprêmes approcheront de notre Terre, mais qu'en raison de la colère et de la destruction, ces énergies, plutôt que de donner la création prédestinée, pourraient résulter en de désastreuses catastrophes.

Dans le sourire de l'Unité tout devint simple. L'auréole de la Madone, si odieuse à celui qui a des préjugés, devint une radiation physique scientifique – l'aura, connue de l'humanité depuis longtemps.

Les symboles d'aujourd'hui, si mal interprétés par les rationalistes, après avoir été considérés comme surnaturels devinrent soudain accessibles au chercheur pour ses travaux. Et dans ce miracle de la simplicité et de la compréhension, le souffle de l'évolution de la Vérité devint clair. (pp. 223-224)
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S'élevant au-dessus du visible, le sage du Rig-Veda chante l'Hymne de la Création : "Il n'y avait là ni mort, ni immortalité ; ni le lustre de la nuit, ni la lumière du jour. Ce Un respirait sans respirer, par un pouvoir intérieur ; au-delà de Cela, en vérité, rien n'existait."

Dans ces vers du Rig-Veda, un Sage védique écarte toute mythologie et atteint au monisme d'un ultime principe causal. C'est un véritable "Hymne de la Création", comme on le nomma. C'est ainsi que nous ne sommes pas surpris lorsque nous entendons, au cours d'une conférence, le chimiste hindou, le Dr V.R. Kokatnur, donner la preuve que Cavendish et Priestley ne furent pas les premiers à découvrir l'hydrogène et l'oxygène, mais que les sages de l'Inde antique connaissaient ces grands gaz :

"On sait, dit-il, que notre système de chiffres presque parfait nous vient des Hindous et fut introduit en Europe par les Arabes, dont il tire son nom. L'Algèbre (Vijaganita) était déjà une science avancée chez les anciens Hindous. Ce sont les mathématiciens hindous qui ont développé la trigonométrie ; la grande œuvre de Bhaskara, "Lilavati", révèle une profonde compréhension de ce qu'on appelle maintenant les "Mathématiques Supérieures" et Brahmagupta fait même preuve d'une originalité et d'une érudition encore plus grandes.

Le vieux pays de l'Aryavarta ne nous a révélé que récemment les restes de la plus ancienne culture de l'Inde. Mais nous ne sommes pas surpris parce que nous savons que même Pythagore reçut de l'Inde les clefs de la sagesse. Dans ce pays, dans les environs de l'Himalaya, il y a des éternités, une haute intelligence était déjà descendue aux tréfonds de la terre et, en remontant, avait touché aux énergies les plus subtiles. De tous les côtés, sur chaque sommet, sur chaque arbre sont révélées, généreusement, différentes herbes médicinales. Vous vous rappelez les conjurations de l'Atharva Véda. "Nous portons l'antidote de Vishkandha (rhumatisme), l'Amulette de Jangida (ail), l'Amulette aux mille pouvoirs. Jangida sauve-nous tous de la douleur et de l'inflammation, des rhumatismes et des douleurs torturantes." (p. 140)
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