AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,56

sur 154 notes
Totalement nul... abandonné après la cinquantième page.

Je cite au passage une critique du livre qui rejoint mes impressions:

"On obtient là une bizarrerie littéraire malencontreusement dotée d'un pouvoir neuroleptique à vous abrutir un mammouth hyperactif en période de reproduction.

... Pour ma part, je n'en ai donc pas retiré grand-chose – ayant invariablement oublié chaque jour la moitié de ce que j'avais réussi à parcourir la veille – mais il est certain que cette histoire devrait combler de… ravissement l'insomniaque chronique en quête de sédatifs non répertoriés. "
Commenter  J’apprécie          00
Alors jeunes gens ne vous attendez pas à un thriller qui mettrait en scène une tentative d'enlèvement de Britney.

C'est plutôt le testament ant-mortem d'un agent secret un peu à la ramasse. J'ai l'impression que si on mettait le Grand Blond à Los Angeles, dans le milieu des stars ça donnerait ce genre de récit.

Plutôt qu'un thriller, c'est une sorte d'étude des frasques des stars comme Britney ou Lindsay Lohan, de la sensation qu'elles sont en concurrence entre elles pour avoir la possibilité d'une course poursuite avec les paparazzis, pour pouvoir faire la une des tabloïds.

Le roman ne donne pas l'impression d'un travail d'écrivain, le récapitulatif des frasques rapproche l'auteur du journalisme à scandales.

C'est une interview de Jean Rolin dans l'émission Métropolis qui m'avait incité à lire ce roman. Alors d'accord les stars peuvent être une source d'inspiration pour les écrivains. Mais là il y a trop de contemporéanité, il n' y a pas assez de recul. Cela me fait plus penser à du journalisme qu'à de la littérature.
Commenter  J’apprécie          10
En dépit de la vénération dans laquelle je tiens Jean Rolin, j'ai été déçu par son dernier opus.
S'il écrit toujours à la première personne, l'auteur se glisse dans la peau d'un improbable agent secret français dépêché à Los Angeles pour aller déjouer le kidnapping de Britney Spears ourdi par une association terroriste.
Certes, la plume de Jean Rolin est toujours aussi vagabonde et toujours aussi caustique. Comme dans ses précédents carnets de voyage, on retrouve l'ironie mordante et l'empathie qui caractérisent ce grand reporter.
Mais, le biotope californien lui convient moins bien que l'Hexagone. Ses errances dans le metro de Los Angeles nous parlent moins que ses déambulations le long du péripéhrique parisien.
Cher Jean Rolin, revenez-nous vite !
Commenter  J’apprécie          60
Le ravissement de Britney Spears
Jean Rolin
P.O.L

Suite à l'échec de sa mission en Californie, l'agent-secret (aussi narrateur) raconte à Shotemur, un agent tadjik de l'ex-KGB, le récit de ses mésaventures hollywoodiennes.
Le colonel Otchakov envoie l'agent à Los Angeles pour enquêter sur un possible complot contre la chanteuse Britney Spears ; un groupuscule islamiste envisagerait de la kidnapper.
Grâce à ses relations, des paparazzis essentiellement dont l'énigmatique FUCK (initiales de son vrai nom), il parvient à approcher la star, en permanence entourée de ses gardes du corps, à suivre ses déplacements chez le coiffeur, dans les fast-foods, dans les magasins de mode, etc.
Le reste du temps, il arpente Los Angeles en bus, car il n'a pas le permis de conduire. Lors de ses déambulations, il rencontre le sosie de Britney, Wendy, qui n'est autre qu'une pute de l'Est en situation irrégulière de qui il tombe amoureux. C'est elle qui le sauve lorsqu'il tente de quitter les États-Unis incognito, suite au mystérieux assassinat de FUCK.
On retrouve notre agent au Tadjikistan d'où il écrit ses péripéties américaines. Il passe ses journées à relever les plaques minéralogiques des voitures qui franchissent la frontière chinoise jusqu'au jour où Shotemur, armé d'un Tokarev de calibre 7.62 lui propose d'aller chasser le léopard des neiges...

Jean Rolin nous entraîne dans le monde du showbiz, de l'Entertainment (l'art d'entretenir les gens, mais à quoi faire?) à Los Angeles, la ville des anges paumés.
Autant dire que faire de la littérature en partant à la recherche de Britney Spears tient du miracle, et pourtant...
Le narrateur (qui reste anonyme tout au long du récit), un agent-secret, loser patenté, se voit confier une mission (qui tient davantage du canular) le 1er avril 2010.
Cet antihéros qui parcourt l'immense ville californienne en bus (il fait d'ailleurs une analyse du réseau des transports en commun très intéressante et réussie) devient un personnage touchant par ses multiples maladresses.
A défaut de Britney Spears, qu'il traque avec ses amis paparazzis dans de gros 4x4 aux vitres noires, il couche avec son sosie dans un hôtel miteux.
Les chroniques de ces lolitas inconsistantes (les Britney, Katy, Lindsay et autres) alimentent le vide de la vie hollywoodienne, à travers les photos qui circulent sur les sites internet et sur les chaînes de télé consacrées aux peoples (les gens y ont même accès dans les bus).
L'événement est dans le non-événement permanent : Britney Spears va faire du shoping, Lindsay Lohan change de couleur de cheveux, Katty Perry prend l'avion... Tout devient motif à faire du buzz et tous attendent, avec une malice propre à notre époque, le dérapage imminent de ces jeunes femmes (cf. l'épisode où Britney se rase la tête, les procès à répétition de Lindsay, etc.). Un jeu malsain s'instaure avec cette presse à scandale, mais les uns ont besoin des autres pour exister ou tout du moins (nuance de taille) pour avoir l'impression d'exister.
Rolin décrit de façon hyperréaliste les moindres détails des tenues de ces stars (y compris lorsqu'elles oublient de mettre leur culotte), leurs faits et gestes avec la dextérité d'un chroniqueur naturaliste.
Le roman alterne les récits analeptiques (scènes à Hollywood) et ceux présents, au Tadjikistan, pendant que l'agent écrit (ou raconte à Shotemur) ses mésaventures en nous livrant ses impressions et ses frustrations.
Le livre se lit plaisamment, il est une radiographie assez effrayante de cette machine qu'est la société du spectacle made in Hollywood où le spontané et le naturel n'existent plus. le fake et le freak sont les nouvelles valeurs rentables (mise en scène—›mise en image—›mise en ligne—›mise en pensée).
Seule la littérature pouvait donner un peu de relief à un univers aussi fade et dénué de sens.
Le ravissement de Britney Spears est souvent drôle, mais avec le recul on rit plutôt jaune, tout comme l'agent lorsqu'il écrit ses derniers mots.
Une curiosité littéraire divertissante.

http://faranzuequearrieta.free.fr
Lien : http://faranzuequearrieta.sk..
Commenter  J’apprécie          00
Alors... brossons un plan détaillé de Los Angeles assorti d'une description complète de son réseau de transports en commun. Ajoutons par-ci par-là quelques articles éculés de Voici (ou Gala, c'est comme tu le sens) relatant la destinée ébouriffante de Britney Spears, Lindsay Lohan ou Kathy Perry. Lions le tout de phrases délibérément interminables... On obtient là une bizarrerie littéraire malencontreusement dotée d'un pouvoir neuroleptique à vous abrutir un mammouth hyperactif en période de reproduction.

L'écriture pourtant est intéressante et non dépourvue d'un humour potable qui pointe parfois son nez fripon mais j'avoue que rarement un livre me sera tombé des mains à ce point. Pour ma part, je n'en ai donc pas retiré grand-chose – ayant invariablement oublié chaque jour la moitié de ce que j'avais réussi à parcourir la veille – mais il est certain que cette histoire devrait combler de… ravissement l'insomniaque chronique en quête de sédatifs non répertoriés.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          532
J'aurais certainement aimé réussir à lire cet ouvrage original, doté d'un capital de sympathie inné, si le style interminablement ampoulé et torturé de ses phrases ne m'avait découragé passé les 3 premièrs éclats de rire bon enfant. Au delà de l'exploit littéraire, on comprend rien et on se barbe.

Je laisse une citation à titre d'exemple, prenez votre inspiration et accrochez-vous.
Commenter  J’apprécie          00
« le ravissement de Britney Spears »,
Jean Rolin canonise les starlettes entre satire et effroi

C'est d'abord son titre mystérieux, pouvant aussi bien évoquer Marguerite Duras avec « le ravissement de Lol V. Stein » que « le ravissement De Saint Paul », épisode de la seconde lettre aux corinthiens, qui frappe l'esprit dans les trente-trois ( !) chapitres de prédication du dernier roman de Jean Rolin.
L'auteur de « l'Organisation » joue avec habileté des sens du mot « ravissement » - entre rapt, admiration et extase - pour nous livrer une vision stupéfiante de la ville de Los Angeles, cette Babylone et Jérusalem moderne.
L'intrigue, un agent secret français ne sachant pas conduire missionné à Los Angeles pour déjouer une obscure menace d'enlèvement par des islamistes sur Britney Spears, est prétexte à la vision faussement mélancolique et totalement jubilatoire (à moins que ce ne soit l'inverse), par les vitres d'autobus, d'un monde ayant pour seule ambition de faire parti du panthéon hollywoodien, sinon télévisuel ; vision où la description de simples itinéraires en autobus devient poésie.
Sublimant les procédés de Bret Easton Ellis, Jean Rolin fait du name-dropping une nouvelle « Légende dorée » dans laquelle la désincarnation serait divine au point qu'un simple tatouage prouverait la foi absolue, et surtout où les quartiers pauvres seraient survolés par les autoroutes de la cité tentaculaire bien protégée. Toutefois, même si le réel paraît lointain, l'humanité affleure encore quand ces dieux ressemblent à leurs fidèles en se gavant de junk-food ou quand le bout d'une piste d'aéroport dévoile un paradis perdu qui abrite de pauvres écureuils.
Mais le roman frise surtout le génie dans le récit que fait le narrateur de sa mission, une fois celle-ci compromise, à un chef de la sécurité des frontières du Tadjikistan, pays où il se trouve désormais relégué. Car la confrontation entre le compte-rendu des émotions factices des starlettes et la menace terroriste bien réelle à laquelle le militaire fait face au quotidien, si elle ne manque pas de sel (« il n'y a que [ces] histoires qui arrivent à [le] faire dormir »), fait surtout frissonner.
Et l'on ne sait si l'épilogue ouvre sur une guerre imminente ou sur la violence comme seul divertissement possible dans le réel incarné.
A la fois vain et essentiel.
Commenter  J’apprécie          110
Ca commence plutôt bien et ça promet d'être assez drôle. L'idée de raconter l'histoire d'une traque de star de Los Angeles depuis la frontière tadjik est assez bien vue. le fait que l'informateur s'appelle François Ursule donne l'eau à la bouche. Ensuite on perd le fil pour ne pas le retrouver. Un atlas routier de Los Angeles ne ferait pas mieux. Les anecdotes du quotidiens des stars n'ont aucun intérêt et n'apportent rien. On n'apprend rien sur les personnages intéressants. On a l'impression désagréable que l'histoire s'est passée dans notre dos, sans qu'on la voit, masquée par les description de la ville. Si c'était le but c'est réussi. Sinon c'est carrément frustrant, car on sent que l'écriture pourrait être drôle et qu'à la fin on a loupé quelque chose!!
Commenter  J’apprécie          40
On prend ce livre pour le titre, et celui-ci ne vous cache rien. L'argument est simple : un agent des services de renseignements français est envoyé surveiller, de loin, Britney Spears. Il semblerait que des terroristes intégristes auraient des vues sur elle, les services français veulent récupérer les bénéfices en sauvant la star, si rapt il y a lieu.
Le héros de l'histoire, le dindon de la farce, raconte sa mésaventure depuis le Tadjikistan, où son échec prévisible l'a fait muter. Vous avez donc à la fois son récit de surveillance, où j'ai rarement vu quelqu'un prendre autant le bus, et son récit perdu dans le lointain. Les deux sont intéressants, et l'auteur comme les personnages sont effectivement ravis par Britney et une de ses rivales.
C'est amusant de voir comme l'auteur s'est documenté sur Britney et Lindsay Lohan, ce qui permet d'évoquer le star system, le star business et la vacuité de la vie à Los Angeles pour les célébrités. En même temps, dans la république lointaine où est coincé le héros, il n'y a pas grand chose pour se distraire ou se cultiver. En somme, la seule richesse est intérieure.
Ne philosophons pas trop, c'est un livre léger sur un sujet léger, ce qui permet d'y réfléchir avec sérieux. On pourra trouver la fin abrupte mais en même temps, qu'espériez-vous lire, n'est-ce pas ?
Commenter  J’apprécie          20
Pour qui est allergique aux descriptions à n'en plus finir ou aux magazines people : ce livre n'est pas fait pour vous !
Au sortir de votre lecture, vous serez incollable sur Los Angeles et ses bus, sur la vie de Britney Spears, mais vous risquez de finir le livre en vous demandant : "Mais c'est quoi l'histoire au juste ?".
Les descriptions très (trop ?) détaillées des lieux et parcours du héros ainsi que les détails (souvent sordides) de la vie de Britney Spears et consoeurs, cachent difficilement que le scénario est quasi inexistant.
Toutefois, il faut reconnaitre la qualité soporifique de l'ouvrage qui permettra peut-être aux insomniaques de retrouver le sommeil.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (288) Voir plus



Quiz Voir plus

Les titres de Jean Rolin

Chemins...

...de terre
...d'eau
...de feu
...d'air

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Jean RolinCréer un quiz sur ce livre

{* *}