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sur 153 notes
Alors... brossons un plan détaillé de Los Angeles assorti d'une description complète de son réseau de transports en commun. Ajoutons par-ci par-là quelques articles éculés de Voici (ou Gala, c'est comme tu le sens) relatant la destinée ébouriffante de Britney Spears, Lindsay Lohan ou Kathy Perry. Lions le tout de phrases délibérément interminables... On obtient là une bizarrerie littéraire malencontreusement dotée d'un pouvoir neuroleptique à vous abrutir un mammouth hyperactif en période de reproduction.

L'écriture pourtant est intéressante et non dépourvue d'un humour potable qui pointe parfois son nez fripon mais j'avoue que rarement un livre me sera tombé des mains à ce point. Pour ma part, je n'en ai donc pas retiré grand-chose – ayant invariablement oublié chaque jour la moitié de ce que j'avais réussi à parcourir la veille – mais il est certain que cette histoire devrait combler de… ravissement l'insomniaque chronique en quête de sédatifs non répertoriés.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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C'est donc un roman, Jean Rolin écrit peu de fiction, dont le titre est bien sûr un clin d'oeil à Marguerite Duras.
Un roman,en ce sens qu'il y a une intrigue complètement rocambolesque , un agent secret étant chargé d'enquêter sur une éventuelle tentative d'enlèvement de Britney Spears par un groupuscule islamiste ..
"A quiconque mettrait en doute a priori la vraisemblance des menaces d'enlèvement ou d'assassinat pesant sur la chanteuse , j'objecterai qu'il n'est guère plus absurde - et plutôt plus facile- de s'en prendre à Britney Spears qu'aux tours du World Trade Center, et que la valeur symbolique de la première, aux yeux du public américain, est à peine moindre que celle des secondes."

Cet agent secret, on sait d'emblée que rien ne s'est passé comme il le voulait car dès le début on le découvre dans un coin paumé du Pamir, où sa mission suivante consiste à relever les numéros d'immatriculation des véhicules traversant la frontière vers la Chine. Travail passionnant également . Il cohabite au Pamir avec un ex agent du KGB , auquel il va raconter ses récentes aventures américaines .

Ca, c'est la part de fiction , mais , Jean Rolin s'en est donc expliqué, le reste est vrai et il a vécu tout ce qu'il raconte.
Cet auteur part toujours d'un lieu donné, très topographié, et là, il s'agit de la ville de Los Angeles. Qu'il a parcouru de long et en large, en bus le plus souvent, mais aussi à pied, et ça, il faut le faire quand on connait Los Angeles!
Cela lui a permis de parler de cette ville peut-être d'une autre façon , et quant à tout ce qui concerne le showbizz, on y vient , c'est du côté des paparazzis qu'il se situe. D'où la savoureuse histoire de ces deux brésiliens tout à fait réels qui depuis 6 ans, traquent les moindres faits et gestes de Britney sans s'intéresser le moins du monde à ce qu'elle est d'ailleurs. C'est un boulot, c'est tout. Mais ayant quand même une certaine affection pour elle ( réciproque), la ramasser bourrée dans les endroits les plus variés et la ramener at home, ça crée des liens!

Britney, donc..
"La première fois que j'ai entendu parler de Britney Spears , c'était en 2003, pendant les semaines qui précédèrent l'invasion de l'Irak par les Américains et leurs alliés. Je me trouvais alors à Ramallah , en Palestine, où j'étais l'hôte d'une famille chrétienne; les Israéliens, de nouveau, ayant imposé un couvre-feu, nous passions beaucoup de temps devant la télévision à commenter des nouvelles angoissantes en grignotant compulsivement des pistaches. le chef de famille possédait une petite entreprise de fabrication de crucifix en bois d'olivier, et de mise en bouteille d'eau du Jourdain - celle-ci supposée avoir été puisée sur les lieux mêmes du baptême du Christ- , et ses affaires, comme beaucoup d'autres, étaient en train de péricliter par suite du couvre-feu. Un jour où nous regardions, sur al Jazeera, un agité quelconque en train de pronostiquer le succès imminent des armes de Saddam Hussein, mon hôte dut se lever , et quitter le salon, pour répondre à un appel téléphonique provenant d'un évêque allemand qui s'inquiétait du retard pris par une livraison d'eau bénite. Sa fille aînée, âgée d'une dizaine d'années, profita de sa disparition pour zapper- les prêches d'al Jazeera l'emmerdaient autant que moi- et sélectionner une chaîne diffusant des programmes pour ados..."

Et c'est ainsi que Jean Rolin a fait connaissance de Britney Spears. Ce long extrait qui va en dégoûter bon nombre, j'en ai bien conscience , pour tenter de montrer deux choses:
-le style, l'écriture en longues phrases , pleines de digressions et de détails qui peuvent rebuter, mais que personnellement j'aime beaucoup.
- et surtout l'ironie constante tout au long du roman. Jamais méchante, c'est juste des constatations, un récit, mais raconté tel qu'il le raconte, c'est souvent très drôle. Et moi, un livre qui me fait rire, c'est gagné d'avance, c'est tellement rare.
Une dernière phrase ? On se retrouve au Tadjikistan:
"Les privilégiés, et parmi eux les caïds de ce trafic que la police et l'armée sont supposées combattre dans la vallée de Racht, paradent au volant de gros 4/4 aux vitres fumées: les mêmes qu'à Hollywood , tant l'ostentation de la richesse , quelle que soit l'origine de celle-ci, ne dispose que d'un répertoire limité."

J'ai beaucoup aimé, et je vais continuer à lire ce Jean Rolin , il m'amuse beaucoup et c'est un excellent observateur du détail.



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Loufoque, cette histoire l'est totalement.

Par son scénario tout d'abord. On dirait un jeu d'atelier d'écriture : imaginez un personnage d'espion des services secrets français, d'âge un peu mûr, ne sachant pas conduire, et plongez dans le milieu très « people » de Los Angeles.

Rajoutez-y des personnages secondaires truculents : « Fuck » (ça ne s'invente pas, ce sont ces initiales) un paparazzi rompu aux techniques d'observation des people, « Shotemur » le responsable du KGB à Murghab, là où dans son exil punitif au Tadjikistan, notre héros sera chargé de relever les numéros d'immatriculation des voitures franchissant la frontière avec la Chine, ou encore le colonel « Otchakov », patron des services secrets qui ne s'exprime en code qu'avec des citations littéraires.

Et imaginez qu'un projet islamiste soit fomenté contre la star musicale Britney Spears consistant à l'enlever aux yeux de la foule : après tout pourquoi pas ? : « Il n'est pas plus absurde – et plutôt plus facile – de s'en prendre à Britney Spears qu'aux tours du World Trade Center, et que la valeur symbolique de la première, aux yeux du public américain, est à peine moindre que celles des secondes ».
Le tout, sous la plume de Jean Rolin, est du plus haut comique, cocasse, déjanté.
Notre héros, sorte de Dujardin dans son personnage de OSS 117 qui ne connaît rien aux lois des star people, va revenir bredouille de cette mission. Même si nous le retrouvons au fil des pages, l'esprit plutôt détourné de sa mission initiale, lorsqu'il porte un intérêt croissant, et purement sentimental, pour Lindsay Lohan, autre navrante héroïne pour tabloïds. Mais qu'importe.
Voilà la littérature qui s'éprend d'un monde jusqu'ici étanche : le monde des peoples, des paparazzis et de tous ceux qui gravitent autour : gardes du corps, hôtels et boutiques de luxe, fans en tous genres.

Mais c'est peut-être la ville de Los Angeles qui est le personnage principal du roman. Des descriptions minutieuses de la cité vue d'un piéton – chose rarissime dans une ville où chaque foyer a en moyenne entre deux et trois véhicules à sa disposition - une ville à la fois fascinante et repoussante, qui voit se côtoyer le grand luxe et la grande pauvreté.

Les amateurs de littérature auront évidemment vu le clin d'oeil à Marguerite Duras dans le titre. Beaucoup d'humour donc chez Jean Rolin, mais le « ravissement » n'est-il pas aussi cette fascination béate qui prend dans ses filets de nombreux fans attirés par les starlettes blondes et trashs comme les insectes autour d'un lampadaire ? Comment expliquer sinon que Lady Gaga et Britney Spears fassent la course en tête pour le nombre de « suiveurs » sur leur compte Twitter (5 millions de suiveurs pour Britney Spears) ? Et que font toutes ces vidéos sur des sites très visités, comme « Hollyscoop » ou « Hollywoodgossip », dans lesquelles on voit par exemple : « une séance de pose à laquelle Lindsay Lohan s'est prêtée récemment dans le studio du photographe Tyler Shields » ? Qui les regarde ? N'est-ce pas une critique des réseaux sociaux et de leurs effets pervers, de la question de la médiatisation à outrance ? Et que faisons-nous de nos vies dans une société envahie par l'hyperconsommation ?

Et si derrière cette histoire loufoque, se cachait une autre histoire dans laquelle Jean Rolin se moquerait du vide de nos vies et de notre manière de les remplir d'inepties ? le lecteur fera son choix, mais sans oublier que, de toute façon, ce « ravissement » là recèle certainement d'une bonne dose d'humour
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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« le ravissement de Britney Spears »,
Jean Rolin canonise les starlettes entre satire et effroi

C'est d'abord son titre mystérieux, pouvant aussi bien évoquer Marguerite Duras avec « le ravissement de Lol V. Stein » que « le ravissement De Saint Paul », épisode de la seconde lettre aux corinthiens, qui frappe l'esprit dans les trente-trois ( !) chapitres de prédication du dernier roman de Jean Rolin.
L'auteur de « l'Organisation » joue avec habileté des sens du mot « ravissement » - entre rapt, admiration et extase - pour nous livrer une vision stupéfiante de la ville de Los Angeles, cette Babylone et Jérusalem moderne.
L'intrigue, un agent secret français ne sachant pas conduire missionné à Los Angeles pour déjouer une obscure menace d'enlèvement par des islamistes sur Britney Spears, est prétexte à la vision faussement mélancolique et totalement jubilatoire (à moins que ce ne soit l'inverse), par les vitres d'autobus, d'un monde ayant pour seule ambition de faire parti du panthéon hollywoodien, sinon télévisuel ; vision où la description de simples itinéraires en autobus devient poésie.
Sublimant les procédés de Bret Easton Ellis, Jean Rolin fait du name-dropping une nouvelle « Légende dorée » dans laquelle la désincarnation serait divine au point qu'un simple tatouage prouverait la foi absolue, et surtout où les quartiers pauvres seraient survolés par les autoroutes de la cité tentaculaire bien protégée. Toutefois, même si le réel paraît lointain, l'humanité affleure encore quand ces dieux ressemblent à leurs fidèles en se gavant de junk-food ou quand le bout d'une piste d'aéroport dévoile un paradis perdu qui abrite de pauvres écureuils.
Mais le roman frise surtout le génie dans le récit que fait le narrateur de sa mission, une fois celle-ci compromise, à un chef de la sécurité des frontières du Tadjikistan, pays où il se trouve désormais relégué. Car la confrontation entre le compte-rendu des émotions factices des starlettes et la menace terroriste bien réelle à laquelle le militaire fait face au quotidien, si elle ne manque pas de sel (« il n'y a que [ces] histoires qui arrivent à [le] faire dormir »), fait surtout frissonner.
Et l'on ne sait si l'épilogue ouvre sur une guerre imminente ou sur la violence comme seul divertissement possible dans le réel incarné.
A la fois vain et essentiel.
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Faut-il prendre au sérieux les menaces d'enlèvement qu'un groupuscule islamiste fait peser sur Britney Spears ? nous interpelle la quatrième de couverture. Je dirais même plus, faut-il prendre Jean Rolin au sérieux avec cette histoire d'agent secret (ah bon, heureusement que l'éditeur nous le souffle), d'aller-retour entre Los Angeles et le Tadjikistan, de paparazzis aux noms aussi évocateurs que Fuck (celui-là meurt à la fin mais on ne sait pas pourquoi). Je n'en suis pas si sûre.
Avec Jean Rolin, il faut aimer les descriptions de carrefours, de bas-côtés de routes, de dessous de ponts, autoroutiers de préférence, de rivières aux rives canalisées et taguées, de zones portuaires délaissées, de jardins publics inaccessibles, de réseaux de transports en commun, de motels de seconde zone. Et le suivre sans se poser de questions dans ses pérégrinations improbables de barbouze à pied. Et Britney Spears, me direz-vous, qu'est ce qu'elle vient faire là-dedans ? Ben rien. Juste un prétexte. Donc, à vous de voir avant de vous engager dans cette lecture. Ou vous suivez l'auteur sans rechigner, juste parce que c'est un ami avec qui vous avez passé de bons moments et, pour lui faire plaisir, vous voulez bien lui céder son dernier petit caprice littéraire. Si vous espérer davantage - amour, gloire et beauté - je vous déconseille de le lire car même s'il y met le ton, la forme et le talent, l'histoire qu'il vous raconte là a le sacré pouvoir de vous faire piquer du nez.
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La Cité des Anges californienne serait-elle un enfer (sexe, gloire et cocaïne), où l'argent coulant à flot, certains groupes terroristes pourraient,le cas échéant kidnapper une ravissante ravie de la crèche hollywoodienne style Britney Spears moyennant rançon?
Voilà le lieu, le thème et l'héroïne choisis par Jean Rolin pour camper le décor de son nouveau roman le ravissement de Britney Spears.
Son anti-héros, agent secret français, dépêché sur les lieux par le "colonel Otchakov", occupe la chambre de Jim Morison dans un motel et se déplace en bus (car sans permis) alors que Britney a été hospitalisée quelques mois auparavant au Cedars Sinai, en neur-psychiatrie puis mise sous tutelle paternelle.
C'est surtout; plus que le fantasme fait femme et l'anticonformisme choc de Britney (la sans culotte au garde du corps prévenant) and co (genre la pieuse Katy Perry au Jésus tatoué sur le poignet, Lady Gaga au rosaire avalé dans un clip blasphématoire, Lindsay Lohan complice mise à pied de l'époque éclatée); le paparrazisme agressif (lancé par Fuck qui a fait fortune) qui donne aux lecteurs la star en pâture, les blogs déstabilisants qui dévoilent sa vie privée, internet qui la fait naitre d'un père bon à rien porté sur la bouteille,les groupies illuminées et l'industrie ("Enfer et damnation"!) qui tourne autour de telles idoles qu'a voulu étudier d'une loupe ironiqueJean Rolin car des menaces d'attentat peuvent "la mettre à genoux" (l'industrie pas Britney bien sûr!).
"Le monde dans lequel nous vivons n'est pas le meilleur possible".
Triste constat!
Un livre farfelu et distrayant.
Jean Rolin, reporter et écrivain qui a reçu le prix Médicis 1996 pour L'organisation et le prix Albert Londres pour le journalisme en 1998, est allé enquêter sur place "avec une précision quasi anthropologique" (dixit Culture-Match) pour écrire vrai et se mettre dans la peau du personnage de l'agent secret mélancolique (qui va flasher, petit rajout perso, sur Wendy, une pseudo-Britney :Voilà l'un des avantages de l'écriture!!!).
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Ce ravissement coule tout seul, rafraîchissant et de bonne facture littéraire à la fois. Il est construit sur des phrases longues qui curieusement ne s’égarent pas, contrairement au narrateur qui semble guidé par une logique absurde et fort peu productive. Logique qui a cependant le mérite de nous balader entre échangeurs d’autoroute et jardins déprimants, dans une découverte de L.A. fort peu orthodoxe mais sans doute réaliste.

Oh horreur, pendant la lecture de ce roman, je me suis surprise à écumer des pages internet consacrées à Britney Spears et Lindsay Lohan, mue par une envie irrésistible de voir à quoi elles ressemblaient et d’entendre quel son rendait leur musique. Quand l’écoute du Masque et la Plume (oh combien enthousiaste à propos de ce roman !) conduit à une initiation à la culture people…

J'ai passé un moment délicieux.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Ce livre fut pour moi une agréable pause dans mes lectures de la rentrée littéraire grâce au ton enjoué et à l'ironie de l'auteur. On imagine aisément le style de l'histoire lorsque l'on sait que le narrateur est envoyé par les Services Secrets afin de déjouer un enlèvement de Britney Spears par des terroristes musulmans. D'autant plus que cette mission débute le 1er avril.
" A quiconque mettrait en doute à priori la vraisemblance des menaces d'enlèvement ou d'assassinat pesant sur la chanteuse, j'objecterai qu'il n'est guère plus absurde- et plutôt plus facile- de s'en prendre à Britney Spears qu'aux tours du Word Trade Center, et que la valeur symbolique de la première, aux yeux du public américain, est à peine moindre que celle des secondes."
Je ne suis pas fan de Britney Spears, ni de sa concurrente Lindsay Lohan, qui semble toutefois attirer davantage notre espion français et je dois dire que le fond de cette histoire m'a peu intéressée. Même, si toutefois, le regard lucide et ironique sur ces starlettes capricieuses et défraîchies par leurs frasques et le récit épique de certaines scènes de paparazzi sont intéressants.
D'ailleurs, l'auteur a une vision éclairée et légèrement moqueuse de la press people et des femmes qui la font vivre, de l'art (Mark Rothko)ou des services secrets. C'est ce qui fait vraiment le charme du livre.
"Qui lit la press people ou regarde les émissions de téléréalité? fulminait-il, les femmes!"" Et pourquoi? Parce qu'elles se détestent entre elles, et qu'elles n'aiment rien tant que de voir souffrir d'autres femmes!"
Cette lecture est aussi l'occasion de découvrir Los Angeles. Mais là, j'avoue que ne connaissant pas cette ville, je me suis perdue sur les traces de mon guide qui arpente les lignes de bus et les rues et je me suis essoufflée et lassée derrière son rythme effréné. Par contre, j'ai apprécié sa vision des bâtiments, notamment des hôtels et magasins de stars et ses allusions aux SDF et squatters qui traînent dans les coins sombres. On peut apprécier aussi le récit de l'enterrement de Daryl Gates, ancien chef de la police de Los Angeles.
" Los Angeles, la ville où l'on brûle, où l'on flambe..."
Les personnages sont étonnants, que ce soit le narrateur, son ami espion du KGB Shotemur ou Fuck, son contact à Los Angeles.
C'est donc un livre à lire pour sa forme et ses anecdotes, mais pas pour le vie de Britney Spears, dont on parle peu, heureusement.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Je vous dois une confession !
Jusqu'à ce livre, je ne savais pas grand chose de Britney Spears et, c'est déjà plus fâcheux, à peine davantage de Jean Rolin.

C'est guidé par l'enthousiasme communicatif de Nelly Kapriélan des Inrocks que je me suis plongé dans ce roman joyeusement foutraque, irrésistiblement loufoque et surtout divinement écrit.

L'histoire est étonnante - un agent mandaté par les services secrets français enquête à Los Angeles sur les menaces d'enlèvement de Britney Spears par un groupuscule islamiste - mais au fond, elle n'a aucune espère d'importance.

Les pérégrinations de cet agent, aussi maladroit que baroque, sont le prétexte à une errance poétique dans cette ville où les bus roulent 24h s/24, ce qui plaît tant à l'auteur :"J'ai toujours eu un faible pour tout ce qui assure un service continu, tout ce qui préserve au coeur de la nuit une forme quelconque de vie, qu'il s'agisse d'un bar ou d'une chapelle consacrée à l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement, même si j'ai fréquenté les premiers, il faut en convenir, plus assidument que les secondes."

Car le promeneur Jean Rolin n'est jamais caché loin derrière ce personnage attachant.

Comme dans ce cri du coeur de Wendy, une prostituée rencontrée lors du vernissage d'une boule blanche qu'un artiste italien a collé sur le toît d'un hôtel et qui s'allume,en toute simplicité (c'est Los Angeles !) quand l'artiste est en ville et s'éteint quand il est éloigné : "La littérature, c'est tout de même autre chose que cette boule blanche..."

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C'est une honte !
C'est un scandale !
J'en ai les plumes toutes ébouriffées !
Le résumé est parfait ,juste ce qu'il faut pour appâter le pôvre lecteur avide d'un bon français bien tourné et léger en bouche .
L'idée d'envoyer un espion sans permis de conduire (oui oui vous avez bien lu, ce n'est pas James Bond !) à Los Angeles afin de déjouer l'enlèvement improbable de Britney Spears semblait bien trouvée.
NON !c'est horrible à suivre ! j'ai décrochée au deuxième voyage en bus de cet abruti.
J'ai soupçonné l'auteur, dés la troisième page de me prendre pour une lectrice assidue de Voici ou Gala, et je suis presque sûre qu'il a obtenu le prix Albert Londres en prostituant son agent littéraire.
Désolée mais ça ne vaut pas la moyenne, et pour ce genre de littérature je vais chez mon coiffeur qui met à disposition ces magazines qui eux au moins ne nous font pas croire qu'ils nous proposent de la bonne littérature. .
Du coup j'y vais de ce pas chez mon coiffeur:faut que je fasses un lissage de plumes, non mais !
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