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sur 154 notes
Ne pas conduire est un plaisir d'esthète. le piéton est certes contraint par une moindre vitesse de déplacement, mais il est totalement libre de ses mouvements. Il peut se faufiler in his own way. Il peut aussi se perdre volontairement, s'arrêter, observer, ressentir, rêver. Vous le lâchez dans une mégalopole où personne ne marche jamais et le voilà encore plus libre, insouciant, rempli de félicité. Il regarde les choses de biais, il est le seul à pouvoir le faire. La vision de l'automobiliste est toujours rectiligne, conditionnée par les contraintes de la circulation et du « vivre ensemble sur quatre roues » (plus rarement deux). le livre de Rolin n'existe que par ça, c'est un livre de piéton (le livre de piéton est un genre à lui tout seul). Oh ! il arrive bien que son héros soit contraint d'user de quelques transports en communs, mais plus rarement que souvent. Pour l'essentiel il marche. Il dérive dans Los Angeles comme d'autres ont pu dériver ailleurs et avant lui (on parlera de psychogéographie). Pour ce qui est du roman-roman aucun intérêt pour ce qui est de la littérature, renflouée par le détail journalistique, c'est une autre histoire.
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Pour moi, un livre indispensable pour qui aime le style de Jean Rolin, de longues phrases remplies d'ironie et de détails savoureusement inutiles, et qui souhaite s'endormir gentiment le soir, en oubliant toutes les mauvaises nouvelles de la journée. Comme une berceuse.
Un livre, sans suspense, sans action, sans violence, ça repose !
Je peux néanmoins comprendre qu'on n'aime pas.
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Loufoque, cette histoire l'est totalement.

Par son scénario tout d'abord. On dirait un jeu d'atelier d'écriture : imaginez un personnage d'espion des services secrets français, d'âge un peu mûr, ne sachant pas conduire, et plongez dans le milieu très « people » de Los Angeles.

Rajoutez-y des personnages secondaires truculents : « Fuck » (ça ne s'invente pas, ce sont ces initiales) un paparazzi rompu aux techniques d'observation des people, « Shotemur » le responsable du KGB à Murghab, là où dans son exil punitif au Tadjikistan, notre héros sera chargé de relever les numéros d'immatriculation des voitures franchissant la frontière avec la Chine, ou encore le colonel « Otchakov », patron des services secrets qui ne s'exprime en code qu'avec des citations littéraires.

Et imaginez qu'un projet islamiste soit fomenté contre la star musicale Britney Spears consistant à l'enlever aux yeux de la foule : après tout pourquoi pas ? : « Il n'est pas plus absurde – et plutôt plus facile – de s'en prendre à Britney Spears qu'aux tours du World Trade Center, et que la valeur symbolique de la première, aux yeux du public américain, est à peine moindre que celles des secondes ».
Le tout, sous la plume de Jean Rolin, est du plus haut comique, cocasse, déjanté.
Notre héros, sorte de Dujardin dans son personnage de OSS 117 qui ne connaît rien aux lois des star people, va revenir bredouille de cette mission. Même si nous le retrouvons au fil des pages, l'esprit plutôt détourné de sa mission initiale, lorsqu'il porte un intérêt croissant, et purement sentimental, pour Lindsay Lohan, autre navrante héroïne pour tabloïds. Mais qu'importe.
Voilà la littérature qui s'éprend d'un monde jusqu'ici étanche : le monde des peoples, des paparazzis et de tous ceux qui gravitent autour : gardes du corps, hôtels et boutiques de luxe, fans en tous genres.

Mais c'est peut-être la ville de Los Angeles qui est le personnage principal du roman. Des descriptions minutieuses de la cité vue d'un piéton – chose rarissime dans une ville où chaque foyer a en moyenne entre deux et trois véhicules à sa disposition - une ville à la fois fascinante et repoussante, qui voit se côtoyer le grand luxe et la grande pauvreté.

Les amateurs de littérature auront évidemment vu le clin d'oeil à Marguerite Duras dans le titre. Beaucoup d'humour donc chez Jean Rolin, mais le « ravissement » n'est-il pas aussi cette fascination béate qui prend dans ses filets de nombreux fans attirés par les starlettes blondes et trashs comme les insectes autour d'un lampadaire ? Comment expliquer sinon que Lady Gaga et Britney Spears fassent la course en tête pour le nombre de « suiveurs » sur leur compte Twitter (5 millions de suiveurs pour Britney Spears) ? Et que font toutes ces vidéos sur des sites très visités, comme « Hollyscoop » ou « Hollywoodgossip », dans lesquelles on voit par exemple : « une séance de pose à laquelle Lindsay Lohan s'est prêtée récemment dans le studio du photographe Tyler Shields » ? Qui les regarde ? N'est-ce pas une critique des réseaux sociaux et de leurs effets pervers, de la question de la médiatisation à outrance ? Et que faisons-nous de nos vies dans une société envahie par l'hyperconsommation ?

Et si derrière cette histoire loufoque, se cachait une autre histoire dans laquelle Jean Rolin se moquerait du vide de nos vies et de notre manière de les remplir d'inepties ? le lecteur fera son choix, mais sans oublier que, de toute façon, ce « ravissement » là recèle certainement d'une bonne dose d'humour
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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Mon choix : retrouver avec bonheur l'humour de Jean Rolin, et la quasi certitude d'être embarqué pour un curieux voyage.
Son personnage principal limite idiot ou extrêmement candide raconte une opération dantesque et improbable que l'on imagine rapidement comme un canular, dans la cité des anges.
Jean Rolin nous fait la totale du voyageur, marcheur à pied invétéré, excelle à nous dépeindre cette ville, faite pour toutes sortes de bolides avec des trop longs trajets en bus et les promenades erratiques pour nous montrer l'autre facette de Los Angeles : sa population de bonnes hispaniques, de sans-abris, de vieux routards fatigués. Et, entre deux voyages, c'est la plongée dans le monde de la célébrité : paparazzi, sites Internet spécialisés dans le colportage de rumeurs, aventures et mésaventures de starlettes… vacuité et drôle à la fois

Auteur à la plume tout à la fois burlesque et élégante, Jean Rolin nous emporte une fois de plus dans une aventure invraisemblable et très drôle, aux protagonistes iconoclastes et somme tout pitoyables.
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Ce livre raconte les aventures d'un soit disant agent des services de renseignement qui doit surveiller Britney Spear dans le cas ou elle se ferait enlever par des intégristes. Ce roman est un peu mou.
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Assez rapidement je me suis désintéressé de l'histoire que nous raconte l'auteur, d'autant que l'auteur lui même ne semble pas s'y intéresser beaucoup mis à par la ville de Los andeles qu'il nous fait carrément visité.
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L'argument de ce pastiche de roman d'espionnage est à la fois mince et hautement parodique : le narrateur, un agent des services de renseignement (français, suppose-t-on, mais possiblement russes, comme le suggère le patronyme du supérieur de l'agent), est relégué au Tadjikistan pour n'avoir pas respecté les consignes lors de sa précédente mission. Celle-ci consistait à surveiller l'entourage de la chanteuse Britney Spears afin de déjouer son enlèvement, voire son assassinat, projeté par un groupe islamiste non identifié, selon certaines informations dont ont eu vent les "services". Pour tuer le temps, qui passe lentement dans ce coin reculé d'un pays lui-même bien à l'écart des turbulences planétaires, le narrateur raconte à son homologue tadjik – et à nous-même, lecteur – le détail de son séjour à Los Angeles, quelques mois auparavant, d'après ses notes et photos enregistrées au jour le jour. Ce compte rendu, nourri des connaissances journalistiques de l'auteur, équivaut à une description minutieuse de plusieurs quartiers ou lieux de cette ville tentaculaire (dont certains mythiques comme Hollywood, Beverly Hills, Mulholland Drive, Chateau Marmont), et des moyens de s'y rendre ou de les traverser, description qui s'apparente au contenu d'un guide de randonnées. Mais c'est aussi une peinture sociologique fouillée du milieu des stars et de leurs poissons pilotes ou parasites indispensables, les paparazzi. L'ensemble, agrémenté de quelques intermèdes tadjiks, et contrairement à ce que pourrait laisser penser les lignes qui précèdent, est tout à fait réjouissant. Seul bémol pour celles et ceux qui ne raffolent pas des phrases longues avec incises, virgules et parenthèses (ce n'est pas mon cas, au contraire dirais-je) : elles peineront peut-être un peu...
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Un livre qui m'a ennuyé du début à la fin. Je prend toujours le principe de terminer un livre mais celui ci j'ai eu beaucoup de mal à le terminer
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J'avais vu sur la quatrième de couverture une mention du Tadjikistan et de Murghab, frais dans ma mémoire. Par contre, les commentaires de la pintade littérateuse de Télérama, la gazette ds bobo-gauchos, qui encensait l'ouvrage m'avaient inquiété. Cela s'est justifié, un mixte de dépliant publicitaire pour la ville californienne et d'articles de Closer. Très vite gonflant, insupportable et carrément inutile. A éviter
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L'écriture est fluide, on ne s'ennuie pas vraiment, mais quelque chose a dû m'échapper.
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