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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un livre vraiment étrange ....Un homme dans la France en pleine guerre civile entreprend un voyage dont on ne sait pas trop le véritable objectif...Son trajet est parsemé de description du pays que l'auteur semble bien connaître....En fait, il n'y a pas vraiment d'histoire et s'achève sur un possible départ du personnage vers un lointain incertain...Bref, on reste sur sa faim !
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Jean Philippe Rolin, né en 1949 à Boulogne-Billancourt, est un écrivain et journaliste français. Etudiant, Jean Rolin s'investit dans la tendance maoïste de mai 68. Au début des années 1970, il intervient comme représentant de la Gauche prolétarienne à Saint-Nazaire. Journaliste, il a surtout effectué des reportages, entre autres pour Libération, Le Figaro, L'Événement du jeudi et GEO. Écrivain, il est l'auteur de récits de voyage, de chroniques, de souvenirs, de romans et de nouvelles. Paru en 2015, son roman Les Evènements vient d'être réédité en poche.
La France est en guerre civile. Pour venir en aide à un ami qui serait malade, le narrateur doit quitter Paris, au volant d'un véhicule déglingué, et rouler vers le sud. En chemin, toutes sortes de difficultés vont surgir, imputables aux différents groupes armés qui se disputent le territoire, ou aux casques bleus qui s'efforcent mollement de les séparer.
Encore un de ces romans qui me laissent perplexe à la lecture et bouche bée quand je le referme, car honnêtement, je ne le comprend pas. Certes, je l'ai lu jusqu'au bout sans envisager de l'abandonner en route mais seulement parce qu'il est très court. Un roman sans histoire réellement construite et sans fond (message) apparent, ce n'est pas ma tasse de thé.
Nous suivons donc un narrateur (on ne sait qui) partant de Paris avec des médocs (on ne sait pour quel traitement) devant être remis en mains propres à Brennecke, un vieil ami de jeunesse, qui aurait (peut-être) été son amant d'alors, en tout cas, ils formaient avec une certaine Victoria un trio amoureux pas très clair. Cet ami est chef d'un groupe armé, un de ceux (de droite, de gauche ou islamistes ou encore chrétiens) qui se combattent à travers la France, sous le contrôle franchement mou des casques bleus de l'ONU (des finlandais et des ghanéens). le narrateur donnera ses médicaments à son ancien pote, il recroisera le chemin de Victoria qui lui avoue avoir un fils de seize ans disparu (rejeton qui pourrait être du narrateur ou bien de Brennecke) et qu'elle aimerait qu'il l'aide à le retrouver, du coup ils partent tous les deux vers le Sud, elle se fait enlever (on ne sait par qui), il arrive à Port-de-Bouc, retrouve Victoria en possession d'une valise pleine de fric (venant d'on ne sait où) mais pas le fils (qui n'a jamais existé) et ils se préparent à l'exil vers les Baléares ! Fin de l'histoire, n'oubliez pas de fermer la porte en sortant !
Le texte est fait, le plus souvent, de phrases assez longues avec un excès de détails topographiques ou autres qui n'ont aucun intérêt particulier mais franchement agaçants quand on les oppose au manque d'indications claires concernant la narration proprement dite. Une histoire complètement floue dans des décors extrêmement précis ! La virée, de Paris à la Méditerranée s'apparente à un documentaire de France3 genre Des racines et des ailes, un peu gâché par le fait que nous sommes en guerre (molle, si on se fie à la lecture). le ton varie de l'humour pince-sans-rire (« Puis par des rues que je n'eus guère le loisir d'identifier, dans la position que j'occupais au milieu de la banquette arrière, les mains menottées dans le dos et la tête sur les genoux… » [L'humour, c'est que tout du long du roman, Rolin nous soule avec les noms des rues, boulevards et places qu'il emprunte !]) à l'ironie critique, seul point positif de cet étrange bouquin.
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J'ai lu les critiques babéliennes sur "Les évènements". La plupart sont très subtiles , d'autres un peu moins ( on peut les comprendre car la mienne fera certainement partie du lot vu l'expectative dans laquelle m'a laissé ce livre...) , mais beaucoup posent la question du "sens" , du message qu'aura voulu distiller Jean Rolin. Et si tout cela n'était que galéjade ? Et si Jean Rolin s' était tout simplement dit :" écrivons un truc qui fera gamberger les lecteurs et les critiques , certains y verront la préfiguration de la guerre civile qui menace la France, d'autres y mettront leurs fantasmes populistes, d'autres croiront y voir une influence houellebecquienne.....etc.
En fait c'est à un rêve que m'a fait penser ce livre (pas vraiment un cauchemar car on n' y trouve pas d' exactions propres aux guerres civiles). Il y a un décor absolument réel, hyperréaliste , tout est décalqué d'une visite sur Google Map : les numéros des départementales, les usines en activité ou pas (Painsol à Salbris) , le nom des avenues.... une France étonnamment figée et passéiste . Sur ce décor de carte postale s'agitent quelques individus mus par d'obscures raisons et dont on peut penser qu'ils n'en sont que les marionnettes . Ces protagonistes de la guerre civile en singent les postures et les effets. Jusqu'à reprendre les sigles de l'Espagne républicaine (le SIM de sinistre mémoire) . Et pour faire encore plus "guerre civile" l'auteur en rajoute un peu en distillant ça et là des mots "clefs" qui feront "vrais " et s'immisceront dans le cerveau du lecteur : la FINUF (Force d'Intervention des Nations Unies en France) , le nom des protagonistes : Brennecke pour le chef des rebelles, Slobo pour le chauffeur du narrateur...les chars T 55 récupérés en ex-Yougoslavie , l'Antonov crashé en bout de piste..... Et pour compliquer l'interprétation que de bonnes âmes cartésiennes (j'en suis...) aimeraient faire de ce roman , trois chapitres sont écrits par un personnage extérieur au drame . J' en ai déduit que ce personnage s'appelle Jean Rolin et qu'il s'amuse, tel un petit diable au dessus de la boite , à tirer les ficelles des acteurs d'une pièce de théâtre éternelle depuis l'origine du monde : "Comment distraire l'homme de son ennui en temps de paix sinon en lui faisant la guerre" ?
Pendant ce temps là les saisons, la nature,les animaux, le reste du monde quoi , continuent à "persévérer dans leur être" .Indifférence coupable aux yeux de l'Homme qui se croit l'alpha et l'oméga de la Création...C'est à peu près ce que j'ai cru retenir de la lecture des Evènements, qui n'en sont pas à l'échelle de l'éternité.
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Ce livre m'a laissé complètement désemparé, l'histoire est déroutante, on ne sait pas l'origine de cette guerre, le récit est un mélange de détails géographiques ou routiers, le lecteur a l ‘impression de lire une carte "Michelin". Un roman vraiment étrange.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Paris en état de siège, des routes jonchées de cadavres, des milices combattant pour des territoires, Marseille à feu et à sang : voici le décor apocalyptique de ce road-trip imaginé par Jean Rolin - ex-reporter ayant couvert de nombreux conflits (prix Albert Londres 1988) - qui s'est inspiré de la guerre en ex-Yougoslavie et de ses séjours là-bas pour décrire les scènes de désolation qu'il transpose ici en France.

Dans un paysage de guerre civile en France, un narrateur non identifié (sur qui un autre narrateur prend la main de temps en temps) entreprend de quitter Paris pour aller vers le Sud.

Le pays, qui a perdu son pouvoir central, traverse une période de chaos, divisé entres les forces des Nations unies et plusieurs milices, qui défendent leurs intérêts. C'est dans cet univers violent et immoral où les armes font loi que le narrateur évolue. En quête de sa propre survie, il partira à la recherche d'un fils, dont il apprend l'existence sur le tard.

Un gouvernement réfugié à l'extrême ouest du pays dans la petite île de Noirmoutier, des communes entièrement détruites et désertées par les habitants, des camps de réfugiés... le pays des droits de l'homme est livré à différentes factions qui se battent entre elles.

Mais s'arrête ici le récit de guerre. Certes, Jean Rolin raconte quelques combats et certaines scènes de désolation post-apocalypse mais les origines de cette guerre civile ne seront jamais dévoilées : nul recours donc, comme d'autres romanciers contemporains, à un péril islamiste en tant que tel (Michel Houellebecq ou Boualem Sansal pour ne citer qu'eux) pour expliquer l'effondrement d'un pays. Au milieu des zones « tenues » par telle ou telle milice/politique/religieuse ou plus proche du simple banditisme, des restes pathétiques d'une armée régulière disjointe et épuisée, des déploiements de forces de l'ONU et des efforts humanitaires des ONG, Jean Rolin s'attache à nous décrire une France ayant revêtu tous les symptômes réservés normalement, dans notre imaginaire, au Liban, à la Syrie, à la Bosnie ou même aux pays africains comme le Rwanda d'avant le génocide.

La seule esquisse d'une analyse géopolitique que le lecteur trouve dans ce livre se résume aux affrontements entre groupes gauchistes et islamistes dans l'étang de Berre, une région ouvrière près de Marseille. Ce qui intéresse Jean Rolin, ce sont les à‑côtés de la guerre. Les marques qu'elle imprime sur le territoire que traverse un narrateur absolument indifférent aux troubles de son pays.

« Les Événements », c'est surtout un récit de voyage, de Paris à Port-de-Bouc (tout au sud), en passant par la Sologne et l'Auvergne, à travers une France déchue, désertée ou chaotique, dans lequel l'auteur détaille, avec une minutie presque maladive, chaque cours d'eau, arbre, fleur, route départementale ou nationale.

L'auteur s'attache avant tout à décrire ladite pérégrination avec une overdose de détails urbains, géographiques ou routiers, comme une sorte de cartographie démente d'un pays dévasté. Jean Rolin écrit avec les cartes routières sous les yeux, s'attachant à tel carrefour, à un embranchement entre deux nationales, à un bâtiment particulièrement laid, à une salle de réception dans un hôtel de province.

Le souci du détail de Jean Rolin ne s'arrête pas non plus aux paysages : on retrouve quelques clins d'oeil à des événements d'actualité de l'époque - comme l'évasion en 2013 du militant islamiste Saïd Arif, disparu d'un hôtel de Brioude où il était en résidence surveillée - mais aussi des rappels historiques, comme la visite du cosmonaute et héros soviétique Youri Gagarine à Port-de-Bouc, un minuscule village du sud de la France, en 1961, où il planta un arbre.

Malgré quelques procédés littéraires intéressants avec lesquels Jean Rolin s'amuse (comme par exemple une alternance de narration entre la première personne et la troisième personne du singulier ou encore une absence totale de dialogue), l'exercice littéraire peine à convaincre.

En somme, il s'agit d'une excellente idée mal exécutée. Cet excès de détails noie le propos ou – au choix – peine à masquer le manque d'une intrigue prenante.
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En France, les Événements ont déclenché une guerre civile qui scinde le pays en différents groupuscules qui s'affrontent, plongeant les populations dans un chaos constant. Au milieu du fracas des armes, il est un homme qui entame un voyage du nord au sud. C'est un lent exode, freiné par les moyens de locomotion défaillants, les divers barrages et batailles çà et là, qui parsèment le chemin.

« Les Événements » est un étrange roman écrit par Jean Rolin en 2015. Etrange par toutes les ellipses que comporte l'intrigue. Tout d'abord, des fameux événements on n'apprendra rien de plus que le terme en lui-même. Ensuite, l'auteur ne délivre aucune indication temporelle précise. Pour autant, quelques éléments glanés ici ou là nous permettent de comprendre que la période semble contemporaine et que l'intrigue ne prend pas place durant la seconde guerre mondiale. Enfin, le lecteur n'a aucune indication biographique sur le narrateur. Ce dernier le conduit dans ses pérégrinations du nord au sud de la France et dans le voyage intérieur qu'il mène en parallèle.
Etrange du fait d'un style d'écriture très complexe, avec des phrases à rallonge, emplies d'incises qui embrouillent la compréhension. L'écriture se veut brillante, recherchée, ce qui contraste avec la froideur des propos. En effet, le ton est détaché, désincarné, le narrateur semble extérieur aux événements qui agitent son pays, comme spectateur d'un chaos qui finalement l'indiffère. Certains chapitres adoptent un point de vue narratif externe, avec un basculement du passé vers le présent. Quoi qu'il en soit du point de vue narratif adopté, l'attention du narrateur est essentiellement centrée sur les paysages qu'il rencontre, la flore, la faune, les monuments ou bâtiments qu'il parvient à identifier.
Cette étrange intrigue, à laquelle je n'ai pas réussi à adhérer, aborde des thématiques qui font écho au passé mais aussi au présent. On ressort de ces presque 200 pages avec la sensation d'avoir été dérouté, comme laissé là, au bord du chemin de cet exode, en spectateur d'un bouleversement qui finalement ne nous a pas touché, à l'image du narrateur.
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Quel livre étrange... et frustrant.
Très bien écrit, la langue est riche et fluide. Jusque là, tout va bien. Mais... Quel est l'objectif de cet ouvrage? Quelle est l'idée? Quelle est la finalité? Pourquoi?
J'ai eu l'impression de lire le verbatim d'un GPS. Que de descriptions géographiques! Une vraie carte Michelin! Des références très (trop) précises de coins de France qui sans doute ne parleront qu'aux lecteurs qui y résident. Des rues, des boulevards, des sites, dans des villes décrites en permanence. Pour les autres, ça ne rime à rien. Résultat, on s'y perd.
C'est comme si l'action, dans un contexte original et potentiellement intéressant, se noyait dans le repérage des lieux.
J'ai pensé que l'idée était de montrer le détachement de l'auteur, un contemplatif et poète, dans un contexte de guerre civile. Peut-être? Mais si c'est le cas, c'est un géographe, un arpenteur, pas un poète.
On comprend le contexte mais ça s'arrête là. Quant à la fin... j'en ai jeté le livre au sol. Pas de colère mais de désappointement, et finalement, j'en ai ri.

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