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j'avoue avoir eu du mal à débuter (sans doute causé par la lecture du précédent livre que j'ai vraiment aimé "la faim"), mais une fois confortablement installé dans le roman, quel plaisir de tourner les pages de cet ouvrage qui, comme des Tapas qu'on grignotent en Espagne, se picore délicieusement. Partant d'un tableau de Manet, l'auteur relate la vie délirante de M Pertuiset, le sujet du "chasseur de lion", oeuvre décriée comme le fut aussi une bonne partie du travail du peintre. outre la vie trépidante du héros de ce livre, on y apprend mille petites choses (l'écriture d'Olivier Rolin est construite comme un arbre avec un tronc, des branches majeures, puis mineures pour arriver jusqu'aux ramifications, avant de revenir de nouveau au tronc. Même si je déteste l'expression "le gai savoir", ce livre est un petit bijou qui allient connaissance, bonne humeur et plaisir.
a ouvrir d'urgence sans à priori
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Un livre lu à sa sortie, intéressant pour les références à la peinture, Edouard Manet et les artistes côtoyés.
Cependant le personnage de Pertuiset m'a déplu, hâbleur, pour ne pas dire menteur. Un personnage caricatural, excessif.
Par ailleurs je suis restée choquée pour dire le moins, par une scène d'une épouvantable cruauté, un festin orgiaque ou les participants découpent un boeuf vivant, et hurlant bien évidemment, pour le manger.
Cette scène était elle utile au récit ?
Résultat cela m'a gâché ma lecture et cette image me hante encore....
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Beau tableau de chasse que ce "chasseur de lions" ! Ce roman présente Eugène Pertuiset, un ami du peintre Manet, un bourlingueur en quête de trésors et d'autres aventures, souvent ratées :
"S'il y a du Sancho en lui, il y a aussi du Quichotte : il a lu trop de romans d'aventures, et trop naïvement, il croit que le monde est plein de testaments écrits à l'encre sympathique et de trésors cachés." (page 109)

On y rencontre également des proches du peintre, des écrivains et confrères, des demi-mondaines, mais aussi des révolutionnaires, des communards... Ce livre regorge d'anecdotes, de faits et lieux historiques, de personnages multiples, et c'est un plaisir de se laisser immerger dans ce magma du XIXe siècle. Pour autant, le narrateur effectue des remontées régulières dans son présent et s'interroge sur la mort, la littérature ou la peinture :
"C'est une des poétiques conséquences du temps qui passe : les témoins meurent, puis ceux qui ont entendu raconter les histoires, le silence se fait, les vies se dissipent dans l'oubli, le peu qui ne s'en perd pas devient roman, qui a ainsi à voir avec la mort" (page 22)

"(Manet) peint. Il fait très froid, l'immobilité est pénible, il brosse rapidement, nerveusement, un portrait en brun, austère comme une bure, l'un de ses plus beaux. Autour de cette jeune femme et de son peintre, autour de leurs regards croisés, il y a la ville assiégée, l'hiver, la guerre. Après, que se passe-t-il ? On ne le sait pas. le roman ne sait pas, ne peut pas tout." (page 75)

L'auteur cite parfois ses sources (cf "le dictionnaire historique des rues de Paris") et les lieux fréquenté pour les besoins du roman (le musée de Sào Paulo où figure le portrait de Pertuiset (cf image)) comme un historien le ferait pour ses publications. Ainsi, on voit le roman se construire par petites touches et c'est passionnant.
File:Édouard Manet - Pertuiset, le chasseur de lions.jpgJ'avoue que au début de ma lecture j'étais parfois un peu perdue, noyée par toutes ces références historiques, artistiques, géographiques... Cela peut sembler intimidant mais finalement je me suis laissée porter par ce flot ininterrompu souvent comique (cf les titres des chapitres), notamment l'épopée de Pertuiset en terre de feu... J'ai souvent regretté de n'avoir pas sous les yeux des reproductions de tableaux évoqués par Olivier Rolin pour mieux savourer le texte.

Un dernier extrait, pour le plaisir : "Quand il entre au Guerbois, on le salue bien bas, il est un Monsieur à présent - un Monsieur scandaleux mais un Monsieur. Il n'a rien trahi, rien cédé, et pourtant quelque chose a changé par rapport à l'époque d'Olympia, quelque chose dans l'air qu'il respire est moins vif, moins électrique, dirait-on. Est-ce le monde qui a changé ? Pourtant, les mêmes combats sont à mener, à jamais, la bêtise, le conformisme, le mauvais goût sont toujours triomphants (...) Alors, c'est peut-être simplement d'avoir à présent une oeuvre à défendre. Peut-être cela rend-il, quoi qu'on en ait, plus lourd, moins libre. Tout n'est pas devant, à inventer. Tout n'est plus possible". (page 180-181).

Très belle découverte que ce Chasseur de lions ! Parfois ardu à lire mais réjouissant au final.
Lien : http://attrape-livres.over-b..
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j'ai suivi le fil, ou les fils tissés étroitement ensemble sans se perdre - l'écriture, un zeste d'érudition, avec la désinvolture discrète requise, un gros zeste d ‘ironie sans méchanceté, une sympathie qui me venait pour le chasseur de lions, Manet bien entendu et le narrateur, ses souvenirs, son regard, un jeu entre le récit et le présent juste un peu distancié. Et un ou deux moments de très léger agacement, sans importance, juste ce qu'il faut pour reprendre souffle (et ne saurais plus les retrouver, je crois).
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J 'apprécie les romans qui ont pour fil conducteur la vie d'un peintre, où, comme point de départ un tableau. le chasseur de lion nous fait pénétrer, dans le monde foisonnant des impressionnistes, accompagner le pinceau d'Edouard Manet, témoin engagé de son époque, qui déclare en peinture son amour pour Berthe Morizot, rencontrer, au détour d'une page, Mallarmé, Zola, traverser l'histoire du 19 ème siècle, et sourire aux mésaventures de Pertuiset, le chasseur de lion, dans un style enlevé, riche de mots bien choisis et de couleur.
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Histoire d'un ami de Monet, imposant Tartarin, aventurier, hâbleur. A ce récit se mêle celui de la vie du peintre et de celle de l'auteur. Epique, foisonnant d'informations, mais trop touffu.
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Un délicieux chassé-croisé. Une promenade tout à la fois dans et hors du temps. Un livre passionnant, pourtant parfois dur à suivre tant les bonds entre présent, passé proche et lointain sont fréquents : l'auteur semble être un fervent adepte des associations d'idées ! Associations quelquefois déroutantes d'ailleurs.
Un roman d'une très belle plume, émaillé de références littéraires et artistiques, imagé à la manière de Manet : certaines scènes sont décrites de telle manière qu'on les visualise comme des tableaux impressionnistes.
Un livre très romanesque pour qui aurait envie de faire un beau voyage.
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Avant de commencer ce livre, une petite recherche de l'oeuvre qui a inspiré cette histoire à O. Rolin s'impose. Voir le lien ci-dessous :
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/archive/d/dc/20100104040705!%C3%89douard_Manet_-_Pertuiset,_le_chasseur_de_lions.jpg
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Rentrée littéraire 2008 - envie de lire
Me semble assez séduisant pour le rajouter aussi sur ma liste


Les destins croisés d'Edouard Manet, qui meurt à 51 ans de gangrène, et de son collectionneur et modèle occasionnel, Eugène Pertuiset, aventurier, chasseur de lions, homme à femmes, gros mangeur et buveur, explorateur à ses heures, jusqu'à la Terre de feu.

En 1881, deux ans avant sa mort, Edouard Manet fait le portrait d'un personnage haut en couleurs de l'époque, Eugène Pertuiset, à ses heures chasseur de lions en Algérie, mais aussi magnétiseur, explorateur, inventeur et trafiquant d'armes, activités qui le mèneront à accomplir de nombreux voyages en Amérique du Sud, et à faire la première tentative d'exploration de la Terre de Feu.

Ce Portrait de Pertuiset, le chasseur de lions, qui n'est peut-être pas le plus connu de Manet aujourd'hui, ni le plus admiré, valut à l'artiste un prix au Salon.

Les deux hommes étaient liés, et l'aventurier avait le bon goût d'être un collectionneur de Manet.

Ce sont les aventures de ce Pertuiset, rocambolesques et assez farcesques, que retrace Olivier Rolin, croisées avec divers épisodes de la vie de Manet.

C'est aussi un voyage à travers l'espace (l'Algérie coloniale, Lima, Valparaiso, la Terre de Feu),

le temps (le Paris de Napoléon III, la guerre de 70, la Commune),

les souvenirs littéraires (Baudelaire, Zola, Maupassant, etc.).

Un roman mené tambour battant, comme une suite très rythmée de scènes ou de tableaux colorés.

Mais bien sûr, Olivier Rolin ne fait pas un roman classique, et il entrecoupe son récit par l'évocation de souvenirs personnels qui le ramènent vingt-cinq ans en arrière lorsque, journaliste, il arpentait le continent latino-américain. « le lion que tu chassais, la Terre de Feu que tu explorais, le trésor que tu cherchais, c'était, comme toujours, le temps perdu. »


L'Auteur :

Olivier Rolin, né en 1947, est l'auteur de plusieurs romans, dont
L'Invention du monde (1993),
Port-Soudan (prix Femina 1994),
Méroé (1998)
et Tigre en papier (2000 et prix France-Culture 2003).
Il a également écrit des récits de voyage dont
En Russie (1987),
Mon Galurin gris (1997),
a été journaliste et est éditeur.
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Quel embrouillamini que ce livre. L'histoire du peintre Manet entremêlée avec l'histoire de Mr Pertuiset, aventurier imbu de lui-même, qui sera le modèle de Manet pour son tableau «Un chasseur de Lion» et celle de celui qui raconte cela un siècle plus tard.Tout cela truffé de noms de gens célèbres (ou pas), de rappels d'événements historiques (ou pas), d'évocations diverses que les plus érudits saisiront peut-être. Des chassés-croisés entre un récit et un autre, un lieu et un autre. Trop d'éparpillement pour suivre, il faut s'accrocher, reprendre au début de la page pour tenter de savoir de qui on parle, bref je suis déçu cela aurait pu être passionnant mais c'est agaçant.
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