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EAN : 978B079SJN552
208 pages
(12/02/2018)
4.5/5   8 notes
Résumé :
Sofia vient de perdre ses parents dans un accident de voiture. A l'aube de ses trente ans, sa bulle a éclaté. Elle est inconsolable. Méconnaissable. Chaque personne détient une part sombre. Une fois celle-ci mise en lumière, à quel point peut-il être dangereux de l'exploiter ?« Une question parfois me laisse perplexe : est-ce moi, ou les autres qui sont fous » Albert EinsteinNul n'y échappe. Nul ne l'ignore.Elle est inévitable. Sans c?ur. Impitoyable. Elle ne sait s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pour beaucoup d'entre nous, la vie bascule au décès d'un proche, les souvenirs et les moments heureux résurgissent, inévitablement, c'est dans la nature des choses et du destin, parfois il est des disparitions qui peuvent laisser un goût d'amertume, de regrets éternels, la route est ou peut devenir un long chemin de croix, compenser l'absence, la vie continue, certaines personnes ont besoin de tout le soutien nécessaire à la reconstruction, à poursuivre l'existence malgré tout, en attendant leur tour ...
Quand ses parents décèdent brutalement dans un accident de voiture, le monde de Sofia bascule irrémédiablement, se retrouver seule du jour au lendemain, devoir quitter la maison familiale, essayer de reprendre sa vie en main, un long parcours du combattant et semé d'embûches s'annonce.
Et si la part d'ombre de Sofia se décidait à se réveiller alors ...

La couverture du roman est sans équivoque, un rapace qui vole, un crépuscule qui se prépare avec son soleil couchant et la nuit qui s'apprête à prendre ses marques, le titre du livre parle de lui-même, un résumé intrigant pour une histoire qui m'a littéralement scotché du début à la fin, quand l'auteur délivre une telle prestation dans l'acuité et la prouesse de mettre en lumière une telle descente aux enfers, ce n'est pas anodin, il y a du travail de fond derrière chaque mot, une contruction habile qui mêle passé et présent, l'alternance du point de vue des personnages se confond dans la dynamique narrative et rythmée, le passage du temps n'interfère en rien dans la compréhension, tout est parfaitement synchronisé et c'est juste bluffant à l'achèvement de la lecture.

Lauréat d'un concours organisé par l'auteure, je suis ravi d'avoir pu la découvrir à travers son deuxième roman, La Proie.
Son premier s'intitule elle(s).
Grande lectrice, chroniqueuse pertinente, la première impression qui me vient à l'esprit est l'exigence requis pour apprécier toutes les subtilités de la Proie, parce que l'auteure veut mettre en avant un personnage de femme tiraillé entre sa vie d'avant et celle d'après un drame personnel, celui qu'on attend pas quand il ne s'agit pas d'une longue maladie ou la vieillesse, tous les repères de Sofia s'effondrent les uns après les autres, c'est la spirale de l'inconnu qui se profile, un roman complètement anxiogène dans la mise en abîme du personnage principal, dans la quête désespérée d'une trentenaire en proie aux doutes et à l'éclatement de sa bulle.
Cette bulle, c'est ce cocon rassurant, un monde dans le monde construit au fil du temps, sécurisant, empreint de bienveillance, de sollicitude, d'amour parental, de sourires qui valent mille mots, d'habitudes ancrées dans le quotidien, la douceur incarnée et le refuge de tous les instants. Jusqu'au jour où ...

La force du roman est multiple, d'abord la psychologie de tous les personnages, elle évolue avec le temps, suivant les évènements qui viendront émailler le récit, insidieusement, pernicieusement, cette prise de conscience est attirée par la volonté de l'auteure se susciter des émotions et le moins que je puisse dire, c'est viscéral, jusqu'au-boutiste, plus d'une fois, vous frôlerez la paranoïa ou subirez cette lente agonie, cette torpeur, l'histoire se mue progressivement en un thriller qui monte en puissance dans les volumes aiguës et graves, ce qui m'a touché et impressionné, cette capacité d'outrepasser les codes littéraires du genre, de créer son propre style pour apporter cette touche originale et décupler alors la puissance des sentiments qui peuvent passer par toutes les limites possibles, tantôt taboue, tantôt troublée, cette frontière qui délimite le champs des interactions entre les personnages, cette liberté qui se ressent dans les duels psychologiques, dans le gouffre béant de la solitude, dans l'ambivalence des sentiments affichés ou intériorisés, dans la psychose grandissante, un huis-clos qui ne cessera de faire grimper le palpitant pour éroder et gratiner la surface des illusions et des chimères de la vie, une histoire qui prouve une nouvelle fois combien les apparences peuvent prendre des tangentes absurdes, l'humour corrosif n'est jamais loin, l'impression d'assister parfois à un théâtre des moeurs, un plongeon dans cette contrée inconnue de la psyché des personnages, un mécanisme de défense qui peut prendre des directions improbables, les démons intérieurs reviennent hanter les vivants, rien ne sera désormais plus pareil est juste une caricature des faits, cette prise de risques est à l'honneur de l'auteure de repousser toujours plus loin les lignes de démarcation voire ses extrémités, chercher à en savoir plus devient alors un leitmotiv pour les lecteurs qui auront survécu aux premières confusions mentales de l'héroïne, le drame originel, s'il est le point de départ de l'intrigue, se transforme alors radicalement en une histoire différente qui va voir chambouler, redéfinir d'autres enjeux rendant alors La Proie comme un roman virevoltant, bluffant jusqu'à la toute dernière ligne.

Cette ambiance malsaine qui croît de chapitre en chapitre, cette étrangeté des lieux familiers et étrangers, le lecteur sera parfois bien en peine de distinguer le vrai du faux, la réalité de la fiction, d'en nuancer les propos ou les expressions tiendra d'un défi que l'auteure lancera à travers les pages, comme il est coutume de le dire dans les romans à tiroirs ou à suspense, tout est dans les détails, l'alchimie des éléments prendra alors une dimension et une ampleur inédite qui vous fera avancer dans la noirceur et développer l'empathie à défaut de compassion, saisir la complexité des tourments qui brisent ou précipite les personnages dans ce chaos existentiel, emprunter des voies difficiles d'accès pour déboucher finalement sur des artères bricolées de grosses ficelles n'est pas la marque de fabrique de Céline de Rosa, une auteur qui connaît tous les rouages de la perversité de l'espèce humaine en les mettant en perspective, en les soumettant à l'épreuve de tous ses personnages, en miroir déformant ou reflétant, c'est un exercice de style qui demande beaucoup de doigté, un harmonie des couleurs qui contraste avec cette impression de malaise diffus et permanent, c'est pourquoi je considère La Proie comme portant la signature des meilleurs thrillers psychologiques qui réunit tous les ingrédients du roman noir, à savoir la manipulation de l'autre, le pessimisme du personnage principal, une analyse salvatrice et plusieurs réflexions de la société dans son évolution et ses dégradés, une étude précise des sciences humaines et toujours cette approche psychologique essentielle à l'oeuvre, les thèmes communs comme le fatalisme de la destinée, la jalousie ou la trahison qui peuvent engendrer d'autres conséquence ...

Et de retrouver également toute l'essence du thriller psychologique dans l'hallucination de Sofia, dans la folie de ses personnages en butte aux lois de la vie et du poids du passé, les faux-semblants qui peuvent jaillir de l'esprit et des apparences, les jeux de pistes trompeuses et pour faire rebondir l'histoire en d'autres sous-intrigues, jouer avec la corde nerveuse pour augmenter l'effet de stress, la peur devient le nerf de la guerre, une narration jamais linéaire ou écrite d'avance, un engrenage infernal où l'immoralité de ses personnages n'a d'égale que leur humeur et leur vision décalé et altérée de la vie, surprendre le lecteur en lui proposant une lecture différente pour des personnages fondamentalement aux prises avec des pièges qui se referment les uns après les autres irréversiblement sur eux, c'est un plaisir coupable de les voir s'effondrer qui dans leur dépression qui dans leur perversion sur fond de narcissisme latent, de guetter leur réactivité ou trouver des parades à se retourner, à trouver la faille chez l'autre, à traquer sans relâche la part d'ombre, la proie n'est peut-être pas celle que vous penseriez à l'entame, développer une approche humaine pour s'en approprier certaines ressemblances, vivre par procuration, autant d'inconnues qui donnent envie d'avancer dans sa lecture, des chapitres ni trop longs ni trop court pour passer un moment qui va longtemps résonner en vous, prendre conscience de la perfidie et du cynisme de l'être humain, de sa capacité à réveiller les pires déviances mentales ou démons intérieurs, d'être à la merci du prédateur comme celui figurant sur la couverture du roman, rien n'est jamais figé, tout est dans la noirceur et les blessures de la vie, dans cette longue et lente impérissable et chemin tortueux imprimé sur le tableau de bord de Sofia, une prison mentale se substitue à une bulle, il n'en faut pas beaucoup plus pour étouffer, trouver le temps long, emprisonnée dans un tourbillonnement incessant d'incertitudes et d'un sentiment d'urgence, à vouloir toujours flirter avec la corde raide mais pour combien de temps encore, Sofia pourra-t-elle rétablir l'équilibre dans sa vie et trouver cette issue de secours qu'elle cherche inlassablement à atteindre ?

Le deuil, combler le vide ou l'absent, le substitut ou le "pansement" pour compenser, la résilience est un des sujets évoqués et il a son importance, comment se relever quand la fatalité frappe, comment trouver la force de se relever quand le passé resurgit brutalement, quand le poids des mensonges devient si lourd qu'il ne peut plus être contenu ? quand rien ne vous prépare à cet instant, préférant alors repousser les possibilités et remettant au lendemain, un analyse subtile des comportements humaines, La Proie se veut le portrait d'une introversion, implacable et sans filtre, une introspection venant alors se greffer à travers les yeux de Sofia, celle-ci est la figure de proue d'une histoire qui prendra une tournure machiavélique, jubilatoire dans son déroulé pétri d'angoisses diffuses et parfois troublantes, l'ironie de certaines situations inversées viendra alléger quelque peu l'intrigue, jamais un sentiment d'ennui ne vient entacher la lecture, la volonté de connaître la conclusion s'accompagne de celle de voir jusqu'où les zones peuvent creuser des sillons au plus profond de la psyché humaine ...

Le pays et la ville où se déroule le roman participent grandement à rendre cette atmosphère particulière au fil des saisons, cette métropole réduite à l'espace clos de maisonnées, ce paradoxe se ressent comme la métaphore dont est engluée Sofia, la bulle et le monde extérieur, la vie d'avant et sa nouvelle vie "forcée", Sofia et ses drôle d'amis, deux mondes différents, deux temps, dichotomie et allégorie du temps et des personnages, une conclusion à la hauteur de ce deuxième roman de Céline de Rosa, chute vertigineuse, totalement inattendu, un roman noir doublé d'un suspense psychologique pour nous maintenir suffisamment longtemps en haleine jusqu'à la fin, que demander de plus pour éprouver des sensation viscérales et en apprendre encore un peu plus sur les misères de la condition humaine dans ce qu'elle a de plus perverse et violente en terme d'état d'âme et d'esprit ?

Un roman auto-édité qui m'a impressionné par sa maîtrise et sa grande intensité psychologique, un huis-clos irrespirable, lisez-le pour comprendre jusqu'où l'être humain est prêt à gravé des échelons pour trouver peut-être la paix ou ... pire, suivez les traces de Sofia, un personnage sous haute tension et en danger permanent face à ... La proie de Céline de Rosa Auteure !

La Proie de Céline de Rosa Auteure est un roman noir doublé d'un thriller psychologique qui cultive le suspense jusqu'au bout, scotchant !
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Céline de Rosa, retenez cette auteure car elle va faire parler d'elle. J'en suis certaine.
Deux premiers romans. Deux auto publiés. Deux coups de coeur. Chapeau l'artiste.

Céline de Rosa une auteure confirmée qui se fera connaître très vite car elle a une plume fantastique, profonde et touchante. Dés les premières lignes, on reconnaît la patte Céline de Rosa, elle a de l'or aux doigts. Vous aurez compris je suis fan. Tellement fan, que le livre que j'ai en mains est un livre voyageur et que j'ai contacté l'auteure pour m'offrir un roman dédicacé.... Je dis et redis et prédis, Céline de Rosa sera publié par une maison d'édition réputée et aura la publicité qu'elle mérite!

Revenons au livre coup de coeur.
Sofia la trentaine est en plein deuil. Un sujet vu et revu et pourtant.... Sofia n'est pas une trentenaire comme les autres. le lecteur va vite comprendre qu'il est dans un cas particulier. Sofia 30 ans mais terriblement seule. Pourquoi? Sofia fait des actes à la limite de l'incohérence. Pourquoi?
Céline de Rosa nous brosse un portrait de femme qui met mal à l'aise le lecteur dés les première lignes. L'auteure ne dit jamais le mot, elle le décrit. Un univers particulier où la plume nous transporte entièrement. Céline de Rosa m'a écrit qu'elle était observatrice. J'ai eu l'impression qu'elle me prenait par la main pour observer avec elle. Alors voilà, j'ai regardé Sofia pendant qu'elle espionné le monde autour d'elle. On est complétement avec Sofia et ses délires. Nous sommes faces à des situations inconfortables. le lecteur se prend à se poser des questions sur tout l'entourage et même le sien.

Avec Céline de Rosa, ceux que j'aime, c'est la parole aux femmes. Sofia 30 ans qui se cherche désespérément. Sylvie qu'on est amené à juger et à comprendre. Nous sommes dans un roman à la limite du thriller. Et j'en suis certaines que l'auteure pourrait exceller dans ce genre. Elle a un univers bien à elle avec des personnages complexes qui frôle le psychopathe en herbe. J'ai été retournée comme une crêpe à plusieurs reprises.

Conquise. Surprise. Enchantée. J'en veux d'autres romans de Céline de Rosa. Je me ferais bien un petit plus avec un roman sur les 15 ans de Sophia avant Elise junior. Mais bon ce n'est qu'une suggestion lol....
Félicitation Céline de Rosa!!!
Chapeau l'artiste!!!!!
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Après avoir découvert l'auteure suite à la lecture de son premier roman Elle(s) et séduite par sa plume et le sujet bouleversant au point d'avoir eu un coup de coeur, c'est sans crainte que je me suis lancée dans cette lecture
Une énième histoire de deuil direz vous ? Eh bien pas que. C'est bien plus que ça ! Mais il faudra arriver au terme de sa lecture pour prendre toute la dimension de cette oeuvre. le premier chapitre est particulièrement trompeur et le lecteur de se persuader de savoir dans quoi il va plonger.
Mais c'est sans compter sur Celine de Rosa qui ne cessera de vous surprendre jusqu'au dénouement.
Sofia 30 ans est une jeune femme qui voit sa vie s'écrouler à la mort brutale de ses parents. A partir de là, sa vie bascule et l'on assiste impuissant à sa chute. Quoi de plus ordinaire comme histoire. Tous les jours un individu subit la perte d'un être cher et s'efforce d'avancer, de laisser le temps faire son travail. S'il ne guérit pas des blessures de la perte, il permet d'en adoucir la douleur. C'est ce que tout le monde dit par expérience ou espoir et dans la majorité des cas c'est ce qui se passe. Il existe cependant quelques cas ou cette douleur et cette absence es insurmontable. Sofia qui a vécu dans une bulle, en dehors du monde, protégée, vivant en autarcie avec sa famille, n'a aucune aide, ni aucun objectif pour avancer.
De ce fait, confrontée à la solitude et l'ennui, elle va trouver un dérivatif qui ne va qu'attiser son mal être. Mais peut-on éternellement vivre dans le passé ? Peut-vivre sa vie par procuration ?
L'auteure aborde très justement certains thèmes douloureux de la vie : la dépression, la solitude, l'alcoolisme, l'addiction. Les sujets de son roman sont très contemporains et elle les traite brillamment, parvenant à nous toucher et nous émouvoir et son histoire n'est pas ce qu'elle pourrait être, une banale histoire de deuil. Oh non, parce que Celine de Rosa parvient à nous surprendre avec des rebondissements inattendus qui vous laissent, en fin de lecture, avec de nombreuses questions, tant elle nous embrouille l'esprit et laisse le doute nous assaillir. Rien d'étonnant avec son penchant pour des fins abruptes et complexes, encore qu'ici elle soit moins brutale que dans son dernier roman.Cependant elle laisse la porte ouverte aux interrogations en occultant une période de la vie de Sofia.
J'avoue que l'auteure m'a scotchée tout au long de cette lecture avec ses surprises qu'elle nous offre aux moments les plus étonnants. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse concocter une telle finalité. Tout au moins, ce n'est pas tout à fait celle qu'elle laisse supposer. Bravo Céline, c'est digne d'un thriller dans lequel tout le monde est la proie de quelqu'un.
Une fois encore je suis admirative et sous le charme de l'auteure. Je suis persuadée que ces romans méritent d'être édités, afin d'être mis plus en avant, et que Céline de Rosa obtienne le succès quelle mérite. Sa plume est addictive et il ne m'a fallu que 2 jours de lecture interrompue pour en arriver au terme, tant l'auteure nous tient en haleine, alors que ce n'est pas cependant un roman ou l'action prime.
Une fois encore un coup de coeur pour ce roman, j'attends avec impatience ceux qu'elle écrira.
Une auteure à découvrir qui s'intéresse à l'âme humaine, et plus particulièrement celles des femmes, dans une sorte de huit clos angoissant et stressant avec très peu de personnages dont les comportements nous déroutent et nous interpellent. Quelle est la vraie vision des choses ? Vivons nous tous les événements de le même manière ? Tout est-il réel ou imaginaire ? Qui est la proie ?
Plongez dans ce petit chef d'oeuvre de Celine de Rosa et peut être trouverez vous la réponse à vos questions
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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« La Proie » est le deuxième roman de Céline de Rosa et à l'instar son premier, « Elle(s) », l'auteure nous dresse un beau portrait de femme.
Ces deux romans possèdent un autre point commun : les relations d'une jeune femme avec sa famille.
Famille (mari, enfants) trop prégnante dans « Elle(s) » qui accapare son temps pour les tâches quotidiennes et pour laquelle elle a dû mettre sa vie professionnelle en sourdine.
Famille disparue dans « La Proie » : après le décès brutal de ses parents dans un accident de la route, Sofia se retrouve désemparée, privée du cocon dans lequel elle vivait depuis 30 ans.
Céline décrit avec justesse toutes les étapes par lesquelles Sofia va passer, du choc émotionnel à sa déchéance, du désarroi à l'incompréhension.
La rencontre de Sofia avec sa nouvelle voisine ne va rien arranger, bien au contraire, et cette dernière n'aura de cesse de tourmenter la jeune femme.
En bref, un roman que j'ai pris plaisir à lire : jusqu'au bout il réserve son lot de surprises, et l'écriture maîtrisée sait analyser et nous tenir en haleine.
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Je remercie Céline de Rosa de m'avoir fait confiance dans la lecture de son deuxième livre. En effet, en autoédition l'auteure a déjà publié "elle(s)" en 2017 que je n'ai pas encore lu. J'ai plutôt penché pour celui-ci, trouvant le thème de la mort et de ceux qui restent très intéressant.

Mais que nenni, le thème glisse absolument pas sur un penchant dramatique mais déborde sur le suspense le plus insoutenable!!
Oui Sofia a perdu ses parents, oui elle se sent complétement larguée, à 30 ans, car elle n'a jamais vécu sans eux après une enfance particulièrement riche. Mais elle développe bien malgré elle des tendances bizarroïdes qui alertent le lecteur, la rendant à la fois sympathique mais et surtout très fêlée!! Ses faits et gestes deviennent pernicieux, elle se dit même que ça ne se fait pas mais est bien incapable de faire autrement. Elle plonge de plus en plus dans un envahissement personnel et dans une recherche de sa vie d'avant, allant jusqu'à personnifier ce qui ne peut l'être.

Cette lecture a été un régal du début à la fin. Sa rencontre avec sa voisine âgée va les contraindre à se côtoyer de manière malsaine et répétitive. Chacune s'enfermant dans ses délires, le lecteur n'a plus qu'à suivre son instinct.... l'auteure lui laisse le choix de décider laquelle des deux est la plus tordue!! J'en ai encore l'effarement en tête en faisant ma chronique, me disant que Sofia est définitivement attaquée du cerveau, puis de réaliser que l'auteure a réussi le tour de force d'embrouiller toutes mes certitudes et convictions.

Vous le voyez, j'ai adoré cette lecture alors que je partais sur un roman dramatique, j'ai découvert une dualité de personnalités qui s'intensifie au fil des pages, rendant ce roman addictif.

Bravo Céline pour m'avoir autant surprise, ce roman psychologique a su me tenir en haleine jusqu'à la toute fin ahurissante!

Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Vous avez tort de penser que la boisson vous remontera le moral. L’alcool est sournois. Au début, il vous fait croire qu’il est votre allié, qu’il est toujours présent pour vous réconforter. Mais tout ce qu’il fait, c’est vous rendre dépendante.
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La vie est tellement plus simple quand on ignore tout d’elle. Puis, quand vient le temps des révélations, elle nous brise.
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Elle avait compris qu’un sourire avait le grand avantage de mettre un terme aux conversations les plus délicates et représentait une issue quand il n’y en avait pas. Le sourire était pratique. Magique. Doté de pouvoirs extraordinaires.
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C’est encore un enfant. Les parents ont toujours tendance à trop responsabiliser les aînés, oubliant parfois qu’eux aussi sont encore des enfants.
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La solitude est un Des pire maux. Elle fait perdre la tête. D’un point de vue scientifique, la solitude n’est pas juste une pathologie sociale.
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