Le cercueil des âmes

Après « La Fille du gardien de phare », deuxième incursion dans les roman d'Ann Rosman (dont il semble que ce soit le dernier paru en France) avec ce « Cercueil des âmes ».

Suite directe de « La fille du gardien de phare », l'action de ce nouveau roman se passe quelques mois après, toujours sur l'île de Hamneskär, où Karin Adler a décidé de s'installer avec son bateau. Près d'un fort qui servait dans le temps de prison, on retrouve une femme décapitée sur une ancienne pierre sacrificielle. Puis, dans le jardin de l'une des maisons de l'île, chargée d'histoire puisqu'elle a été construite sur l'emplacement de la maison d'une femme arrêtée et pendue pour sorcellerie au XVIIe siècle, une tête a été déposée sur l'un des plots de la clôture. D'autres meurtres plus anciens, et ressemblants, permettent de déterminer qu'il s'agit d'exécutions rituelles moyenâgeuses accomplies a priori par la même personne.

Karin Adler, avec ses deux collègues Robert et Folke, dont on avait fait la connaissance précédemment, est donc chargée de l'enquête, ce qui lui permettra de connaître mieux cette île, accompagnée pour ce faire du charmant Johann Lindblom, un habitant de l'île féru d'histoire…

Ann Rosman a repris pour cette nouvelle aventure de Karin Adler les ingrédients qui avaient fait le succès de son premier roman : mêmes personnages dont on suit l'évolution, avec les mêmes traits de caractère (notamment l'agaçant Folke et ses remarques grammaticales incessantes, ou Sara von Lange, qui tente de se sortir de son burn-out), même lieu, et, ce qui sera mon bémol pour cet ouvrage, même construction pour son intrigue. En effet, alternent flashbacks entre une histoire datant de quelques décennies et l'enquête de Karin, qu'on devine inévitablement être en lien. Ce qui ne serait pas forcément une déception puisque le ressort est classique, mais qui permet malheureusement de déterminer assez vite ses tenants et ses aboutissants, et surtout, qui est le coupable. C'est dommage, car « le cercueil des âmes » aborde des sujets plutôt intéressants (les procès en sorcellerie, les rites magiques, la mythologie nordique), l'intrigue est pas mal menée quand même, et les personnages sont toujours aussi bien dépeints et attachants, et le lieu, dépaysant.

En conclusion, « le cercueil des âmes » n'est pas aussi réussi que le premier, mais se laisse tout de même bien lire.

Pour son deuxième roman, Ann Rosman concocte une enquête dans la pure lignée du polar suédois. Tout débute sur une île par la découverte d'un corps sans tête à quelques encablures d'une tête sans corps et accessoirement sans nez. Karin Adler, inspectrice en charge de l'enquête, devra s'imprégner de l'histoire de l'île et de sa chasse au sorcières pour comprendre ces meurtres.
L'enquête prend incontestablement son temps, les caractères des nombreux personnages sans être très originaux sont travaillés, le schéma narratif est assez classique avec deux récits parallèles qui finissent inexorablement par se rejoindre... Si ce roman n'est clairement pas mon coup de foudre de la rentrée mais il n'en reste pas moins une lecture assez plaisante qui nous plonge dans un univers froid et énigmatique. Une découverte sympathique.
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Des femmes sont retrouvées décapitées ou mutilées dans une région de la Suède. L'inspectrice Karin Adler, avec ses collègues, mène l'enquête.
La trame est plutôt classique : les paragraphes concernant les recherches de la police alternent avec de courts passages relatant des faits passés, les deux fils se rejoignant peu à peu, les pièces du passé complétant les pièces de l'enquête.
Le thème des procès en sorcellerie tels que la Suède a pu en connaître au XVIIe siècle, et ses résurgences contemporaines, est au coeur de l'intrigue, en donnant ainsi un aspect assez lugubre.
Trois suspects potentiels apparaissent au lecteur peu à peu, mais lequel est le coupable ? L'auteur mène le récit avec talent, sans rien dévoiler trop tôt, jusqu'à un dénouement final bien "fagoté", au propre comme au figuré...
Un bémol cependant concernant la naissance et l'évolution de la "vocation" du tueur (j'emploie "tueur" dans le sens général, et non sexué), car liées notamment à des objets et leur "mémoire", qu'ils transmettent par le toucher. Théorie un peu fumeuse.
Néanmoins, malgré cette réserve, j'ai apprécié ce roman, s'appuyant sur des sources historiques bien exploitées.
Un roman enfin, qui rappelle selon moi, ceux de Camilla Läckberg (deux suédoises de la même génération), par la touche "féminine" apportées aux relations humaines, familiales et amoureuses.

Ce roman, contrairement à ce qui est écrit sur la couverture, n'est pas un thriller mais un pur roman policier, un roman policier comme les scandinaves savent le faire. En effet, l'auteure prend le temps de décrire les gens, les paysages, les coutumes, les légendes, ce qui fait que ce roman comporte un rythme lent, et cela ne conviendra pas à quelqu'un qui cherche du rythme et de l'action, voire du stress.
Par contre, on y trouvera moult détails sur la vie des suédois, sur leur journée, sur leur repas et sur leur mode de vie en général. On y trouvera aussi beaucoup d'informations sur les légendes au cours de l'enquête, entrecoupée de passages qui se passent en 1958 et qui racontent la vie d'un petit garçon enfermé dans une cave.
Vous l'aurez compris, entre les mystères antiques et une histoire plus récente et tout aussi cruelle, on y trouve beaucoup de pistes et l'auteure a un style suffisamment fluide et distant pour nous laisser croire que tout le monde peut être coupable. Ce cercueil des âmes s'avère une lecture fort distrayante et révèle une auteure intéressante et à suivre, si l'on est fan de romans policiers rigoureux, bien construits et bien écrits.

Une classe découvre un corps sans tête lors d'une sortie. Peu de temps après c'est une tête qui est retrouvée dans le jardin d'une vielle dame. C'est l'inspecteur Karin Adler qui va devoir se plonger dans l'histoire de l'ile et s'intéresser aux procès en sorcellerie du passé pour résoudre cette enquête.

Il s'agit d'un thriller suédois. En disant ça, je dis déjà pas mal de chose. Ils sont vraiment doués pour écrire ce genre de livre. J'aurais juste apprécié que certains passages soient abrégés