Nous sommes en 1766. Pour avoir manquer de respect à l'Eglise, le Chevalier de la Barre est condamné à avoir la langue coupée et à être décapité. Sa mère soudoie les Ursulines afin que son fils soit enterré. Hélas, une nonne, trouvant le cadavre du Chevalier à son goût, fornique avant de le mettre en terre. Tombée enceinte, la religieuse a la bonne idée de mourir en couches en voyant son bébé.
Celui-ci sera élevé par les Ursulines... malgré une étrange caractéristique: il est né décapité et vivant. Il sera baptisé Denis.
Le tome 1 voit Denis quitter le couvent, arriver dans un cabaret et se faire produire comme un monstre. Récupéré par Talleyrand, le diable boiteux, il finira à la Bastille, non sans être passé par les mains des médecins de la reine, Guillotin ou Mesmer. Entre science et charlatanisme, donc.
Le dessin de Griffo (que j'ai découvert voici des années avec Samba Bugatti) fait merveille dans le récit historique. Entre émerveillement et réalisme, le lecteur appréciera le souci du détail, les ombrages, la fausse simplicité du trait qui fait mouche. Côté scénario,
Valérie Mangin distille un conte fantastique mettant en scène les grands de France dans une farce macabre qui sent la Révolution.