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EAN : 9782382920138
180 pages
Bouquins (06/05/2021)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
A contre-courant des idées dominantes, Jean-Marie Rouart fustige les illusions de la laïcité érigée en dogme protecteur face à l'islamisme.

L'islam n'est-il pas d'une certaine façon le révélateur de nos failles et de la fragilité de notre assise morale et philosophique ? À contre-courant de ceux qui se contentent de s'abriter derrière le laïcisme ou le séparatisme pour faire face à la montée de l'islam, Jean-Marie Rouart s'interroge sur nos propres re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Livre très intéressant en cette période trouble où les rézosociaux s'excitent, animés par des gnomes intellectuels allumeurs de feux follets inconscients des conséquences que leur haine ainsi exposée peut provoquer, où des généraux, gradés divers et autres serviteurs de la nation appellent à un sursaut dont on n'est pas très sûr de la teneur, où un gouvernement aux abois est prêt à délivrer un blanc-seing antidémocratique à certaines forces obscures et agissantes pour assurer son maintien au pouvoir.
Ici, malgré le thème polémique, c'est calme et sérénité... M. Rouart défend une idée simple : pas de civilisation sans croyance mystique donc sans dieu. La France (il ne parle même pas de l'Europe au sens construction de ce machin technocratique marchand et sans âme) est chrétienne et même catholique. Qu'on le veuille ou non, ce sont nos références culturelles.
D'où son questionnement : comment se sortir de ce piège qui se referme doucement mais inexorablement sur nous, coincés que nous sommes entre un athéisme sans avenir car sans dimension mystique et d'autres religions plus dynamique, l'islam par exemple, très cité et commenté dans ce livre, qui garde sa force et sa vigueur et semble la seule religion capable de s'imposer en France.
Ce résumé est succinct, insuffisant, mais pose le socle du questionnement de M. Rouart.
C'est franchement déstabilisant, très pertinent, documenté et illustré, contextualisé et sans volonté de polémiquer, seulement d'interroger nos consciences à fins d'introspection.
Sans divulgâcher (il dresse aussi le tragique bilan de notre abandon linguistique), sa solution reste assez métaphysique : un élan comme celui qui a produit notre culture, notamment artistique qu'il se plaît à rappeler, ne se décrète pas...
Et surtout, il ne s'intéresse jamais aux textes... La bible pour ne pas la citer. Comment concilier une vérité révélée, un code de conduite et une boussole morale avec certains paradigmes modernes ? Un pape peut dire ce qu'il veut, Dieu a parlé et à moins de trafiquer les textes (Google mon ami, l'homme de demain compte sur toi) concilier ces textes et la réalité moderne risque de mener à une impasse.
Je conseille donc fortement, plutôt qu'écouter les nains médiatiques cités plus haut, de passer quelques heures en compagnie de M. Rouart pour initier un débat toujours riche et animé dès qu'il s'agit de religion, de laïcité, d'Islam et de fin de civilisation.
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Ce livre est un constat, celui de notre époque vue par un de nos Académiciens, et pas des moindres. Il a baigné dans l'Art dés sa prime jeunesse, dans la littérature et une éducation chrétienne.
Il constate l'affaiblissement de notre langue, des valeurs universelles de la religion chrétienne( depuis Vatican II) desquelles nous sommes tous porteurs, le niant ou feignant parfois de l'ignorer.
La laïcité devient presque une nouvelle religion et sur du vide l'Islam s'installe;on peut se souvenir des causes de la Saint- Barthélemy.
Notre belle civilisation est fatiguée, J.M.Rouart veut rester convaincu d'un rebond , mais il faudrait revenir bien en arrière pour y parvenir.
IDepuis quelques jours le latin et le grec ne font plus partie des études de lettres classiques dans certaines universités américaines...
Cet essai est bien sur d'une lecture agréable , pas didactique, mais me laisse le coeur lourd.
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Livre très intéressant et, pour moi, indispensable.
Lu après celui de Delphine Horvilleur. Les deux auteurs parlent de transcendance plutôt que de Dieu et ne se disent pas capables de décrire ce qu'ils entendent par là. Ils estiment tous les deux que si les religions sont en général tenue par les hommes, ce sont des voix féminines...
Rouart constate ne pas connaitre de société sans religion. Il affirme avec force que toute notre civilisation s'est construite en même temps que le Christianisme. Que si le Christianisme est bien évidemment une religion de douceur, l'Eglise est souvent beaucoup plus dure, et que c'est sans dourte cette dureté qui a permis au Christianisme de durer...jusqu'à présent !
Jean Rostand disait à Jean Guitton : "Vous avez de la chance de croire en Dieu. Ça vous dispense de penser à lui. Moi, j'y pense sans cesse ".
" Faut-il qu'elle soit captivant cette voix venue de Palestine et son message puissant pour qu'elle puisse tout bousculer, inaugurant une nouvelle façon de voir, de sentir, de penser ?Elle séduit encore en plein XXème siècle non écrivain, Romain Gary, dont la dégaine de saltimbanque dissimule un coeur meurtri assoiffé d'amour. Il délire : ""Une première lueur de tendresse maternelle s'est levée sur cette terre... C'était la première fois qu'in homme parlait au féminin, avec amour, tendresse et pitié. C'était le premier balbutiement de féminité, la première protestation contre la dureté, la première tentative de douceur et de faiblesse ""
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Le livre d'un chrétien interrogé par l'Islam, sans concession face à la modernité consumériste et déchiré par la perte de foi de l'Église. Un livre de combat sur soi. À découvrir pour sa langue et la profondeur de la réflexion.

Des interrogations existentielles
Comment la France saura-t-elle résoudre les questions posées par l'arrivée de l'Islam sur ses terres alors qu'il lui semble naturel de nier le fait religieux ou de le regarder d'un oeil tantôt indifférent, tantôt suspicieux comme le vestige d'une arriération mentale.
Serions-nous à une croisée des chemins à l'image de notre civilisation lorsque l'Islam frappait à la porte à Constantinople en mai 1453 ? Croyons-nous vraiment que notre présent soit devenu éternel par la grâce du temps court de la religion du progrès ? le christianisme peut-il encore apporter une réponse au monde ? Dans quelles conditions l'Islam et le Christianisme peuvent-ils proposer une paix au monde ?

Une culture, un regard, une douceur
Pour répondre à ces interrogations, Jean-Marie Rouart partage avec douceur et pour le plus grand plaisir du lecteur, des sujets aussi divers que la pensée de Jacques Maritain ou le témoignage des Moines de Tibhirines, son expérience dans le cadre de la défense de Omar Raddad ou les concepts profonds du Cardinal Ratzinger, de la survie de l'âme à l'existence de la Providence, de la beauté de notre civilisation modelée par le Christ dans sa morale, sa culture et son héritage offert au monde.

L'aporie de la marchandisation des êtres
L'auteur, avec cette plume délicate qu'on lui connaît, pointe l'aporie de notre monde.
« Les entreprises multinationales ont implanté leur tyrannie mondiale sur les êtres qu'ils guident tels des marionnettistes vers des biens de consommation. Sans jouer les pères la vertu, la marchandisation du monde, le traitement des hommes comme des choses à des fins commerciales, crée les conditions d'une nouvelle religion matérialiste.
D'où la question : y a-t-il encore une place pour le religieux ou la croyance ? »

La spiritualité rassemble
Et avec nostalgie et vérité, Jean-Marie Rouart pointe la perte de spiritualité de l'Église descendue de sa chaire hésitant à proclamer la vérité, le chemin et la vie en s'éloignant du message ardent des Pères de l'Église. Une perte de foi qui ne permet pas de découvrir les subtiles convergences avec l'Islam spirituel que l'auteur nous fait découvrir patiemment.

« La loi de Dieu n'est pas au-dessus des lois de la République » proclame Gérald Moussa Darmanin. Une assertion inquiétante pour la concorde civile tant sa vigueur tente de cacher sa fragilité philosophique et pratique.

L'académicien espère en la Providence en une profession de foi.
« Ne faudrait-il pas que l'église, la cathédrale, doivent revenir ce qu'elles ont cessé d'être depuis que le catholicisme contemporain les en a dépossédés de leurs enchantements : un lieu hors du monde laïc même s'il demeure étroitement et passionnément en lien avec ses drames et ses souffrances ; un lieu de beauté et de mystère ».

Lectori salutem, Patrick

Lien : https://www.quidhodieagisti...
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Histoire du catholicisme en France,
De l'omniprésence au résidu ectoplasmique


Après nos ancêtres les gaulois, place à nos ancêtres les catholiques. Rouart résume dans un souci des grandes dates l'épopée catholique en France, de sa naissance à sa lente déliquescence. du vide que provoque son effacement et qui pourrait aisément être comblé par un remplaçant plus vivace. L'islam ne se répand que parce que les murs de la forteresse catholique ont été minutieusement éventrés de leurs pierres.

Difficile de dire si ces renoncements furent la volonté propre des français ou s'ils furent orientés par quelques détenteurs de pouvoir qui imposèrent leur réforme. La décision précède-t-elle l'affaiblissement ou le peuple en est-il le moteur ?

Rouart s'affiche en crypto-zémourien et se désole de constater que la terre est de nouveau vierge, un pays d'hommes sans Dieu, ouvert à toutes les hérésies. Les étapes de la déréliction sont là, archivées chronologiquement, à chaque siècle sa rupture avec la fille aînée de l'église, sa part de cerveau libéré pour mieux se soumettre à ce qui n'appartient pas à nos traditions.

Je ne connaissais pas Rouart ; cet essai est le premier livre de l'académicien que je parcours et je confesse que son conservatisme assumé m'a mis en joie. Au fond il ne demande pas grand chose, la bagatelle de renouer avec deux-trois fidélités oubliées, seuls remparts à la continuité historique d'une civilisation bien-aimée.

Pour conclure, un essai salvateur, qui résume et formule ce qui vient en intuition au français désespéré qui peut avoir du mal à digérer des changements tels que le début de sa vie ressemble déjà à un univers parallèle. La pérennité , l'intangibilité des grandes lignes, ne sont plus que des confettis éparpillés dont on peine à rassembler l'ensemble. Seul un catholicisme affirmé peut faire office de ciment, de lien indéfectible avec le passé, de boussole.


Samuel d'Halescourt
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Une mystérieuse fraternité relie les Français comme si, aussi séparés qu’ils fussent, ils avaient conscience de s’être trop abreuvés à une source commune pour ne pouvoir être totalement différents. J’aime Voltaire plus complexe qu’on ne l’imagine dans son agnosticisme ; je comprends l’athée Stendhal, jacobin toujours en pétard contre la calotte ; Rimbaud, le mystique à l’état sauvage ; le bouffe-curés Mirbeau ; le mécréant Flaubert ; le païen Maupassant ; le communiste Aragon ; l’agnostique Malraux obsédé par les spiritualités. Je suis bien évidemment du côté de l’épicurien Gauguin dans son combat à Tahiti contre les pasteurs rigoristes qui veulent faire fermer sa « Maison du Jouir ».
Je les respecte infiniment même si leur éloignement du christianisme me semble souvent superficiel et lié aux circonstances.
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Ne faudrait-il pas que l’église, la cathédrale, doivent revenir ce qu’elles ont cessé d’être depuis que le catholicisme contemporain les en a dépossédés de leurs enchantements : un lieu hors du monde laïc même s’il demeure étroitement et passionnément en lien avec ses drames et ses souffrances ; un lieu de beauté et de mystère
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Les entreprises multinationales ont implanté leur tyrannie mondiale sur les êtres qu’ils guident tels des marionnettistes vers des biens de consommation. Sans jouer les pères la vertu, la marchandisation du monde, le traitement des hommes comme des choses à des fins commerciales, crée les conditions d’une nouvelle religion matérialiste.
D’où la question : y a-t-il encore une place pour le religieux ou la croyance ?
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La France édifice fort et fragile semble avoir réuni ses forces pour sa destruction. Car contrairement aux autres pays comme l’Angleterre, l’Allemagne, les États-Unis – à la société civile forte – qui préfèrent se mentir plutôt que de reconnaître leurs erreurs, la France les ressasse à l’infini.
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La Nature parlait une double langue, celle de l’utilité matérielle et celle de la croyance religieuse et poétique. Nous avons adopté l’inverse : rien n’est sacré.
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Videos de Jean-Marie Rouart (44) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Marie Rouart
Jean-Marie Rouart vous présente son ouvrage "La maîtresse italienne" aux éditions Gallimard. Entretien avec Jean-Claude Raspiengas. Rentrée littéraire janvier 2024.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2979979/jean-marie-rouart-la-maitresse-italienne
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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