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sur 181 notes
Ce roman de fantasy se déroule dans la cité républicaine de Masalia. Une historienne cherche à découvrir où se situe une épée frappée par les dieux en se renseignant auprès d'un vieux soldat de l'Empire. Il apparaît que ce soldat n'est autre qu'un général, héros de la guerre qui a permis aux révoltés de faire chuter l'Empire. Ce général raconte sa vie, ainsi que ce qui la rendu si célèbre, son élève Grenouille.

Ce roman est un pavé à lire. Assez long et fastidieux tant l'auteur prend son temps pour aller d'un point à un autre, en passant par des détours ennuyeux. Bien que l'écriture soit assez fluide, il est à noter que des répétitions parsèment le roman et en deviennent rapidement agaçantes, tel que le regard torve que tous les personnages se lancent les uns aux autres.

La trame, vous l'aurez compris, est finalement assez réduite si nous ôtons les écarts pris par l'auteur, qui parfois ne servent pas à la compréhension de l'histoire, mais retardent uniquement le moment redouté de tous les lecteurs qui se disent « Je le savais ». En effet, les points forts du roman sont prévisibles plusieurs dizaines de pages avant qu'ils se déroulent tellement l'auteur posent des jalons annonciateurs. L'effet de surprise est anéanti par cette facilité à découvrir avant l'heure le dénouement.

Les personnages, dont les deux principaux, le général et Grenouille, sont quant à eux, atypiques, un héros débile et un tueur menteur et amoureux. Nous aurions pu appeler ce roman non pas le livre et l'épée mais plutôt le benêt et le psychopathe. Les personnages sont tous caricaturés dans leur points forts ou leurs faiblesses alors que l'auteur s'évertue à leur donner un sens. le général est bête, obtus, sans une once d'intelligence, alors que son élève Grenouille, est rancunier au point de vouer sa vie à prendre sa revanche, il est tellement obstiné qu'il vit avec des oeillères. C'est assez pathétique. le seul personnage qui mérite une attention, alors qu'il n'est qu'un personnage secondaire, est Aladzio, l'inventeur, qui ajoute un peu de naïveté et de fraîcheur quand il apparaît.

En somme, ce roman se classe en dessous de la moyenne et ne donne sérieusement pas envie de continuer la saga annoncée.

Je remercie Babelio et Bragelonne pour ce partenariat.
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Un très très grand merci à Babelio et aux éditions Bragelonne pour ce partenariat qui m'a permis de passer un excellent moment avec ce premier tome prometteur écrit par un auteur tout aussi prometteur et, ce, en avant première.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui mêle habilement le présent et le passé.
Le roman raconte la rencontre et les retrouvailles entre deux personnages : Dun Cadal, grand général de l'Empire, qui n'a pas su se remettre de la chute de cet empire au profit d'une république ; Grenouille, jeune habitant des salines qui a sauver Dun Cadal de la mort autrefois... Tout deux se sont perdus de vue à la chute de l'Empire. Ils se retrouvent de nos jours dans des conditions particulières. Mais beaucoup d'années séparent leurs retrouvailles... Chacun a changé.
Le récit est construit en deux parties. Les deux mélangent le passé et le présent. Dans la première partie, Dun Cadal raconte sa vie depuis le début de la guerre jusqu'à la chute de l'Empire tout en essayant de sortir de l'impasse dans laquelle il se terre depuis ce temps. Dans la seconde partie, c'est Grenouille qui raconte sa vie sur la même période voire un peu plus... depuis le début de la guerre, jusqu'aux retrouvailles de ces deux personnages..
On se rend alors compte que chacun ne vit pas les évènements de la même façon. Chacun a des choses a caché. Chaque chapitre contient sa dose de révélation, de secret dévoilé...
Le style de l'auteur est agréable. On se laisse emporté par ce récit. J'aurai souhaité une autre fin, mais nous verrons bien ce que nous apportera le tome suivant.

En conclusion : Roman de fantasy pour tous, très agréable à lire et très bien construit, dans lequel on ne s'ennuie pas un instant.
Lien : http://www.babelio.com/livre..
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Si j'ai beaucoup aimé une grande partie du livre, la fin m'a laissée un sentiment plus mitigé notamment parce que ça me semblait traîner en longueur.

La construction m'a semblée assez originale dans le sens où les différents flash-back des 2 parties reviennent sur certaines scènes identiques mais avec un point de vue différent (Dun-Cadal et Grenouille).



J'ai vite deviné la révélation fracassante qui arrive à la fin de la première partie, j'ignore pourquoi mais cela ne m'a pas étonnée outre mesure, certains indices étaient assez flagrants selon moi. La narration se concentre sur le présent et sur le passé peu de temps avant la chute de l'empire. Les flash-back sont très bien amenés et j'aimais beaucoup qu'ils aient une résonnance avec le présent.



Les personnages ne sont pas très nombreux et l'on ne s'y perd pas. La plume est plus qu'agréable, on se laisse facilement porter. le choix du moment de l'histoire (chute de l'empire et nouvelle république) est original et amène plein de possibilités de trahison, intrigues… etc.



A part vers la fin où je commençais à trouver un peu le temps long, je ne me suis pas ennuyée du tout, Grenouille est très attachant dans son genre et est un héros comme je les aime ni bon ni mauvais, plein de contradictions, avec ses qualités et ses défauts. Dun Cadal est très bourru, et s'il y a une chose que je regrette parfois en fantasy, certains auteurs ont tendance à créer des « héros » militaires hyper rigides sans une once d'imagination et qui ne sont pas fichus de voir plus loin que le bout de leur nez, accrochés à l'honneur comme un noyé à un rocher. Par certains moments Dun m'a fait penser à Wyl dans le dernier souffle par cette propension à être trop honnête et du coup à croire que les autres ne sont pas capables de rouerie.



Un mot sur la couverture : sobre !



En bref : une excellente lecture malgré quelques longueurs sur la fin, mais je lirai la suite avec plaisir même si j'ignore quand (voire si) elle paraîtra.
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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Ma première impression a été très bonne, car l'écriture m'a happée, et l'ambiance générale me plaisait beaucoup. Dun est un personnage qui donne très vite le ton: il est amer, usé et fort de ses convictions qu'à la guerre, tout se règle. Or ce n'est pas le cas, et il en fera la malheureuse expérience. J'ai apprécié la complexité de ce personnage. Ce n'est pas un guerrier flamboyant à qui tout réussi et qui, s'il chute, en ressortira même un peu plus grand qu'avant. Non, c'est un homme qui a ses défauts là même où se trouvent ses qualités. Car s'il est un excellent soldat, l'homme du roi en lui sommeille trop lourdement. S'il fait les choses correctement, l'ouverture d'esprit qui pourrait le mener à une remise en question est très loin de lui.
Dun était donc un homme d'arme au service de l'empereur. Mais la chute de ce dernier et la naissance d'une République vont laisser un homme privé de tout. Même de son Grenouille.

Grenouille, c'est la deuxième grande figure du roman. Il va sauver Dun lors d'une bataille, lors des début de la révolution contre l'empereur. C'est alors un jeune garçon de 12 ans, qui ne dit pas un mot sur son passé mais qui tient par dessus tout à devenir le plus grand chevalier du monde.
On apprendra beaucoup de choses sur lui dans la deuxième partie du livre, je ne vous en dirais donc pas grand chose. Sachez juste que le titre: la voie de la colère, le concerne directement. Car Grenouille est aveuglé par la colère, la vengeance qui conduira sa vie tout le long du roman. S'il est touchant, presque sympathique par moment, sa colère l'empêche de faire preuve de toute forme de clairvoyance. Sa vision de la vie et des choses en est alterée.

Face à eux, il y a les faux-semblants. La République, censée apporter la liberté au peuple, le permet-elle vraiment? Qui sont les nouveaux dirigeants? Comment sont-ils venus au pouvoir, et pourquoi?
Pourquoi aussi un homme a-t-il atteint tout ce temps avant de brusquement se mettre à assassiner les Conseillers, ces nouveaux dirigeants de la République?
Et que s'est-il passé 15 ans auparavant, lorsque l'Empire est tombé?

Dun, devenu alcoolique, triste et solitaire, raconte son histoire à une jeune historienne binoclarde aux cheveux rouges, qui l'écoute avec attention. Et lui, las, ressent du bien-être à enfin révéler les évènements qui ont fait de lui ce qu'il est en ce jour.
15 ans auparavant, la guerre dans les Salines et la rencontre avec Grenouille. le début de la Révolution et du destin de Grenouille.

Ces allées et venues passé-présent m'ont un peu déstabilisée car je ne suis pas habituée à une telle forme narrative, surtout dans la fantasy. Après réflexion, je dois dire que j'apprécie et non... J'apprécie car cela permet peu à peu de mieux comprendre le présent, par petites doses. Mais cela me frustrait également, car la narration au présent s'en trouvait donc ralentie et j'avais assez envie que les choses bougent.

Pour revenir une fois de plus aux personnages, je trouve vraiment très agréable d'en avoir enfin qui soient nuancés. J'étais parfois fâchées contre eux, contre leur entêtement et colère, leur stupidité et aveuglement aussi. Mais ils me touchaient, j'avais envie qu'il leur arrive quelque chose de bien, qu'ils puissent connaître la paix, le repos. Ils m'impressionnaient aussi, par leur force de caractère. Ce n'était jamais ni tout blanc, ni tout noir.

Je relève aussi la fluidité du récit. Antoine Rouaud ne nous abreuve jamais d'informations. Tout est donné au fur et à mesure, et si cela peut frustrer certains, j'ai trouvé somme toute agréable de pouvoir m'immerger doucement dans de la fantasy. Cela change de ce que je lis habituellement.

Au final, cette lecture m'a fait passé par toutes les émotions, de temps en temps à cause des personnages, d'autres fois à cause de la narration, mais jamais je ne m'ennuyais ni étais indifférente à ce qu'il se passait.
A cause de quelques inconvénients, je ne parlerais pas d'un coup de coeur. Mais j'ai passé un très bon moment et je suis impatiente de découvrir le tome 2, dont j'ai juste pu découvrir la couverture... de quoi tenir jusqu'à la fin de l'année!
Lien : http://samlor-en-livre.eklab..
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C'est dans le cadre d'une Masse Critique que j'ai été sélectionnée pour découvrir ce roman en avant-première de sa sortie mondiale, prévue le 31 octobre 2013.
Ce n'est que maintenant que je publie ma critique, après un énorme retard car j'ai eu extrêmement de mal à terminer ce bouquin.
Au départ, l'intrigue s'annonçait plutôt bien mais cela s'est rapidement dégradé, tant sur le fond que la forme.

Sur le fond tout d'abord. Dans la première partie, l'intrigue tourne autour d'une épée et d'un livre mystiques qui renvoient au titre de la série, le Livre et L'Épée, mais lors de la deuxième partie, ils sont pratiquement complètement éclipsés et l'intrigue se focalise sur Grenouille, l'un des personnages principaux. du coup, les événements qui se succèdent du début à la fin partent dans tous les sens, on s'y perd un peu. Mais surtout, on assiste à de longues répétitions d'événements déjà vécus mais d'un autre point de vue, certes avec quelques éléments supplémentaires mais cela a pour conséquence de tirer en longueur et rend la lecture laborieuse.

Les personnages, quant à eux, manquent de texture et ne sont que des caricatures d'eux-mêmes. Les protagonistes féminins sont sous-représentés et ne servent que de faire-valoir. On a vraiment du mal à s'identifier à eux, certains sont mêmes assez insupportables, notamment Grenouille, constamment en colère et en crise d'adolescence. Ça devient rapidement pénible.

Sur la forme, je dirais que l'ensemble manque de transitions par moments. On se retrouve sans prévenir à une autre époque et/ou dans un autre lieu, c'est assez déconcertant.
Les dialogues sont téléphonés, il y a beaucoup de clichés.
Les chapeaux en début de chapitre qui reprennent des répliques des personnages sont de trop, on frôle l'indigestion d'autant plus qu'il s'agit en général de phrases clichées, un peu toutes faites, grandiloquentes.
De nombreuses phrases en italique donnent une impression de fondu qu'on retrouve au cinéma, on a l'impression qu'il s'agit d'une retranscription d'un film ce qui donne un effet peu naturel pour un roman. C'est comme si l'auteur, par cet effet, neutralisait ce que l'imagination du lecteur fait naturellement en imposant sa propre vision des choses. C'est quelque chose qui m'a vraiment gênée tout au long de ma lecture.

En conclusion, je ne comprends pas très bien l'énorme promotion dont a bénéficié ce roman. Une sortie mondiale pour un auteur novice ne me semble pas très équitable par rapport à d'autres auteurs qui ont déjà fait leurs preuves et qui n'ont pas bénéficié d'une telle promotion à leurs débuts. Pour moi, l'aventure s'arrêtera là, la magie n'a pas opérée pour que je lise la suite. Autant dire que c'est un coup d'épée dans l'eau.
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J'avoue que je ne connaissais pas ce livre avant de le voir sur le site de Babelio. Mais après certaines recherches, j'ai appris que Bragelonne parle de ce livre depuis pas mal de temps en tant que successeur de Thrône de fer. Personnellement, je n'ai pas lu le Thrône de fer donc je ne pourrais pas faire de comparaison, mais d'après certains avis, le livre et l'épée n'a rien à voir avec le Thrône de fer.
Le livre et l'épée est une saga Fantasy, au départ, j'ai eu un peu peur car je pensais que ce livre allait être rempli de descriptions, mais en fait, non, les dialogues sont bien présents.

On rencontre une historienne qui vient faire la rencontre de Dun. On raconte que Dun, quand il a bu, raconte des histoires sur l'Empire. Viola est à la recherche de l'épée de l'Empereur, mais elle va trouver aussi autre chose : Dun-Cadal en personne, le chevalier dont tout le monde parlait. Dun-Cadal va nous emporter dans son histoire…

Ce livre est coupé en deux parties, d'abord on découvre Dun-Cadal, ensuite le jeune garçon que Dun-Cadal a pris sous son aile. le récit mélange le passé et le présent. L'auteur a inséré des flashbacks permettant de mieux cerner le personnage mais aussi l'Empire qui est remplacé par la République maintenant. Par contre, j'avais du mal à savoir si on était dans le passé ou dans le présent, à chaque début de paragraphe ou chapitre, j'étais un peu perdu, ce qui est dommage.
J'ai trouvé cette histoire bien construite, bien ficelée. L'auteur n'oubli aucun détail, on connaît l'Empire et la République comme si on y était. L'intrigue est vraiment prenante, j'ai été prise dans l'histoire dès le premier chapitre.
On découvre Dun-Cadal, un chevalier un peu rustre, fort mais attachant à sa façon. Il est connu pour ses combats, son maniement de l'épée mais aussi pour son énorme respect envers l'Empereur (qui d'ailleurs, va être la cause de son effondrement).
Le style de l'auteur est agréable à lire, un langage simple, la lecture est fluide. J'ai trouvé qu'il se lisait vite malgré les quatre cents soixante-quinze pages.

Les personnages sont bien construits, peu de personnages féminins mais ce n'est pas dérangeant, bien au contraire car on est pris dans l'intrigue. J'ai adoré découvrir Dun-Cadal. Dans ce livre, l'action est présente du début à la fin, personnellement, je n'ai pas trouvé le début long car j'ai adoré découvrir l'Empire, les combats, les guerres, les dragons… Et même dans le présent, lors de la République, l'intrigue est à son comble. La main de l'empereur est de retour pour se venger. Bref, un livre prenant, facile à lire.

En conclusion, un livre de Fantasy que j'ai adoré. Antoine Rouaud a créé un univers complet. Découvrir les guerres, les chevaliers, le Souffle, le Lieber Dest, Dun-Cadal et tout le reste fut agréable. Ce qui est sur c'est que je me langui de découvrir le tome 2, la fin donne très envie de découvrir la suite malgré un détail qui m'a rendu un peu tristounette^^ Si vous aimez la Fantasy vous allez adorer ce livre, mais si nous n'aimez pas particulièrement, je pense que ce livre peut vous réconcilier avec ce genre car il y a des dialogues, on s'attache aux personnages et on est pris dans l'intrigue.

Un grand merci aux éditions Bragelonne mais aussi à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Lien : http://livres-films-series.b..
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Que dire ? Je ne sais par où commencer en fait... Je n'avais jamais entendu parler de ce livre jusqu'à ce que je reçoive le mail de babelio pour masse critique. j'ai tout de suite été emballée par le résumé et n'ai pas hésité longtemps avant de m'inscrire à cette masse critique privée ! Merci aux Editions Bragelonne et à Babelio pour m'avoir permis de gagner ce livre.

Après réception, petite déception : où est la carte ? x) Je suis très friande de cartes quand je lis un livre de l'Imaginaire, et j'aurais bien aimé pouvoir délimiter la distance entre les Salines et Éméris, pouvoir situer Kapernevic et ses forêt de dragons... J'ai feuilleté l'ouvrage en vain, aucune carte. Mais ce n'est pas ce qui m'a empêchée d'apprécier le récit, loin de là.

Je dirais que j'ai eu une lecture en deux temps, assez mitigée. J'avais lu une bonne moitié de la première partie, mais difficile de reprendre en route. Quand je me suis enfin décidée à lire, j'ai été happée par la deuxième partie du livre, qui rend le récit plus intéressant et qui vient surtout nous éclairer sur d'obscurs points présents dans la première.

On débute le roman en faisant la connaissance d'un ivrogne assez agressif qui se révèle être un ancien grand chevalier du nom de Dun-Cadal Daermon. Son passé refait surface lorsqu'une historienne du nom de Viola (un des rares personnages féminins un peu poussés) se dit à la recherche d'Eraëd, l'épée mythique de l'Empereur déchu, que Dun-Cadal aurait emmené avec lui 15 ans plus tôt. On découvre là le passé de Dun-Cadal, en alternant entre le passé et le présent. L'auteur utilise une narration à deux temps, ce qui nous mène directement dans l'action, sans qu'il y ait un sentiment d'introduction : tout vient au fur et à mesure. On découvre un Dun-Cadal plus jeune et beaucoup plus sympathique. On fait avec lui la connaissance de Grenouille, un jeune garçon qui va lui sauver la vie dans les Salines. On va apprendre à aimer ce garçon en même temps que lui. Je dois dire que de tout le roman, ce sont les deux personnages les plus profonds, ceux dont on apprend le plus de choses. Je trouve même un peu dommage que les personnages secondaires ne soient pas un peu plus poussés (j'ai tendance à préférer les personnages secondaires). J'ai bien aimé cette alternance entre les différentes époques, mais je dois dire que j'y ai trouvé quelques longueurs. En connaissant le présent, on peut déjà prédire un peu ce qu'il s'est passé auparavant. Cependant, le récit est très prenant. Mais une fois que l'on fait une pause, c'est plus difficile de reprendre. Par contre, une fois arrivé à la deuxième partie, impossible de lâcher le livre ! On comprend nettement plus de choses et toute notre perception précédente change de cap ! On a eu beau défendre l'Empire à la première partie, on ne peut que le détester dans la seconde, et son empereur avec ! Je ne m'avancerais pas plus loin, pour ne pas vous révéler un énorme spoil, mais je dois dire que j'avais prévu à moitié ce qui allait se passer.. et pourtant, j'ai été surprise par cette grande révélation en fin de première partie ! L'auteur a bien réussi son coup. On retrouve des intrigues politiques, des complots, des dragons, et tout se qui fait un bon roman de dark-fantasy. Si je ne devais citer qu'un passage, ce serait celui qui met en scène le dragon rouge, que j'ai beaucoup aimé. J'espère qu'on le reverra par la suite !

Quant à l'écriture et à la structure, l'auteur rend son récit assez fluide : le livre se lit assez vite finalement. J'ai bien aimé les petites phrases en début de chapitre, des citations déjà présentes dans le livre. Ensuite, la narration en deux temps était assez ingénieuse. J'ai apprécié cet aspect, mais parfois, je trouvais ça un peu long. Un point négatif : les points d'exclamation ! Je n'aime pas quand on force trop sur les points d'exclamation et d'interrogation : à mon sens, deux suffisent amplement pour exprimer vivement une pensée. Alors quand je vois ça !!! je me dit que !! aurait simplement suffit... Combien de fois ai-je vu des "Foutreciel !!!" ? Bon, je suis maniaque mais on va dire que 3, c'est quand même mieux que 4 ou 5 ou plus... A part ça, j'ai bien aimé son style.

Ensuite concernant le côté médiatique du livre... J'en ai parlé avec ma chère Bouchon des Bois, avec qui j'ai fait cette lecture commune, et j'étais d'accord avec elle sur le fait que ce livre est un bon livre, mais pas au point d'être LE livre de l'année, ou le successeur de Games of Throne. J'ai lu des autres série de l'éditeur, et je dois dire que celui-ci est loin d'être mon préféré (mon chouchou reste James Clemens). En fait, je trouve dommage ce côté médiatique, on s'attend vraiment à un livre grandiose, et s'il est bien, on ne peut qu'être au final un peu déçu si on a de grandes attentes.


C'est un livre avec lequel j'ai passé un agréable moment, pour un premier roman. Il se lit assez bien, surtout lors des déplacements (je ne l'ai presque lu que dans le train). Je me plongerais dans la suite quand elle sortira (mais j'attendrais la sortie en poche, je pense).
Lien : http://miyu-neko.blogspot.fr..
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La voie de la colère est un roman de fantasy comme on aimerait en lire plus souvent : efficace et sans fioriture et qui sait surtout manipuler son lecteur avec agilité. le coup de génie : ce n'est pas une mais deux histoires qu'Antoine Rouaud va vous raconter, la même histoire mais vécue par des personnages différents et c'est un coup de maître fascinant que de redécouvrir sous un autre point de vue ce qu'on a déjà lu et la relation poignante entre Dun-Cadal et Grenouille. Il manque sans doute un peu de poésie, ici et là, mais globalement, ce premier tome respecte ses promesses.
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Avant toute chose, je remercie Babelio et les éditions Bragelonne pour ce livre. J'avoue que pour ne pas être influencée dans ma lecture, je me suis fermée à toute information extérieure au livre.

Le premier tome de « La Voie de la colère » est un roman de fantasy plaisant à lire avec un contenu très riche.

Viola, une jeune historienne à la recherche d'une épée mythique, l'épée de l'Empereur, tombe sur un autre mythe, échoué dans une taverne, le général Dun-Cadal en personne, chevalier du dernier Empereur avant que la République ne soit instaurée. Son histoire est aussi palpitante que tragique. du grand héros à l'ombre alcoolique qu'il est devenu, Dun-Cadal raconte la guerre, son sauvetage par un enfant qui deviendra son apprenti, l'ultime trahison de l'Empereur qui le brise net et la fin du règne du despote…

La construction de ce tome est très ambitieuse. le volume est coupé en deux parties, chacune narrant les événements du côté de l'un des personnages : d'abord Dun-Cadal, puis l'enfant que le général a surnommé « Grenouille ». Chaque chapitre joue sur deux lignes chronologiques : une sur le passé, en flashback, durant les derniers soubresauts de l'Empire, et l'autre sur le présent, où se trame un complot contre la toute jeune République, le tout formant un récit à tiroirs des plus intéressant. L'auteur a même réussi le tour de force à rester absolument cohérent dans sa chronologie d'une partie à l'autre et à ne pas oublier les détails en route, ce qui est suffisamment notable pour le souligner.

Le style de l'auteur, quant à lui, est enlevé, naturel, fluide et certaines répliques sont absolument savoureuses. Un vent épique souffle tout le long du récit du général, récit héroïque qui se concentre bien plus sur les champs de bataille que dans les secrets d'alcôves et les intrigues de cour. Car Dun-Cadal n'est pas un personnage de finesse, de ruse et de machiavélisme calculateur. Il est un bonhomme rustre et simple qui est arrivé à son titre à la force de l'épée, qui s'est construit une réputation à travers ses combats et ses victoires et qui n'a rien d'un courtisan à l'esprit oblique. Inutile de dire que les raisons de la chute de l'Empire lui échappent en grande partie, tout comme lui échappent totalement les motivations profondes du gamin qu'il prend sous son aile, ce qui implique qu'elles nous échappent tout autant pendant une bonne partie du roman. Cette nature franche et loyale sera aussi la cause de son effondrement. Irrémédiablement. Et le lecteur ne souhaite qu'une chose : qu'il s'en sorte car on s'y attache à ce vieux briscard alcoolique qui nous balance des « Foutreciel » dès que la situation commence à chauffer…

Autant dire que la psychologie des personnages y est travaillée, clairement différenciée et certains même ont carrément deux facettes selon qu'ils soient vus par Dun-Cadal ou Grenouille. En dehors du général, la personnalité de Grenouille justement, le gamin des Salines, est tout aussi fascinante, car si ce dernier ne laisse absolument rien paraître en façade, sa détermination n'en est que plus saisissante encore. Jamais il ne déviera de son objectif et cette constance peut même paraître, par moment, absolument monstrueuse…

La société dans laquelle évoluent les personnages est féodale sous le régime impérial, puis plus démocratique sous la République, mais sous les deux types de gouvernement, l'avidité pour le pouvoir reste le même. La religion demeure une menace de diktat oppressant avec ce fameux livre perdu, écrit par Dieu lui-même, le Liaber Dest, qui enlève même toute liberté aux hommes, donnant du coup tout pouvoir à celui qui mettrait la main dessus. Les combats, la chute de l'Empire, le complot contre la République, tous ses événements tournent autour de la lutte acharnée de quelques personnages importants pour prendre possession de ce livre. Lutte qui passe totalement par-dessus la tête du général, d'ailleurs… et qui nous saisit au tournant quand enfin tout se dévoile.

Dans tout roman de fantasy, il y a aussi la magie… Elle est bien présente, elle est même une force de combat n'appartenant qu'à une seule classe de guerriers : les chevaliers. Appelée le « Souffle », car il s'agit du souffle du monde, elle est principalement utilisée lors des combats, en situation quasiment désespérée ou contre des créatures bien trop dangereuses, et si Dun-Cadal en fait de jolies démonstrations, la témérité et la détermination de Grenouille démultiplient sa puissance, aboutissant à des résultats saisissants, propres à rester dans l'Histoire et laissant dans l'esprit du lecteur quelques belles images…

Au final, il s'agit donc là d'un premier tome ambitieux, mais équilibré, qui a réussi son pari : originalité de construction, univers de fantasy aux règles bien marquées, mouvements de l'Histoire qui permettent un balancement entre le souffle épique et les intrigues de cours, personnages hauts en couleurs aussi différents que le jour et la nuit, choc entre le passé et le présent, entre la gloire et l'ombre, entre la liberté et la destinée… Une bonne lecture, donc, en attendant le second tome.
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ce roman est une oeuvre magistrale du genre et l'auteur est Français!
en plus il ne s'adresse pas forcément aux lecteurs de l'imaginaire mais à un plus large public,
Lien : http://1livreparsemaine.blog..
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