un petit livre fort pratique, plein de conseils et d'informations utiles
je l'ai depuis quelques années, et j'y ai trouvé des informations et compléments d'informations sur plusieurs oligo-éléments que j'utilise
l'oligothérapie, comme l'homéopathie, est surtout une pratique et une médecine de terrain
le médecin ne se borne pas à traiter les maladies aiguës, mais pose des questions sur pas mal de sujets différents, les symptômes qui reviennent fréquemment, qui gênent le plus (stress ponctuel ou plus fréquent, anxiété, énervement, fatigue, sommeil, régulation de la température, digestion, appétit, poids, problèmes cutanés, douleurs, problèmes hormonaux, etc) ce qui lui permet de conseiller des cures d'oligoéléments adaptées au patient
un petit livre que je vous recommande, si vous êtes curieux d'oligoéléments ou en utilisez déjà, si vous êtes curieux de chimie, de santé et prévention
accessible au grand public, même si des notions de chimie sont abordées, ce livre n'est pas du tout réservé aux médecins et étudiants en médecine
à lire ou à relire !
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Le sélénium, ou "l'élément qui monte, qui monte"
Découvert en 1817 par Berzelius, ce métalloïde, trente-quatrième élément du tableau de Mendeleiev, doit son nom à Séléné, déesse grecque de la lune. (...)
Le sélénium est un des meilleurs antioxydants, luttant contre le stress oxydant.
Sources alimentaires
Les principaux aliments riches en sélénium sont les oeufs, la viande, les poissons, les céréales. Les fruits et légumes sont pauvres en sélénium.
Rôle biologique du sélénium
- limiter les oxydations cellulaires constitue le rôle fondamental du sélénium
- diminuer la pathogénicité de certains virus (...)
- retarder l'évolution de la dégénérescence maculaire de la rétine. Cette maladie est liée à un stress oxydant. C'est la première cause de malvoyance chez les plus de 50 ans (en France, elle provoque 3000 nouveaux cas de cécité par an)
- détoxiquant par son action antagoniste vis-à-vis des métaux lourds : mercure, plomb, arsenic.
Le sélénium, un immense oligoélément de pratique courante en médecine curative et préventive, pour trois affections cauchemars de notre époque, qui risquent de le devenir davantage :
- il diminue le nombre de cancers. Le sélénium intervient par son action antioxydante et en réparant les lésions de l'ADN.
- il agit sur le système nerveux central : le vieillissement est lié au stress oxydatif provoquant des lésions neuronales comme dans la maladie d'Alzheimer.
- il empêche la formation de plaques d'athérome.
Oligothérapie et dermatologie
La peau avec ses mille et un petits syndromes ou maladies plus graves est un domaine d'action privilégié pour les oligoéléments. (...)
Les oligoéléments les plus utilisés sont :
- le zinc : il régule la sécrétion du sébum, il joue un rôle important dans la biosynthèse du collagène et dans la formation de la kératine.
Enfin, de façon plus générale, il est indispensable au bon fonctionnement de nombreuses enzymes.
- le sélénium : il est un des constituants de la kératine, son action anti-radicaux libres protège la cellule contre les agressions, il est ainsi protecteur vasculaire et capillaire, et il limite la déshydratation cutanée.
- le cuivre : il est nécessaire à la biosynthèse du tissu conjonctif et de l'élastine.
C'est un des constituants des pigments mélanocytaires qui nous protègent des rayons UV.
- le silicium : il donne au cheveu sa résistance et son élasticité car c'est un constituant important du collagène. Son rôle est capital pour la peau et les phanères.
- le soufre : les protéines de la peau et des phanères sont riches en acides aminés soufrés, tout particulièrement au niveau de la kératine. Rôle anti-radicaux libres non négligeable.
Autres oligoéléments utiles :
manganèse, phosphore, potassium, cuivre or argent.
Le cuivre ou "celui qui combat"
Ce métal rouge moins dur que le fer, que les anciens chimistes appelaient Vénus à cause de sa facilité à s'unir avec d'autres métaux, a été nommé d'après le nom grec de l'ïle de Chypre où se trouvaient d'importants gisements.
C'est d'ailleurs le métal de la planète Vénus.
Vingt-neuvième élément du tableau de Mendeleiev, il donne un cation bivalent Cu++. Connu depuis l'Antiquité, son rôle biologique a été prouvé récemment, d'abord chez les animaux puis chez l'homme. La carence sévère en cuivre s'accompagne d'anémie résistante et d'ostéoporose. Elle est rarissime.
L'organisme adulte renferme environ 100 mg de cuivre, répartis dans tous les tissus mais surtout dans le foie. Les besoins de l'organisme sont fixés à 2mg chez l'adulte.
Aliments riches en cuivre :
- surtout le foie et ses dérivés
- les crustacés, les coquillages, les algues
- le chocolat, les féculents, les légumes secs, le vin rouge
- l'aliment le plus pauvre en cuivre est le lait
- l'eau de boisson peut apporter une quantité importante de cuivre. La limite autorisée en France est d'un milligramme par litre.
Biodisponibilité
20 à 40% du cuivre ingéré sont absorbés par l'intestin et se retrouvent dans le sang, liés aux protéines, particulièrement la ceruloplasmine. Dans les tissus, le cuivre forme des complexes. Dans le foie, soit il est intégré à des cupro-enzymes, soit il est stocké. L'élimination est essentiellement biliaire.
Interactions entre cuivre et zinc
L'ingestion de grandes quantités de zinc inhibe l'absorption du cuivre. (...)
Lorsque l'apport en zinc est plus de dix fois supérieur à celui du cuivre, il y a carence d'absorption et troubles du métabolisme du cuivre.
Rôle biologique
L'action du cuivre est liée à sa participation à de nombreuses enzymes :
- action antibactérienne et antivirale (...)
- stimule le système immunitaire en favorisant la fabrication d'anticorps ;
- action sur la formation des hématies par l'intermédiaire de son rôle sur le fer ;
- action sur le collagène et l'élastine, d'où son emploi dans les processus inflammatoires en rhumatologie. (...)
Utilisation thérapeutique du cuivre oligoélément
Son action est anti-infectieuse et anti-inflammatoire. Il est utilisé comme modificateur de terrain au cours d'états infectieux, viraux, grippaux et au cours d'affections rhumatismales inflammatoires.
Immunité et pathologies infectieuses
Notre organisme doit se défendre en permanence contre les attaques bactériennes et virales. Lorsque les moyens de défense fonctionnent correctement, il ne se passe rien. Mais souvent, soit ils sont dépassés et la maladie s'installe, soit ils sont mal adaptés, disproportionnés et c'est l'apparition d'autres pathologies plus insidieuses, par exemple celles classées dans la catégorie auto-immune. (...)
Les oligoéléments sont indispensables au développement optimum du processus immunitaire. Oligoéléments concernés :
- Le cuivre : il stimule le système réticulo-endothélial et présente une activité anti-inflammatoire et anti-infectieuse. (...)
- Le fer : il agit sur tous les stades de l'immunité, en particulier sur les macrophages et sur les lymphocytes. Il est intéressant d'ajouter chez l'enfant enrhumé chronique qui succombe à toutes les épidémies une cure de fer (...)
- Le manganèse : rôle dans la phagocytose. Nous avons étudié son rôle capital dans l'allergie. Il est souvent associé au cuivre sous forme de manganèse cuivre.
Exemple : traitement des cystites à répétition entre les épisodes infectieux. (...)
- Le sélénium : il intervient surtout en activant l'activité des lymphocytes T. (...)
- Le zinc : c'est le prince de l'immunité, car il agit directement sur le thymus et augmente la production de lymphocytes. (...)
- Le magnésium : il augmente les plasmocytes et le taux des anticorps.
- Le germanium : effet intéressant mais controversé. Il pourrait être capable d'accroitre la production naturelle d'interféron. En outre, il active les macrophages et les lymphocytes. Il stimule les défenses naturelles de l'organisme. (...)
- L'argent : anti-infectieux, local ou général, à essayer en cas d'infections génitales en ovules gynécologiques.
Le zinc, ou "celui qui fait la guerre aux boutons"
Métal blanc dont le nom vient de l'allemand, c'est le trentième élément du tableau de Mendeleiev. (...) Inconnu des anciens, c'est Paracelse qui en parle le premier. Depuis, différents travaux ont montré son importance (G. Bertrand en 1934). Le premier état carentiel a été décrit en 1958. Cette carence s'accompagne de diarrhées, de chute de cheveux, de baisse de l'immunité et des lésions de la peau. Chez la femme enceinte, elle peut induire des malformations du foetus. Selon l'étude Suvimax, environ 8% des individus sont carencés.
Apports alimentaires :
- les huîtres (80 mg pour 100g)
- la viande, surtout la viande de boeuf
- les produits laitiers et les céréales
- les fruits frais en contiennent peu (0,1 mg pour 100g)
- la consommation importante d'alcool, de tabac et l'exercice physique intense demandent une augmentation des apports.
Le zinc alimentaire est absorbé dans l'intestin de façon très variable. Le stockage se fait pour 60% dans les muscles et 30% dans les os, le foie jouant un rôle important dans le métabolisme du zinc. La principale voie d'élimination est digestive, en particulier fécale, de l'ordre de 2mg par jour.
Rôle biologique du zinc
- le zinc dans les enzymes : plus de 200 parmi les plus importantes contiennent du zinc (...) il suffit de comprendre qu'elles sont indispensables à la vie
- le zinc dans les autres protéines formant des complexes : la gustine, hormone retrouvée dans la salive et responsable des fonctions du goût, la thymuline, si importante dans l'immunité
- le zinc et la reproduction : le tissu prostatique et le sperme sont riches en zinc (...)
- le zinc en dermatologie : il participe à la synthèse du tissu conjonctif, favorise la kératogenèse, jouant un rôle important dans l'intégrité de la peau et des phanères
- le zinc et les infections : il favorise l'immunité liée au thymus et il est soupçonné d'être directement bactéricide. Ces propriétés expliquent son action dans l'acné et les infections ORL. (...)
Utilisation thérapeutique
Elles découlent de l'étude précédente. En tant que modificateur de terrain, le zinc est utilisé dans les infections chroniques ORL et surtout cutanées.