Mais qui d'entre nous aurait montré la sagesse du troisième frère, si on lui avait proposé de choisir l'un des présents de la mort? Sorciers et Moldus ont tous en eux la soif du pouvoir. Combien auraient su résisterà la Baguette de la Destinée?
Le conte des trois frères, commentaire d'Albus Dumbledore
Des menestrels, s’accompagnant de luths aux cordes de soie,chantaient un amour que leur maître n’avait jamais ressenti.
Ils eurent tous les quatre une longue vie de bonheur et aucun d'entre eux ne sut ni ne soupçonna jamais qu'il n'y avait pas le moindre enchantement dans les eaux de la fontaine.
Il n'existe pas de sorcière ou de sorcier dont le sang n'ait pas été mélangé avec celui de Moldus. (p.59)
Il traite de l'une des tentations les plus puissantes et les moins avouées de la magie : la quête de l'invulnérabilité.
Bien sûr, une telle quête n'est rien d'autre qu'un fantasme insensé. Aucun homme, aucune femme, encore vivants, doué ou non de pouvoirs magiques, n'a jamais échappé à une forme ou un autre de blessure physique, morale ou émotionnelle. Pour un humain, avoir mal, c'est comme respirer.
Ce qui démontre que, tout intelligent que je sois, je demeure un aussi grand imbécile que n'importe qui d'autres
Les efforts humains pour fuir ou vaincre la mort sont toujours condamnés à la désillusion.
Finalement, la quête de la Baguette de Sureau vient étayer une observation que j'ai souvent eu l'occasion de formuler au cours de ma longue vie, à savoir que les humains ont le don de jeter leur dévolu sur les choses qui, précisément, leur font le plus de mal.
Les contes de Beedle ont aidé des générations de parents sorciers à expliquer à leur jeunes enfants cette douloureuse réalité de la vie : la magie cause autant de difficultés qu'elle permet d'en résoudre.
Il était une fois trois frères qui voyageaient au crépuscule, le long d'une route tortueuse et solitaire. Après avoir longtemps cheminé, ils atteignirent une rivière trop profonde pour la traverser à gué et trop dangereuse pour la franchir à la nage. Les trois frères, cependant, connaissaient bien l'art de la magie. Aussi, d'un simple mouvement de baguette, ils firent apparaître un pont qui enjambait les eaux redoutables de la rivière. Ils étaient arrivés au milieu du pont qu'une silhouette encapuchonné se dressa devant eux leur interdisant le passage.
C'était la Mort et elle leur parla. Elle était furieuse d'avoir été privée de trois victimes car, d'habitude, les voyageurs se noyaient dans la rivière.