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Nous sommes en Amérique dans les années 60. Les femmes de l'avenue Adler essaient de jouer le rôle de mères et d'épouses parfaites, jupes droites serrées à la taille, linge lavé repassé et repas prêt à l'heure pour leurs maris qui rentrent du boulot.
Certaines d'entre elles ont un flair incomparable pour renifler sur leurs hommes l'odeur d'une autre, c'est le cas de Malina qui ne supporte plus les écarts de son mari. Les jours de paye, une fois par semaine, il rentre plus tard, s'attardant avec des nouvelles venues, qui ne font pas partie de la communauté blanche et qui, contre quelques piécettes, les soulagent de quelques gouttelettes.
Peu d'esclandre quand une jeune fille noire est retrouvée morte, par contre c'est toute la communauté blanche qui se rassemble et se mobilise pour retrouver Elisabeth, jeune fille un peu attardée qui vit avec son père.
L'écriture de Lori Roy nous plonge dans une atmosphère pesante et étouffante, nous décrivant le quotidien des foyers américains bien-pensant de cette fin des années cinquante. On y ressent la tension montante entre les deux communautés : noire et blanche. Elle a le don de ne pas dévoiler la vérité de but en blanc mais progressivement comme un brouillard épais qui se lève tout doucement.
A la moitié du livre m'a note n'aurait été que de trois mais la seconde moitié est tellement intense que je l'ai remonté à cinq. Un super moment de lecture.
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Cadre intéressant : la classe moyenne américaine des années 50 avec les hommes au travail et les 'parfaites épouses' au foyer, aux fourneaux, à la couture, oeuvrant pour les associations caritatives.

Une promenade dans le temps et l'espace ? Un dépaysement ?
Un peu, pour la condition féminine (quoique) : « Aucune femme n'a envie que les autres voient son allée rester déserte bien après l'heure où son mari aurait dû rentrer. »
Mais pas tant que ça, pour le reste : l'Histoire se répète, partout, tout le temps. Ces gens tranquillement installés 'chez eux' voient d'un mauvais oeil l'arrivée de gens de couleur dans leur quartier. Certains envisagent de déménager. Tiens, on se croirait 'chez nous', dans la France de 2017, où l'autre, le différent, le plus récemment débarqué, est forcément responsable ET coupable dès que l'harmonie est perturbée d'une manière ou d'une autre.

Je ne sais pas pourquoi je suis totalement passée à côté de ce livre, pourquoi ces 367 pages m'ont semblé si longues, pourquoi j'ai eu l'impression de piétiner, de tourner en rond autour d'un marteau à manche rouge, d'un landau, d'un ventre de future maman, d'un chat égaré, d'une chaussure perdue, de femmes cuisinant pour des hommes tandis qu'ils organisent des battues pour retrouver une jeune voisine disparue.

L'ambiance rappelle celles de 'La fenêtre panoramique' (R. Yates) et de 'L'homme au complet gris' (S. Wilson), romans que j'ai aimés. Mais, au vu des premières pages, j'attendais peut-être la vivacité, l'acuité et le mordant que j'apprécie tellement dans les intrigues de Liane Moriarty ?
La fin réserve des surprises émouvantes, mais faute d'avoir été assez attentive, je garde quelques questions en suspens.
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Lory Roy nous plonge au coeur d'une banlieue américaine de la classe moyenne blanche, à la fin des années 50. Ses trois héroïnes : Malina, Julia et Grace vont nous raconter leur quotidien. Ces femmes vouent leur vie à être des épouses, des mères, des voisines parfaites. Tenues repassées, coiffures tirées à quatre épingles, petits plats mitonnés, ventes de charité organisées au millimètre près. Pas de place à l'imprévu. Les blancs avec les blancs dans des quartiers réservés aux blancs et les noirs avec les noirs le plus loin possible des blancs. Ainsi s'écoulent les jours dans cette banlieue paisible.
Jusqu'au jour où une jeune fille noire est retrouvée morte. Cet incident ne génère aucune compassion de la part de cette communauté blanche mais une inquiétude égoïste de tous les instants. En revanche, quand Elisabeth Simansky, leur voisine, jeune handicapée mentale disparaît, leur monde s'écroule. Les recherches s'organisent, chacun joue son rôle à la perfection mais toute cette agitation ne parvient pas à maintenir les apparences : les secrets se fissurent, les masques tombent.
Dans un climat de tension psychologique maîtrisé, l'auteure dépeint là une société qui perd ses certitudes, effrayée par une mixité raciale qu'elle rejette, accrochée à une vision du mariage et de la famille complètement rétrograde. le clivage homme-femme et blancs- noirs, est très bien rendu.
Les personnages sont dessinés avec délicatesse, le ton employé est sans concession, les faux-semblants sont légion, l'ambiance rétro est parfaitement restituée. Ce roman noir au suspense étouffant m'a beaucoup plu.
Seule la fin m'a un peu déçue… j'aurais aimé plus de révélations. Je n'en dirai pas plus.
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A lire pour l'atmosphère tendue.
Sous ses allures de roman policier , ce livre aborde pas mal de sujets: condition de la femme, rascisme...

On est en 1958 , à Détroit. L'athmosphére paisible de la ville se dégrade. Les usines ferment, et les jours de paie, les épouses sont fébriles, certaines jeunes filles de la communauté black voisine viennent "distraire" leurs maris.
Derrière les façades lisses des pavillons, les parfaites épouses laissent tomber le masque et s'inquiètent.
Julia ne se remet pas du deuil de sa petite fille.
Malina (la reine de l'organisation des ventes de charité) ,se ronge les sangs: elle n'est jamais assez mince , jamais assez jeune, jamais assez parfaite pour son mari qui rentre de plus en plus souvent de l'usine avec" l'odeur d'une autre", quand il ne lève pas la main sur elle.
Grâce en est à son 8° mois de grossesse et s'alarme des bris de verre qu'elle trouve à coté de sa maison..
.La tension monte entre les différentes communautés
Quand une jeune fille noire est retrouvée morte, ça ne fait pas beaucoup de bruit . Mais ,quand Elisabeth , leur voisine, jeune handicapée mentale disparaît , c'est toute la communauté blanche qui se mobilise. Patrouilles , ravitaillement alimentaire, ,logistique : tout le monde s'active ; homme, femme, chacun joue son rôle...

Un à un les masques tombent , mais dans l'intimité des maisons ...

C'est un polar implacable, subtil , économe, nerveux et psychologique au charme délicieusement rétro et suranné.
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1958. « Desperate housewives » de la fin des années 50, Julia, Grace et Malina vivent chacune dans leur proprette maison d'Adler Avenue, quartier blanc ouvrier de Detroit. Les maris travaillent à l'usine, rentrent à l'heure pour profiter de leur pelouse et du bon repas maison qui les attend, sauf le jour de la paye où ils rentrent un peu plus tard… Les journées se passent en coiffure, courses, ménages et préparations de gâteaux pour les ventes de charité, jusqu'au jour où Elizabeth, une jeune fille un peu attardée qui vit avec son vieux père, disparaît en rentrant chez elle. Très vite vont apparaître lézardes et fissures dans les façades si nettes… Car violence et racisme voisinent avec des douleurs plus intimes.
Avec un univers qui rappelle celui de Richard Yates (La fenêtre panoramique, Un été à Cold Spring) l'auteure vise un peu plus le domaine du roman policier, mais se plaît surtout à détailler les comportements, à ausculter les petites défaillances et les blessures secrètes. le roman se lit bien, ne laisse de côté aucun personnage, appuie bien là où ça fait mal… C'est suite à sa lecture que j'ai cherché des photos de Detroit en 1958 et suis tombée sur le photographe Bill Rauhauser, et les correspondances entre le roman et les images sont nombreuses et très intéressantes. Je ne regrette pas du tout cette incursion dans le Michigan des années 50.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce polar. L'auteur nous plonge avec brio dans l'atmosphère étouffante de ce mois de juin, dans le quotidien de ces épouses qui ne sont pas si parfaites et dont les secrets risquent d'être dévoilés.
Après la disparition mystérieuse d'une jeune fille simple d'esprit vivant seule avec son père, mais que tout le monde apprécie dans le quartier, la tension monte au fur et à mesure. Pendant que les maris mènent les recherches, le quotidien des épouses est totalement bouleversé. Que s'est-il réellement passé ? Ne serait-ce pas les personnes de couleur, installées récemment dans le quartier d'Adler Avenue, les responsables de cette disparition ? Chacun détient une part de vérité mais n'ose la dire de peur de ne pas respecter les conventions, d'être au coeur du scandale.
Plus qu'un polar, Lori Roy dresse également le portrait de la société des années 50 à Détroit.
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Très sceptique après avoir lu ce livre. le style littéraire et l'écriture sont plutôt agréables et les thèmes traités nombreux : racisme, condition des femmes, amitié, vie de couple, maternité. Néanmoins, j'ai trouvé à certains moments quelques lourdeurs et quelques approximations qui font que j'ai parfois été perdue. Par ailleurs, la fin m'a laissée perplexe. J'ai apprécié les personnages et le côté un peu "desperate housewives" avec chacune une personnalité différente. Enfin, comme souvent, je me suis laissée bercer par la société américaine des années 60 et son ambiance pesante. Bref je recommande la lecture de ce livre tant pour la diversité et l'importance des sujets traités que pour le style littéraire. Un bon polar.
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Présenté comme cela, on a vraiment l'impression de tomber sur un bon thriller. Mais il n'en est rien. Je dirais qu'il s'agit plutôt d'une satire psychologique d'un mode de vie et d'une époque.
Nous nous retrouvons dans une ambiance de Desperate Housewives, vous savez, la série. Un quartier américain bourgeois, des femmes au foyer, un secret inavouable derrière chaque porte. Évidemment, j'ai oublié de préciser que nous sommes dans un quartier "blanc" en 1958. Oui, mais voilà, ce quartier tranquille se transforme avec l'arrivée des "noirs". Deux évènements viennent perturber ce quartier : une femme noire meurt sous des coups de marteau et Elisabeth, jeune femme blanche simple d'esprit disparait.
A travers ces deux évènements, Lori Roy nous présente le portrait de trois femmes blanches. Julia, qui a perdu sa petite fille âgée de quelques mois et qui devait raccompagner Elisabeth chez elle. Grace, qui attend son premier enfant et qui subit un horrible viol parce que personne ne parle de la femme noire assassinée. Et Malina, épouse modèle, battue et qui ment sur son âge pour que personne ne sache que son mari aime les très jeunes filles. Mais Lori Roy n'oublie pas les femmes noires qui n'hésitent pas à aller aguicher les hommes, à la sortie de l'usine, les jours de paie.
A travers le récit des différentes protagonistes, Lori Roy installe une ambiance sombre, pesante voir étouffante qui nous dérange mais qui nous incite à tourner de plus en plus vite les pages du livre. Lori Roy nous décrit une époque et mode de vie avec une brutalité nue, sans rien enjolivé. Vie monotone, presque monacale des femmes qui ne doivent penser qu'au bien être de leur époux. Récit d'un racisme ordinaire où blanches et noires ne se mélangent pas, ne se regardent pas, ne se parlent pas.
Nous sommes tellement happée par cette ambiance sombre que la réalité sur la disparition d'Elisabeth passe inaperçue et retient à peine notre attention. Un crime ordinaire dans un monde ordinaire.
Lien : http://jelisquoi.blogspot.fr..
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Détroit, fin des années 50. Des couples et des familles qui appartiennent à la classe moyenne vivent dans un quartier calme. Les maris travaillent à l'usine et les épouses comblent leurs journées par des courses, des tâches ménagères et des actions bénévoles. Un quartier où tout se sait et où donc tout le monde fait attention à son attitude. Une jeune femme de couleur est retrouvée assassinée non trop loin de l'usine mais l'affaire ne fait pas de bruit. le clivage entre les deux communautés existe et on ne se mélange pas. Mais quand Elizabeth une jeune femme qui n'avait pas toutes ses facultés disparait, tout le quartier se mobilise.
L'auteur s'intéresse à ces femmes aux vies si bien ordonnées en apparence. A travers les voix de Grace, de son amie Julia, et de Malina une voisine, on découvre une communauté soudée mais la disparition d'Elizabeth va bousculer la vie des habitants. Des blessures cachées anciennes vont refaire surface et d'autres vont s'accentuer ou voir le jour.
L'atmosphère est palpable comme les tensions ou les douleurs que l'auteur sait rendre parfaitement. Et derrière les apparences si lisses, tout est bien différent. A découvrir !
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Page après page, on découvre les personnages autour desquels tournera l'intrigue. Elisabeth, la jeune fille attardée qui disparaît, Julia la voisine qui cache une secret difficile ou encore Gracie, qui est, à mon avis, le personnage le plus important - et le plus intéressant - du roman. Il y a aussi le meurtre de cette jeune noire qui apparaît au début du roman mais qui finit par n'avoir qu'une place secondaire. Plus qu'une histoire policière, c'est surtout un étude des moeurs de ces quartiers blancs de l'époque que nous offre l'autrice.
Elle instaure un climat de tension, grattant le joli vernis pour montrer les ongles pas très jolis qui se cachent dessous. On se rends compte qu'au bout d'un moment, l'enquête passe au second plan et tout se centre sur Gracie et l'événement qu'elle a vécu et qui la ronge. J'ai aimé cette atmosphère, ce quartier qui m'a fait penser à Wisteria Lane, à cette vision idyllique que l'on a de l'Amérique blanche des années 50/60 qui fut, au cours des dernières décennies détruite.
Lien : http://thegingersreading.blo..
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