Je découvre la plume de l'auteure avec cette duologie et le moins qu'on puisse dire c'est que je suis séduite. Elle est percutante, décrit le "moche" sans subtilité mais aussi elle a réussi à me faire rire, pleurer comme une madeleine et m'attendrir avec une douceur incomparable. Je vais continuer à découvrir ses romans sans faute !
Concernant l'histoire, nous sommes sur un amour interdit. June se voit contrainte d'héberger le meurtrier de son mari 6 ans plus tôt. En effet, les prisons débordent et Max a été choisi pour cet essai pilote. Ses tests psychologiques attestent qu'il ne fera courir aucun danger à June ni à son fils August mais comment l'accepter ? le voilà parachuté chez elle, loin d'être le bienvenu, elle va lui en faire baver ! Je ne verrai plus jamais les tomates de la même manière, lol.
Cette femme qui n'a déjà pas été épargné par la vie, y voit là une épreuve de plus.
Nous sommes sur une romance qui prend son temps et c'est tout à fait justifié vu le contexte. Ce qui n'empêche pas une belle tension entre eux. Max est beau comme un dieu, mais c'est le diable qui a enfilé ces plus beaux atours pour mieux tromper, voilà ce que pense June mais...
August le petit garçon de June est la touche de fraicheur de l'histoire. Son naturel, sa naïveté et son besoin de présence masculine va le pousser vers Max. Comment ne pas fondre devant lui ? Ce n'est pas notre héros qui dira le contraire en tout cas ! J'adore quand il y a des enfants dans l'équation et qu'ils permettent aux adultes d'accepter certaines choses.
C'est aussi une histoire qui a réussi à me surprendre... mais sur ce point je ne m'étalerais pas ! Il faut le lire pour en découvrir toutes les nuances...
Je crois que je pourrais vous écrire un roman sur ce roman tant je ressors de ma lecture le coeur rempli d'amour, d'espoir en l'être humain et avec un besoin de remercier l'auteure pour cette si belle histoire !
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Je me suis fait avoir… Comme une grenouille que l’on fout dans l’eau tiède et qu’on met tranquillement à bouillir pour ne pas qu’elle réalise la fragilité du fil ténu sur lequel tient son existence insignifiante. Puis ça se met à mitonner, et il est trop tard. C’en est fini. Les regrets n’ont plus leur place à cet instant, et pourtant, il n’y a que ça qui abreuve ma conscience.
Après des années, vous souvenir de celui que vous avez été avant est pratiquement impossible. Parce que cette saleté vous a eu. Elle a fini par souiller votre âme. Par teinter vos poings. Par emplir votre tête de parasites. Que vous ayez été pourri jusqu’à la moelle depuis votre naissance ou que vous ayez seulement dévoyé l’espace d’un instant, ici, ça ne compte plus.
Ses plus grandes effusions d’amour se faisaient toujours dans des endroits publics. Comment ai-je pu ne pas le voir ? Je me suis bercée d’illusions et d’espoirs alors que j’ai quitté un enfer pour un autre.
Chaque fois que je lui cède, j’étale sous ses yeux doux et inquisiteurs mes plus grandes failles. Je me mets à nu et j’oublie comment me protéger. Comment tenir debout sans aide.
Elle a diffusé en moi le parfum de ce que je n’avais jamais connu. Le réconfort, la tendresse, le soutien, la protection… J’ai ressenti tout au long de la journée qui vient de s’écouler cette envie de me rapprocher à nouveau pour vérifier si j’avais imaginé tout ça. Une envie que je n’aime pas éprouver. Et si je ne parvenais à trouver le calme que dans ses bras, dorénavant ? Et si sa présence me devenait indispensable, même vitale, et qu’elle m’était ensuite arrachée pour une raison quelconque ? Je ne veux pas m’attacher.
"ABOUT LOVE" By Nadège Roy