Les petites victoires

A la naissance de leur bébé, Marc et Chloé connaissent la joie d'être parents. C'est le début d'une nouvelle aventure, ils sont heureux de regarder chaque jour leur fils (Olivier) grandir. Les mois passent et ils se rendent compte que quelque chose ne va pas, la parole tarde à venir. Ils se rendent alors dans une clinique pour effectuer des tests et le verdict tombe : autisme.
De l'euphorie des premiers jours, Marc et Chloé se retrouvent dans une profonde tristesse. Tout s'effondre, c'est la fin d'un idéal. le couple subit des tensions et se sépare. Marc met sa vie professionnelle entre parenthèses pour consacrer le maximum de temps à Olivier.
"C'est le combat que va mener ce père, resté uni à sa femme malgré leur séparation, pour transformer ensemble une défaite en formidables petites victoires."
Cet ouvrage est un magnifique album en noir et blanc, autobiographique. En tant que parent d'un enfant autiste, l'auteur témoigne de son vécu "en s'adressant à tous les parents que nous sommes, et dont le plus grand défi est d'aimer sans condition, quel que soit l'enfant qui nous est donné".
Le texte est joliment illustré avec des dessins sobres, des couleurs douces et légères.
Après l'annonce du handicap, Marc et Chloé sont confrontés à l'acceptation du handicap. Marc est très soucieux quant à l'avenir de son fils, il désire avant tout comprendre ce qu'il ressent au plus profond de lui-même. Etre parent d'un enfant différent est un combat quotidien avec son lot d'efforts mais aussi de découragements. Puis arrive le moment où l'on se sent prêt et déterminé à aller de l'avant : c'est l'acceptation du diagnostic. Marc refuse cependant le "pronostic" et essaie d'appliquer chaque jour différentes méthodes qu'il expérimente avec Olivier : des méthodes qui libèrent de la routine même si elle est rassurante, à l'instar des conseils prodigués par les médecins.
Le narrateur exprime son ressenti mais également celui de son enfant probablement conscient de sa différence et de la tristesse qu'elle occasionne. L'importance du regard des autres est évoquée avec un brin d'humour et de pudeur.
Etre parent d'un enfant différent c'est aussi accepter l'intervention de divers thérapeutes dans la vie familiale. [...]
Olivier grandit, il entre au jardin d'enfant pour la socialisation, puis dans une école pour enfants autistes. Des rythmes d'apprentissages différents sont mis en place avec la coopération des enseignants où l'autonomie et la confiance en soi sont des points essentiels : "un enfant handicapé mais confiant peut tout réussir".
J'ai aimé la lecture de ce livre, l'histoire est touchante et empreinte de courage, d'espoir et d'amour. Sans entrer dans les caractéristiques propres à l'autisme, il nous fait partager le travail et le quotidien d'un père dont le bien-être de son fils est primordial. Une belle leçon de vie !
Lien : http://labibliothequedemarjo..

Un père et son fils autiste: un beau témoignage sur ce petit garçon enfermé dans son monde et ce père qui tente tout pour établir un contact entre lui et son fils. L'annonce du trouble de l'enfant et l'humeur dépressive du papa qui suit le diagnostic déclare la fin du couple, qui restera en bon contact pendant l'éducation d'Olivier. Celui-ci est suivi par de nombreux spécialistes qui donnent tous leurs conseils et recommandations pour le bien-être d'Olivier: calendrier d'activités à heures fixes, minuteur pour qu'il se prépare à la fin d'une activité sans faire de crise, etc.. le papa écoute, mais fait tout le contraire: il met tout en oeuvre pour qu'Olivier soit obligé de s'adapter aux changements, l'entraîne, des heures durant, à le regarder dans les yeux. Hors de question d'accepter que l'enfant ne puisse pas être un jour autonome et s'intégrer au monde, quand il sera plus grand.
A lire pour la force, l'énergie et la volonté que cette BD dégage, qui montre qu'au final, c'est le parent qui connait le mieux son enfant et que si les aides sont nécessaires en cas de troubles ou de handicap, il y a aussi à prendre et à laisser.
Ici, ce père autodidacte a fait son cheminement à tâtons, écoutant son fils et ses propres sentiments. Ce n'est pas une leçon de morale et on est dans une situation particulière qui ne correspondrait pas forcément à toutes le situations d'autisme.
Les dessins m'ont beaucoup plu aussi, agréables à regarder, symboliques et clairs.

Une superbe BD très touchante sur le combat d'un père pour que son fils autiste puisse vivre au mieux son trouble. Après le choque initial du diagnostique et contre l'avis de la plupart des médecins, ce papa met en place plusieurs techniques pour aider son fils et met en stand by son travail pour passer le plus de temps possible avec lui pour mieux le comprendre et mieux l'aider.

Cette BD québecoise est le récit des efforts considérables que l'auteur a du mener, jour après jour, pour entrer petit à petit en communication avec son fils décelé autiste.
L'annonce médicale a fait exploser son couple. Il en a d'abord voulu à ce fils « si différent », impossible à comprendre. Puis, il a admis l'inévitable et s'est fixé des objectifs chaque jour revus. A rebours de ce que le corps médical lui préconisait, à savoir maintenir Olivier dans son univers bien réglé, où tout est à sa place, l'auteur a tenté de « forcer le passage » pour sortir son fils de sa prison mentale. Il lui a appris à gérer ses peurs, à regarder les autres dans les yeux, à prendre du plaisir dans des jeux sportifs…
Des petites victoires du quotidien, preuves de l'amour inconditionnel porté par ce père à son fils.
Une belle BD sur un sujet sensible.

Chloé et Marc sont les heureux parents d'Olivier. Les premiers mois, tout se passe bien mais ils se rendent vite compte que leur enfant ne parle pas et est différent des autres. le diagnostic tombe : Olivier est autiste. Marc, très inquiet pour l'avenir de leur fils, a le sentiment d'être dépassé mais il va rapidement apprendre à faire face et à trouver ses propres solutions pour aider son fils à évoluer le plus possible. Mais le couple ne résiste pas au handicap, il se sépare. D'abord en école spécialisée, Olivier va intégrer ensuite une école ordinaire et grandir, à l'image de ses parents qui vont évoluer pour l'accompagner au mieux.

M'intéressant de très près au sujet de l'autisme, quand cette BD est sortie, j'ai eu très envie de la découvrir. Comme l'affichait la bande rouge qui entourait la couverture, j'ai été moi aussi très émue par ce livre que j'ai trouvé vrai et poignant dans sa ressemblance avec la réalité que vivent les parents d'un enfant porteur d'autisme.
Certaines pages m'ont touchée, donné des frissons, notamment celle où le père voit son monde s'écrouler quand il apprend le diagnostic (page 20) ou celle où il se rend compte que sa réalité est très différente de ce qu'il avait imaginée (page 25-26). le côté noir et blanc, alors que la couverture est en couleur, est un peu surprenant mais pas déplaisant en soi. le personnage de Marc est très bien dépeint, il est attachant et nous touche avec tout cet amour qu'il a pour son fils différent.
Ce témoignage est donc très intéressant, d'autant plus qu'il a été écrit par quelqu'un qui vit au plus près l'autisme. Il peut être lu par des personnes qui connaissent peu ce handicap ou au contraire par des gens concernés dans leur entourage.
J'aime beaucoup la couverture de cette BD aux couleurs automnales qui illustre bien l'amour père/fils et cette acceptation de la différence qui est le véritable amour.

Quelle émotion....je dois avouer que j'ai un peu du mal à me remettre de cette lecture.
Je suis muette d'admiration devant cette BD et devant le dévouement de Yvon Roy, alias Marc, pour son petit garçon autiste.
Cette BD déborde d'amour et de tendresse. Sans faux-semblants, l'auteur nous dévoile ses doutes, ses espoirs et ses combats pour accepter les problèmes de son fils et trouver, au delà de ce qui lui est dit par les spécialistes, des moyens pour l'aider à exploiter au mieux ses capacités et franchir les barrières que lui imposent son handicap.
Au delà du problème même de l'autisme, c'est une vraie leçon de patience, de détermination et de courage qui nous est donnée. C'est bouleversant et c'est admirable.
Côté dessin, c'est vraiment très bon ; l'auteur ayant réussi à trouver le juste dosage entre réalisme et stylisation. C'est très beau, régulier et abouti. Certains images sont imprégnées d'un symbolisme très fort et très touchant avec une sensibilité et une subtilité qui m'a fait un peu penser au travail de David B.
Magnifique.

Dans cette bande dessinée l'auteur aborde avec beaucoup de justesse un sujet complexe : l'autisme. Il raconte son parcours de père d'un enfant autiste, la difficulté à admettre le diagnostic et à faire le deuil de l'enfant rêvé, le parcours du combattant face aux différentes instances qui doivent prendre en charge la maladie de son fils mais surtout son implication en tant que père qui va tout faire pour aider son fils à surmonter son handicap. Yvon Roy décide de développer ses propres techniques adaptées à son fils car l'autisme recouvre des réalités très différentes et il est persuadé qu'une seule et unique méthode ne peut pas être appliquée automatiquement à tous les enfants autistes. Alors qu'on le pousse à créer une routine rassurante pour son fils, il s'évertue au contraire à casser cette routine en allant même jusqu'à déplacer les meubles pendant la nuit ! En revanche il crée des traditions : celle du sport pratiqué entre père et fils par exemple. Quand son fils développe une phobie de la poussière (en particulier dans son bain), il refuse de faire ce que les spécialistes lui recommandent : faire la chasse à la poussière. Au contraire, il en met une volontairement chaque soir dans la baignoire et, au bout de trois longs mois, son fils arrive à apprivoiser sa peur. Il se bat aussi pour capter le regard de son fils qui est en général fuyant chez les autistes. Ce papa nous donne une belle leçon de courage et de ténacité et rappelle à chaque parent qu'il a son rôle à jouer pour aider son enfant à grandir, qu'il soit autiste ou non d'ailleurs. le plus émouvant reste la petite phrase qu'il essaie de dire chaque soir à son fils « tu es un fils formidable » : il lui faudra à lui aussi de longs mois pour pouvoir la dire sincèrement mais ça sera une immense victoire pour tous les deux.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..

Je poursuis ma découverte de la sélection cezam, avec encore une fois la seule BD disponible que je n'avais pas encore lu. Et encore une fois je suis sortie de la médiathèque pas très convaincue par le livre que j'avais sous le bras.
L'histoire d'un père et de son enfant autiste, a priori, ça ne me passionnait pas.
Et dès les premières pages j'ai été happée par cette histoire toute simple, de gens tout à fait normaux qui ont du faire face à une situation extraordinaire, tout cela raconté simplement, sans patho. Ce père raconte comme il passe les étapes du deuil de l'enfant parfait pour ensuite apprendre à aimer son fils, d'un amour inconditionnel... et ce n'était pas gagné dès le début.
On y découvre aussi un père qui décide de prendre le contre pied de tous les "modes d'emploi" qu'on lui livre à propos de son fils.
Il lui consacre presque tout son temps et une partie de sa vie... mais finalement ça vaut la peine.
Cette BD est une bulle d'optimisme : il y a des gens qui font des choses bien dans notre monde de brutes.

« Je ne m'intéresse pas à l'autisme, je m'intéresse à mon fils ». Cette phrase choc que prononce le père d'Olivier représente sa vision de l'éducation de son fils. Car Olivier est adorable, hyper-attachant, gai... et autiste.
Après le choc suscité par le diagnostic (admirablement rendu visuellement) le papa décide d'éduquer et stimuler son fils à sa manière. Il range ses piles de livres sur l'autisme et autres kits d'intervention pour gérer le handicap de son enfant (« les spécialistes nous envoient de la documentation sur toi, faut voir ça. On dirait un kit d'assemblage pour un meuble IKEA avec cinq morceaux en moins... »), et à la place suit son intuition et stimule son fils : nommer les choses, regarder dans les yeux, bousculer les habitudes (mais créer des traditions, quel délicieuse nuance lexicale...), chanter des chansons loufoques et conter des histoires déjantées pour développer l'imaginaire... Une éducation dans la bienveillance, l'écoute, et surtout beaucoup de joie. Sorties (camping, promenades, luge), sport et jeux intellectuels se succèdent dans la bonne humeur. Tout au long du livre je me suis dit que je devrais en prendre de la graine, même sans enfant autiste...
Ce papa doit également faire le deuil de l'enfant dont il avait rêvé, et surtout gérer de nombreuses crises. Il est très présent, et forme avec son ex-compagne une équipe du tonnerre.
« Tu es le fils le plus fantastique du monde, je ne t'échangerais pour aucun autre », cette phrase bouleversante (qu'il ne dit pas sans difficulté) résume son état d'esprit.
Un témoignage bouleversant et fortifiant à la fois. J'en sors éperdue d'admiration.

Un roman graphique qui m'a encore interpellée par son titre mais aussi par sa couverture. Quel joli tableau que cet homme et cet enfant qui se regardent doit dans les yeux. Tout est dit et l'on sent déjà la complicité de deux êtres.... Pas besoin de lire la 4ème de couverture, ce livre je le prends et j'ai bien fait.

Marc, dessinateur et narrateur, et Chloé s'aiment, décident d'avoir un enfant et un petit garçon arrive : Olivier. Très vite ils comprennent qu'il est différent, indifférent ou exubérant dans ses relations aux autres, à la vie. 

Le diagnostic tombe : Olivier est autiste.

De consultations en rendez-vous leur couple ne résiste pas mais l'amour pour leur fils va leur permettre d'aller au-delà, de rester complices pour le bien de l'enfant. Marc, choqué parfois par les méthodes qui leur sont proposées, va finalement mettre en place des "petites choses", simples, de bon sens et d'observation afin d'aider Olivier à progresser, à s'ouvrir au monde et à communiquer.

Tout ne sera pas facile, il faudra de la patience, de l'obstination, le chemin serait fait d'avancées, d'étapes, de reculs, d'erreurs mais surtout beaucoup de progrès, petit à petit. Chaque parent apporte à sa manière et suivant ses compétences et aptitudes des techniques pour gérer les situations parfois difficiles.

Ils accepteront de revenir parfois vers des professionnels, des vrais, pour résoudre certains troubles, avec humilité et bienveillance.

Des illustrations simples, au trait noir,expressives, sur leur vie de tous les jours, parfois avec de la violence où l'on ressent désarroi et questionnement, de l'humour et de la dérision sur soi-même mais surtout avec beaucoup de douceur et d'amour.

Marc observe, il essaie de comprendre, de se mettre à la place de son enfant, il fait preuve de bon sens et de réflexion mais surtout il aime profondément celui-ci et ne pense qu'à son intérêt.

Il affronte le regard extérieur, l'incompréhension parfois mais surtout il se concentre sur Olivier, un job à plein temps et à part quelques amis le but de son existence, au détriment de sa vie amoureuse quasi nulle.

On est bouleversé par les progrès, pas à pas, par la grande complicité silencieuse qui règne entre ces deux êtres et les unit au fil des pages et des années. Marc n'est pas un professionnel ce n'est qu'un père qui a décidé de prendre son fils par la main et de l'aider à franchir les barrières de son handicap et ces propres barrières en faisant preuve d'imagination et de créativité.

C'est tout cela, les Petites Victoires, pas un livre de remèdes miracles sur l'autisme, non simplement, en fin de compte, un témoignage d'un papa qui raconte son long chemin, ses victoires, ses obstacles, ses peurs à lui mais aussi à son fils et la formidable équipe qu'ils forment avec l'aide de sa femme, toujours présente et complémentaire.
Lien : http://mumudanslebocage.word..