Sous les eaux noires

Pour tourner la page après son divorce, Lane revient s'installer à Waddell avec ses deux filles.

Waddell qu'elle a fuie, bien décidée à ne jamais revenir. Et pourtant... la voilà de retour dans la maison familiale, un endroit chargé d'Histoire et teinté du malheur, en plein de coeur de la Floride et de son passé esclavagiste.

Très vite, Lane sent peser sur sa famille le passé et les secrets trop longtemps cachés. Tandis que la vérité se fait peu à peu, d'étranges coïncidences apparaissent...

Au fil du récit des différents protagonistes, la situation à Waddell se dessine, marquée de violence et de moiteur: l'accent est mis sur cette ambiance intimiste et sombre. L'action est en retrait, au profit de l'aspect psychologique: les secrets sont profondément enfouis et la pression sociale complique encore la donne. Un mélange savamment dosé pour une intrigue captivante.


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J'ai bien aimé ce polar, qui ne révolutionne rien mais parvient à nous plonger dans une ambiance noire et moite, à l'image de cette Floride où se déroule l'action.
Les personnages sont intéressants - la narration est alternée entre certains et la toute fin une bonne surprise.
J'aurais pu mettre quatre étoiles, si seulement il n'y avait pas quelques longueurs et répétitions à force un peu lassante.

L'histoire est celle de Lane qui, après son divorce, revient vivre et travailler à Waddell, sa ville natale de Floride, après avoir passé 20 ans à New York. Elle retrouve quelques amis du lycée et habite chez ses parents avec ses deux filles. La demeure familiale est empreinte d'un climat morose, d'une atmosphère de deuil et de silence. En effet, le père Niels Fielding a été au coeur de drames frappant la maison de redressement de jeunes hommes où il a travaillé, qui jouxte la maison. de jeunes garçons sont morts, violentés, d'autres ont disparu. Puis c'est au tour d'une étudiante, Susannah, et de la propre fille ainée de Lane : Annalee, de disparaître soudainement.

On flotte dans les non-dits, les mystères, les secrets de famille qui peinent à être dévoilés, l'ambiance « provinciale » dans le sens le plus péjoratif du terme, les allers retours entre les personnages et le temps. L'écriture est longue, trop descriptive, trop lourde, avec beaucoup de redondances, et trop de « peut-être » (si on devait les compter, àraison de presque un par page…). Pas fluide du tout, on a du mal à avancer dans ce roman qui lui-même stagne. Je n'ai pas aimé le style, mais cela vient peut-être de la traduction ?

Je me suis perdue dans tous ces personnages qui parlent tour à tour, les Lane, Erma, Annalee, Talley, tous se ressemblent, même leur façon de parler, voire de penser. Seule le personnage de Talley a su retenir mon attention par sa façon d'analyser les situations. C'est le seul pour moi qui est de la consistance.

J'ai peiné à aller jusqu'au milieu du livre, alors j'ai préféré enchainer jusqu'à la fin, en m'accrochant. Mais je n'y ai trouvé aucun intérêt, rien n'avance. J'ai trouvé cela ennuyeux, Je ne m'y retrouve pas dans les personnages. Même la fin ne m'a pas convaincue, une suite de phrases banales. Peu de rebondissements, une écriture qui ne me convient pas, une lourdeur dans les descriptions qui gâchent le texte et qui n'est pas forcément utile à mon sens.

Peut-être suis-je passée à côté de ce roman, néanmoins je n'en garde aucun bon souvenir. Juste une grande déception, surtout que la plupart des critiques sont positives sur cette lecture, ce qui m'avait encouragé à le lire avec une hâte non feinte. Mais pour ma part, l'histoire ne m'a pas emportée. Je ne conseillerai pas ce livre. D'où la faible note que je lui mets.

Cela m'apprendra à enchainer direct un second opus d'une même romancière : autant j'ai ADORE "j'irai mourir sur vos terres", autant ce roman ci m'a laissé de marbre. Une intrigue tirée par les cheveux, des personnages auxquels on ne s'attache pas, ... bouh je ne suis pas contente...

Lane Fielding a vécu une enfance difficile à Waddell, petite ville de Floride, entre un père violent, orgueilleux et une mère soumise et apeurée. Même si Neil Fielding, n'a véritablement, jamais levé la main sur sa fille, il a été, en revanche, soupçonné de mauvais traitements à enfant durant toute sa carrière de directeur d'école de garçons, laquelle jouxte la demeure familiale.
Afin de fuir ce climat délétère, Lane choisit de partir pour New-York dès ses dix-huit printemps et refait sa vie. Vingt ans plus tard cependant, au moment où démarre cette histoire, la voilà de retour à Waddell avec ces deux filles, contrainte d'y retourner car fraîchement divorcée et sans emploi. Mais on ne fuit pas impunément les fantômes de son passé, Lane l'apprendra à ses dépens lorsque qu'une jeune étudiante puis sa propre fille aînée disparaissent tour à tour. le lieu, le style d'écriture, la trame de l'histoire, tout est là pour nous faire passer un bon moment de lecture et nous rendre « addict ». Quatre personnages, plus ou moins sympathiques, prennent la parole à tour de rôle : Lane, Erma sa mère, Talley sa plus jeune fille et Daryl, un étrange garçon. Ce découpage permet de rendre le récit plus accrocheur malgré quelques redondances obligées puisque le même passage pourra ainsi être narré du point de vue de chacun d'entre eux. Mais l'intrigue n'en est pas ralentie pour autant de mon point de vue. L'amour propre exacerbé du grand père va ainsi être à l'origine de secrets qui deviendront impossibles à révéler d'où l'engrenage infernal dans lequel va s'enferrer cette famille. Point de retour en arrière possible, bien au contraire, puisque les fautes du grand-père rejailliront non seulement sur sa fille mais également sur ses petites filles…La psychologie des acteurs du récit est particulièrement bien décrite, de même que l'atmosphère de cette petite bourgade de l'Amérique profonde ou apparences et non-dits sont si importants. Enfin, le dénouement qui n'est pas celui attendu est assez étonnant.Sylvie

Lane Fielding revient vivre chez ses parents à Waddell, Floride, à la suite de son divorce. Dès la fin de l'adolescence, elle s'était très vite mariée et était partie vivre à New York. La rapidité de son mariage a tout à voir avec son envie de fuir Waddell. Les Fielding habite une grande demeure historique qui appartenait à leurs ancêtres, propriétaires terriens esclavagistes. Pour compléter ce lourd passé, le père de Lane, Neil, était directeur d'une école de correction où des garçons étaient battus et dont certains sont enterrés à côté de l'école. D'anciens pensionnaires, devenus adultes, ont porté plainte contre Neil. L'atmosphère n'est donc pas au beau fixe lorsque Lane revient avec ses deux filles. Peu de temps après son retour, une jeune étudiante disparaît, ce qui ravive d'anciennes histoires douloureuses.

Le roman de Lori Roy se développe autour de différents narrateurs : Lane, Erma sa mère, Talley sa fille cadette et Daryl, un jeune homme inquiétant qui travaille dans l'une des églises de la ville. Nous découvrons donc l'intrigue selon des prismes variés, ce qui aurait pu rendre le roman rythmé et haletant. Malheureusement, ce n'est pas le cas du tout. L'intrigue principale, l'enquête sur la disparition de l'étudiante, est totalement noyée par deux autres problématiques : qu'est-il arrivé aux garçons de la maison de correction ? Quel événement a marqué l'enfance de Lane ? Ces deux lignes narratives questionnent les secrets de famille, les choix de vie. L'enquête passe au second plan et n'attise donc pas notre curiosité. le rebondissement final se laisse deviner bien en amont et participe à notre désintérêt. de plus, les personnages sont sans consistance, sans profondeur. Seule Talley, jeune fille intelligente et curieuse, semble réellement exister.

« Sous les eaux noires » est un polar lent qui dilue l'enquête principale dans d'autres problématiques et dont les personnages ne sont pas du tout incarnés. Un roman qui sera certainement très vite oublié.
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Quatre personnages, quatre points de vue. Trois sont de la même famille : Erna : la grand-mère, Lane : la fille et la petite fille Talley. le quatrième Daryl étant le coupable tout désigné, mais est-ce si simple ?
L'histoire se déroule en Floride, à Waddell petite ville où tout le monde se connaît. Lane est revenue vivre chez sa mère avec ses deux filles Talley et Annalee après son divorce.
Neil Fielding, le père de Lane a travaillé dans une maison de correction située à côté de chez lui. Beaucoup de jeunes garçons ont disparu mystérieusement ou sont morts de la grippe alors qu'ils étaient en bonne santé. Certains devenus adultes ont raconté avoir subi des sévices corporels. Neil était-il mêlé à tout ça ? Toujours est-il que cette famille est qualifié « de bouchers et de salopes ».Lane avait dans son enfance disparue une journée et aujourd'hui c'est Susannah Bauer qui disparaît alors qu'elle travaillait à la rénovation de la maison des Fielding.
Ce roman policier bien ficelé, avec son shérif Mark Ellenton, nous raconte à travers ces quatre personnages une histoire de meurtres, de vengeance, de secrets de famille. Passé et présent s'imbriquent pour construire cette histoire, le suspens est ménagé jusqu'à la dernière ligne.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2020

Dès que Lane a au l'âge de partir, elle a fui Waddell, la ville où elle est née et qui ne lui évoque que de funestes événements, 20 ans plus tard, la voici de retour chez elle et le malheur ne voyage jamais seul. Dans ce thriller intimiste dont se dégage le parfum suranné du Sud profond des Etats-Unis, il est question de secrets de famille et de rumeurs. Nous suivons alternativement 5 narrateurs qui ont leur perception propre de la situation, cette pluralité des voix accentue le mystère qui entoure le retour des filles Fielding, malgré certaines longueurs et répétitions.
Bien que vivant dans la plus belle maison (d'esclavagistes) des environs, les parents de Lane sont exclus de la communauté depuis qu'un scandale a éclaté. En effet, d'anciens pensionnaires de la maison de correction voisine accusent le patriarche de les avoir violentés. Lane quant à elle a été kidnappée dans sa jeunesse et est perçue par tous comme une victime, voir pire. C'est dans ce contexte peu accueillant que les filles adolescentes de Lane tentent de se construire et de s'intégrer. Des enlèvements surviennent alors, coïncidence ou vengeance ?
La psychologie des personnages et les mécanismes sociaux de rumeurs et de stigmatisation sont crédibles et bien construits. L'intrigue est plutôt surprenante même si certaines ficelles sont grosses. L'ambiance étouffante donne au lecteur un sentiment d'oppression et de malaise, nous ne savons plus qui croire ni à qui faire confiance.
L'intrigue dans le passé (concernant les garçons et le pensionnat) et l'intrigue dans le présent (concernant les disparitions) sont peut-être trop riches, en effet, chacune a du potentiel et aurait mérité plus de développement, on a parfois du mal à saisir l'intérêt de certains détails qui nous semblaient être des indices cruciaux. Ce thriller psychologique particulièrement riche aurait pu être exceptionnel s'il avait été davantage approfondi, il reste cependant un bon roman, dépaysant et mystérieux.
Livre lu dans le cadre du jury du grand prix des lectrices de ELLE 2020.

Nous voici en Floride, à Waddell. Ici il reste encore les marques d'un passé peu glorieux : une école de redressement pour garçons et un cimetière avec trente et une croix blanches anonymes. Neil Fielding, ancien directeur de ce centre, habite encore juste à côté avec sa femme. Sa fille les rejoint, suite à son divorce, avec ses deux filles. Entre passé obscur et présent douloureux, pas facile de se faire une place.
Le début commence lentement, très lentement, comme pour s'immiscer doucement dans l'histoire, pour se fondre dans l'atmosphère. Et puis, d'un coup, le rythme s'accélère, on retient son souffle, on reste en apnée jusqu'au dénouement improbable.
Un roman noir efficace, une intrigue bien menée, du suspens tout du long. Et malgré les lenteurs et longueurs du début, la lecture est fluide et rapide.
J'ai aimé l'écriture. Une belle plume simple et efficace. La succession de chapitres donnant une voix différente, un point de vue différent est efficace pour essayer de déceler le méchant.
J'ai aimé l'histoire, celle de Lane, celle de Talley. Elles sont fortes, et font face à des évènements difficiles. Elles grandissent dans la peur et l'insécurité pour devenir des femmes fortes. J'ai aimé l'intrigue qui donne l'impression de se laisser deviner, mais qui surprend à la fin. J'ai aimé le respect et le pardon, j'ai aimé la fin.