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4,2

sur 10034 notes
Il me fallait bien un tel roman au moment du manque d'envie et d'appétence à la lecture.
J'avais fait plusieurs tentatives sans succès, comme atteint d'une sorte de COVID littéraire.
Rien de tel qu'un livre qui parle d'un livre pour me redonner le goût de lire.

Bien traduit par François Maspéro, ce roman fleuve est rocambolesque à souhait.
Il nous engage dans des aventures picaresques sans temps mort.
Les personnages aux sentiments exacerbés nous mènent ainsi de rebondissements en rebondissements, comme dans un thriller, dans la ville de Barcelone.

Joli livre de Carlos Ruíz Zafón qui me donne envie de commencer une liste des livres qui parlent de livre(s).
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Ce livre est un bel hommage aux amoureux des livres et à la littérature mais aussi à l'Espagne. On va suivre Daniel dans sa quête au fil des années afin de trouver qui est l'auteur du livre "L'ombre du vent". de 1945 à 1966, il va mener une quête passionnante qui va l'amener à rencontrer des personnages tout aussi passionnants. À travers ce cheminement, c'est sa propre quête d'identité que Daniel nous révélera. Même si j'ai trouvé certains passages un peu longs, la plume de Carlos Ruiz Zafon est magnifique. J'ai aussi beaucoup aimé le contexte historique et social du roman. J'ai hâte de découvrir un autre de ses livres! (...)

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Il y a de ces livres qui laissent une empreinte indélébile sur le lecteur et « L'ombre du vent » en fait indubitablement partie. Rarement il m'a été donné de savourer un roman avec autant de délectation. Un pur plaisir de lecture. « Carlos Ruiz Zafon » a su lui insuffler tous les ingrédients du bon roman qui font qu'on n'a pas envie de lâcher le livre (ni même de le terminer ?).

En utilisant un chapitre sombre de l'histoire espagnole comme contexte de son roman, l'auteur nous entraîne dans une histoire qui est à la fois un roman initiatique, policier, historique mais également chargé de beaucoup de mystères avec parfois un soupçon de fantastique. Tout ceci à la fois !

Enfin, c'est aussi et surtout une magnifique ode à l'adolescence et à nos premiers amours.

Mention spéciale au personnage de Fermin Romero de Torres grâce à qui j'ai piquè quelques fou rires et qui apporte une grande légèreté à la lecture.

Bonne lecture à tous !
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(critique du 18/10/2020 qui s'était retrouvée à une place erronée et que je replace au bon endroit)
Jusqu'à cet été je ne connaissais pas cet auteur, et à vrai dire pas grand chose sur la littérature espagnole. Et là j'ai été happée par cette histoire, par l'association de l'évocation de l'Espagne d'après la guerre civile, de Barcelone autrefois dans une ambiance pesante, avec tout ce que cela apporte à la fois d'historique, de réaliste et de nostalgique. Déjà le récit est captivant de ce point de vue, mais s'y superpose, envoutante, l'intrigue proprement dite et surtout, ce cimetière des livres oubliés, ce lieu fantasmagorique qui m'évoque la bibliothèque du “Nom de la rose”. Cela crée une ambiance rocambolesque, ensorcelante. Et quand j'ai fermé le livre, je n'avais qu'une hâte : lire les autres livres de la Trilogie.
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Paru dans la collection Livre de Poche en janvier 2006, « L'ombre du vent » (La Sombra del Viento) est un livre de Carlos Ruiz Zafón. Né en 1964 à Barcelone, Carlos Ruiz Zafón écrivit en 2001 cet ouvrage en espagnol. Il a été traduit en français par François Maspero.

Dédié à Joan Ramon Planas, un ami personnel de l'auteur, ce roman de 637 pages est une pépite. En prime, le lecteur est plongé dans une histoire à facettes multiples et en miroirs, qui le fera s'interroger sur le sens même d'un livre. Qu'on ne s'y trompe pas : « Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman, vous n'avez aucune chance de lui échapper » (Lire).

Pépite par sa richesse historico-politique. L'auteur nous dépeint Barcelone, superposition de ruines, avec ses palais, ses usines et ses monuments, toutes choses avec lesquelles les gens s'étaient identifiés et qui n'étaient plus que « cadavres et reliques d'une civilisation éteinte ». Barcelone avec sa place San Felipe Neri cachée derrière d'antiques murailles, la rue Los Encantes avec ses machines en fer-blanc, le quartier gothique et son labyrinthe de rues, la bibliothèque de l'Atenas, le fort de Montjuïc (d'où quelques-uns ne ressortirent que dans une boîte), le café Novades, le cinéma Fémina, le parc d'attraction Tibidabo, etc. L'Espagne avec ses trois saintes (Pimbêche, Cafarde et Nitouche) qui « transformaient le pays en cirque », et ses quatre cavaliers de l'Apocalypse (Armée, Mariage, Eglise et Banque). La guerre civile, la barbarie, les pistoleros à la solde de tous, les « malfrats galonnés » convertis en gardiens de la paix, l'usage de la torture, la banalisation de la mort qui pouvait « marcher à vos côtés avec un visage humain », etc. Pépite par la description de l'apprentissage de la vie par le héros. Comment accepter la mort de sa mère quand on est un enfant de onze ans ? Comment lui parler ou se souvenir de son visage ? Doit-on tout dire à son ami le plus proche ? Peut-on refuser de vendre un livre à quelqu'un même si le prix proposé est superbement intéressant ? Comment s'y prendre avec une fille ? Doit-on se méfier de tout le monde, respecter son père, les opprimés, les vieux, les malades, la police … ? Pépite par le côté fantastique de nombreux épisodes : le squelette abandonné d'un hôtel particulier dont le heurtoir de la porte d'entrée est une tête de diablotin ; une société secrète d'alchimistes ; un livre qui laisse échapper un nuage de poussière dorée ; une jeune fille (Clara) au teint de poupée et aux yeux blancs, etc. Pépite par l'humour et l'ironie de certaines répliques : « Apportez-nous un peu de jambon, mais pas comme l'autre, hein, parce que pour les pneus, nous avons déjà la maison Pirelli. Il n'y a pas de langues mortes, il n'y a que des cerveaux engourdis. Je rougissais si fort que j'aurais pu allumer un havane à un mètre de distance. La condition de base du bigot ibérique est la constipation chronique. Paris est la seule ville du monde où mourir de faim est encore considéré comme un art. L'amour c'est comme le saucisson : pur porc et mortadelle ; tout y a sa place et sa fonction. » Pépite par ses personnages haut en couleurs : Daniel, adolescent en devenir. Son père, un homme tourmenté. Barceló et son sourire hermétique. Tomas Aguilar, inventeur extravagant. Mr Roquefort et son odeur sui generis si particulière. Julian Carax, pianiste dans un bordel et écrivain surdoué. Mr Federico, horloger du quartier. Bernarda, domestique en uniforme, portant coiffe et arborant l'expression d'un légionnaire. Adrian Neri, professeur de piano dégoulinant de brillantine et amant de Clara. Isaac, cerbère sinistre et gardien du Cimetière des Livres Oubliés. Béatriz, soeur de Tomas. Javier Fumero, sbire de bas étage. Pénélope, amante de Julian. Mr Fortuny, chapelier stérile. Miquel, Nuria, Lain Coubert, Jorge, Fermin Romero, Ricardo, Jacinta et tant d'autres. Pépite par sa poésie : « Ciel de cendre. Yeux de brume et d'absence. Soleil fuligineux se répandant sur la ville comme une coulée de cuivre liquide. Silence hurlant que je n'avais pas encore appris à faire taire à coups de mots. Villa au masque d'aquarelle. Basilique de ténèbres. » Pépite, enfin, par cette histoire en forme de Rubik's cube : qui est réellement Daniel, un adolescent innocent ou l'instrument d'une machination qui s'efforce de brûler toutes traces de son existence ? Julian, qui lui ressemble, serait-il le double de Daniel ou son père ? Est-ce Julian ou Miquel qui aurait été tué en duel ? Et qui serait son assassin, Jorge ou Javier Fumero ? Que sont devenus Pénélope et son enfant, par ailleurs prénommé Daniel, comme notre héros ? Jacinta (qui pourrait aider Daniel à dénouer l'intrigue du roman mais dont on dit qu'elle a le cerveau dérangé) joue-t-elle franc-jeu ?

Un roman d'une force éblouissante, un auteur possédant un talent protéiforme et inouï. Je mets cinq étoiles et je recommande vivement une lecture ou une relecture de ce livre.
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Ma critique ne va pas être très objective car j'adore Carlos Ruiz Zafon et donc une fois encore je suis conquise. Je n'ai rien à redire, j'ai tout adoré! L'histoire, l'intrigue, l'écriture très belle de l'auteur, la manière dont il mélange les genres (une histoire d'amour mêlée à une enquête digne d'un très bon policier, du suspense, des rebondissements et une petite pointe de fantastique)
Très différent du "jeu de l'ange", pour autant je suis incapable de dire lequel j'ai préféré car les deux m'ont captivé du début à la fin.
Le prisonnier du ciel est sur ma liste au père Noël, plus que quelques jours a attendre avant de m'y plonger!
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Nous sommes en 1945 dans la Barcelone de l'après-guerre et Daniel Sempere a cinq ans. Un matin, à sa grande terreur, il s'éveille en ayant oublié le visage de sa mère morte au début de la guerre. Son père le prend alors par la main et l'emmène dans un lieu étrange, le Cimetière des livres oubliés, où reposent tous les livres jamais écrits que ce soient par les écrivains les plus renommés ou par le plus insignifiant scribouilleur de province. Là, le petit garçon est invité à « adopter » un livre, un livre qu'il emportera avec lui et dont il perpétuera le souvenir pour que son auteur ne tombe pas dans l'oubli. L'enfant choisit « L'ombre du vent », un roman d'un certain Julian Carax qui lui fera découvrir les plaisirs et la magie de la lecture.

Mais qui est exactement Julian Carax ? Comment est-il mort ? Comment a-t-il vécu ? Qui a-t-il aimé ? Pourquoi aucun de ses livres ne s'est-il jamais vendu ? Et qui est l'homme mystérieux qui poursuit Carax de sa haine au-delà de la tombe, s'acharnant à bruler un par un tous ses ouvrages ? Bien des mystères planent autour de ce jeune écrivain, mystérieusement disparu dans le brouillard sanglant de la guerre civile, et bien des ombres s'agitent dans son sillage… En la compagnie du jeune Daniel, le lecteur va plonger dans un labyrinthe brumeux à la recherche de l'oeuvre perdue de Carax, un voyage où se côtoieront la grande et la petite Histoire, plein d'humour, de magie, de mélancolie et de rêves enfuis.

Presque tout a été dit sur « L'ombre du vent », son humour, sa poésie pleine de légèreté, ses intrigues rocambolesques… Je me contenterai donc d'évoquer les deux points qui m'ont le plus touchée. le premier est, bien entendu, la merveilleuse galerie de personnages dressée par Carlos Ruiz Zafon. Par leur nombre, leur richesse et leur densité, ils portent presque ombrage au jeune narrateur et faire leur connaissance, découvrir leurs histoires, leurs amours, leurs secrets est indiscutablement un des principaux attraits de « L'ombre du vent ». Entre tous, je garderai un attachement particulier pour Firmin Romero de Torres, le meilleur ami du narrateur à l'extravagant nom de torero et au bagout sans pareil, et pour la splendide Nuria Montfort, très beau personnage de femme brisée. Si les caractères de ces deux personnages ne se ressemblent guère, ils partagent la même fragilité et les mêmes fêlures qui attirent à la fois la pitié et la tendresse du lecteur.

Le deuxième aspect qui m'a le plus émue durant ma lecture de « L'ombre du vent » est l'hommage rendu par Carlos Ruiz Zafon à la littérature populaire. En reprenant les codes des romans feuilletons et en les faisant revivre à sa façon, il rappelle que les Belles Lettres ne sont pas les seules à mériter la considération des lecteurs. Il rend hommage aux romans de gare, aux livres à deux sous, aux écrivains oubliés, à tous ceux qui ont voué leurs existences à distraire les autres, à les faire rire, pleurer, frémir… Il rappelle que la première vocation d'un romancier devrait être, non d'enseigner, de raisonner ou de jouer les moralisateurs, mais de raconter des histoires tout bêtement. Un très agréable retour aux sources !
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C'est pour ce titre vraiment poétique que j'ai décidé de découvrir cet auteur.
22 206 lecteurs sur Babelio. 941 critiques. 4.18/5. Ca donne un peu le vertige.
Pour les amoureux des livres, un cimetière des livres oubliés c'est juste trop tentant. On s'imagine très bien à l'instar de Daniel Sempere humer l'odeur des livres, parcourir des dizaines de couloirs, caresser la tranche des livres, en prendre un et puis hésiter en choisir un autre. Hésiter avant de choisir LE livre que l'on va adopter. Daniel ce petit bout de 10 ans qui a perdu sa maman va porter son dévolu sur l'ombre du vent d'un certain Julian Carax.
Et à partir de ce jour de 1945, sa vie va changer.
Car Daniel n'aura de cesse de découvrir qui était Julian Carax, cet écrivain qui semble avoir disparu de la surface de la terre.
On va suivre Daniel dans la librairie de livres d'occasion de son père, le voir grandir puis enquêter.
Son histoire va s'entremêler avec celle de Julian.
Les personnages secondaires sont incroyables en particulier Fermin Romero de Torres un clochard qui va devenir l'ami de Daniel et travailler à la librairie. C'est un personnage haut en couleurs et terriblement touchant. Il apporte aussi un souffle de gaieté.
Car le récit est sombre proche du fantastique. C'est assez violent aussi l'après guerre en Espagne et l'histoire de Julian. J'avoue avoir eu peur.
Et puis quand les révélations arrivent, mon dieu quelle claque ! quelle tristesse !
Un roman très surprenant; haletant, angoissant parfois, triste souvent.
Une belle découverte.
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Quelle excellente idée j'ai eu en allant fouiller dans ma PàL et en sélectionnant ce roman.
L'histoire se déroule à Barcelone. Un père emmène son fils choisir un livre dans le Cimetière des Livres oubliés. Et c'est là que l'histoire commence.
Je n'ai pas envie de vous en dévoiler davantage. C'est un roman qui se lit tout seul : un véritable page-turner.

J'avais déjà apprécié d'autres romans de Carlos Ruiz Zafón dont Marina. Et je suis toujours aussi conquise par sa plume, mais également par la subtilité avec laquelle il mène l'intrigue jusqu'à la dernière page.
Habilement construit donc, l'auteur réalise un jeu de parallèles entre les deux périodes racontées. J'apprécie aussi le côté fantastique à la limite du réel qui laisse une empreinte reconnaissable à ses oeuvres. Chaque personnage est également unique et atypique. J'ai eu une préférence pour Fermín qui ne mâche pas ses mots.

Alors faites comme moi, allez rechercher au fin fond de votre "Cimetière des Livres oubliés" L'ombre du vent, il a suffisamment pris la poussière...

P.S. : vous ne passerez plus devant une vieille demeure à l'abandon sans vous demander quels secrets elle peut bien cacher...
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Tout ça pour ça … ! A comptabiliser les critiques dithyrambiques et les 5/5, n'importe quel lecteur s'attendra à lire LE chef d'oeuvre du vingtième siècle, le summum de la prose espagnole, le nouveau Borges… mais que nenni amis lecteurs (si toutefois il existe encore quelque anachorète qui n'aie pas lu cet opus) : je vais essayer d'être objective mais je dois avouer que les excès m'agacent et les excès de louange à l'encontre de « L'ombre du vent » en font partie, bien que je l'ai lu avant la rumeur assourdissante d'outre Pyrénées.
Sans revenir sur l'histoire déjà amplement résumée, j'ai trouvé qu'il s'agissait là d'un honnête roman de plage à l'atmosphère assez dépaysante, un gros pavé au style légèrement ampoulé et indigeste et j'ai été bien contente d'en arriver ENFIN à bout, sans m'être vraiment ennuyée, mais un peu quand même… A trop errer dans cet univers fantasmagorique et impalpable où tout peut arriver mais où rien n'accroche vraiment, à trop patauger dans le brouillard, et les crimes grand-guignolesques, quel bonheur de quitter Zafon pour se plonger dans un bon bouquin !
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