AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 49 notes
5
6 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
À dire vrai, je savais peu de choses sur Hannibal. Quelques images d'Épinal tout au plus. La traversée des Alpes. Les éléphants. D'interminables parties de cache-cache avec les légions romaines. Une tranche d'histoire brumeuse avant Jésus Christ
Quel plaisir de lecture, ce livre de Paolo Rumiz qui parle avec fascination, presque avec amour du grand Hannibal ! Quelle joie de se cultiver, d'apprendre, d'ouvrir des portes donnant sur des mondes inconnus de cette manière aussi peu orthodoxe.
Pas de cours magistral, mais plutôt une longue discussion avec une personne cultivée et fantasque à la terrasse ombreuse d'un café en buvant un bon verre de vin (peut-être plus d'un) ; mais plutôt une course au trésor, palpitante, échevelée, avec son lot de surprises et de déconvenues.
Nous allons accompagner Paolo Rumiz qui a décidé de poursuivre pas à pas le mythe. Une épopée légendaire. « Vingt mille kilomètres parcourus depuis l'Afrique par l'Espagne, la France jusqu'à l'Italie, et au-delà en Arménie et en Turquie… »
Avec pour unique référence les écrits de Polybe et de Tite Live, il va essayer de retrouver les parcours par où ce diable d'homme est passé avec son immense armée et ses éléphants, reprenant la géographie d'il y a 2000 ans où les routes n'existaient pas, où les fleuves ne suivaient pas le même chemin qu'aujourd'hui.
Il a de géniales intuitions quand il remarque qu'Hannibal suit la route prise par Hercule. À se demander si l'homme ne cherchait pas à soigner sa légende… Il tordra le cou à de fausses vérités… Celles pour appâter les touristes, car Hannibal, avec son étrange don d'ubiquité, est passé partout. Celle des fascistes italiens qui montraient du doigt cet ancêtre des juifs fourbes, cruels et corrompus.
Il a approché l'homme, ce solitaire incompris sans ami et sans femme, ce vrai meneur d'hommes, ce génial tacticien, cet éternel victorieux qui finira pourtant vaincu.
La guerre entre Carthage et Rome n'est pas seulement un conflit entre deux cités, entre deux armées. C'est une lutte sans merci entre deux mondes, et chacun sait que le perdant disparaîtra à tout jamais de la surface de la terre.
Sacrés Romains quand même ! Après toutes ces raclées infligées par ce démon d'Hannibal, ils refusaient toujours la défaite… Imaginez en quinze ans de guerre, l'équivalent d'un Azincourt, puis d'un Waterloo, puis d'un Sedan, avec en prime un petit Dunkerque… Et Rome, malgré les apparences de la débâcle, refusant de mettre un genou à terre… C'est ce caractère trempé dans l'acier, cette intransigeance surhumaine, qui vainquirent le grand Hannibal. C'est après la bataille de Cannes, sa plus grande victoire militaire, à une dizaine de jours de marche à pied de Rome qu'il comprit qu'il avait perdu la guerre…
Les romains ont beaucoup appris d'Hannibal et de leurs échecs successifs. Ils ont imité ses ruses, ses stratégies d'enveloppement, ses offensives éclairs. C'est un peu grâce à lui que Rome s'est sentie la force de se lancer à la conquête du monde connu.
De ce livre formidable, j'ai retenu une phrase. Je ne sais plus si elle est de l'auteur ou d'une autre personne : « Les dieux n'existent pas, ce sont des hommes qui ont laissé derrière eux des souvenirs impérissables ». Hannibal, à n'en pas douter, était un de ceux-là.
A lire absolument, quand bien même Hannibal ne vous passionne guère. A lire pour la démarche entreprise par l'auteur ; à lire pour le rêve…
Commenter  J’apprécie          887
C'est un magnifique voyage auquel nous convie Paolo Rumiz. Accompagné de Tite Live et de Polybe nous marchons sur les traces d'Hannibal. Partant de Carthage à Carthagène, traversant les Pyrénées puis le Rhône pour rejoindre les Alpes uniquement servis par les informations de nos guides antiques, nous parcourons les paysages sur les sentes secrètes de l'histoire perdue avec en filigrane des indications millénaires à décoder.

Mais il y a aussi les rencontres avec les gens du pays, les historiens, les géologues, les passionnés et il y a ce que nous racontent les noms des lieux, des villes et des cols et les légendes qui jalonnent ce long chemin vers Rome. Sous la plume de Paolo Rumiz c'est le paysage qui se transforme pour rendre au lecteur toute l'histoire des temps passés. Ainsi, les autoroutes disparaissent pour céder la place aux voies romaines, les villes s'effacent pour laisser place aux marécages...

Héraclès aurait ainsi guidé les pas de notre héro, symbole de l'opposition à la domination: 90 000 fantassins 12 000 cavaliers, 40 éléphants, 20 000 km parcourus, les Pyrénées, les Alpes Franchies, voila qui donne une idée de la grandeur de la tâche accomplie rendant éternel le nom d'Hannibal.

C'est après une discussion entre amis dans les Alpes que Paolo Rumiz se décide a s'engager dans cette quête de la redecouverte d'un passé dont les traces se perdent avec les générations. La tâche n'est pas aisée car tant de choses ont changé en 22 siècles, même la direction des rivières... Sans évoquer les effets de la main de l'homme sur le paysage. En plus de ces considérations topographiques, lorsque l'histoire peut servir les intérêts politiques, on perçoit que les chemins qui pourraient nous mener à la réalité historique sont semés d'embuches et que les infimes indices encore exploitables ne sont plus que des probables et en rien des certitudes. le voyage sur les traces d'Hannibal prend ainsi la tournure d'une véritable enquête.

Une lecture passionnante qui remet au jour des anecdotes dévorées par le temps et un travail d'investigation qui révèle la tâche immense qui consiste à retrouver les traces véritables du passé.
Commenter  J’apprécie          784
L'écrivain voyageur Paolo Rumiz ne part pas pour fuir son prochain mais pour se rapprocher de ceux qui ont fait le monde. Et le héros que va poursuivre l'italien est le fameux Hannibal Barca qui a vécu au deuxième siècle avant J-C.

Décidé à suivre "l'ombre d'Hannibal" de Carthagène en Espagne jusqu'en Tunisie, dans sa "Dumbo" Rumiz est subjugué par ce général qui faillit faire vaciller l'aigle de Rome.

Dire l'histoire n'est pas réservé qu'aux seuls spécialistes. Si certains préfèrent les archives d'autres s'intéressent au passé par le mouvement.
Avec Tite-Live et Polybe en poche, l'auteur suit les traces ténues du téméraire Hannibal, de la Sardaigne où démarra la deuxième guerre punique puis se rend à Carthagène où là le général soulèva une armée pourvue d'éléphants.
Chez les Celtibères le guerrier à l'esprit vengeur suivit la côte espagnole pour atteindre les Pyrénées orientales .
Rumiz n'est pas seul en voyage. Il est en compagnie de l'archéologue Bartoloni qui l'aide à trouver les minces indices du passages d'Hannibal. S'ensuivent les traversées des villes et villages , la constatation de paysages changeants et de l' amnésie des italiens pour un homme qui a humilié leurs ancêtres.
Des strates historiques se déroulent durant le trajet poursuivant les mythes jusqu'à notre siècle.

Moins bourru que le polonais Stasiuk, moins contemplatif qu'un Tesson, j'ai découvert avec bonheur et une grande curiosité un grand homme de l'antiquité et un auteur qui s'est frotté à la chute du communisme et aux conflits en ex-Yougoslavie.
Un voyage ethnologique enrichissant qui m'a projeté dans le lointain passé grâce au talent d'observateur et d'écriture de Rumiz.
Un très bon essai qui emporte le lecteur auprès d'un fin stratège qui fit trembler Rome.
Commenter  J’apprécie          280
Beaucoup de choses à la fois...
Un beau livre de voyage qui est bien des choses en même temps..
Un récit de voyage au trajet un peu plus compliqué que la normale. Ici on ne va pas forcément d'un point A à un point B. Mais on est bien dans ce type de récit avec ce qu'il implique de descriptions, de couleur locale...
Un livre gentiment érudit. Par gentiment je veux dire que Paolo Rumiz part sur les traces d'Hannibal en ayant les auteurs antiques dans sa poche (Polybe..) et c'est en leur compagnie également que nous voyageons.
Une enquête policière sur les traces disparues d'Hannibal. C'est passionnant.
Un livre ouvert. Ouvert sur les autres comme toujours chez Rumiz dont j'avais déjà beaucoup apprécié son livre consacré aux frontières de l'Europe. Ici on rencontre des historiens, des archéologues..Et Rumiz ne leur fait pas la leçon, il les écoute patiemment.
Un livre non égotiste. Rumiz, je reviens sur ce point, ne s'intéresse pas à lui mais aux autres. Cette dernière option peut d'ailleurs donner de bons livres, Tesson en est la preuve. Il y a la une forme de modestie qui me rappelle un peu les livres de Kaufmann.
Un livre d'actualité, périmé certes, mais le livre publié en pleine guerre en Irak est en filigrane une réflexion sur la guerre. Celle du passé, et celle du présent d'alors, dont on a pu mesurer les répercussions jusque dans les villes européennes.
Commenter  J’apprécie          170
Une incursion, loin dans le temps et sur des chemins escarpés, que je dois à une exposition au Musée Dauphinois à Grenoble.
Si je vous dis Guerre punique cela vous rappelle quelque chose ? Nous n'allons voyager ni en avion, ni en bateau, mais à pieds avec les 100 000 hommes et les 37 éléphants de l'armée d'Hannibal.
Le mythe est vieux de 2000 ans, Hannibal Barca a laissé son nom à des villages, des routes, des rues, des ponts, c'est un héros que François Ier ou Napoléon ont tenté d'imiter, que les peintres ont pris pour sujet de Claude Lorrain à J.M.W.Turner, en passant par Giambattista Tiepolo, le sujet valait bien un livre non?
Partir sur les traces d'un mythe n'est pas toujours chose aisée, il faut une documentation et des sources fiables. C'est précisément ce qui manque le plus pour Hannibal. Mais l'auteur a des ressources, tout d'abord ses lectures, Polybe et Tite-Live qui vont être du voyage et il a un peu partout des amis qui sont des chercheurs, des historiens, des archéologues, certains vont faire un bout de chemin avec lui.

C'est que le périple est considérable, après avoir quitté Carthage, Hannibal va traverser l'Espagne non sans livrer quelques batailles, perdant des hommes et en recrutant d'autres. D'un bond on franchit les Pyrénées et après un passage en Gaule nous voilà aux pieds des Alpes et là Paolo Rumiz va tenter d'imaginer, de rêver, de découvrir par quel col a bien pu passer Hannibal et son armée, sa cavalerie et ses éléphants. le col Clapier ? un autre ? Les historiens s'en donne à coeur joie, chacun son scénario, chacun son col favori. Après le passage des Alpes c'est la descente par la plaine du Pô.

Les pages de Paolo Rumiz font doucement apparaître le portrait d'un chef tout à fait hors du commun, de l'enfant jurant à son père que toute sa vie il combattra Rome, au stratège qui fit trembler l'Empire romain sur ses bases.
Tite-Live est un peu porté sur la caricature, le peignant comme un barbare sanguinaire, sans foi ni loi. Mais Tite-Live est de parti pris n'oublions pas qu'il est romain.
Nous suivons cette armée qui bizarrement évite Rome, et livre une bataille gigantesque à Cannes, une bataille qui est un modèle de stratégie, d'habileté politique au point d'être aujourd'hui encore un sujet d'étude pour les militaires.
Hannibal est celui qui a osé s'opposer à la puissance Romaine et qui a bien failli réussir. Pendant plus de dix ans il va rester en Italie narguant les Romains et les faisant trembler.
On va terminer le voyage au Caucase, face au Mont Ararat, l'ultime exil d'Hannibal.
J'ai énormément aimé ce livre, qui marie l'histoire d'hier et des péripéties d'aujourd'hui. Ah la révolte des habitants de la Vallée de Suze contre le TGV /TAV !! je vous recommande cet épisode là car Paolo Rumiz en bon journaliste ne peut pas traverser une région sans avoir un oeil un peu inquisiteur.
Deux autres écrivains voyageurs apparaissent dans le livre, Ryszard Kapuściński, ami de Paolo Rumiz et Patrick Leigh Fermor que l'auteur admire. C'est un parrainage qui a lui seul peut vous donner envie d'ajouter ce livre à votre bibliothèque.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          161
Col du Clapier, entre Bramans (France) et Giaglione (Italie), un jour de l'année 2000. Paolo Rumiz lit l'épisode de la traversée des Alpes d'Hannibal, relaté par Polybe, à ses compagnons de randonnée et aux chasseurs italiens rencontrés sur place … Moment hors du temps, moment de grâce … Il décide alors de laisser le monde continuer sa course sans lui, et abandonne son boulot de journaliste pour retrouver les traces d'Hannibal, quelque deux mille deux cent ans après sa mort.

L'Italien se met en route et marche dans les pas d'Hannibal, refaisant le voyage du Phénicien de Carthage aux portes de Rome. Il sillonne les routes de l'Europe du Sud, du Nord de l'Afrique et de l'Asie, découvrant que partout le général africain a laissé des traces dans la toponymie, dans les patronymes, dans les légendes locales, … Ainsi, à Rocca di Papa, une prairie s'appelle le « champ d'Hannibal » ; à Tornimpart, tous les ans, une grande marche est organisée, appelée « la marche d'Hannibal » ; à Montepulciano d'Abruzzo, on produit un vin rouge baptisé Hannibal. Et encore : à Casteggio : fontaine d'Hannibal ; à Modigliana : puits d'Hannibal ; deux ponts d'Hannibal sur l'Arno et sur le Sieve. Un lieu-dit d'Hannibal dans le Mugello. Un Monte Annnibolina près des rivages de Rimini. A Carthage, en Tunisie, on parle encore de Sidi N'bal (Sidi qui veut dire Seigneur). Et j'en passe …

Ce n'est pas un essai historique (comme le livre de Brizzi, « Moi, Hannibal… »), non, mais un voyage romancé dans le temps et dans l'espace. Rumiz nous questionne sur l'héritage matériel et immatériel (au travers du mythe toujours vivant en Italie du Sud, encore toujours aussi hostile au pouvoir centralisé de Rome, du héros défiant la Cité Eternelle) de l'Antiquité, sur la mémoire des hommes, sur notre modernité, sur la finitude des hommes et des civilisations …

Et au terme de ce livre, Hannibal garde son halo mythique, sa part mystérieuse, puisque aucune des énigmes de sa vie ne sont résolues : qui est ce stratège génial, ce bâtisseur de ville, toujours solitaire ? pourquoi se lance-t-il dans une guerre contre Rome ? où a-t-il franchi le Rhône et les Alpes ? pourquoi, au terme de sa vie, ne parvient-il pas à fuir vers l'Orient et retourne-t-il à l'endroit où les Romains l'attendaient ? où sont ses cendres ?

Et c'est tant mieux …

Commenter  J’apprécie          131
Voilà un très beau récit de voyage d'un auteur italien que je ne connaissais pas. Paolo Rumiz nous emmène vagabonder sur les traces d'Hannibal il y a plus de 2000 ans, de l'Espagne à la traversée du Rhône et des Alpes, jusqu'au sud de l'Italie et la Sicile, et plus loin encore vers la Turquie. Avec l'aide d'auteurs latins (Tite-Live, Polybe), d'historiens d'aujourd'hui et de quidams de rencontres (aubergiste, batelier ...), il refait l'épopée du Carthaginois. L'archéologie, la littérature et la légende s'entremêlent dans une écriture légère, érudite et plaisante. Ceux qui aiment la culture méditerranéenne, l'esprit des lieux chers à Lawrence Durrell ne seront pas déçus par ce très joli périple dans l'antiquité romaine.
P.S. : Les quelques citations tirées du livre en disent long sur la qualité de l'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          110
Rumiz s'attache aux pas d'Hannibal pour un voyage qui commence aux cols des Alpes, au passage des fameux éléphants, en introduction. de Sardaigne à Sant'Antioco, cité punique, à Carthage, bien sûr, à Carthagène, logiquement, il traverse l'Espagne, les Pyrénées, le Rhône, il hésite (Durance ou Savoie?), Piémont (où il hésite encore devant la Trébie). Il trouve à Bologne "l'homme qui se prenait pour Hannibal" avec qui il cheminera jusqu'aux champs de bataille célèbres du Lac Trasimène, à Cannes, goûtera au délices de Capoue....Campanie, Sicile, et retour en Tunisie, pour suivre Hannibal en exil jusqu'en Arménie et en Turquie.

Voyage dans l'espace et aussi dans le temps. Hannibal n'a laissé que peu de traces tangibles, et pourtant la toponymie garde son souvenir, Rumiz cherche donc les "ponts d'Hannibal", les "fontaines d'Hannibal", ou les noms "barca" dérivés du nom du conquérant.

"tu crois qu'on est fou? [....]Si l'on poursuit un mythe, c'est normal de s'égarer" [....]"mais aujourd'hui, le mythe n'existe plus. Personne ne le cherche.Et, lui La mort du mythe est le phénomène le plus obscène des temps modernes. C'est la fin de l'enchantement de l'imagination, du désir"

Ils partent à l'aventure avec Polybe et Tite-Live en guise de guides touristiques - heureux érudits qui peuvent les lire dans le texte - et que la lecture des anciens transporte en l'absence de toute évidence du passage d'Hannibal.

Confrontation entre le monde moderne où ils circulent (en voiture, pas d'éléphant) et le monde antique. Voyage à la limite des souvenirs des anciens qui s'estompent dans la modernité du 21ème siècle, plutôt qu'une carte ou un GPS, il interroge les paysans.

"vingt deux siècle, ce n'est qu'un souffle dans l'histoire humaine. Je repense à ce que me racontaient mes grands-parents et je m'aperçois qu'il existe encore un fil rouge qui me relie à l'Antiquité. Je ne sais pas si mes fils pourront en dire autant, dans cette société qui tue le temps avec l'hypervélocité télématique".

Interrogation sur le temps qui passe, interrogation aussi sur l'irrésistible conquête du monde méditerranéen par Rome, qu'il compare aux Américains. Comment Rome, battue par le grand chef de guerre, non seulement n'a pas reconnu sa défaite et s'est retrouvée vainqueur?

Rumiz, L'écrivain voyageur que j'avais découvert dans son voyage Aux frontières de l'Europe nous offre encore un voyage passionnant.

logochallenge italie
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          80
Un voyage passionnant sur les traces du général Hannibal qui a tenu en respect l'armée romaine et traversé les Alpes sur le dos d'éléphants. Une histoire vieille de 2000 ans, qui passionne encore, et dont les traces presque effacée sont encore visibles de la Tunisie aux confins de la Turquie.
Un récit prenant, mené de mains de maître par Paolo Rumiz, escorté ici par des archéologues passionnés et fantasques, mention spéciale à Brizzi, réincarnation d'Hannibal s'il en est. Un savant mélange de récit d'aventure et de cours de latin, mais aussi une cartographie de la Méditerranée aujourd'hui, et des campagnes d'Italie.
Commenter  J’apprécie          40
Toujours Dominique tentatrice pour les voyages insolites, mais j'ai été beaucoup moins convaincue que par « Aux frontières de l'Europe« , certes je suis séduite par l'érudition de cet auteur et aussi son talent à nous faire revivre Hannibal que l'on ne connaît qu'à travers ses ennemis qu'il a bien failli anéantir: les Romains. Mais ma progression dans ce voyage fut laborieux, je n'ai pas retrouvé l'allant de ma précédente lecture. Certes, le sujet passionne les érudits et ce chef de guerre est bien difficile à cerner. Il y a tant de légendes qui courent sur son compte. Où est donc la vérité ?

Surtout que l'on sait bien que Rome n'a eu de cesse que d'effacer toutes les traces de celui qui a les a presque fait disparaître de l'histoire de l'humanité. Les lieux sont bien difficiles à mettre sur une carte, car même les lits des rivières ont évolué depuis les guerres puniques. Alors où se trouve, donc, Cannes qui a vu l'extermination de 60 000 soldats ? Bataille mémorable, encore étudiée dans les écoles militaires mais dont on ne retrouve aucune trace à l'endroit où l'on a cru pendant longtemps qu'elle s'était déroulée. Toute l'Italie est là dans ce récit, la romaine comme la catholique, la fasciste comme celle d'aujourd'hui, mais tant d'érudition et d'hésitations sur ce qui s'est vraiment passé ont fini par épuiser ma réserve de bonne volonté.
Lien : http://luocine.fr/?p=4706
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (115) Voir plus



Quiz Voir plus

Devenez très fort en citations latines en 10 questions

Que signifie Vox populi, vox Dei ?

Il y a des embouteillages partout.
Pourquoi ne viendrais-tu pas au cinéma ?
J'ai un compte à la Banque Populaire.
Voix du peuple, voix de Dieu.

10 questions
543 lecteurs ont répondu
Thèmes : latin , Citations latines , antiquitéCréer un quiz sur ce livre

{* *}