Millenium, tome 3 : La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, partie 1 (BD)

Lisbeth, grâce à l'argent détourné qu'elle a encaissé, se la coule douce au soleil tandis que Mikael Blomkvist court les plateaux-télé et les conférences depuis maintenant 1 an, c'est à dire depuis le scandale Wennerström qui a secoué le pays. Ce dernier n'a eu aucune nouvelle de Lisbeth et ne sait pas où elle se trouve. Il veut reprendre maintenant son métier de journaliste d'autant plus que son amie et collègue, Ericka, a un nouveau sujet qui pourrait encore faire scandale: la mafia du sexe en Suède. Il fait la connaissance de Dag Svensson, journaliste free-lance, qui, aidée de sa compagne Mia qui a déjà planché sur ce dossier pour sa thèse, a commencé à enquêter sérieusement. Des figures haut placées pourraient bien être impliquées...
De son côté, Lisbeth décide de rentrer en Europe pour régler ses comptes avec son tuteur qui ne semble pas avoir respecté les règles de leur contrat...

Après avoir brillamment adapté le tome 1 de Millénium, Sylvain Runberg s'attaque en toute logique au tome 2, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette. Une suite tout aussi réussie et addictive et une première partie centrée un peu plus sur le personnage de Lisbeth Salander, avec en fond, cette enquête sur la mafia du sexe. On la voit ressurgir plus que jamais remontée contre son tuteur et elle sera, malgré elle, accusée de bien des maux. Des flashbacks judicieux mettent en lumière son enfance. L'on prend plaisir à retrouver ces personnages si attachants d'autant plus que Sylvain Runberg réussit haut la main à mettre en image ces polars. Au dessin, Man succède à Homs et s'adapte parfaitement à la charte graphique. Un coup de crayon fin et élégant et une mise en scène dynamique.

Rendez-vous pris avec La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette...

Après une lecture du dernier (mauvais) tome 6 de Millénium (version Lagercrantz), j'ai eu envie de me replonger dans le vrai Millenium, celui de la trilogie. Cette BD qui entame l'intrigue du tome 2 des aventures de Lisbeth Salander est une bonne retranscription. le rythme du récit est là. Les pages alternent entre ce que fait Mikaël Blomkvist, plongé dans une enquête sur la prostitution et l'exploitation sexuelle en Suède, et ce que trame Lisbeth, visée par Zalachenko et les maudits bikers. Deux schémas qui vont se recouper dés que Lisbeth sera accusée d'avoir assassiné un couple, dont le collaborateur de Millénium en charge de l‘enquête sur la prostitution.
La mécanique de l'intrique de Stieg Larsson est bien respectée. Les graphismes un peu agressifs conviennent bien à ce genre d'histoire. Ce n'est jamais facile d'adapter un roman dans un format plus condensé, cette tentative est réussie.

L'adaptation de la moitié du 3e tome en BD est très réussie. Comme dans le roman, ça devient plus trash, avec des meurtres et du trafic d'êtres humains.

On retrouve nos personnages préférés, même si j'ai l'impression que le dessin de l'illustrateur évolue et change un peu les personnages. J'avais d'ailleurs certaines difficultés à savoir qui parlait, qui était présents, en dehors des deux personnages principaux qu'on aime tant, et des personnages caractérisés par un élément graphique fort (le seul personnage avec des cheveux roux, le blond gigantesque…). Les personnages qu'on ne voit que peu son difficilement repérables et passent à la trappe.

Ceci dit, malgré tout, qu'est-ce qu'on souffre avec Lisbeth ! Empathie à fond…
Heureusement que Super Blomkvist ne perd jamais confiance en elle.

N'ayant pas lu les romans, je découvre Lisbeth et ses démons, et me régale. Clairement. C'est un sans faute en ce qui me concerne. J'ai trippé, tremblé, souri, retenu ma respiration, respiré enfin...

On plonge dans l'univers glauque de la traite d'êtres humains pour alimenter les réseaux de prostitution. C'est lourd, à vomir, et Lisbeth fait face en plus à son passé, avec un père violent qu'elle a essayé de cramer au bidon d'essence.

Le dessin suinte le stupre et la fornication. Il dérange, met mal à l'aise et c'est voulu. Un premier tome de cette seconde partie vraiment très accrocheur. Vivement la suite.

Après deux premiers tome que j'avais trouvé vraiment excellent, j'avais vraiment hâte de lire ce tome 3 qui cette fois-ci s'attaque au second livre de Stieg Larsson.

Si pour l'adaptation du premier livre de la trilogie, j'avais encore en tête les adaptations cinématographiques, je me souvenais un peu moins de cette seconde histoire.

Côté découverte, on retrouve l'ambiance glauque de ce thriller très noir et sans concessions qui n'hésite pas à aller dans les abymes de l'âme humaine. L'histoire est sombre mais me tient néanmoins en haleine de bout en bout même si je dois admettre avoir eu un peu plus de mal à me plonger dans cette nouvelle enquête.

L'intérêt principal reste le personnage de Lisbeth qui va se retrouver malmené et dont l'on va découvrir un peu plus sur son passé. C'est lorsque l'étau se ressers sur elle que l'intrigue commence véritablement à mes yeux et devient prenante.

Le final de ce tome nous donne en tout cas très envie de découvrir la suite. C'est toujours rythmé, ça ne nous perd pas en route et finalement, la seule chose que j'ai "moins" apprécié, c'est le dessin de Man. Je m'étais habitué à ceux de José Homs dans les deux premiers tomes et je les préfère à ceux de ce troisième opus qui retranscris moins bien l'ambiance que j'aime à mes yeux même si ça reste réussi.

Quoiqu'il en soit, cette première partie de "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" est quand même à la hauteur de mes attentes. Je veux lire la suite et petit à petit, ce travail d'adaptation en bande dessinée que je trouve vraiment excellent me donne envie de découvrir les romans d'origine.