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Citations sur La cithare nue (23)

La nuit jette un voile noir sur l'horreur.
La nuit rend invisibles la plaie et la colère.
La nuit est le refuge des innocents.
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Pointant la montagne, son maître demandait :
"Combien y a-t-il d'arbres dans la forêt ?"
Petit Shen Feng comptait avec ses dix doigts et il était perdu.
Son maître lui demandait alors :
"Combien y a-t-il de cailloux au bord du fleuve ?"
Shen Feng faisait tourner une pierre avec le bout de sa chaussure, incapable de répondre.
Son maître poursuivait :
"Combien y a-t-il de vagues dans le fleuve ?"
Shen Fend tentait de compter mais n'arrivait pas au bout.
"Infini est notre monde. Infinis sont les sons de la cithare."
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Comme les hommes, les objets ont une vie, une trajectoire, pense-t-elle. Certains échappent miraculeusement à la destruction, traversent les méandres du hasard et rejoignent les vivants ; d'autres font naufrage et disparaissent sans laisser de traces.
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Saisissant une tasse de thé de ses doigts fins, elle la porte lentement à ses lèvres. Elle hume son arôme, prend une gorgée et la rejette dans un petit crachoir. Elle tends la main vers une seconde tasse. Le premier thé, infusion des feuilles, est pour rincer les dents et préparer le palais ; le second thé, broyé en poudre et mélangé aux amandes grillées, est pour boire.
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La forêt est pareille à un rassemblement d'hommes dont on ne connaît ni le nom, ni l'âge, ni le destin. Tels les ombres et les feuillages entremêlés, le bonheur et la souffrance, l'abondance et la misère ne sont qu'un seul rêve flottant.
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[...] L'armée remonte le fleuve Yangzi. Les chevaux hennissent, les chars gémissent, les cavaliers et les fantassins chahutent. Ils forment un boa géant qui progresse lentement en rampant.
Dans son chariot recouvert d'une tenture noire, la Jeune Mère somnole. Elle a perdu la notion du temps et ne voit plus le changement des saisons. La route militaire est un corridor sombre et froid isolé du reste du monde. La vie militaire est rythmée par le vagissement des cors annonçant l'avancée et l'arrêt, par le roulement des tambours ordonnant l'attaque et le retrait. La Jeune Mère ignore la joie. Elle ne connait que la tristesse.Vulnérable et désarmée, elle est obligée de suivre les hommes qui l'ont enlevée.
Ses joues se creusent. Le bruissement rapide des roues et le susurrement angoissé du fleuve ont envahi sa chair. Ses bras et ses jambes gonflent. Ses seins enflent et lui font mal. Son ventre devient un monticule prêt à cracher de l'eau et du sang. En elle, la vie livre un combat acharné contre la mort. [...]
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Sa beauté l'afflige et elle est lasse d'entendre les compliments de ses servantes. Une pivoine n'est pas belle lorsqu'elle s'épanouit dans la solitude. Loin du regard de son époux, la floraison d'une épouse est vaine.
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Les soirs de nuit claire où la lune était belle, il jouait de la cithare dans la bambouseraie tout en buvant. Au fur et à mesure qu'il s'enivrait, sa main gauche glissait plus vite sur les cordes pincées avec sa main droite. Les notes graves et amples se succédaient, devenaient bruits de vagues, grondements de fleuve. Le hennissement des chevaux et le choc des armes s'en détachaient, faisant écho aux cris acérés des oiseaux qui traversaient le ciel.
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Acheter les instruments de musique de Lu Si, c'est s'approprier les fantômes, les royaumes évanouis.
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Quand un enfant se blottit contre sa mère, c'est pour s'enivrer de sa tendresse protectrice. Quand une mère prend son enfant dans ses bras, elle embrasse la vie qui bondit dans ses veines et boit dans son regard l'innocence qui lui fait oublier tous les chagrins terrestres.
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