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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Grâce à "Reportages", je découvre le journalisme en bande dessinée que je trouve passionnant.

Joe Sacco nous offre ici des éclaircissements et des témoignages sur certains conflis dans le monde ou des questions cruciales. Il y sera donc question des crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie, de la Tchétchénie, de la Palestine, de l'Irak, de l'Inde et des Dalits (Intouchables) ou de l'immigration africaine à Malte.

Joe Sacco a croqué avec beaucoup de justesse des expressions de visage d'une grande tristesse, il a immortalisé sur papier des situations intenables et dont il faut prendre conscience.

Les témoignages ont été retranscrits avec soin et sont extrêmement touchants. J'ai beaucoup aimé également les notes qui suivent chaque reportage et dans lesquelles l'auteur nous donne (parfois) sa vision de la situation et le contexte de son travail.

La préface de Joe Sacco ne manque pas d'intérêt non plus et questionne sur la subjectivité du journalisme en bande dessinée.
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Joe Sacco est une référence du journalisme de terrain en Bande Dessinée sur des zones de conflit. Il s'est notamment beaucoup intéressé au conflit de l'ex Yougoslavie et à la situation en Palestine, qui ont fait l'objet de livres spécifiques.
Cet ouvrage, paru il y a dix ans, compile plusieurs reportages commandés par différents journaux et revues, de longueur très diverse selon le nombre de pages que les journaux lui ont accordé :
- le tribunal pénal international de la Haye, qui peine à toucher les principaux responsables des crimes de guerre en ex Yougoslavie
- La tabula rasa par l'armée israélienne des quartiers de la bande de Gaza qui longent la frontière égyptienne
- La formation à coups de pompes des soldats irakiens par les Marines américains, et la tentative par deux civils irakiens de faire reconnaitre par la justice américaine les tortures qu'ils ont subies
- L'afflux de migrants africains sur la petite île de Malte, étape entre la Libye et l'Italie
- Les conditions de vie des familles tchétchènes en Ingouchie
- Les conditions de vie des plus intouchables des intouchables, les dalits, dans le nord-est de l'Inde
Ces deux derniers sujets m'ont particulièrement intéressée car ils sont plus nouveaux et originaux pour moi.
Le reportage à Malte est très complet, île dont est originaire l'auteur, dont il parle la langue, où il a pu interviewer des personnes concernées dans des positions très différentes, aux points de vue très divers (du migrant au Maire de la Ville, en passant par les habitants). Un sujet dont n'a pas fini de parler…
Le dessin noir & blanc de Joe Sacco (rarement coloré par un coloriste) est chargé et détaillé, mais reste très compréhensible. Par contre je ne comprends pas pourquoi il s'enlaidit tant quand il se représente ; l'avantage de cette caricature c'est qu'on l'identifie immédiatement dans la case, avec son bonnet, ses lunettes et sa grande bouche. Joe Sacco explique en introduction sa posture de journaliste dessinateur, et donne à la fin le contexte de chaque reportage.
Bref, un ouvrage de synthèse très instructif et simple d'accès sur quelques-unes des horreurs du monde dans lequel nous vivons.
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Joe Sacco nous propose un recueil de ses reportages en bande dessinée parus dans la presse pendant les années 2000.
Au programme : Palestine, procès de crimes de guerre de l'ex-Yougoslavie, formation des gardes Irakiens par les Marines, accueil des migrants africains à Malte, misère des Intouchables en Inde, ou encore réfugiés tchétchènes. Joe Sacco parcourt le monde, à la rencontre des peuples opprimés et déplacés, sans éviter d'interroger l'autre côté.
La préface rédigée par l'auteur introduit l'ensemble de son travail et de son approche. Et chaque reportage est suivi d'une page explicative nous apportant contexte et prise de recul.
Un bel ouvrage permettant de découvrir l'étendue du savoir-faire de Joe Sacco, créateur du genre du reportage BD.
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Palestine, Caucase, Irak, Immigrés africains qui font route vers l'Europe (en passant par Malte), Inde… des crises, des guerres, des massacres, de la corruption… des situations qui n'ont souvent pas voix au chapitre, qui font la Une des journaux mais après avoir été tronqués, déformés et maquillés pour les rendre plus « acceptables », plus accrocheurs et donc plus « vendables » (respirez, la phrase est terminée).

Cet album regroupe des reportages que l'auteur a publiés dans des magazines, journaux et livres collectifs. Regroupés en six chapitres, Joe Sacco dresse un portrait rapide mais complet du quotidien douloureux d'individus aux quatre coins du globe. « J'ai choisi moi-même les histoires que je voulais raconter et cette sélection devrait faire apparaître assez clairement mes sympathies » précise l'auteur.

Plongée en apnée dans presque 200 pages de misères et de souffrances.

-

En introduction, Joe Sacco revient sur la question de l'objectivité du journaliste et le côté subjectif de ses dessins. Il précise d'ailleurs qu'« un dessinateur de BD capture son dessin au moment qu'il ou elle choisit. C'est ce choix qui fait de la bande dessinée un médium subjectif par nature ». Pourtant, y a-t-il lieu de nier cette forme de journalisme ? Je ne crois pas, je suis même convaincue du contraire.

Les reportages de cet album ont été réalisés entre 1998 et 2011 pour le compte de revues de presse comme le New York Times, le Time Magazine, le Boston Globe, Harper's Magazine, la Revue XXI… les rédacteurs en chef de chaque éditorial se laissant la possibilité de ne publier qu'une partie du reportage, déformant ainsi les propos de l'auteur. Un manque de reconnaissance de son travail parfois douloureux.

Voilà un bon album d'investigation dont il est difficile de parler. Les reportages abordent des situations de crise à différents points du globe et, même si le maître mot semble être l'intolérance des hommes à l'égard d'autres hommes, il est assez difficile de présenter cet ouvrage sans vulgariser son contenu et la qualité des reportages qu'il contient. Joe Sacco parvient à se positionner ouvertement, à dénoncer, sans omettre l'avis contraire. On accède ainsi aux différents points de vue sur plusieurs situations critiques du Globe sans recourir aux jugements de valeur (je pars du principe que donner son point de vue en l'argumentant n'est pas un jugement de valeur). Alors forcément, le lecteur est de parti pris mais les éléments sont amenés avec finesse et intelligence… libre à chacun de voir les choses différemment du reporter.

(...)

Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Reportages est un violent rappel sur les guerres incessantes auxquelles nous faisons face depuis trente ans, et sur lesquelles Joe Sacco enquête inlassablement, muni de son calepin et de ses bandes dessinées reportage. La préface de cet ensemble de reportages réalisés pour divers journaux rappelle la subjectivité du journalisme, et en particulier du dessinateur, forcé de représenter son environnement d'une certaine manière, même en s'efforçant de coller au mieux à la réalité.

Lire cette bande dessinée de nos jours résonnent forcément avec les évènements ukrainiens : on retrouve d'ailleurs Poutine en jeune chef de guerre pressé d'écraser les Tchétchènes et de faire revenir les réfugiés dans leur région d'origine (pas de réfugiés, pas de guerre !) ; une guerre que le "brave" Eltsine voulait éviter à tout prix pour éviter que le Caucase ne s'embrase.

Des bancs de la cour pénale internationale de la Haye, qui s'efforce de faire tomber des têtes "symboliques", malgré la responsabilité collective ("Quelqu'un l'a ordonné, quelqu'un l'a fait, et quelqu'un l'a toléré. Tous sont coupables.") aux exactions des soldats américains sous tension en Irak, en passant par les soldats israéliens qui assurent que leurs frappes sont ciblées, et que "les maisons détruites étaient inhabitées, ou utilisées comme repaire par les terroristes", on s'aperçoit que la rhétorique russe actuelle n'est pas nouvelle, et que son verbiage est utilisé indifféremment à l'Est et à l'Ouest.

Un témoignage fort et attristant, où le journaliste donne aussi la parole aux populations, notamment aux Maltais excédés par "l'invasion" des migrants africains. Quelques tableaux des injustices des dernières guerres, dont bien peu ont été réparées, et un horizon franchement désespérant, à l'image des intouchables Indiens qui en sont presque à attendre de mourir.
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Cet album reprend une douzaine de reportages réalisés au fil des années pour des magazines, des journaux et des livres collectifs. Il est d'abord au tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de la Hayes. Suit un chapitre sur la Palestine, un autre sur la condition des femmes tchétchènes réfugiées en Ingouchie. Il évoque également la situation des soldats américains et irakiens en Irak, la migration clandestine africaine à Malte. Enfin, à la demande de la revue XXI, Sacco s'est rendu Inde, pour rendre compte de l'extrême pauvreté des dalits, le plus bas échelon du système de castes, autrefois appelés les Intouchables. Avec beaucoup d'intelligence et de pédagogie, Joe Sacco nous procure un moyen de regarder la géopolitique mondiale sous un angle humain et très concret. Sans jamais se montrer militant il nous fait entendre les voix de personnes ordinaires touchées par des événements dramatiques. Par ce travail de qualité graphique et scénaristique, il affirme la légitimité de la bande dessinéede reportage.
(Florence)
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Si vraiment, par le plus grand des hasards, on avait réussi à oublier que le monde est fou, ce recueil nous le rappelle en mettant le doigt sur la cruauté et les folies de ce début de 21ème siècle.

Il regroupe des reportages écrits pour différents journaux sur plusieurs années et qui portent sur la Palestine, l'Irak, l'Inde, la Tchétchénie, l'ex-Yougoslavie et l'immigration africaine vers l'Europe via Malte.

Que de futurs bloqués par la faim car comment s'occuper d'autre chose quand on cherche de la nourriture toute la journée ? Que de vies suspendues par l'attente pour revenir chez soi, pour arriver quelque part, pour trouver un logement ou un travail. Et que dire de l'endettement, de la corruption, de la pauvreté organisée et de l'aide au développement détournée ?

J'ai été plongée dans ces reportages aux histoires terriblement humaines. J'ai eu l'impression d'être sur le terrain avec l'auteur grâce à sa recherche méticuleuse de témoignages et aux détails des dessins. J'ai été particulièrement impressionnée par la qualité des portraits : chaque visage est singulier et sa petite lumière est rendue par les traits de crayon.

Joe Sacco questionne aussi le rôle et la place du journaliste. L'introduction et les notes où il explique les conditions de création de chaque reportage et ce qu'il en pense avec le recul sont très intéressantes.

Du très beau travail, intelligent et difficile mais plus que nécessaire, sur l'absurdité et la violence de notre monde pour une lecture qui ouvre les yeux, les oreilles et le coeur à des voix peu entendues.
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Très instructif ouvrage qui commence par une introduction efficace dans laquelle Joe Sacco expose sa vision du BD-journalisme. Il insiste notamment sur l'impossible objectivité du reporter : même en cherchant à être le plus honnête et le plus indépendant possible, une part de subjectivité subsistera toujours et il doit l'assumer.
Dès lors, puisque tout dessin est nécessairement interprétation, l'avantage de la BD est, selon Joe Sacco, d'empêcher d'emblée de prétendre à l'impartialité. Ce médium implique des choix que l'artiste engagé revendique.
On sent bien qu'il met sa plume au service des opprimés, qu'ils s'agisse des musulmans massacrés par les Serbes en Bosnie, des Palestiniens victimes de la colonisation israélienne, des femmes Tchétchènes contraintes de vivre dans des conditions inhumaines, des Irakiens enrôlés de force pour relayer les marines états-uniens ou torturés pour obtenir des informations sur Saddam Hussein qu'ils n'ont pas, des migrants africains considérés comme de la vermine envahissante par certains Maltais excédés ou des ''Intouchables'' en Inde.
Malgré ce parti pris revendiqué, j'ai apprécié la minutie avec laquelle l'auteur expose les faits. Il ne tombe jamais dans un manichéisme stérile mais cherche à montrer le revers de la médaille. Ainsi, il rapporte impartialement l'opinion des Israéliens, des soldats américains ou des Maltais afin que le lecteur puisse exercer son esprit critique à partir de différents points de vue.
Une lecture édifiante et profitable, en somme, et même si certains reportages ne sont pas toujours aisés à comprendre au début, cela vaut la peine de persévérer !
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Joe Sacco, dans cet album, Reportages, mène ses enquêtes à la manière d'un correspondant de guerre. Pour la presse internationale, l'auteur a réalisé différents articles, ici regroupés.

En passant de la Palestine à l'Irak, de l'Inde au Caucase, son témoignage renseigne et rapporte sur les conditions humaines contemporaines.
Où comment la bande dessinée abandonne de plus en plus la fiction au profit de l'actualité ... avec comme principale mission, informer sur le monde qui nous entoure.
Joe Sacco fréquente les théâtres de guerre depuis bien longtemps maintenant.

En quelques sorte, il est devenu « le » documentariste de la bande-dessinée et des conflits comme celui autour de la Palestine (GAZA 1956, Palestine), ou celui de l'ex-Yougoslavie (Gorazde, Stories from Bosnia, The Fixer).

Joe Sacco a travaillé ici des formats courts, commandés par la presse américaine (New York Times, Boston Globe, Harper's Magazine, The Virginia Quarterly Review), le journal anglais (The Guardian), et une revue française (Revue XXI).
Reportages en est le recueil.
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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Joe Sacco est un reporter accompli dans le domaine de la BD, sans aucun doute. Il a une façon de rendre passionnants les sujets qu'il traite, sans éluder la complexité de ceux-ci et les différents points de vue qu'on peut avoir autour. Ce regroupement de différents "petits" reportages qu'il a fait pour plusieurs magazines nous permet de mieux prendre en compte l'étendue de son talent, tout en appréciant l'évolution de son trait. Si les deux premiers reportages sentent la jeunesse d'un auteur pas encore accompli, manquant notamment d'aplomb dans son propos et dans les points de vue, il va ensuite trouver une manière de faire et une représentation des témoignages qui rend toutes ses planches passionnantes.

Le reportage sur la guerre en Tchétchénie, celui sur les clandestins de l'île de Malte, sur l'Inde et également (bien que plus court) sur l'Irak sont passionnants, et justifient pleinement la lecture de cette oeuvre. Joe Sacco s'attache à des endroits méconnus, des faits plus passés à la trappe de la lumière des médias, et tente d'en montrer toute la complexité. Il est notamment attaché à représenter des avis qu'il annonce comme opposés au sien (aussi bien directement que dans la façon de les présenter) mais les représente tout de même. Et il n'oublie jamais de se représenter dans les planches, ajoutant cette dimension là : ça reste un journaliste blanc qui pose des questions aux protagonistes d'un conflit. Lors de son reportage en Irak, il précise bien que certains témoignages sont probablement biaisés par cette caractéristique. Et, encore une fois, j'aime beaucoup. On se rappelle les limites de ce genre de démarche, qui ne peut rendre la réalité, seulement ce qu'on veut nous en dire. le biais est toujours présent, dans tout journalisme, et c'est parfois nécessaire de le rappeler.

Joe Sacco s'est fait une spécialité des conflits, même s'il présente parfois d'autres cas, comme en Inde où il s'agit surtout d'une situation catastrophique pour toute une population. Et pourtant, c'est en représentant les guerres contemporaines qu'il est particulièrement bon : rappeler les horreurs, les crimes, la barbarie qui existent aujourd'hui, à quelques centaines de kilomètres de chez nous, dans l'Europe et à ses marges. le conflit Tchétchène m'a énormément intéressé, par son rapport avec la Russie de Poutine et son incroyable silence médiatique, alors même que c'est un conflit presque génocidaire qui a eu lieu (et continue encore, la Tchétchénie n'est pas en paix). le reportage sur l'Irak, bien que plus court et plus anecdotique, n'a pas été sans me rappeler Kaboul Disco, où Nicolas Wild découvrait l'entrainement américain des recrues afghanes. le parallèle entre les deux BD est assez net, et révèle les mêmes idées et défauts dans l'application du procédé.
Mais c'est surtout celui sur Malte qui m'a surpris : je ne pensais pas que c'était une telle situation, et il faut bien avouer que c'est un problème, comme le souligne le maire à la fin de la BD. Mais comment le régler, qui le fera et quelles en seront les conséquences, voila ce que personne n'a dit ou ne semble vouloir dire. Les points de vue ne font que rajouter des couches à un sujet déjà bien compliqué, et encore, Joe Sacco s'est limité à Malte et n'a pas ouvert sur les pressions européennes que subit l'île. Bref, un beau sac de noeuds qu'on ne peut défaire et qui pose de sérieuses questions sur ce que l'on peut/doit faire à ce niveau ...

Si la BD n'atteint pas les considérations que Joe Sacco livre avec Gorazde ou récemment Payer la terre, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, plongé dans les guerres et les conflits que l'humain connait depuis la chute du mur. Ce genre de BD me faire prendre conscience de la chance que j'ai de vivre en France, mais également de tout ce qui se passe dans le monde sans que l'on s'en rende réellement compte. Et surtout, lorsque l'on sait parfois les liaisons que la France entretient avec ces conflits, je me demande ce qu'il faudrait faire à notre échelle. C'est cependant une BD lourde à lire, difficile parfois, et que je ne recommande pas en période difficile. C'est le genre de lecture qui peut ruiner le moral, mais qui est malheureusement nécessaire pour comprendre un peu mieux le monde d'aujourd'hui.
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