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Pascale Oriot (Préfacier, etc.)Coleta Planas (Traducteur)Cristina Giner (Traducteur)Marcel Planas (Traducteur)Claude Parent (Illustrateur)
EAN : 9782952167109
80 pages
J. Saïs (01/03/2004)
5/5   2 notes
Résumé :
Elle venait de prendre le chemin des mains qui inventent la paille.
Le nid était déjà dans l'œil du rouge-gorge...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Dans le Collectionneur de sons, recueil de nouvelles écrites par Anton Holban, une rencontre éphémère, mais très forte en émotions, une presque histoire d'amour est évoquée avec beaucoup de charme. Petite aventure sur une interminable plateforme : le narrateur se trouve dans un train près de Beaune, un wagon rempli d'étudiants éméchés en face d'une jeune Japonaise. À peine un regard d'échange complice échangé, et elle sort du train vers le vaste monde.
Le parallèle avec ce livre s'impose, mais explose aussi devant une bien plus grande maitrise de la poésie de l'éphémère de Jaume Saïs.
Visages traversés est un magnifique texte très poétique, très ciselé, présenté ici en version bilingue française catalane. C'est en français que Jacques (Jaume) Saïs devenu depuis un ami, nous enchante d'une rencontre. Une simple rencontre ? Sa dédicace explique sans dévoiler que cela ne fut pas une rencontre ordinaire : « Rencontre dans un train. Une épaule de femme. Une île pour se reposer. Rive ou ville. Entre un peu de terre et beaucoup de ciel ». Quelle meilleure invitation à découvrir ces « ricochets de l'attente » dans leur magnifique écrin papier ?
Et puis, comme l'auteur l'explique à la fin, le livre est aussi le fruit « d'un partage nécessaire », avec les autres contributeurs, mais surtout avec nous lecteurs émerveillés par ce temps suspendu.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'enfance est une herbe verte dans le sang. Luxuriante.
Parfois, elle tente de s'échapper par une chute, des genoux écorchés.
Une plaie - il n'y a pas de belle blessure - dont il faudra essayer de refermer les lèvres. Alors, il vaut mieux qu'elle s'écoule par la bouche. Consentie. Heureuse d'être sur la langue.
Loin dans l'âge.
Mon père disait en riant que j'étais née une nuit où il n'était pas sorti pêcher les étoiles. Il parlait toujours ainsi des nuits magnifiques - qu'il n'aurait manquées pour rien au monde - où elles tombaient à la mer, à foison.
Pourtant, il ne faisait jamais pêche par des nuits pareilles, où il fallait même étouffer ses propres pas, nus sur le pont de la barque. Pour ne pas effrayer les poissons.
La mer, me disait-il, n'est prodigue que lorsqu'elle est mauvaise. Et la pêche bonne, quand elle cogne, d'une écume qui leur trouble la mémoire.
A présent, je sais que je suis née une nuit de mer furieuse.
Une nuit de corps alanguis, barques amarrées loin de la grève
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J'avais la sensation de tout savoir sur cette plage. D'en connaître chaque galet. Et les interstices entre chaque galet. Où la mer se faufilait comme un crabe un peu gauche. Furtive et éphémère. Le frisson de l'eau devant l'écume. Toujours. Avant que tout ne se perde dans la mémoire du sable.

(p. 24)
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