Tout est beau et lumineux

Tension extrême sur une île hostile/paradisiaque
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Connaissez-vous les îles Hébrides? Avant la lecture de ce roman, je ne savais même pas localiser cette ancienne colonie franco-britannique. Aujourd'hui indépendante, son petit nom est Vanuatu. Cet archipel au climat tropical est situé non loin de la Nouvelle-Calédonie (j'ai fait quelques recherches, j'étais tout de même intriguée).
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La jeune auteure d'origine palestinienne a planté un décor exotique pour un huis-clos aux allures de tragédie.
Beatriz et Max, un jeune couple américain, arrivent sur l'île dans les années 50 (après la démilitarisation des GI's). Max, missionnaire parti évangéliser les insulaires. Ils vont s'installer parmi les villageois, au fin fond de la jungle. Certains hostiles, d'autres obséquieux, le climat est loin d'être sain.
Le couple soudé va devoir faire face à beaucoup d'épreuves. Tout d'abord avec l'arrivée impromptue et non attendue d'une deuxieme missionnaire, Marietta, femme revêche et autoritaire. Puis la religion animiste et vaudoue des natifs qui semblent empiéter sur l'évangélisation.
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L'atmosphère oppressante est présente dans tout le roman. Déjà par les éléments physiques (orages, tempêtes, animaux sauvages) puis par les évènements anxiogènes des différents protagonistes. Il est certain que l'immersion est totale. Ce récit se lit presque en apnée, on vit avec eux, on brave les épreuves avec eux, on "prie" pour que leur situation s'améliore.
Bref, une réelle empathie pour ce couple.
Au fil des pages, on en apprend un peu plus sur Beatriz et Max. On les comprend mieux aussi. Les personnages secondaires sont là pour exacerber et mieux mettre en valeur les défauts de caractère du couple.
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Des pans d'Histoire sont mis en lumière : quel était le sort réservé aux habitants de l'archipel? Arrivent-ils à garder leurs traditions- croyances primitives ou devront-ils se plier à la religion chrétienne venue si soudainement?
Le titre laisse penser à une image d'Epinal bien rayonnante. Mais c'est bien la noirceur qui colore ce roman. Un texte rempli de sons, d'odeurs, de sensations, d'émotions primales participe au dépaysement. Et quelle fin paroxystique ! J'en frissonne encore....

Prenez une île située dans le Pacifique, déposez-y un couple de jeunes missionnaires tout juste mariés, saupoudrez l'ambiance avec un climat assez difficile à supporter, un mode de vie très différent de celui d'un américain moyen des années 50, ajoutez quelques tensions avec la population locale et avec une autre missionnaire, envenimez les choses par quelques rebondissements, maladies ou péripéties pouvant rapidement dégénérer et vous voilà avec un roman haletant qui vous met sous haute tension.
J'ai retrouvé dans cette histoire le souffle que j'avais aimé dans « le crime de Martiya van der Leun de Misha Berlinski.

Max et Bea, les deux jeunes missionnaires volontaires et généreux vont être bien malmenés dans cette histoire, rien ne leur sera épargné, la faim, la pluie incessante, les moustiques voraces, l'absence de compréhension des coutumes locales, la promiscuité, la maladie, la peur…et pire encore.
On est très rapidement plongé dans une atmosphère étouffante, moite et oppressante, à l'image de cette île, loin d'être paradisiaque pour tous.
L'écriture coule toute seule, comme un ruisseau d'eau fraiche, elle emporte avec elle les rêves et les espoirs de Max et Bea, nos jeunes mariés, et risque de les emporter très loin de leur terre d'origine et peut-être même de les engloutir, perdus à tout jamais dans un trou vaseux et nauséabond.

Une île perdue au milieu de l'océan, dans l'archipel des Nouvelles Hebrides , Max jeune missionnaire y est envoyé avec sa femme Béa, fraîchement épousée.
Parachutés dans un coin isolé de l île, au milieu d'une population dont ils ne parlent pas la langue et qui pratique la religion animiste et vaudoue, Max et sa femme découvrent leur nouvelle affectation. Les habitants sont très pauvres et manquent de tout, soins, nourriture, 'école pour les enfants. Ils survivent tant bien que mal en puisant dans la forêt et la mer pour se nourrir.
Max et Bea vont s'installer au milieu d'une jungle envahissante, exubérante, effrayante, pleine d'insectes et d'animaux dangereux, dans une cabane sommaire et sale. Max va s'atteler à sa tâche de missionnaire au milieu d'une population qui ne comprend pas ce qu il preche, et, est plutôt preoccupée par ses rites ancestraux. Bea va essayer de créer un jardin tant bien que mal. Mais la chaleur intenable, les pluies violentes et dévastatrices vont venir à bout de sa bonne volonté. Ils doivent survivre au milieu de cette nature hostile, loin de tout , accablés par la chaleur suffocante. Les difficultés pour se déplacer sur des chemins escarpés et dangereux , pour communiquer, les isolent du reste de l'île.
Quand Max tombe malade de la Malaria, la fièvre va venir à bout de son esprit, il déraille et perd la tête, son comportement devient incohérent. . La tension monte, la nature devient vraiment hostile et meurtrière.
Bea et Max, seuls, en danger, perdus au milieu d'un enfer vert qui les englouti vont-ils arriver à s'en sortir ou être aspirer dans cette spirale maléfique.

Nous sommes ici avec Beatriz et Max, couple de missionnaires fraîchement mariés, qui décident de se rendre dans une île des Nouvelles-Hébrides, dans l'océan Pacifique. le village est juché au milieu de la jungle. Leur sérénité va vite se voir troublée par l'arrivée de l'ancienne missionnaire, Marietta, qui décidera de s'installer avec eux. Entre les dangers de la jungle, le trouble semé par Marietta et l'hostilité de certains villageois, une tension va peu à peu s'instaurer.

Après la lecture de ce magnifique roman, une chose est certaine, ce récit va me rester longtemps en tête. J'y ai retrouvé beaucoup d'originalité et une intrigue d'une grande tension psychologique qui m'a séduite tout au fil des pages.

Le cadre est somptueux et j'ai fait une expérience d'évasion pendant toute ma lecture. le dépaysement est total, et l'auteure a su rendre à la perfection l'environnement à la fois magique et hostile de cette jungle. J'ai été en immersion totale. La plume fluide y a été pour beaucoup.

Quant à l'intrigue, tout est vraiment dans la psychologie. Une tension va s'installer dès les premières pages, pour atteindre son paroxysme à la toute fin. L'auteure a su créer deux personnages très bien construits, remarquablement travaillés, qui vont évoluer à tour de rôle tout au long du récit. Ils ne sont pas lisses ni statiques, et cela est appréciable dans ce genre de romans.

Les personnages secondaires sont essentiels à l'histoire et sont bien brossés. le choc culturel est très bien rendu également. On ressent à quel point il est difficile pour ce couple de s'adapter à des conditions austères dans une jungle hostile, entre les croyances des habitants et leur méfiance constante envers Max et Beatriz.

Un roman lumineux, mais avec malgré tout avec une grande part de noirceur, qui m'aura séduite et que je vous recommande.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..

Ne vous fiez pas au titre, "Tout est beau et lumineux" est un univers inquiétant, situé aux Nouvelles-Hébrides (actuelles îles Vanuatu) dans l'océan Pacifique.
Bea et Max vont en faire l'expérience, chacun à sa façon.
Bea vient d'épouser Max, pasteur dont la mission est d'évangiliser le peuple des Nouvelles-Hébrides et le suit jusqu'à Bamboyot, un village perdu dans la jungle, dans la chaleur, l'humidité, la boue, les pluies diluviennes boueuses et jaunes, les insectes, les maladies…

Lorsque le couple est arrivé à Bamboyot, une missionnaire, présente dans l'île, qui venait régulièrement à Bamboyot, est revenue s'installer chez eux, à la maison de la mission. Elle occupait tout l'espace et la place, se croyant chez elle, et ne s'adressait qu'à Max. Lui ne voyait en elle qu'une rivale sur "ses" terres, son chez-lui, et sut se débarrasser de cette emmerdeuse à sa façon, radicalement.

Les coutumes du peuple autochtone sont fortement ancrées et Max, au comportement étrange, n'est pas à une contradiction près : il prend part aux cérémonies païennes menées par Aru, son assistant local, dans le but de lutter contre le diable qui hante l'île et possède les âmes perverties. Les cérémonies rituelles se déroulent la nuit, les cris des femmes, les transes et les râles des jeunes filles retentissent…, tout cela au quotidien, et à l'insu de Bea qui s'inquiète d'entendre ces sons lugubres qui retentissent alentour.

La vie de Bea est recluse, chaque jour elle perd un peu plus de sa liberté. Puis elle est sommée par son mari d'assister aux cérémonies rituelles, soupçonnée d'être un suppôt du diable. Sa vie devient chaque jour un enfer, elle doit obéir et entrer dans des eaux bouillantes pour se purifier. Elle est exclue, Max son mari n'est pas pour rien dans cette mise à l'écart, il la surveille partout où elle se rend, lui intime de rentrer. Loin de tout, elle est condamnée à rester chez elle, la maison de la mission, bicoque au jardin inondé et qui ne produit rien de vraiment comestible. Sa santé se détériore…

Impressionnant !
Et j'ai aimé !