CHRONIQUE DE LA ZAMBIE AU 19ème SIÈCLE.
Cet épisode de la (longue) saga est comme les autres, palpitant mais constitue aussi un très bon apport historique sur la situation de la Zambie à la fin du XIXe siècle. le frère et la soeur Ballantyne, anglais de naissance, lui officier de l'armée des Inde, elle docteur en médecine (1ère femme en Angleterre) marchent sur les traces de leur père missionnaire anglais disparu dans la vallée du Zambèse. Depuis leur débarquement au Cap jusqu'au coeur de l'actuel Zimbabwé, ils remonteront la filière esclavagiste : navires négriers américains et Omanais, comptoirs portugais avec ses « nègreries »où les esclaves étaient engraissés, tribus indigènes Matabélé qui les leurs vendaient. Pour ajouter au comble de l'horreur, les asiatiques exigeaient que les hommes soient castrés pour ne pas mélanger leur race.
Un roman historique dur, passionnant, bien documenté par un auteur natif du pays, véritable Alexandre Dumas Africain du Sud, malheureusement décédé en novembre 2021. Attention : prenez votre élan, c'est un aspirateur sur 850 pages !
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Tout le livre est consacré à l'Afrique, mais pas écrit par un auteur noir, il est blanc et né en Rhodésie
Une bonne petite brique à lire mais quand on y entre, on en sort plus ; du moins pour moi.
Ce livre relate l'histoire de deux britanniques, frères et soeurs, lui est ancien officier des Indes et elle est médecin, ce qui n'existait pas à l'époque, soit vers les années 1850, elle a pu faire ses études déguisée en garçon.
Partis d'Angleterre en Afrique australe à la recherche de leur père militant antiesclavagiste et missionnaire, disparu mystérieusement.
Elle, Robyn, voudrait faire bénéficier les indigènes des progrès de la médecine et combattre l'odieux trafic des esclaves, encore très florissant à l'époque. Mais elle va découvrir que son frère n'aspire qu'à faire fortune et que le clipper américain qui cingle vers l'Afrique est un navire négrier, sous l'autorité d'un capitaine qui s'avère être un trafiquant abominable d'esclaves.
Ceci est un mélange de la 4ème de couverture et de moi.
Par contre, il y a des passages à faire frémir de ces bateaux transportant ces pauvres gens
Comme dans tous les livres de cet auteur, au travers de personnages, que je pense bien être fictifs, c'est l'histoire même qui est derrière qui est fortement intéressante, c'est une chose que j'apprécie car tout en ayant le plaisir de lire, d'une belle écriture , soit dit en passant, on apprend beaucoup de choses.
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Elle s'était forgé son éducation en glanant à grand-peine dans la bibliothèque de son oncle William, en dépit de ses tentatives pour la décourager. "Il n'est pas bon de trop apprendre dans les livres, ma chère, et il ne convient pas à une femme de se troubler l'esprit avec certaines choses. Vous feriez mieux d'aider votre mère à la cuisine et d'apprendre à coudre et à tricoter."
"Je sais déjà faire l'un et l'autre, oncle William."
La hyène était un vieux mâle. […] Sa lèvre avait été déchirée près d’une narine au cours d’une de ses disputes et elle s’était cicatrisée de travers, de sorte que sa mâchoire découvrait ses dents jaunes en un hideux rictus.
Wilbur Smith - Great Speech