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EAN : 9782842638153
286 pages
Le Dilettante (07/01/2015)
3.5/5   26 notes
Résumé :
C'était inéluctable. De même que le pointu poignard de Ravaillac devait rencontrer le royal poitrail d'Henri IV, la balle d'Oswald approcher le crâne de J.F.K., il était dans l'ordre des choses que la matraque d'un CRS entre en contact, square Clignancourt, par un petit matin venteux, lors d'une charge réprimant un campement de sans-papiers afghans, avec le front d'Arthur Berthier, héros de De l'influence du lancer de minibar sur rengagement humanitaire, roman ébour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un vrai de coup de coeur me concernant ! Tant par les personnages, le sujet et l'écriture endiablée collant parfaitement à l'histoire.

Arthur un personnage principal qui représente le rock à la perfection sans caricature. Hassan son comparse qui contrebalance le côté trash rock par un côté trash mondain. Ce duo hors du commun rend le livre irrésistible. Les personnages secondaires sont traités avec avec une certaine déférence qui leur donne un rôle important tout au long de l'histoire.

Un sujet sociétal actuel, le flux migratoire qui transite par les différents pays en direction de l'Angleterre, les sans-papiers et la misère humaine et les complications que cela entraîne sont abordés d'une façon vraiment hors du commun, dans le milieu du rock and roll. le rock est toujours présent, que ce soit le mode de vie et les nombreuses références musicales de qualité. Et puis, Arthur a le même groupe préféré que moi, les Clash.

Le style et l'écriture sont très fins. Malgré certaines trash, le livre n'est jamais vulgaire. Un livre avec un très grand humour !!!! Bref j'ai adoré et je ne peux que vous inciter à le découvrir. Un livre à posséder dans sa bibliothèque.
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Arthur Berthier est critique rock dans un journal. Envoyé à Cannes avec son ami et photographe attitré, Hassan, il en revient avec une note de frais particulièrement salée. Lors d'un concert il fait la connaissance de DJ Jannicke, une jeune norvégienne au tempérament de feu. Ils se précipitent dans sa chambre d'hôtel, où sous l'influence de l'alcool, de pilules diverses et variées et d'herbe (que du bio), Arthur est victime d'hallucinations. Ils saccage sa chambre d'hôtel, et lance le minibar par la fenêtre, endommageant une voiture qui se trouvait malencontreusement sous le balcon. Convoqué par Parker, en charge du redressement financier du journal, il est sanctionné. Son salaire sera ponctionné et il est rétrogradé aux informations générales en compagnie de son acolyte.


"-Vous avez réponse à tout monsieur Berthier.
- C'est la base de l'activité journalistique monsieur, vous avez les questions , j'ai les réponses.
- Et la base de mon activité est de sanctionner les comportements qui ont mené ce journal au bord du gouffre. Sachez monsieur Berthier que ces 10 000 euros seront intégralement ponctionnés sur votre salaire et qu'à partir de lundi, vous serez reversé au service infos génés en attendant que l'on statue sur votre cas. La conférence de rédaction a lieu à 8H30, tâchez de vous en souvenir."


Dure sanction pour ce noctambule que de devoir se lever le matin pour assister aux réunions de la rédaction. On lui demande d'écrire un article sur un campement de réfugiés Afghans installé dans un square parisien. A peine arrivé sur les lieux, le campement subit l'assaut d'une compagnie de CRS durant lequel Arthur est matraqué. Il se retrouve à l'hôpital et c'est à partir de ce moment que sa vie va basculer. La machine médiatique s'emballe. le journal s'empare de l'affaire, dénonçant une atteinte à la liberté de la presse. Arthur se retrouve au centre de cet emballement médiatique et devient bien malgré lui l'image même de la lutte contre l'État policier et le fer de lance de la défense des sans-papiers, allant même malgré ses réticences jusqu'à héberger un réfugié Afghan.


Ce roman est une satire de l'emballement médiatique si courant de nos jours. Comment un fait, certes grave, mais finalement assez banal se retrouve en première page et suscite une frénésie aussi intense qu'éphémère. Arthur, adolescent quadragénaire, qui n'est pas sans rappeler Philippe Maneuvre, vivant dans un gourbi où les seuls objets de valeur sont liés à sa passion pour le rock, voit sa vie changer par le traitement que la presse fait de l'incident dont il a été la victime. Un roman plein de verve, au style jubilatoire. On y rencontre des personnages hauts en couleur : l'ex femme d'Arthur, par exemple, tient une agence qui fournit de "vrais gens"pour les émissions de téléréalité. On sent le plaisir qu'a pris l'auteur à écrire ce livre et nous le partageons. Ce roman est aussi un hommage au rock, il est ponctué de titres de chansons, de noms de groupes qui ont fait les belles heures de ce genre musical. A lire, le casque sur les oreilles en écoutant Led Zeppelin, The Clash... En bref un roman qui fait du bien.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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La définition de "pochade" pourrait convenir à ce roman par certains aspects. Il s'agit bien d'une oeuvre qu'on imagine assez rapidement écrite, indéniablement burlesque mais je ne souscrirai pas au dernier élément qui implique un côté juste esquissé, pas très bien fini. J'ai adoré ce livre du titre qui annonce le programme : "amis lecteurs, vous allez bien rire !" à l'histoire plus profonde qu'il n'y paraît.

Tout démarre pour Arthur Berthier à Cannes où son journal, un canard de gauche, lui a demandé de couvrir le Midem. Spécialiste Culture musicale, à presque quarante ans, il se la joue encore rockeur rebelle ( loser total dirait sa fille, ado casse-pied) façon Philippe Manoeuvre. Il ne quitte que rarement ses Ray-Ban, qui d'après lui, clament haut et fort : je suis un oiseau de nuit, un musicos pur jus.Sur place, Il est invité à une soirée norvégienne, avale une pilule donnée par une des DJ vedette et sous l'effet du médicament, la suite lui échappe un peu... Je vous laisse découvrir les péripéties rocambolesques qui amène le minibar de sa chambre à atterrir sur le capot d'une C6.

A la suite de cette nouvelle frasque, notre journaliste est sanctionné par sa direction, il est reversé au service info génés en attendant que son cas soit examiné. le couche-tard doit devenir un lève-tôt et ce décalage horaire perturbe le bonhomme. Il se voit confié, à titre de punition, un article sur des sans-papiers afghans qui ont installé un campement de tentes Quechua square Clignancourt. Il se rend sur place, accompagné de son photographe et ami, Hassan, personnage très haut en couleur et manque de chance ou coup de bol phénoménal, ils arrivent au moment où les CRS chargent pour faire" place nette". Une carte de presse brandie, un coup de matraque sur le pif et Arthur se voit embarqué dans une suite d'aventures : il devient l'emblème de la liberté de presse qu'on assassine, un père devenu héros que sa fille voit d'un autre oeil, l'hébergeur momentané de Daoud, un des sans-papiers du square et un futur écrivain en herbe. Cela fait beaucoup à gérer pour notre homme qui s'est quelque peu attardé du côté de l'adolescence !

le style est vif et drôle, les personnages très bien croqués, l'histoire rocambolesque ne verse jamais totalement dans l'invraisemblable et Marc Salbert, au passage, se permet quelques réflexions mordantes sur les dérives de l'information et sur le sort réservé aux migrants.

Lecture fortement conseillée pour faire travailler les zygomatiques !

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J'avoue avoir été décontenancée au début du livre. Une histoire bancale, un héros détestable... Mais j'ai bien fait de m'accrocher car j'ai passé un bon moment avec ce journaliste " en cours de rédemption ". le style est vif. Seule la fin trop heureuse vient gâcher l'ensemble, j'aurais aimé moins de peace et moins de love.
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Une pépite de roman, qui met à l'honneur le XVIIIème arrondissement parisien, où se déroulent les aventures aussi drôles que rocambolesques du héros, tour à tour journaliste musical, puis héros de la liberté de la presse, en passant par hébergeur de réfugiés sans-papiers. On plonge avec bonheur dans cette histoire originale et bien ficelée, fourmillant de chouettes références musicales. A lire, à rire, et à offrir!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Depuis quand les voitures se font-elles percuter par des minibars ? Parker avait beau retourner la facture dans tous les sens, quelque chose lui échappait. Il avait d'abord cru à une farce du service comptabilité avant de vérifier l'enveloppe à en-tête du Gray d'Albion. Elle avait bien été postée à Cannes, ce qui éliminait la possibilité d'une blague de mauvais goût. Parker ne plaisantait pas avec l'argent, il avait une mission, sauver de la faillite un journal qui avait cumulé dix-sept millions de pertes en dix ans, et une méthode : la rigueur budgétaire. Sa première décision avait été de réduire le budget alcool de 80 % et d'exiger des notes de frais détaillées. Fini les additions crayonnées sur un coin de table, barrées du nom d'un informateur pour tout justificatif. Il lui fallait du solide, le curriculum des convives et le rapport direct avec un papier paru ou à paraître. En six mois, il avait réussi à dégager 50000 euros d'économies et la tendance était au redressement des comptes mais le moindre relâchement pouvait tout compromettre. Et cette facture du garage les Mimosas à Mandelieu était un défi à l'entendement : 8 077 euros pour le remplacement du bloc-moteur, du capot et du pare-brise d'une C6 percutée par un minibar, ledit minibar étant de son côté facturé par le Gray d'Albion 899 euros, une somme qui, entre parenthèses, lui avait semblé outrageusement surévaluée. Et que dire des 1084 euros ajoutés par l'hôtel au titre de destructions diverses ?
Arthur Berthier, dont le nom figurait en rouge sur la demande d'indemnisation, avait été sommé de s'expliquer. A en juger par son air mi-satisfait, mi-endormi (les journalistes du service culture étaient dotés d'une complexion particulière qui leur interdisait de travailler le matin), il n'avait pas pris la mesure de la gravité de la situation. Entre deux bâillements, Berthier reconnut qu'il occupait bien la chambre 287 de l'hôtel au moment des faits. Descroix, le rédacteur en chef, l'avait envoyé couvrir le Midem. Trois papiers en trois jours, ajouta-t-il : un sur le téléchargement légal, un autre sur la comédie musicale de Pete Doherty d'après Oliver Twist avec Susan Boyle dans le rôle de Dora et un troisième sur un groupe japonais reprenant du Gainsbourg façon bossa nova.
- J'ai d'ailleurs eu les félicitations de la hiérarchie pour ce travail remarquable, précisa Arthur en prenant sa voix de premier de la classe.
Pourtant, le ton désagréable de Parker aurait mérité une réaction un peu plus ferme. Comme par exemple le saisir par les oreilles et le précipiter à plusieurs reprises contre le clavier de son MacBook Pro pour lui tatouer azertyuiop sur le front. C'était tentant mais puéril, la violence est rarement une solution. Ces quelques secondes de détente auraient sans doute eu de sérieuses conséquences : le licenciement pour faute lourde, la lettre de Pôle Emploi refusant une indemnisation, les recommandés du propriétaire l'enjoignant de payer ses vingt-sept loyers de retard, la rue, la tuberculose, la mort... Non, parfois il faut savoir ajuster ses principes et faire preuve de souplesse.
- Les faits ! réclama Parker.
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heureux de s'être trouvés et impatients de se découvrir
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