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3,67

sur 1569 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Au milieu d'un concert de louanges, je vais faire entendre ma petite note discordante.



Première page et déjà rebutée par le style. J'avance malgré tout.

Trentième page et envie de fermer le livre. C'est à ce moment-là que je suis allée voir sur Internet ce qu'on en disait. J'avais l'impression qu'on parlait d'un autre livre que celui que j'avais sous les yeux.

Alors, je l'ai repris, et j'en ai lu encore une quarantaine de pages. Et un nouvel arrêt avec la ferme intention de ne pas le reprendre.

Mais ma curiosité fut la plus forte et j'ai fini de lire la première partie (140 pages). Nouvel arrêt. Définitif celui-là.

J'ai quand même fait l'effort de survoler les pages suivantes. J'y reviendrai plus loin.


Qu'est-ce que je reproche à ce roman ?


Essentiellement son style, son écriture, sa langue.


Je sens bien qu'il va falloir que je m'explique un peu…


Ça ouvre sa gueule, ça ferme sa gueule… ces expressions m'exaspèrent au plus haut point. N'y a-t-il pas une manière de le dire plus… originale et moins triviale (et surtout pas dès la première page) ?

Je chipote me direz-vous, peut-être… mais ce détail fait partie du lot.


Deux voix entrelacées présente-t-on dans la quatrième de couverture. Ah bon ? Quelles voix ?

C'est une narration à la troisième personne. Les paroles de la mère sont parfois retranscrites et ces passages sont d'ailleurs plutôt colorés, avec un mélange de français et d'espagnol et ce que j'appellerais un frangnol, plutôt amusant.

D'autre part, ce n'est pas la voix de Bernanos qu'on entend mais celle de la narratrice qui relate l'état d'esprit de l'auteur catholique, le cite parfois. Je n'ai pas vu un grand intérêt à mêler Bernanos à l'histoire de Montse et sa famille, si ce n'est apporter une autre vision des événements, mais je n'ai pas été convaincue de son utilité puisqu'il illustre le propos dans le même sens. J'ai trouvé le procédé assez artificiel.

Ce n'est donc pas un roman choral et il aurait peut-être gagné en intérêt s'il l'avait été (mais je n'en suis pas convaincue).


J'ai lu quelques critiques qui parlaient de roman émouvant.

Je dois avoir un coeur de pierre parce que je n'ai ressenti qu'énervement et lassitude… La narration crée une distance qui ne permet pas la moindre émotion, la moindre empathie pour les personnages. Ceci vaut pour la première partie du roman, c'est-à-dire la moitié du livre quand même ! En survolant la suite, je me suis aperçue que la narratrice s'était rapprochée de son personnage principal, sa mère, et qu'elle narrait son histoire avec un peu plus d'humanité. Sa grossesse non désirée, son mariage, la perte de son frère laissent transparaître un soupçon de cette émotion évoquée dans les critiques que j'ai lues ça et là.


Et puis cerise sur le gâteau, les nombreux passages en espagnol ! Je n'y aurais vu aucun inconvénient s'ils avaient été traduits en bas de page (comme Nancy Huston l'avait fait, avec talent, dans Danse noire). Je comprends plutôt bien l'espagnol mais j'avoue que je n'ai pas réussi à tout saisir. Et ça me gêne de ne pas comprendre tout ce que je lis ! Bah oui !

La suite sur mon blog

Lien : http://krolfranca.wordpress...
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D’habitude très peu friand des livres primés car trop stéréotypés et convenus, j’ai eu le plaisir de recevoir le triptyque 2014 du Goncourt-Médicis-Femina par les éditions Points. Ça faisait un moment que j’avais coché sur ma liste ces trois nouvelles parutions, j’avais entendu beaucoup de bien sur Terminus radieux et sur Volodine en général que j’étais curieux. Et pour ne pas que le Volodine se sente trop seul, il fallait l’accompagner de ses frères et sœurs de Points… Une fois les livres déballés et posés sur le bureau, il ne me restait plus qu’à choisir le premier prétendant à être dévoré et décortiqué. Et c’est là que la magie du heureux hasard opère : un sentiment extatique m’a envahi lorsque j’ai refermé l’opuscule. J’avais désormais l’exacte certitude de ne pouvoir lire que quelque chose de meilleur après ça ! Le plaisir du lecteur tient à peu de choses parfois, le sentiment de n’avoir jamais lu de si indigeste, et puis soudainement ô miracle arrive une prose encore plus mauvaise.
C’est sans forcer le trait que j’écris ces quelques lignes. Ça faisait effectivement bien longtemps que je n’avais pas lu un livre aussi illisible. Tous les partis pris de Salvayre semblent tomber à l’eau, à tel point que si on lance ce livre dans un étang, il coule. Comme le lecteur face à ce Goncourt 2014. La faute à d’énormes lourdeurs stylistiques de style (pour chroniquer Salvayre, faisons du Salvayre). Tout le long du livre, nous avons affaire à un style hybride, mélange de structures littéraires et d’oralité. Mais cela ne prend pas, ça sonne creux au contraire de réveiller le lecteur, nous sommes face à une prose artefact. Pour preuve, la phrase plutôt précieuse « on m’ouït » est suivie deux-trois lignes plus loin de « faire la pute en ville ». Et ce fatras stylistique continue sur tout le roman, sans trouver une quelconque cohérence. Les phrases paraissent décousues les unes des autres, comme si chacune d’entre elles fonctionnait de manière autonome. Salvayre travaille énormément avec les sauts de ligne, de manière totalement aléatoire. « Le père pue l’alcool.
Il est sujet aux cuites.
Les cuites sont l’unique moment où les paroles lui viennent. »
C’est un assemblage, pas un texte. Passons sur les éclairs de génie tels que « je me mets à courir à toute vélocité ».
Un autre problème du texte, c’est l’omniprésence de l’espagnol. Non pas dans les dialogues, pour donner une sonorité hispanique et réelle au texte, non, des pans entiers parfois de texte sont en espagnol, sans traduction. Ce qui constitue un problème assez considérable pour tout lecteur qui, comme moi, ne comprend de l’espagnol que « sangria para todos ».
A mentionner aussi les nombreuses erreurs d’édition, où un ou plusieurs mots manquent parfois. Nous dirons que c’est pour montrer que la cohérence est physiquement absente dans ce livre.
Venons-en aux points positifs de l’ouvrage : la couverture est très jolie. Plus sérieusement, le discours rapporté de Bernanos est la principale qualité de ce Pas pleurer. Le style s’y fait plus fluide, plus franc et honnête, sans chercher un quelconque but. Idem lors de la scène où la mère est seule, l’écriture est intéressante, le récit de sa tristesse, avec recul, est aéré, et fonctionne cette fois ! Quand Salvayre n’essaie pas de placer le plus de mots littéraires dans ses phrases, on prendrait presque du plaisir à la lecture. Je terminerais cette chronique sur une citation de Salvayre, p. 200 : « …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ».
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Pour un Goncourt, vraiment décevant. L'arrière-plan historique n'est pas objectif, la langue très désagréable à lire. Même pour une hispanisante comme moi, (l'auteur fait parler sa mère avec des fautes et intègre des mots espagnols), il n'y a aucun plaisir de lecture. QUant à l'histoire, je n'ai pas accroché du tout.
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Lydie Salvayre dans ce roman Pas pleurer Prix Goncourt 2014 rend hommage à deux personnes opposées Bernados l'écrivain et sa mère Montse pendant la période tragique d'Espagne 1936 à 1937 .
Ce témoignage de la mére de Lydie Salvayre entre français et espagnol trace une porte vers des souvenirs qui ne s'effacent pas malgré son mnésique .perdu dans une guerre civile l'Espagne se meurt entre les nationalistes .les franquistes .les communistes .las phalangistes pour se déchirer dans l'horreur la plus totale d'une épuration malsaine .d'assassinats .d'attentats.d'une religion Chrétienne espagnole corrompu complice de cette barbarie.
Ce roman émouvant déchire les sentiments du passé dans une tourbillon de poésie mélancolique et respire une hymne à l'amour subtile éphémère .
On entre doucement dans ce livre pour petit à petit être dévoré par cette écriture le "fragnol" langue de sa mére qui se souvient ,cette langue trace la vie que fût celle de sa maman et la rapproche de cette terre de son enfance ibérique et celle de l'auteur la France .terre d'accueil après cet exode ....
Bernados plane dans son livre comme il erre dans cette guerre ou son fils s'y trouve engagé ou le religion le répugne ou la mort s'invite dans une atroce arrogance ou les hommes deviennent fous ou naitra son livre Les grands cimetières sous la lune témoignage sanglant de la guerre d'Espagne .
Un roman d'amour maternel
Pas pleurer est un beau cadeau offert à sa maman

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J'ai découvert Lydie Salvayre dans l'émission littéraire "Des Livres et Vous". Immédiatement séduit par la femme, son discours, son langage, son charisme, j'ai voulu m'intéresser à son oeuvre, en commençant par son Prix Goncourt, "Pas pleurer".

Le thème, la montée du communisme et du franquisme, le lieu, un village retiré au fin fond de l'Espagne, le style d'écriture, un mélange de français avec une touche d'espagnol, étaient autant d'atouts pour me séduire.

Mais voilà, très vite, le plaisir de lire s'est transformé en enfer du déchiffrage.
Tout d'abord, la présentation des personnages sur trois générations est un imbroglio qui aurait nécessité un arbre généalogique en préambule.
L'abus de l'écriture en "frangnol", amusante au début pour un bilingue franco-espagnol, devient vite d'une lourdeur pesante. La retranscription de dialogues, sans ponctuation, est particulièrement illisible. Sans compter le parachutage des chapelets de mots grossiers qui jurent avec l'image classieuse que je m'étais faite de l'auteur.
Et par dessus tout, aucun des personnages n'est parvenu à m'émouvoir.
Ah oui, j'oubliais : Georges Bernanos y fait quelques apparitions qui tombent "como un pelo en la sopa"... Jajaja!

Bref, j'ai "tenu" jusqu'à la page 50, et ne comprends toujours pas comment un tel livre a pu obtenir le prestigieux Prix Goncourt...
Au bénéfice du doute, je vais tenter un deuxième livre de Lydie Salvayre, "La puissance des mouches".
A très bientôt, sur... Babelio !
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Tout le monde sait que le jury du prix Goncourt est composé essentiellement d'écrivains appartenant ou ayant des affinités ou même des liens plus qu'étroits aux plus grosses maisons d'éditions françaises que sont Gallimard et Grasset principalement (plus le Seuil et Albin Michel), deux immenses maisons d'éditions aux réseaux tout aussi immenses, et rassemblant déjà au moins cinq ou six membres du jury ! Par le passé, c'était même bien pire !

Il n'est donc pas difficile de pronostiquer le prochain prix Goncourt année par année...

Un jury qui en plus à l'habitude de ne jamais se donner la peine de lire le livre qu'il décerne... Un comble !

Vous l'aurez compris, corruption, copinage, trafic d'influence et conflit d'intérêt sont les maîtres mots et les mots d'ordre à l'obtention d'un prix Goncourt ! C'est entre eux, tout simplement....

Et concernant ce livre, Pas pleurer, écrit par Lydie Salvayre, je l'ai acheté il y a une semaine de cela, pour voir et vérifier par moi-même, et ma foi, je me suis arrêté à la page 35, tant le bouquin était incompréhensible, un mélange en effet d'Espagnol et de Français, mais aussi porté par une vulgarité répugnante ("caca de sa femme", p24 ; "enculeur de curés, de fumier, de pourri, de fils de pute...", p25), et je ne vous parle pas de la ponctuation qui ne respecte pas les règles du dialogue...

Un livre qui donnerait la migraine à une aspirine ! Et voilà que ce mauvais livre a le prix Goncourt ! Redevenons sérieux, s'il-vous-plaît...


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Une lecture inachevée pour moi car trop de gros mots et de "fragnol".
Mon avis complet sur mon blog en cliquant sur le lien ci-dessous.
Lien : http://envies-de-livres.blog..
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Je n'ai pas du tout apprécié ce livre. L'histoire se situe en Espagne pendant la guerre d'Espagne. Je ne suis pas hispanophone et l'insertion de passages en espagnol casse le rythme et m'a beaucoup handicapé pour la lecture. Quand à l'histoire en elle-même elle est tellement noyée dans un fouillis qu'on ne s'attache jamais aux personnages. L'histoire ne m'a pas intéressée car trop survolée...
Je ne garderai aucun souvenir de ce livre d'ici quelques mois.
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