AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 622 notes
5
96 avis
4
62 avis
3
40 avis
2
6 avis
1
0 avis
Lorsque Mia offre une crêpe au jeune SDF assis devant l'entrée du Cora de son quartier, elle tombe sous le charme de ses yeux gris. du bonjour quotidien au café offert pour adoucir la rigueur de l'hiver, ils sympathisent vite et Mia découvre un jeune homme doux et cultivé avec qui elle discute aisément et se sent en confiance malgré son passé douloureux. Comment Tristan en est-il arrivé là ? C'est un secret qu'il garde avec pudeur... L'amitié, puis l'amour, qui nait entre eux pose cependant problème dès qu'il faut les révéler à un entourage plus conventionnel. Quel regard portera son insolent cousin Valentin sur Tristan ? Là est la limite qu'a ressentie la jeune étudiante en droit, laissant place à une douleur sourde chez Tristan qui avait repris un peu de force...
Une romance un tantinet fleur bleue, un récit un peu idéalisé du difficile quotidien des SDF. Il a cependant le mérite de nous faire réfléchir aux incohérences de notre société, aux jugements hâtifs portés parfois sur ces gens de la rue en nous invitant à nous comporter avec humanité à leur égard. Ce roman m'a rappelé le plaisir éprouvé en découvrant No et moi de D. de Vigan, il séduira certainement les jeunes ados et même les adultes.
J'ai été particulièrement touchée par la narration de deux fins alternatives : elles soulignent le rôle capital qui incombe à chacun d'entre nous face à ces laissés pour compte...
L'Abbé Pierre nous le rappelle simplement avec cette phrase : "Un sourire coûte moins cher que l'électricité, mais donne autant de lumière"... Merci aux éditions Hachette et à Netgalley pour ce beau moment de lecture.
#LaRuequinoussépare #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          110
Ils sont rares, ces romans ados qui abordent le difficile sujet de la précarité et des SDF. Rien que pour cela, je trouve que "La rue qui nous sépare" mérite d'être lu et conseillé à tous, ados comme adultes.

J'ai été extrêmement touchée par les personnages et la relation qui se tisse fragilement entre Noémia et Tristan. Dès le début du roman, je me suis beaucoup attachée à eux et ai apprécié la façon dont l'auteure développe leur relation. Celle-ci ne brusque pas les choses. Elle n'enjolive à aucun moment leur rencontre, leurs échanges, mais montre au contraire tous les obstacles qui se dressent entre eux et leur difficulté pour les surmonter. J'ai beaucoup aimé les craintes et maladresses de ses personnages, leur sincérité, leur vulnérabilité. de manière générale, j'ai aimé la profonde humanité qui se dégage du roman.

L'autre élément qui m'a marqué est le dénouement proposé par l'auteure. Celle-ci en propose non pas un, mais deux. Comme on peut s'y attendre, l'un est tragique, l'autre plein d'espoir. S'il n'y en avait eu qu'un, quel qu'il soit, je crois que j'aurais été déçue. le fait qu'il y en ait deux montre que l'auteure ne "nie" pas la cruelle réalité de la vie des SDF, tout en gardant un peu espoir en la nature humaine.

Pour finir, je dirais que ce roman amène à une véritable réflexion sur notre façon d'être par rapport aux SDF. Pour ma part, si je détourne parfois le regard, ce n'est pas parce que je nie leur présence, mais parce que je ne sais pas comment les regarder. J'ai toujours peur de les blesser par un regard qu'ils interprèteraient comme un jugement. J'espère que la prochaine fois que j'en verrais un, je saurai adopter la bonne attitude, faire le petit geste qui montre que je le VOIS.

Une lecture inspirante qui donne envie de faire le bien autour de soi.
Commenter  J’apprécie          100
J'avais peur du trop niais et sentimental, de la caricature et en fait ce livre est une petite plongée en apnée dans une histoire de souffrances qui se rencontrent. Écrit avec pudeur et délicatesse, une assez bonne approche de la précarité et de la vie dans la rue, une analyse fine de nos hontes et doutes quotidiens qui nous empêchent de tendre une main...

Plusieurs regards se croisent et se touchent dans ce chassé croisé de sentiments et de valeurs. L'auteure nous offre le plaisir d'une fin alternative, à nous de choisir. Si vous le lisez et voulez en parler, sachez que j'ai préféré la première, même si...

Je vous le conseille, que vous soyez déjà sensibilisé ou non à la problématique des jeunes en difficulté, des personnes sans abris fixe, des gens dans la précarité de façon générale!

Une page d'humanité et une plume merveilleuse!
Commenter  J’apprécie          100
Il y a des choses qui m'ont beaucoup plu et d'autres moins. Mais dàjâ on peut saluer pour un premier roman c'est extrêmement prometteur.

Ce livre m'a renvoyé à plusieurs moments à des sentiments très contradictoires et je pense que cela est voulu. On y suit deux personnages principaux, le point de vue de Tristan un sans domicile fixe et Noémia une étudiante, ils se croisent régulièrement.

Le lecteur est vite propulsé dans la romance, et c'est agréable. Puis les interrogations de Noémia arrivent vite aussi, interrogations que je me serai pausé aussi. Et c'est là que j'ai commencé à me débattre avec mes pensées personnelles. La personnalité de Trsitan fait de lui finalement un marginal atypique; et si ça n'aurait pas été le cas . Est-ce que ça aurait été moins louable ? de là en moi est né une gene.



Mais je me suis vraiment attaché à ses personnages et à leur complexité respective. Puis viens à cette histoire de fin multiple. Bon je vous cache pas que d'avance je savais que ça ne me plairait pas. En ayant lu nombreuse de vos chroniques sur ce livre et connaissant mes gouts il était évident que ça allait me déranger. Je ne suis pas amatrice des fins ouvertes et encore moins des fins multiples qui pour moi servent juste à contenter tout le monde. 

Donc je partais en connaissance de cause. La première fin arrivent rapidement et l'autrice nous dit que c'est la plus probable, fait avec laquelle je ne suis pas vraiment d'accord. J'ai préféré la seconde, non pas pour un pseudo happy-end mais pour la complexité de tout les personnages, ainsi que les secondaire bien mise en avant dans cette partie. Je pense que celle-ci aurai été largement suffisante. Mais je peux comprendre ce choix.

C'est un livre très doux, et agréable à lire. Je savais dans quoi je m'embarquais donc aucune déceptions. En tout si comme à moi il permet de se poser des question sur nous même et finalement évoluer notre conscient finalement c'est bingo ! 
Commenter  J’apprécie          100
Premier roman d'une jeune auteure de 23 ans qui témoigne du travail sérieux fourni par cette étudiante en médecine. Il aborde le thème délicat des sans-abris mais qui dit vie dans la rue dit précarité, regard des autres, violence, drogue, prostitution rejet, aide, mendicité, peur...Les descriptions précises, cohérentes prouvent que l'auteure s'est vraiment documentée, elle présente avec justesse et clairvoyance les causes mais aussi les conséquences de ce genre de vie. le quotidien de Tristan est très bien rendu et je n'ai pu m'empêcher d'éprouver empathie et émotions. le livre se lit très vite car le style est fluide, sans complications et les chapitres courts précédés d'une note chronologique donnent tour à tour la parole aux deux héros. J'ai remarqué quelques points qui, pour moi, devraient être améliorés, ce qui est tout à fait normal pour un premier roman. D'abord, en ce qui concerne la longueur.
k'ai trouvé le texte trop long car l'intrigue met du temps à démarrer alors que le lecteur sait où il va aller. Ensuite, les personnages. Ceux-ci sont attachants bien sûr mais ils ont aussi tous leur talon d'Achille. Faiblesse que l'auteure nous explique mais un peu tard et j'aurais souhaité en savoir plus surtout au sujet des personnages secondaires . J'ai beaucoup apprécié la description de la relation de l'héroïne avec ses cousins. Masi surtout, j'émets un gros bémol pour la fin que je n'ai pas comprise. Peur de déplaire au lecteur? Peur d'assumer ses choix? Peur d'être trop réaliste ? Quoi qu'il en soit , ce sont des débuts prometteurs ! Peut-être une suite ?
Commenter  J’apprécie          104
J'avais remarqué il y a quelques semaines l'interview de Célia Samba en page d'accueil de Babelio, puis j'avais admiré la première de couverture très graphique de son premier roman «La rue qui nous sépare ». Roman d'une rencontre entre une étudiante et un jeune SDF que j'ai lu en une soirée et une matinée. Écriture fluide, psychologie très crédible des personnages Mia et Tristan, chacun avec son histoire, ses doutes, sa dignité, ses fragilités, ses craintes, ses désirs. Une belle histoire, contemporaine et à issue double, ce que j'ai appréciée.

Commenter  J’apprécie          90
Je me suis inscrite à cette rencontre, car c'est toujours un plaisir pour moi de découvrir de nouvelles plumes et je suis sensible aux problèmes liés à l'indigence. Merci aux éditions Hachette et à Babelio de m'avoir permis cette découverte.

Célia Samba, jeune auteure de 22 ans, dans son premier roman traite d'un sujet très délicat. En fait, elle aborde plusieurs sujets douloureux. La vie dans la rue, la difficulté d'assumer ce que l'on est, de se faire accepter et de faire bouger les lignes...

Nous vivons dans un monde très compartimenté où les préjugés sont ancrés en nous, même si nous nous en défendons. Aussi, quand Noémia jeune femme de dix-neuf ans, étudiante, rencontre Tristan, jeune homme de vingt et un, sans-abri, rien n'est simple. Il faut sortir du carcan qui enserre notre existence et oser passer la frontière.

C'est l'histoire de cette rencontre improbable que je vous laisse découvrir.

J'ai apprécié l'écriture de Célia Samba, une écriture fluide, sans lourdeur. Mais ce livre s'adresse plutôt aux jeunes lecteurs. le monde de la rue est cruel et la cécité qui nous handicape l'est encore plus et j'ai du mal à croire aux "bons sentiments" et je n'ai pas reçu l'uppercut que j'attendais.

Mais c'est un livre que je conseille aux jeunes adultes et je souhaite avoir le plaisir de lire d'autres romans de Célia Samba.
Commenter  J’apprécie          90
Un roman ado repéré comme souvent sur les réseaux sociaux, et dont la thématique m'interpellait, car j'ai lu peu de titres qui abordent la condition des SDF. Je pense bien sûr à La spirale, de Sophie Bénastre, ou encore à C'était mon oncle, d'Yves Grevet, mais ce sont des romans qui s'adressent à un public plus jeune. Pour cette tranche d'âge un peu plus âgée, je n'ai lu que No et moi, de Delphine de Vigan.

Dans La rue qui nous sépare nous découvrons d'un côté Noémia, une jeune fille de dix-neuf ans solitaire, plutôt timide, qui a vécu un gros drame lorsqu'elle était adolescente. de l'autre, nous suivons Tristan, vingt-et-un an, qui vit dans la rue depuis un petit moment. Quand Noémia aperçoit Tristan, il l'intrigue. Elle pense à lui offrir une crêpe, mais se ravise, mal à l'aise… de sourires en salutations, tout deux commencent pourtant à dialoguer…

***

La rue qui nous sépare est un roman addictif, poignant, dont les pages se tournent toutes seules. Il aborde un sujet peu traité en littérature ado, la précarité, avec finesse. Il nous interroge sur nos perceptions des autres, sur notre empathie, sur nos préjugés.

C'est une histoire d'amour, mais pas que. J'ai particulièrement apprécié les réflexions, les hésitations de nos deux protagonistes, qui sont très crédibles. Rien n'est tout noir ni tout blanc, au contraire, tant Tristan que Noémia évoluent, mûrissent leurs idées. L'alternance des points de vue entre les deux nous permet d'ailleurs de mieux se plonger dans leurs réflexions. J'ai trouvé très juste les hésitations de Noémia, ses peurs, ses failles. C‘est un personnage très attachant je trouve.

D'autres thèmes affleurent : la violence, le harcèlement, les violences sexuelles, le proxénétisme… Ce sont des thèmes durs, et pourtant c'est l'espoir qui transparaît à la fin. Un beau message de solidarité, d'entraide, d'ouverture aux autres.

Cette lecture a donc été pour moi une très belle surprise !
Commenter  J’apprécie          80
Dans " La rue qui nous sépare " nous suivons la rencontre entre deux jeunes adultes : Noémia (appelée également Mia) et Tristan. L'une fait des études de droit à l'université, l'autre vit dans la rue.

Les chapitres s'enchaînent en nous faisant vivre le quotidien et surtout les pensées de chacun, jour après jour, heure après heure.
Un sourire timide et une crêpe marqueront le départ d'un apprivoisement mutuel entre ces deux êtres blessés par la vie. (Ré)Apprendre à croire en l'autre, à faire confiance, à espérer en la vie...

La relation entre Noémia et Tristan prend son temps pour s'installer et, comme dans la vraie vie, est faite d'attentes, de déceptions.

Ce roman pousse à la réflexion sur la condition humaine, le rapport de pouvoir lié à l'argent, les conditions d'aides des jeunes adultes. D'une grande douceur, l'amitié entre Noémia et Tristan permet de porter un regard différent sur les sans-domiciles et d'interroger notre propre regard sur les personnes vivant dans la rue.

Véritable page turner j'étais, comme les protagonistes, dans l'attente des rencontres de 18h. J'ai énormément apprécié être le témoin des barrières sociales brisées et de la pudeur envolée entre eux deux.

Malgré tous ces aspects positifs j'ai été légèrement déçue par la fin - les fins - du roman.
Ici l'auteur fait le choix de nous laisser le choix : fin tragique ou optimiste ?
L'une de ces fins se conclut rapidement et laisse de côté le destin de nombreux personnages secondaires dont les intrigues avaient été disséminées en cours de roman.
La seconde fin quand à elle prend son temps en se déroulant sur de nombreuses pages. Celle-ci permet de combler les manques sur une partie des personnages annexes, ce qui reste plaisant.
Alors laquelle préférer ? J'aurais apprécié que l'auteur choisisse pour moi, me prenne aux tripes et scelle le destin de Noémia et Tristan comme dans la première fin sans renoncer aux intrigues des personnages annexes, qui méritaient tout autant une conclusion.

Néanmoins reste que " La rue qui nous sépare " m'a embarqué et m'a offert un joli moment de lecture plein de douceur.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai découvert ce livre sur le site de Babelio suite à la diffusion de l'interview de Célia Samba.
J'ai tout de suite été attirée : sujets poignants, une couverture travaillée et un 1er roman de l'auteure que j'avais envie d'encourager.
Malheureusement la note que j'attribue n'est pas très haute.
Les sujets évoqués (préjugés sur les sans-abris, la solidarité, la précarité, les jugements..) sont très intéressants mais auraient pu être développés davantage. J'ai trouvé que la réflexion autour de ces thèmes était un peu légère et aurait gagné à être plus approfondie. Peut être en faisant intervenir un peu mieux les autres personnages? Au final, que pensent les cousins de Noémia de tout ça ? J'ai trouvé leur rôle un peu réducteur car à part s'inquiéter pour Mia, ils ne font pas vraiment progresser l'histoire ou débattre sur le sujet.
Je pensais également que plus de solutions seraient apportées et qu'il y aurait plus de dynamisme. J'attendais sans cesse un rebondissement, en vain..
Même s'il s'agit d'une littérature jeunesse, j'ai trouvé la relation Noémia/Tristan très plate et très répétitive (même si je conçois qu'une telle relation ne se bâtie pas en une semaine).
Je recommande cependant cet ouvrage (de qualité!) aux jeunes car il permet de prendre conscience du monde actuel.
Commenter  J’apprécie          80



Autres livres de Célia Samba (1) Voir plus

Lecteurs (1548) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5294 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}