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3,62

sur 186 notes
La narration, pourtant très souvent indulgente avec Laurent, nous met face aux rouages destructeurs d'une relation "toxique" comme l'on dirait aujourd'hui. Ce récit m'a rappelé le genre de situation que l'on vit toutes plus ou moins, qui est d'assister, impuissante, à la souffrance d'une amie qui ne parvient pas à se sortir de ce piège. Toutefois, un autre personnage vient jouer son rôle, et il est peut être la clé, mais je ne vous en dis pas plus
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Écouté en livre audio, j'ai adoré. C'est très tendre et terrible à la fois, on nous raconte l'histoire d'amitié et d'amour de Thérèse et Laurent (parallèle avec le vécu de l'autrice). Les personnages sont très complexes, l'écriture de G. Sand est magnifique.
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𝓡𝓮𝓼𝓾𝓶𝓮 :
Thérèse est une artiste peintre. Elle est une femme travailleuse, sérieuse et discrète. Laurent est aussi peintre, il est exubérant, changeant, instable.
Lorsque l'amour naît entre ces deux opposés, la passion précède le déchirement de la séparation.

𝓐𝓿𝓲𝓼:
Ce roman raconte l'histoire d'amour entre George Sand et Alfred de Musset. Cet amour intense et en même temps impossible.
Le triangle amoureux avec un troisième personnage est au coeur de ce livre.

J'ai aimé l'écriture de l'autrice mais je n'ai pas été transportée par le récit. Je ne suis entrée dans l'histoire que lorsque le couple arrive en Italie, certains passages m'ont ennuyé. Un évènement inattendu à la fin du roman m'a plu.

En bref, c'est un roman classique, pas mon préféré de l'autrice. Cette lecture ne me marquera pas.
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"(...) avant d'être ta maîtresse, j'ai été ton ami. (...) nous nous aimions trop bien ainsi pour ne pas nous aimer plus mal autrement"

Vingt-cinq ans après, George Sand tisonne les souvenirs d'un amour dont il ne reste que des cendres, une passion incandescente qui consuma l'auteure alors consacrée et son amant, le poète avorton Alfred de Musset.

Dans Elle et lui, matrice de l'autofiction au féminin, l'écrivaine fourgonne en effet l'âtre de sa mémoire, transforme le couple d'écrivain en un duo de peintres, Thérèse et Laurent, camoufle Venise sous Florence et travestit l'ardent docteur Pagello -comparse du mélodrame- en un rigide Américain, Richard Palmer.

A la recherche de sa vérité dans cette braise éteinte, Sand confronte deux orgueils, celui d'un adulescent cabochard qui regimbe sous l'aiguillon d'une liaison installée et celui d'une maîtresse maternante prompte à condamner la moindre sédition. le mariage de la carpe et du lapin ! La femme mûre se fait comptable des errements de son alter ego de papier, de ses actions, de ses pensées et de ses espérances, la campant en victime propitiatoire d'un amour malheureux quitte à charbonner le portrait du capricieux Laurent (Musset en barde spleenique et détraqué syphilitique).

Dans leurs feux, les amants brûlent d'un désir bancal, tour à tour mère et fils, copains de régiment ou purs esprits : le couple ne peut qu'imploser. Dans la recension qu'en propose Sand, les corps n'exultent guère si ce n'est en dehors du ménage. Laurent court les putains tandis que la sage (?) Thérèse, embrasée, finit dans les bras du meilleur ami du couple.

Passionnant sur le plan de l'histoire littéraire, le roman s'enlise cependant à analyser les tergiversations des tourtereaux qui ne savent pas plus se déprendre que se chérir. Sand, on le sent, renâcle à la trivialité des faits, elle recouvre d'un vernis romantique les affres de ses amants et abuse des pleurnicheries, pâmoisons, hystéries et autres frénésies. La féministe en midinette...

Grand-maman de Duras, Ernaux ou Angot, la romancière n'hésite pas, avec ce récit falsifié, à offrir en pâture une liaison scandaleuse en son temps, rameutant les motifs de haine contre un sexe libre et résolu à le rester. Quel panache !

La confession d'une femme déjà de notre siècle.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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George Sand se cache derrière Thérèse pour parler de sa liaison avec Alfred de Musset, qui est Laurent. Elle a écrit ce texte deux ans après la mort de ce dernier, et vingt-cinq après leur histoire d'amour.
Dans ce récit, ils sont peintres et rêvent tous les deux d'un amour infini, unique, magique. Elle est appliquée, calme, plaisante. Il est en phase, pas longtemps… Torturé, angoissé, c'est un homme qui se cherche, instable, inquiétant pour celle qui a besoin de sérénité.
Ils s'aiment …mal, se déchirent, se retrouvent jusqu'à la prochaine fois… Ils s'usent et se détruisent… Enfin, comme on n'a que l'approche féminine, on ne voit qu'un aspect de leurs relations. S'il avait pu répondre, qu'aurait-il dit ? (D'ailleurs son frère a écrit un livre pour contrebalancer « Elle et lui »….)
Quel avenir peut avoir un amour comme celui-ci (de nos jours, on parlerait de relation toxique), quelles décisions prendre pour continuer à avancer au risque d'être seul-e ?
Le style et l'écriture ne sont pas trop désuets, bien que certaines tournures de phrases et expressions soient d'époque et que tout soit écrit dans un français de qualité. C'est plus pour les dialogues que l'on peut ressentir un petit décalage dans la façon de parler.
Écrit en 1867, ce recueil ne m'a pas paru « vieux » et dépassé. Il m'a obligé à aller au-delà de mes lectures habituelles et je ne le regrette pas.
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Sans toujours faire l'unanimité me concernant, il est indéniable que George Sand écrit sur l'amour comme pas deux. Cette fois-ci et avec Elle et Lui, cette dernière revient avec passion et tragédie sur sa propre aventure en compagnie du poète Alfred de Musset et le résultat se veut fort étonnant.

En effet, l'exercice du roman autobiographique réussi à merveille à George Sand tant ce roman est baigné d'une extrême sensibilité, de tendres sentiments mais aussi d'une forte passion. L'auteure revient avec fougue sur son histoire d'amour aussi endiablée que mouvementée et je ne m'attendais pas découvrir une romance aussi tumultueuse que passionnante. Cette dernière dépeint une tragique histoire d'amour et de haine à la fois que j'ai fortement apprécié découvrir tant l'étude décortiquée des sentiments est parfaitement et minutieusement réalisée. La richesse des sentiments dévoilés est incroyable et offre une dimension quasiment palpable à toutes ces effluves et tous ces sens. Néanmoins, il n'aurait pas été désavantageux de découvrir une plume un léger plus pondérée et nuancée que celle présentée avec Elle et Lui. George Sand se livre et écrit à coeur ouvert et cela se ressent fortement. Ainsi, les émotions dévoilées sont à leur paroxysme et qu'il s'agisse de l'amour, la passion ou bien encore la déchirure, chacune d'elles se dévoile exacerbée tout en se voulant sublimée. La courte durée de cette oeuvre n'est d'ailleurs pas innocente dans cette exacerbation des sens et apporte un certain rythme de lecture assez intense.

Pour autant et malgré toute la minutie et le soin apportés à son oeuvre, George Sand n'est pas parvenue à me faire vibrer plus que cela. La faute à des personnages bien trop autodestructeurs et parfois néfastes l'un pour l'autre. La différence de caractère qu'oppose Thérèse à Laurent se démontre au premier abord intéressante et pertinente mais finit par entacher plus que raison leur relation. La curiosité laisse ainsi place à l'admiration puis à l'incompréhension et enfin à la déchirure. Ainsi et bien que suivre cette déchéance s'est révélée passionnante par moments, par d'autres celle-ci m'a semblé bien trop tiraillée et étayée apportant son lot de longueurs et ses incompréhensions. D'autant plus que les vifs et intrépides caractères de chacun n'aident que trop peu à s'attacher aux personnages de ce classique même si la dimension autobiographique offre une toute autre vison de ces derniers. Il est vrai que j'ai pris plaisir à chercher le caractère authentique de certains faits et même si cette étude a légèrement pu freiner mon attachement, elle a davantage nourrit mon intérêt et ma curiosité quant à ma lecture.

C'est pourquoi, Elle et Lui m'a davantage convaincu dans sa forme que dans son fond. J'ai adoré découvrir la passionnante et mouvementée relation établie entre George Sand et Alfred de Musset à travers des personnages mis a nus et écorchés qui auraient, cependant, gagné à être bien plus nuancés dans leurs sentiments.
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"L'amant de Thérèse ! je ne le serai certainement jamais. Dieu m'en préserve ! une femme qui a cinq ans de plus que moi, peut-être davantage !

Qui sait l'âge d'une femme, et de celle-là précisément dont personne ne sait rien ? Un passé si mystérieux doit couvrir quelque énorme sottise, peut-être une honte bien conditionnée.

Et avec cela, elle est prude, ou dévote, ou philosophe, qui peut savoir ? Elle parle de tout avec une impartialité, ou une tolérance, ou un détachement...

Sait-on ce qu'elle croit, ce qu'elle ne croit pas, ce qu'elle veut, ce qu'elle aime, et si seulement elle est capable d'aimer ?"


En quelques mots :
- roman autobiographique publié en 1859
- l'histoire d'amour tumultueuse et passionnée entre George Sand et Alfred de Musset
- la quête d'un amour absolu
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« Cette curiosité dépravée pour tout ce qui touche à la vie privée des gens célèbres »
« N'excitons point ce goût des scandales littéraires qui a remplacé le goût de la littérature » (journal le Siècle en 1859)
Eh bien si, excitons-nous avec une curiosité malsaine sur cette relation George-Sand - Alfred de Musset.
Ce devait être le plus incommode des amants : une âme ardente, coeur inconstant, plein de caprices, de bizarreries, intelligence à éclairs, créant dans l'orage ; caractère ombrageux, susceptible, tendre quelquefois, plus souvent amer et ricaneur, cherchant l'amour et ne croyant pas aux femmes, désenchanté, dédaigneux parfois…
Aucune femme ne pouvait lui convenir, tout attachement se transformait tôt ou tard en une malédiction.
Il n'y avait que le détachement des courtisanes, femmes légères ou de peu d'esprits qui pouvaient apaiser sans risques les nerfs d'Alfred de Musset. Toutes liaisons sérieuses tentées postérieurement à l'épisode George Sand ont d'ailleurs été courtes.
Ce n'est pas tant la supériorité d'esprit de George Sand qui l'effrayait que cet attachement souvent maternel qui révoltait la bête sauvage et libre du poète débauché.
C'est cet attachement maternel et intrusif qui est la cause des crises répétées. En bonne logique de coeur et de raison, George Sand aurait dû laisser aller au vent cet être insaisissable après la première crise.
Pourquoi insiste-elle donc tant, crise après crise, lesquelles se ressemblent toutes ?
C'était son Victor Hugo à elle - et voir ce divin talent noyé dans la débauche, l'alcool, l'abêtissement, sous ses propres yeux, cela lui donnait envie de se dire « Ah quel gâchis ! Si seulement il pouvait arrêter la débauche, calmer ses nerfs… Je ne peux pas l'abandonner dans cet état ! »
C'est aussi les opposés qui s'attirent : le feu imprévisible et égoïste et cette glace de sagesse et de bonté.
Les eaux fraiches apaisaient le feu en surface du poète enflammé et inversement ce bloc de glace aimait réveiller son propre feu intérieur.
C'est un échec, rien n'a pu tempérer ce feu. Peut-être peut-on lui reprocher un trop grande délicatesse : quitte à vouloir l'aider, s'ingérer et violer son indépendance, il ne faut pas y aller par quatre chemins.
George Sand au contraire, pérore, se fait prier, le culpabilise, et ne le sauve qu'après l'avoir laissé crier longtemps pour le sermonner longuement bien après. Elle souffle sur les braises sans le vouloir quand il aurait fallu jeter un sceau d'eau d'un seul coup - mais c'est facile à dire me direz-vous.
Il y a donc dans cet amour complexe une moitié d'admiration sincère pour son génie et son feu et une autre moitié de faux amour maternel maladroitement protecteur. Elle l'aime par conséquent qu'à moitié et avec moins d'intensité qu'Alfred de Musset.
C'est d'une lourde tristesse que ce va-et-vient sentimental où chaque aller-retour accentue des blessures déjà profondes. On pressent assez vite la fatalité de leur liaison et les éclairs d'espoirs ne sont que le calme avant une tempête de plus en plus violente.

Que dire maintenant de ces personnages fictifs déguisant les deux écrivains ? Je ne dirais pas que ce roman est exclusivement à charge contre le poète perverti. Elle aussi est lucide et se reconnait certaines faiblesses.
Ce qui m'amuse sans m'étonner, c'est qu'au lieu de tromper le poète à Florence, lors de leur voyage en Italie par hasard en tombant sous les charmes de son médecin, elle invente une liaison avec un ami d'enfance présentant de belles qualités et un coeur solide. Elle se ménage un peu les circonstances les plus favorables dans son roman…

Elle le présente aussi souvent, dans ses crises de tendresse affectueuse, par cette façon ridicule dont il se jette à ses pieds en la suppliant à chaudes larmes quand elle reste de marbre avec une sainte compassion, tout juste lui caresse-elle les cheveux comme à un enfant et le rassure. Cela semble un peu trop disproportionné pour sonner tout à fait vrai.

Ce roman aurait pu être habilement condensé sans rien perdre de sa substance. George Sand répète un peu les choses car on est plongé dans son intimidé la plus profonde et que les pensées de souffrance sont souvent répétitives. Rien de bien traumatisant pour le lecteur non plus, à mon avis, les deux écrivains ont aimé inconsciemment leur expérience tumultueuse, cela n'a pu que renforcer leur caractère et leur talent respectif.
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J'ai poursuivi la découverte de George Sand avec Elle et Lui.
J'ai bien aimé ce roman autobiographique malgré quelques longueurs avec la reproduction de nombreuses lettres et de nombreuses réflexions philosophiques.
Un amour impossible entre une Thérèse et un Laurent, cela ne vous évoque-t-il rien ? Thérèse Raquin (publié après), même si l'histoire est vraiment très différente.
Un rebondissement quelques pages avant la fin est vraiment le bien venu pour finir sur une note optimiste.
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Encore une déception, et j'ai l'impression de les enchaîner en ce moment (la faute à mes choix de mes livres ou à une panne de lecture personnelle, allez savoir). J'ai traîné ce roman, qui fait pourtant à peine 250 pages, pendant des semaines.
Cela fait très longtemps que je veux lire ce roman, qui relate la passion qui a existé entre George Sand et Alfred de Musset. Je m'attendais donc à de grands personnages, des sentiments nobles, même si on sait d'avance que la fin n'est pas joyeuse. Mais qu'est-ce que je me suis ennuyée. Et même l'écriture toujours très élégante de Sand n'a pour moi pas sauvé ce livre. J'ai trouvé les personnages assez vulgaires (mais quelle horreur que celui de Laurent), leur histoire assez insignifiante (je n'ai à aucun moment ressenti l'amour entre les deux) et les sentiments très grossiers : c'est à base de je t'aime, je ne t'aime plus, tu es comme mon fils, tu me fais souffrir, je pourrais mourir, reviens à moi, j'en aime un autre, et ben du coup moi aussi, je te pardonne, tu me blesses encore, et on revient au début. C'était répétitif et agaçant. Plutôt qu'une belle histoire d'amour racontée avec nostalgie et qui les ferait rentrer dans le mythe, j'ai plus eu l'impression que Sand a cherché à régler ses comptes en présentant Musset, indirectement, sous le pire jour possible. Au moins, je peux dire que je l'ai lu…
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