Premier tome d'une trilogie (finie), ce livre nous emmène dans un univers sombre et dictatorial, aux personnages étoffés, aux aventures passionnantes.
Le monde décrit par
Brandon Sanderson est noir, dans tous les sens du terme. Littéralement, d'abord : les paysages sont recouverts de cendres et une brume épaisse et mystérieuse, charriant des légendes, envahit tout à la nuit tombée. Au figuré, ensuite : le monde est dominé par un Seigneur Maître, bout de divinité immortelle, qui écrase le peuple skaa, esclave des quelques nobles qui vivent dans l'opulence. Bon, le tableau est dressé.
Pour faire simple, l'histoire est celle d'un homme qui va tenter de renverser ce système en réunissant une bande d'escrocs spécialistes dans leurs domaines respectifs. Les personnalités de chacun, bien marquées, de l'être vénal (mais avec un coeur quand même) au presque-Robin des Bois (mais avec un grand intérêt personnel...), en font des personnages sans manichéisme, un peu caricaturaux, attachants et parfois déroutants. L'instinct de survie en a fait des solitaires qui vont devoir se faire confiance.
La grande originalité de Fils-des-Brumes réside selon moi dans la construction complexe du mode de fonctionnement de la magie : à travers les métaux, assimilés par ceux qui en ont le pouvoir.
J'ai adoré, cela faisait longtemps que je n'avais pas été prise comme cela dans une histoire. le seul petit (tout petit) bémol, c'est la description détaillée des combats, parfois un peu difficile à suivre, qui fait que je ne mets pas un 5, mais plutôt un 4,5...