AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,37

sur 1122 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mistborn débute sur une promesse libertaire séduisante : un bande de voleurs un peu magiciens qui montent un plan à la Ocean's Eleven pour faire tomber un tyran immortel qui a rendu son peuple esclave d'une théologie castratrice. le gauchiste en moi rugit de plaisir : on y trucide du noble à tour de bras tout en parlant de lutte des classes et de magie. C'est le Grand Soir qui rencontre le jeu de rôles Midnight où Sauron (ou son frère) a gagné et domine le monde. C'est Marx qui renverse Tolkien. C'est la lutte finale, la vraie.

Et je dois reconnaître une fois de plus que Brandon Sanderson est un honnête artisan. Il fabrique toujours un univers dédié à son histoire afin de coller parfaitement à son intrigue. Il y a une vraie logique interne dans sa création de contexte. Mais du coup, on a l'impression que cet univers n'existe pas en dehors de l'histoire qui nous est racontée. Que si on ouvre une porte contre la volonté de l'auteur, elle débouche sur le vide. Son autre grand talent, c'est la création de système magique. C'est un vrai horloger dans son genre. Minutieux, appliqué, soigneux. Là, c'est une histoire de métal qui permettent des prouesses incroyables. Ça fonctionne. Mais là encore, c'est tellement mécanique que ça manque d'un supplément d'âme. Sanderson passe tellement de temps à mettre en scène sa magie et ses règles qu'on a souvent plus l'impression de lire le livret de règles d'un jeu de plateau qu'un roman. Tout est expliqué, surexpliqué, redit : c'est très académique.

Et quand en plus l'auteur ajoute une couche de romance fleur bleu à son histoire, la mayonnaise prend une drôle de tournure. Il y a comme des grumeaux. Surtout qu'elle est voleuse, qu'il est noble et que leur amour est impossible. Mais on pardonnerait toute cette guimauve si l'intrigue centrale était solidement défendue par une narration impeccable. C'est loin d'être le cas. Les personnages secondaires sont des coquilles vides. le déroulement du coup d'État est incohérent. Un peuple est en train de se révolter et c'est raconté platement comme un compte-rendu poussif de wargame. Oh, il y a des scènes d'action, car la magie des métaux permet des prouesses physiques qui dépotent, mais cette adrénaline n'arrive pas à camoufler l'écriture affreusement scolaire de Sanderson.

Brandon Sanderson est sans doute un MJ du tonnerre et je prendrais plaisir à faire du jeu de rôles avec lui car il a des idées de systèmes de magie intéressantes et très ludiques. Il sait créer des univers intéressants pour les rôlistes en faisant des variations autour des thèmes forts de la fantasy. Malheureusement, la qualité d'écriture n'est pas au rendez-vous. Ça donne un roman pas ignoblement mauvais mais c'est frustrant de voir autant de bonnes idées gachées par un affreux manque de style.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
Commenter  J’apprécie          70
J'ai acheté ce roman en me basant sur le flot de critiques dithyrambiques disponibles un peu partout sur le net, et je dois reconnaître que c'est hélas une franche déception.
La base de l'histoire est intéressante pourtant : suivre les aventures d'un groupe de rebelles décidés à fomenter une rébellion contre un empire tyrannique, depuis sa naissance dans l'ombre jusqu'à ce qu'elle éclate au grand jour. le scénario intègre quelques éléments qui auraient dû permettre un bon bouquin (l'univers en lui-même est intrigant, le système de magie inhabituel...), sauf que non, la sauce ne prend jamais.
La faute en premier lieu au piètre talent de conteur de Brandon Sanderson. L'intrigue progresse par ce que les personnages nous en disent. le lecteur ne se sera jamais témoin des étapes de mise en place de cette rébellion. On sait que les choses avancent grâce aux comptes-rendus (sommaires) qui sont fait lors des réunions, et ça n'ira jamais plus loin. Idem pour les protagonistes, ceux-ci seront caractérisés uniquement par ce que les autres personnages disent ou pensent d'eux. Ils ne se dévoileront jamais par leurs actions.
Ce dernier point n'a de toute façon pas grande importance, vu que quasiment tous les protagonistes n'ont aucune épaisseur, ce ne sont que des archétypes auquel le lecteur sera bien incapable de s'attacher. Ils vivent, ils meurent, ils papotent beaucoup, et on s'en cogne.
L'auteur est ainsi incapable de donner vie à son récit autrement que par des dialogues ou par les pensées de l'héroïne, qui expliquent ce dont le lecteur aurait dû être témoin. A ce problème de narration s'ajoute un profond défaut de style. Les tournures de phrase de Sanderson sont simplistes et répétitives, le vocabulaire est extrêmement pauvre.
Précisons enfin que l'univers dans lequel se déroule l'histoire n'est guère crédible. L'empire subit une pluie de cendres permanente depuis près de mille ans, qui n'a quasiment aucun impact sur la société humaine ou sur la vie en général. Je ne m'attarde pas sur le système de magie, intéressant sur le papier mais inutilement alambiqué et pénible pour l'utilisation qui en est faite dans le récit.
Vous l'aurez compris, l'empire ultime fut pour moi une belle déception. Il plaira peut-être à un public adolescent, qui ne fera pas la fine bouche sur les qualités littéraires et scénaristiques. Mais même pour ce public il y a quand même largement mieux ailleurs.
Commenter  J’apprécie          60
Je ne lis jamais de fantasy et j'aurais été bien inspiré de continuer. Je me suis laissé abuser par les critiques dithyrambiques. En fait, c'est à peine si l'auteur sait conduire un récit.

Ça démarre plutôt bien, même si l'on détecte déjà des lourdeurs de style. Sanderson aime répéter la même chose deux ou trois fois pour nous le rendre plus réel.

Ensuite, il ne se passe à peu près rien pendant 300 pages, juste des scènes de bal et des rencontres de révolutionnaires en herbe à parler de projets qu'on ne voit presque jamais en cours de mise en oeuvre. Dans les deux cas, beaucoup de blabla, mais pas de mises en scènes. (c'est un exemple de comment l'auteur dit deux fois la même chose.) Il y avait pourtant beaucoup à écrire sur la préparation de cette révolution, mais bien qu'on soit pourtant censé suivre les actions de ses instigateurs, on n'entre jamais vraiment dans le détail, on reste toujours à la surface des choses (histoire de me répéter (moi aussi)).

Finalement, l'action (comprenez : de la bagarre, n'espérez pas lire le récit d'un grand soulèvement populaire) se déchaine dans les 100 dernières pages. Et le bouquin se termine sans qu'on obtienne les réponses à toutes les questions soulevées par le début du récit ! C'est qu'il faut en laisser pour les deux tomes suivants !

Ça m'a rappelé le déroulement d'une saison télé du Trône de Fer : pendant 9 épisodes, on a l'annonce d'une grande bataille, mais le moment venu il n'y a plus assez de sous pour la tourner !

Je ne sais pas comment les gens peuvent être satisfaits de lire des livres aussi laborieux.
Commenter  J’apprécie          67
Que de facilités dans ce roman ! Qu'on parle de politique (rébellion qui réussit par miracle, choix du roi...), de relations (l'histoire d'amour Vin/Elend est juste risible), de psychologie des personnages (la fille qui se méfie de tout le monde mais "oh lui il est trop gentil !") ou de scènes d'action (comme par hasard, tel objet se trouve au bon endroit au bon moment).

L'histoire globale en prend un coup et le système de magie assez original ne suffit pas à combler les manques de l'intrigue.
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (3052) Voir plus



Quiz Voir plus

Fils des brumes* : L'Empire Ultime

Comment Vin appelle-t-elle sa capacité à influencer les autres gens au début de l'histoire ?

Allomancie
Porte-bonheur
Ferrochimie
Porte-chance
Allomencie

12 questions
81 lecteurs ont répondu
Thème : L'empire ultime, (fils-des-brumes*) de Brandon SandersonCréer un quiz sur ce livre

{* *}