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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Rue Darwin est le récit nostalgique d'un homme qui cherche des réponses à ses questions et décident de les résoudre maintenant qu'il n'a plus à se sacrifier pour les autres. Dans un style millimétré Boualem Sansal nous offre un texte puissant sur les origines et la vérité :



« C'est peut-être une loi essentielle de la vie qui veut que l'homme efface son histoire première et la reconstitue de mémoire comme un puzzle impossible, dans le secret, à l'aune de son expérience et après bien des questionnements et des luttes, ainsi et seulement ainsi il peut faire le procès du bien et du mal, ces forces qui le portent dans la vie sur le chemin de son origine. Vire serait donc cela, retrouver le sens premier dans l'errance et la quête… et l'espoir qu'au bout est le fameux paradis perdu, la paix simplement. » (p. 225)



- Boualem Sansal est un écrivain censuré dans son pays pour ses opinions radicales sur l'islam et ses imams :



« La religion me paraît très dangereuse par son côté brutal, totalitaire. L'islam est devenu une loi terrifiante, qui n'édicte que des interdits, bannit le doute, et dont les zélateurs sont de plus en plus violents. Il faudrait qu'il retrouve sa spiritualité, sa force première. Il faut libérer, décoloniser, socialiser l'islam. »

« Finalement, aujourd'hui, je pense que c'est aux hommes du pouvoir de partir. On a trop cédé, il ne faut plus céder. » (Entretien avec Marianne PAYOT, l'Express, 24 août 2011)




Il évoque dans son roman ses prises de position ainsi que son rapport à la guerre :



« La guerre qui n'apporte pas une paix meilleure n'est pas une guerre, c'est une violence faite à l'humanité et à Dieu, appelée à recommencer encore et encore avec des buts plus sombres et des moyens plus lâches, ce ci pour punir ceux qui l'ont déclenchée de n'avoir pas su la conduire et la terminer comme doit s'achever une guerre : sur une paix meilleure. Aucune réconciliation, aucune repentance, aucun traité, n'y changerait rien, la finalité des guerres n'est pas de chialer en se frappant la poitrine et de se répandre en procès au pied du totem, mais de construire une paix meilleure pour tous et de la vivre ensemble. » (p. 108)




Il décrit notamment cette scène surréaliste durant laquelle Boumediene, en 1973 annonce dans un discours « plus il y a de morts, plus la victoire est belle. » Et en déduit : « Je découvrais que les grands criminels ne se contentent pas de tuer, comme ils s'y emploient tout le long de leur règne, ils aiment aussi se donner des raisons pressantes de tuer : elles font de leurs victimes des coupables qui méritaient leur châtiment. » (p. 117)



Plus qu'un simple roman familial, Rue Darwin est un roman sur l'identité d'un être dans un monde difficilement habitable.



Ce que j'ai moins aimé :



Je ne saurais dire exactement pourquoi je n'ai pas été emportée par ce roman, mais il m'a manqué quelque chose, peut-être tout simplement un intérêt pour le sujet évoqué, je ne sais pas, un rien sans doute, qui fait que j'ai avancé péniblement dans cette lecture et que au final je ne m'y retrouve pas.

Ce qui ne m'empêche pas d'insister sur ses qualités indéniables...


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