Je ressors de cette lecture déçue.
Poulet aux prunes ne restera pas dans mon esprit comme ce fut le cas avec "
Persepolis".
Nasser Ali, jeune musicien prometteur se voit refuser la main de celle qu'il aime : comment un artiste peut-il subvenir aux besoins d'une famille ? lui jette à la figure en riant, le père de sa bien-aimée.
Son amertume, sa tristesse et son malheureux amour resplendissent dans son art et font de lui un musicien renommé. Malgré cela, toute sa vie se déroulera par défaut - ou dépit -. Il épouse une femme qu'il n'aime pas, a des enfants, s'enferme dans un quotidien qui va exploser le jour où son instrument fétiche sera brisé et qu'il croisera, après tant d'années, l'amour de sa vie.
Que dire ? On retrouve l'univers graphique de
Marjane Satrapi et rien que pour cela, je ne regrette pas de l'avoir ouvert. Par contre, l'histoire ne m'a pas touchée. Ce personnage qui s'isole et s'éteint en laissant tout ce petit monde se débrouiller sans lui, sans regret ni scrupule, ne m'a pas émue. Pur égoïsme ou acte romanesque par excellence ?
Mon choix est fait. Sans jugement ni pathos.
"Nasser Ali Khan avait raison. Quelqu'un priait pour lui." Planche sublime : Tout le talent de
Marjane Satrapi dans quelques mots et quelques traits.