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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Téhéran, 1958. Dans la rue, Nasser-Ali Kahn interpelle une femme qu'il croit avoir reconnue en la personne d'Irâne. Mais cette dernière, même si elle s'appelle bien ainsi, ne semble pas le reconnaître du tout. Il se rend ensuite dans la boutique de son ami Mirza afin de lui acheter un nouveau tar. En effet, sa femme, sous le coup de la colère, a brisé le sien en deux. Suivant le conseil de son ami, il en achète un mais attend une semaine avant de l'essayer. Malheureusement, la tonalité n'est pas assez bonne pour lui. Et il en sera de même pour les trois suivants. Et de même, encore, pour celui qu'il aura acquis à Mashad, au bout d'un long voyage. Aucun ne lui procure à ce jour le plaisir de jouer. Alors Nasser-Ali décide de mourir. Il s'allonge sur son lit et attend. Huit jours plus tard, on enterre son corps...

Tout comme dans Persepolis, Marjane Satrapi nous livre un petit bout de son enfance en relatant l'histoire de son oncle, Nasser Ali Khan, à qui, par malheur, on a brisé son tar. Naturellement, il part à la recherche d'un autre instrument capable de lui procurer autant de plaisir que celui qu'il possédait. Malheureusement, il n'en trouvera aucun. L'on passe ainsi 8 jours en sa compagnie, revisitant quelques scènes de son passé, comprenant au fur et à mesure son histoire, son mariage et ce que représentait pour lui ce tar. L'auteur nous livre un récit original et terriblement touchant. Ironique, parfois drôle, à la fois tendre et mélancolique voire triste, ce Poulet aux prunes se déguste avec plaisir.
A noter que cet album a été adapté au cinéma par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud avec Mathieu Amalric dans le rôle de Nasser-Ali.
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Au cours d'une énième dispute conjugale, madame a brisé ce à quoi monsieur tenait le plus au monde. Pas son amour pour elle car il ne l'aime pas et ne l'a jamais aimée, non, ce qu'elle a cassé, c'est son tar.

Un instrument de musique qui est sa raison de vivre et qu'il ne parvient pas à remplacer malgré ses tentatives, ce qui lui ôte l'envie de vivre. Inconsolable, même avec son mets préféré, le poulet aux prunes, le musicien décide de mourir, mais avant il voit sa vie défiler pendant ses huit jours ultimes.

Sur fond de révolution iranienne, Marjane Satrapi raconte un triste épisode familial où il est sujet d'amour contrarié, d'échec de mariage, de passion de la musique saccagée et de mort. Un récit sombre égayé par l'humour, l'ironie et le regard distancié de l'auteure du déjà remarquable Persépolis.
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Poulet aux prunes, c'est l'histoire de Nasser Ali Satrapi, un musicien torturé par ses souvenirs. Ce sont ses derniers jours qui sont narrés ici.

Le récit de sa vie ne nous est livré que par bribes, avec de nombreux flashback.

Peu à peu, on découvre que Nasser Ali, s'il a été une superstar du tar (instrument iranien dont il joue) est aussi un homme égoïste profondément blessé. Peut-être est-ce de là qu'est né son talent ?

Marié à Nahid, une femme qu'il n'aime pas et n'a jamais aimé, il vit avec le souvenir de la belle Irâne. le père de cette dernière s'est opposé au mariage de Nasser Ali avec sa fille, parce que quand même, épouser un musicien, autant dire un crève-la-faim, c'est peut-être romantique mais pas sérieux !
Alors, pour se consoler, Nasser Ali prend son tar. Jusqu'au jour où ... on le lui casse. Et là c'est la déchéance, jusqu'à l'ultime libération.
Même son plat préféré (le poulet aux prunes ! ) ne lui est plus d'aucun réconfort !

Il y a beaucoup d'ironie aussi dans cet album, car l'amour n'est pas toujours là où on l'attend. Et l'auteur nous montre qu'on peut passer toute une vie en le ratant...

Une histoire d'amour triste et nostalgique signée Marjane Satrapi, avec en toile de fond, la révolution iranienne qui déchire les familles de manière parfois inattendue .
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Récompensé par le Fauve d'or d'Angoulême en 2005, Poulet aux prunes m'a profondément déroutée.

Si j'ai retrouvé avec plaisir l'univers graphique très personnel de Marjane Satrapi, un univers que j'ai admiré et apprécié dans Persepolis et dans Broderies, j'ai été déconcertée par le scénario de cette BD .

Il aimait Irâne, il voulait l'épouser mais le père a refusé d'unir sa fille à un musicien... Il a noyé son chagrin, son désespoir amoureux dans la musique, il a trouvé un Tar fait pour lui ... Il fini par fonder une famille avec Nahid, raison oblige mais l'amour n'est pas venu au rendez-vous .. jusqu'au jour où Nahid de rage a cassé le Tar .. Nasser Ali a t'il encore une raison de continuer à vivre?

Une BD sombre, un scénario désespéré, désespérant, des personnages peu ou pas attachants. Quels évènements ont pu lui inspirer cette BD ? ..

En tous cas; si ce n'est déjà fait, n'hésitez pas à vous plonger dans Persepolis vous serez j'en suis certaine conquis même si cela parle d'un temps douloureux de l' Histoire iranienne.

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Nous sommes à Téhéran en 1958. Nasser Ali Khan, un immense musicien de Tar, se rend dans une boutique pour remplacer son précieux instrument que sa femme vient de briser. En chemin il croise une femme qu'il a follement aimée autrefois. le père de cette femme s'était opposé à leur mariage mais aujourd'hui elle ne le reconnait même pas.

Ce double drame existentiel lui ôte le goût de vivre, la musique était sa seule passion. Il décide alors de se coucher et de se laisser mourir. Pendant huit jours cet homme blessé va revivre intérieurement son passé en faisant un bilan amer de sa vie. Son frère lui rend visite tandis que les enfants continuent de se disputer dans la maison… Nasser n'a jamais aimé sa femme et elle se heurte à son indifférence et son égocentrisme depuis des années. Mais aujourd'hui il ne veut même plus manger du « Poulet aux prunes » son plat préféré !

Marjane Satrapi s'est inspirée de la vie de son oncle dans ce conte tragique plein de poésie et d'ironie. Ses dessins en noir et blanc avec un minimum de décor mettent en avant les personnages sans fioritures inutiles. Les courbes arrondies apportent de la douceur au récit douloureux. Cette BD est le portrait d'un artiste. Serait-il devenu un grand musicien s'il n'avait pas souffert lui demande Azraêl l'ange de la mort ?

Un récit sucré salé savoureux.
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Téhéran 1958. Un couple, 4 enfants. Suite à une dispute, une femme a cassé le târ de son mari musicien. Cet instrument à cordes pincées représentait tous les sacrifices. La vie ne vaut plus donc d'être vécue. Retour arrière sur la dernière semaine, sur les questionnements, surtout de la famille où il déplore l'ingratitude de ses enfants. Une bonne exploration du vide intérieur de l'être humain. Touchée et conquise !
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Marjane Satrapi nous relate ici le destin de son grand oncle à travers ce qui pourrait être une fable, un conte sur l'amour, la mort et la mélancolie.
A travers une histoire aussi distrayante que tragique, c'est un instantané de la vie en Iran que l'auteur nous offre dans le style narratif et le dessin caractéristique qui ont fait la renommée de cet auteur qui a malheureusement quitté le monde de la BD pour se tourner vers d'autres médias.
C'est bien dommage, cette BD, comme les autres, est un petit bijou de narration.
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Avec beaucoup de tendresse Satrapi raconte, comme elle l'avait fait dans Persopolis, l'histoire de sa famille au travers de celle de son oncle Nasser Ali Khan un immense musicien. L'histoire se résume assez vite mais en Orient rien n'est simple et ce qui ressemble au départ à du dépit devant un instrument de musique cassé par une épouse en colère devient vite une tragique histoire d'amour. La vie d'Ali Khan se dessine au travers du récit qu'en fait son entourage et touche après touche on finit par comprendre la profondeur du désespoir de Nasser et son l'impossibilité de jouer du Tar, le violon iranien. Règles sociales, manque de reconnaissance vont contraindre cet homme à vivre une autre vie que la sienne sauf en ce qui concerne la musique jusqu'au jour où ... il faut lire Poulet aux Prunes pour saisir l'âme poétique de cet artiste. Quand on termine ce récit graphique, on aimerait savourer silencieusement un poulet aux prunes en écoutant les notes magiques du tar quand il est joué par un homme amoureux.

>modifier
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Nasser Ali est musicien et son tar, c'est sa vie. Alors lorsque son tar est cassé, c'est toute sa vie qui part en miettes. Pendant huit jours, attendant la mort, il revoit sa vie, ce qu'il en a aimé, ce qu'il en a raté et même ce qu'il n'en verra jamais.
Dans ce roman graphique, on retrouve la patte de l'autrice de Persépolis, à la fois dans ses très belles vignettes en noir et blanc, dans ses commentaires amusés et dans sa manière de montrer la petit histoire dans la grande. On découvre au détour d'une planche que Nasser Ali était son grand-oncle et la narration retrace par petites touches la vie à Téhéran en 1958, période qui semble désormais bien lointaine.
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Marjane Satrapi nous fait voyager dans l'Iran de son enfance. Elle nous présente un membre de sa famille, un de ses oncles, Nasser Ali Khan.
Nasser Ali Khan aime le poulet aux prunes, mais il aime surtout son tar (une sorte de luth), un instrument sans égal, dont il est l'un des plus grands virtuoses.
Pourtant à la suite d'une dispute et dans un accès de fureur, sa femme brise son tar. Désespéré, Nasser Ali décide de ne plus sortir de son lit et d'y attendre la mort.
Marjane Satrapi nous décrit le désespoir de l'homme privé de son moyen d'expression musical et à raison d'un chapitre par jour, raconte les huit jours qui conduisirent Nasser Ali vers son trépas. Elle dévoile peu à peu, ou plutôt elle égrène jour à jour, à la manière d'un conte, la vie de Nasser Ali, ses rêves, ses fantasmes, son amour, ses souffrances, ses bonheurs.
Mais il ne faut pas s'y méprendre, cet album est drôle, subtil, léger, c'est un plaisir de lecture.
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