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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On est dans l'Iran de la fin des années 50, Nassir Ali Khan est un musicien, joueur de Târ, célèbre. C'est une rubrique de cette époque, centrée sur la famille de Nassir. C'est un personnage égocentrique, pas très aimant avec sa famille, ses enfants, presque pervers narcissique. On nous dévoile quelques aspects de la vie Iranienne de l'époque, la famille, pas moins moderne que ce qu'elle était en Europe à l'époque, La dictature du Shah n'est installé que depuis cinq ans, mais Nassir ne semble pas concerné par la politique, il n'y a que sa petite personne qui compte. le graphisme est en noir et blanc, fait de traits nets et d'aplats de noir, sans nuances ni lavis, avec une économie de moyens, pour nous concentrer sur l'ambiance, sur les relation de Nassir avec son entourage. C'est un récit intimiste et sensible mais malgré toute la délicatesse de Marjane Satrapi, je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage insupportable, je reproche que cette sensibilité déployée ne se soit pas mise davantage au service de la musique. La thématique du mariage par défaut, du drame sentimental, n'est à mon goût pas non plus assez poussée, en fait, le principal reproche que j'ai envie de faire, c'est le trop plein de modestie, parce qu'il y a tout d'un récit fort et imposant, ça aurait mérité plus d'emphase. C'est rare que je dise ça.
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Marjane Satrapi est une autrice qui tient une place particulière dans ma vie de lectrice : c'est à travers Persepolis que j'ai découvert qu'il n'existait pas que des bandes dessinées fiction et humour, mais des oeuvres qui peuvent donner un éclairage très intéressant sur l'Histoire, la géographie, la politique… Et depuis, je n'ai cessé de lire des romans graphiques, car l'approche visuelle et textuelle permet d'entrer plus facilement dans certains sujets, au-delà de la recherche esthétique.

« Poulet aux prunes » a reçu le fauve d'or à Angoulême en 2005 et là encore, j'ai un véritable attachement pour ce festival auquel je suis allée plusieurs années, magnifique week-end prolongé en fin janvier, malgré les pluies récurrentes et le froid !

J'arrête les digressions ! Mais cette lecture devait permettre de passer un très bon moment !

On assiste à la dernière semaine du grand-oncle de Marjane Satrapi, dont le plat préféré était le poulet aux prunes de sa mère. Ce musicien iranien qui consacrait sa vie à son tar, instrument à cordes pincées, sorte de luth à long manche avec un corps en forme de double coeur, décide de mourir lorsque son épouse casse son instrument. Rien ne pourra le retenir, ni ses quatre enfants, ni la discussion avec son frère, ni l'achat de nouveaux tars.

Cette histoire est plaisante en montrant que la souffrance est nécessaire à la création artistique : « As-tu déjà vu quelqu'un écrire un poème sur la femme qu'il a épousé et qui l'engueule quatre fois par jour ? Crois-tu que si Roméo et Juliette avaient fait six gosses ensemble, on aurait écrit un livre sur eux ? Tu souffres ! C'est pour ça que tu joues si bien maintenant ! »

Cependant, il est difficile d'apprécier cet artiste égocentrique et j'ai eu un petit regret sur le fait de finalement peu découvrir sur l'Iran des années 60.
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On est toujours seul face à la mort... Voilà l'expérience que fait Nasser Ali Khan, musicien talentueux de tar... Sa femme lui ayant brisé son instrument (et le coeur), il s'allonge et se laisse mourir... Mais est-ce réellement la faute des on épouse et de ses enfants ? Comme souvent en Iran, les ramifications des bonheurs et des malheurs sont complexes et anciennes...
Une histoire sympathique, mais qui m'a moins marqué que Persépolis. J'ai trouvé qu'il en manquait la verve, ainsi que le mauvais esprit de Broderies. Un moment de lecture sympa, mais sans plus (pour moi).
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Marjane Satrapi analyse très finement les rapports humains, et l'histoire qu'elle nous offre ici reste universelle : un amour contrarié, un mariage convenu sans sentiments, un désespoir sans fond qui fait son lit de l'insatisfaction des uns et des autres…

- le point de vue adopté est celui de Nasser Ali mais à travers ses souvenirs et ses points de vue, un portrait en creux s'ébauche : celui d'un homme qui fait payer ses erreurs à ses proches et ne comprend pas que ceux-ci lui en veulent, un homme incapable de pardonner, un homme égoïste désespérément replié sur lui-même…
- Une belle interrogation sur l'art transparaît en filigrane : faut-il être désespéré pour être doué ?

« Pour le commun des mortels, être musicien ou être clown, c'est du pareil au même. Ne t'en fais pas mon petit. Dis-toi que tu vis une véritable histoire d'amour. Mais bien sûr. As-tu déjà vu quelqu'un écrire un poème sur la femme qu'il a épousée et qui l'engueule quatre fois par jour ? Crois-tu que si Roméo et Juliette avaient fait six gosses ensemble, on aurait écrit un livre sur eux ? Tu souffres ! C'est pour ça que tu joues si bien maintenant ! «

Ce que j'ai moins aimé :

- le désespoir de cet homme que rien ne sauve imbibe la bande dessinée d'une teinte très sombre.

Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Une BD bien triste où le héro musicien décide de mourir après la perte irremplaçable de son instrument de musique. L'histoire tourne autour de son amour de jeunesse qu'il n'a pas pu épouser. Ce souvenir le hante et empêche son bonheur avec sa femme mais lui vaut une inspiration musicale extraordinaire jusqu'au jour où il recroise son amour de jeunesse.
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Très étrange BD : on reconnaît le trait de Marjane Satrapi (ce noir et blanc et ces lignes épaisses, avec un découpage classique mais net), en revanche moi qui ai beaucoup aimé Persépolis, j'ai regretté qu'il n'y ait pas assez de références à la vie quotidienne, aux liens familiaux (ils sont présents mais uniquement tristes, c'est trop rapide !), à l'Iran...
Finalement c'est le récit d'un renoncement à la vie, c'est sombre et mélancolique, mais il manque indéniablement un petit truc pour que ça émeuve vraiment...
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Poulet aux prunesMarjane Satrapi

C'est l'histoire d'un homme, Nasser Ali, qui se laisse mourir après que sa femme ait brisé son tar, instrument de musique oriental. Tout au long de ses huit derniers jours, Nasser Ali, se remémore sa vie et tout ce qu'il considère comme des échecs.

J'ai trouvé cette histoire pleine de désespoir, de tristesse et de mélancolie. On sent l'amertume de cet homme qui rejette une bonne part de ses échecs sur le dos de sa femme qu'il n'aime pas. Il ressasse un amour de jeunesse et repousse tous les humains qui vivent autour de lui même ses enfants, sauf peut être sa fille Farzaneh.

Autant j'avais apprécié Persépolis là je suis restée un peu perplexe, quel désespoir et quelle mélancolie. J'avais vu le film il y a quelques temps déjà mais je ne l'avais pas trouvé aussi triste.

Par contre je crois que j'apprécie de plus en plus le trait de crayon de Marjane Satrapi, et le noir et banc qui m'avait un peu gêné au début de Persépolis me semble absolument aller avec cette histoire, de plus le livre est agréable, petit format et les pages légèrement cartonnées.

Voilà, enfin de compte je ne sais même pas si j'ai apprécié ou non cette BD, je l'ai lu, j'y ai réfléchit quelques jours avant de faire mon commentaire, mais je ne sais pas vraiment ce que j'en pense. Je suis toujours dans une certaine perplexité.
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Peut-on vivre sans musique? et sans amour? Nasser Ali Khan a décidé qu'il ne pouvait se passer ni de l'un et ni de l'autre. Alors quand son instrument fétiche a été brisé, il pris une décision qui allait radicalement changer sa vie.

Marjane Satrapi décide raconter en noir et blanc l'histoire de son oncle. Alors direction Téhéran, 1958, à la rencontre du grand musicien Nasser Ali Khan. Lorsqu'une nouvelle dispute avec sa femme éclate, de colère elle brisa le tar, cet instrument exceptionnel, au son sublime qui lui donnait son talent et sa renommé. Il a cherché un autre instrument mais aucun ne possède cette sonorité unique. Alors il a pris la décision de mettre fin à ces jours et de se laisser mourir. Cela prendra 8 jours durant lesquels je vais découvrir sa vie.

Un jour, il tomba amoureux d'une femme magnifique à laquelle il n'a pu se marier. Comme son métier était musicien, son père a refusé de laisser sa fille à un homme qui n'a pas de vrai métier. Puis sa famille, lui a proposé une autre femme pour épouse, qui était amoureuse de lui. Toutefois, ce sentiment n'a jamais été partagé alors lorsqu'elle brisa son instrument c'est son coeur qui a été brisé. Alors remonte à la surface des souvenirs et des rêves, comme la poitrine de Sophia Laurens ou le fameux Poulet aux prunes.

La déstructuration des pages aide à servir l'histoire au mieux. Cela peut au premier abord surprendre que cela concerne l'histoire d'un homme qui meurt que le choix de l'histoire de sa vie. Toutefois, on se laisse très vite avoir et c'est avoir plaisir que les pages se tournent pour aller à la rencontre de personnages haut en couleurs. La structure en huit parties qui correspondent aux huit jours de vie Nasser Ali Khan est très ingénieuse surtout avec les aller-retours dans le passé ou dans l'avenir. L'auteure n'hésite pas à nous présenter sa famille avec ces meilleurs côtés et les pires.

Si vous aimez les histoires de famille un peu étrange dans un roman graphique de qualité aussi bien dans le texte que dans l'illustration, alors lisez le Poulet aux prunes, cela vous donnera peut-être envie de cuisiner.
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Au sein de la société de Téhéran, un couple reste ensemble malgré le manque d'amour et les difficultés à se supporter. Nasser Ali Khan est un des plus grands joueurs de tar. Mais il ne fait rien d'autre que sa musique. Sa femme doit travailler, s'occuper des enfants. Un jour, elle est tellement furieuse qu'elle brise l'instrument de son mari. Celui-ci sera dévasté, ne trouvera pas d'instrument comparable et n'aura plus envie de vivre. On assiste à ses huit derniers jours avec flashes-back et anecdotes sur la vie de la famille.
Je n'ai pas été touchée par l'histoire et la qualité du dessin et les touches d'humour ne me suffisent pas.
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A la différence de Persepolis, Poulet aux prunes n'est pas une bande-dessinée autobiographique, quoi que. le personnage principal, Nasser Ali Khan, n'est autre que le grand-oncle de Marjane Satrapi. Joueur célèbre de tar, il perd le goût de vivre le jour où sa femme casse son instrument. Ne trouvant pas d'autre tar capable de lui donner le plaisir de jouer, il décide de se laisser mourir. Poulet aux prunes relate les huit jours durant lesquels Nasser se laisse dépérir, envahi par ses souvenirs et fantasmes. Petit à petit, on découvre que quelque chose d'autre ce cache derrière cette perte du goût de la musique et de la vie...

Nasser Ali Khan est bourré de défauts. Bien trop égoïste, on a l'impression qu'il ne mesure pas la chance qu'il a d'avoir une famille aimante autour de lui. Regrettant des choix passés, il devient aigre et fait payer ses proches par sa mauvaise humeur. Cependant, il y a ce petit quelque chose qui vient nous tordre le coeur. Perdre le goût de vivre au point de se laisser mourir, ce n'est quand même pas banal ! J'ai eu du mal à comprendre ce choix et avais bien souvent envie de le secouer pour qu'il sorte de son obstination. Une BD qui ne m'a pas laissée indifférente, donc.
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