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Arnaud d Apremont (Traducteur)
EAN : 9782264027115
367 pages
10-18 (14/04/1999)
3.95/5   104 notes
Résumé :
Un maître a été sauvagement assassiné. Deux de ses esclaves sont en fuite. Sont-ils allés rejoindre Spartacus, qui vient de soulever les esclaves ? Simple ! Trop simple selon Gordien, le privé teigneux qui hante la Rome antique, depuis ses bas-fonds jusqu'aux villas patriciennes des hauteurs de la cité impériale. Pour résoudre l'affaire, il lui faudra toute son astuce et l'aide de son fils adoptif, Eco. Au rythme haletant de son enquête, nous visitons les villas, as... >Voir plus
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L'étreinte de Némésis est le deuxième tome de la série crée par Steven Saylor et mettant en scène Gordien, dit le Limier.
Nous le retrouvons près de dix années après sa première enquête que j'ai découverte il y a peu sous le titre « du sang sur Rome ».
Cette fois-ci, l'employeur de Gordien est Marcus Crassus. Ce dernier, que l'histoire a retenu comme l'homme le plus riche du monde antique, va faire appel via des intermédiaires à Gordien pour élucider le meurtre de son cousin Lucius Licinius qui a eu lieu dans sa villa de Baia, dans la baie de Naples. Les principaux suspects sont deux esclaves en fuite et si Gordien ne fait pas éclater la vérité, tous les esclaves qui appartenaient à Lucinius seront massacrés pour donner l'exemple.
J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Gordien, qui est un personnage attachant car il fait preuve d'une véritable humanité à une époque qui ne s'y prêtait guère et , il faut le dire, terriblement perspicace. le petit Eco qu'il a recueilli au tome précédent a bien grandi et va l'accompagner dans cette aventure.
C'est sur fond de la révolte des esclaves menée par Kirk Douglas alias Spartacus que se déroule cette histoire. En effet, tous les riches romains tremblent dans leurs villas car pour l'instant le mouvement de révolte ne cesse de prendre de l'ampleur.
Je ne peux que saluer le talent de l'auteur pour son travail de restitution des moeurs et des coutumes des romains de cette époque. On s'y croirait vraiment ! Son écriture et fluide et agréable à lire et l'intrigue s'y imbrique parfaitement.
Steven Saylor nous permet de mieux connaitre ce personnage cupide et avide qu'est Crassus , car il est des acteurs les importants de l'époque en plus d'être riche comme Crésus.
J'ai beaucoup aimé cette histoire car on découvre un Gordien qui se questionne sur le statut de l'esclavage dans cette Rome antique. Bien que Crassus soit son employeur, il n'hésite pas à le remettre en question.
Je pense que je lirais assez rapidement le tome trois, car j'aime vraiment beaucoup cette série.


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En ce moment j'ai des envies d'antiquité, et je ne lis que du très bon.
Après un tour en Ys (voir mon avis sur "Le roi d'Ys"), je suis partie un peu plus loin dans le temps, en -73, pour rejoindre une Rome en butte à la révolte de Spartacus et des esclaves, un Marcus Lucinius Crassus, politique revêche et tortueux, et un Gordien (Le limier, qui parle en Je dans les livres) empêtré jusqu'au cou dans une enquête compliquée et dangereuse, dans laquelle il est plus que réticent, et cela se comprend fort bien...

C'est bien écrit, l'enquête est vraiment très intéressante et prenante, et les personnages très charismatiques, y compris les "méchants", car il n'y a pas de manichéisme dans ces livres. C'est l'humanité dans toute sa splendeur qui nous est décrite ici, avec ses côtés lumineux et ses côtés sombres, voire très noirs.

L'épisode dans la galère "La Furie" est à cet égard, avec la scène des esclaves galériens, assez insoutenable. Et la façon de traiter les esclaves met bien en évidence la raison des diverses (oui il y en a eu plusieurs) révoltes des esclaves au cours de l'histoire de la Rome antique.

La vie dans l'antiquité est très bien décrite, et on a ici des descriptions des méthodes pour obtenir des pigments pour les fresques murales, des descriptions de plats, de maisons, des habits, de la vie dans une maison riche... Cette fois l'enquête se passe dans une "station balnéaire" où les riches Romains passaient leurs vacances, ce que j'ai appris il y a peu dans le magazine "Histoire et Civilisations" (Le monde et National Géographic), magazine dans lequel j'ai également appris que les pirates étaient un vrai fléau à l'époque en méditerranée, ce qui est également évoqué brièvement ici...

La reconstitution est quasi parfaite et rien que pour cela, ce livre mérite une excellente note. Et ce n'est pas tout.

Car le naturel avec lequel le panthéon et les mythes sont intriqués dans la mentalité et le quotidien des Romains est également confondant (l'épisode avec la sibylle est édifiant), et la façon dont l'enquête de Gordien s'inscrit dans la véritable Histoire est magnifique.
C'est très finement tissé, bien traduit, un vrai moment de bonheur que j'ai dévoré.

Bref, c'est un tome absolument excellent dans cette série !
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Dernièrement j'ai découvert Gordien, le héros, sorte de détective privé de la Rome Antique. le sang de Rome se déroulait lors de la dictature de Sylla, avec L'étreinte de Némésis on se retrouve avec en fond de l'histoire, la révolte de Spartacus et la montée en puissance de Pompée et surtout de Crassus.
Donc lorsque le maître d'une villa patricienne est retrouvé mort, l'amalgame est vite fait avec la disparition de deux esclaves soupçonnés de l'avoir tué.
Crassus fait appel à Gordien pour résoudre l'affaire.
A côté du polar, il y a la partie culture romaine très intéressante. Les us et coutumes, la façon de manger, les mets servis, les habitudes vestimentaires, les rites funéraires… mais aussi l'appréciation des Romains sur la nature des esclaves, les considérant comme de vulgaires biens sans âme ni droit. Et cela que ce soit au sein des propriétés agricoles, qu'au sein des galères romaines, ou même dans la vie quotidienne.
Intéressant petit polar, l'écriture de Steven Saylor est toujours aussi agréable et l'auteur fait vraiment preuve d'érudition, on apprend un tas d'anecdotes sur la façon dont la révolte de Spartacus s'est développée ainsi que sur d'autres révoltes d'esclaves. Sur la vie de Crassus et de sa montée en puissance par l'argent et son désir de pouvoir. Où l'on commence aussi à parler de Pompée.
On y rencontre aussi une sibylle qui donne un petit côté fantastique, irréel qui nous montre combien la croyance dans les dieux romains est très omniprésente.
En somme un agréable moment de lecture historique.
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Gordianus est le Limier. Entendez par là qu'il est le Columbo de la Rome antique. N'ayons pas peur des raccourcis temporel et culturel, le scenario qui constitue la trame de ce roman historique est très en vogue de nos jours. Gordianus est donc cet enquêteur en toge auquel fera appel, certes à contre coeur, Marcus Crassus, le patricien le plus fortuné de Rome, pour trouver l'assassin de son cousin. Voilà pour l'intrigue.

Sur fonds de guerre servile, alors que Spartacus fait chanceler la grande Rome qui s'apprête à basculer de la République à l'Empire, cette enquête est l'occasion de faire un zoom sur la condition peu enviable, on l'imagine volontiers, des asservis, en ces temps où la grandeur des uns n'avait d'égal que le martyre des autres. Voilà pour le contexte social.

Ces derniers qui composent les cohortes d'esclaves dont s'entouraient les riches familles patriciennes de la noblesse romaine trouvent en Gordianus un fervent avocat de leur cause. Lisons pages 43 et suivantes- édition 10-18- la relation de sa visite dans la cale aux galériens, sur ce bateau qui l'emporte auprès de son commanditaire. On y voit déchéance et désespoir prendre corps, de ceux-là même qui, enchaînés à leur rame, y mourront dans leurs déjections. Voilà pour la sensibilité.

On se félicite alors par la suite, en réagissant avec notre compassion de contemporain du 21ème siècle, du parti pris de notre limier pour la défense des opprimés. Si l'on se réfère cependant à l'engouement qui pouvait animer les contemporains De César et Pompée, toutes classes confondues, au spectacle de jeux, si bien nommés, lesquels souillaient du sang de leurs acteurs le sable des arènes, on se rend alors bien compte à cette lecture que ce sentimentalisme est anachronique. Voilà pour la contre vérité.

Hélas pour la substance de cet ouvrage, l'humanisme en vogue en notre siècle surmédiatisé nous verra, en effet, concocter par Steven Saylor le scenario trop bien connu de nos jours du vilain que l'on condamne d'emblée, lequel trouvera en Gordianus un défenseur obstiné, marchant à contre courant de tous, pour au final nous faire glisser tout doucement vers la happy end que le lecteur moderne, certes horrifié mais surtout émoustillé par tout ce qui vient de lui être conté en matière de mauvais traitements, attend de ses voeux. Et même plus si affinité. Voilà pour l'air du temps.

Même pour qui serait passionné d'enquête policière, il faut bien dire que ce cousu-de-fil-blanc trop souvent resservi fait tomber la fièvre du Sherlock Holmès de bibliothèque. On le voit venir de loin le vilain. Il porte même bien son nom. Voilà pour l'amateur de polar.

Il est vrai que pour un auteur moderne, aspirant logiquement au succès, il ne faut pas se couper de ses contemporains formatés aux séries modernes. C'est obligé. Et c'est donc le travers qui décrédibilise à mes yeux un roman dont on perçoit trop bien la flatterie, même si le contexte historique semble plutôt fiable. Voilà pour l'amateur d'histoire.

Mais ne méprisons pas l'effort de qui veut rendre l'histoire abordable. Il y a toujours à glaner en tout, l'important étant de lire. C'est malgré tout plaisant à lire et l'auteur a su rendre le héros attachant. Voilà donc pour qui veut espérer.
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Huit ans après avoir assisté Ciceron pour son premier procès d'importance, Gordien est réveillé en pleine nuit et emmené sine die dans la Baie de Naples pour tenter de sauver la vie de 99 esclaves. Accompagné d'Eco, le petit garçon muet du premier tome, qu'il a adopté entre temps, Gordien n'a que quelques jours pour tenter de prouver que ce ne sont pas des esclaves qui ont tué Lucius Licinius. le compte à rebours a commencé...

Comme à son habitude, Steven Saylor nous plonge dès la première ligne dans l'Antiquité et cette fois, nous quittons Rome pour nous évader vers le Sud. A partir d'un fait divers, la mort d'un riche notable par ses esclaves au moment du soulèvement de Spartacus, l'auteur nous ouvre les portes du monde de ces domestiques forcés, qu'ils soient thraces ou grecs, jeunes ou vieux. C'est tout un ensemble de codes qui régit les relations entre les hommes libres et leurs esclaves, bien que des liens parfois très forts puissent se tisser entre gens des deux castes. Très très bien documenté, Steven Saylor parvient à nous apprendre beaucoup, tout en nous faisant vivre une vraie aventure aux côtés de son enquêteur.

Le héros récurrent de l'auteur a bien évolué depuis le premier tome. Devenu père, il semble aussi être devenu plus sentimental, ce qui ajoute à son humanité et nous le rend encore plus attachant. Eco, que l'on apprend tout doucement à connaître, augmente en consistance tout au long du roman. Bien curieuse de voir les aventures que va vivre ce duo dans le prochain tome, surtout sous l'éclairage de ce que l'on découvre à la dernière page...
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Puis nous nous engageâmes sur la voie Appienne pour remonter vers le Nord. En admirant le splendide paysage automnal nous n'imaginions pas qu'au printemps suivant cette large rouge pavée serait bordée sur toute sa longueur, mille après mille, jusqu'à Rome, des corps de six mille crucifiés. L'armée de Spartacus avait été anéantie. Les survivants malchanceux furent cloués sur des croix et exposés publiquement pour l'édification des esclaves....et de leurs maîtres.
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Quand je demandais à Meto s'il pouvait nous indiquer le chemin qui mène à l'antre de la sibylle, ou du moins à Cumes. Il recula et refusa d'un signe de tête. Comme j'insistais, il pâlit.
- Pas moi, murmura-t-il. J'ai peur de la sibylle. Mais je connais quelqu'un qui pourrait t'aider.
- Ah oui ?
- Olympias se rend tous les jours à Cumes à peu près à cette heure-ci. Elle va chercher des affaires chez Iaia, et s'assurer que tout est en ordre.
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Quand la Fortune a fait d'un homme un bien, une simple chose qui s'achète et se vend, il est impossible que cet homme retrouve sa dignité. Peut-être rachètera-t-il son corps, mais jamais son âme.
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Les esclaves n’ont aucun lien avec le passé. Comment pourrait-il en être autrement, ils ignorent même le nom de leurs ancêtres ? Ils sont comme les champignons qui surgissent de la terre en grand nombre selon le plaisir des dieux. A quoi servent-ils ? Les esclaves sont les instruments humains mis à notre disposition par la volonté divine.
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incipit :
Malgré ses indéniables qualités (son honnêteté et son dévouement, son intelligence et sa troublante agilité), Eco n'était pas vraiment la personne indiquée pour répondre à la porte : il était muet.
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Videos de Steven Saylor (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Steven Saylor
Writing Historical Fiction: The Ancient World in Modern Literature. Getty Museum - March 6, 2008, The Getty Villa. [Anglais]
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