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A la fin des années 60, une classe composée de onze gars en perdition ou en passe de l'être suit des cours du soir. On retrouve la maitresse de ce cours assassinée, violée dans la salle. Aucun doute possible , les onze garçons étaient présents. C'est Duca Lamberti, ex médecin radié de l'ordre pour pratique illégale de l'euthanasie et désormais membre de la police , qui mène l'enquête.

Pour le coup, on sort des entiers battus du roman policier.
D'abord , de part la nature du héro lui même , atypique et ensuite de part la nature de l'enquête qui semble résolue avant d'être engagée.
Rien à dire , c'est bien mené, avec beaucoup de méthode .
On dit souvent "c'était mieux avant" mais ce livre montre quand même que les sociétés , au moins occidentales, ont progressé dans le respect de la différence sexuelle. Car ici, dans l'Italie de la fin des années 60, mais sans doute un peu partout ailleurs, les homosexuels sont présentés comme des malades qui engendrent soit la haine , soit la pitié. C'est toujours intéressant de regarder dans le rétroviseur et cela réconforte, un peu , sur l'évolution des mentalités.
Dans cette époque où l'on fumait comme l'on pissait, on suit une enquête minutieuse , intelligente et très bien construite. Pas de traçage gps, d'adn ou de video surveillance mais beaucoup d'a propos ...et de noirceur.
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Excellent polar italien. Sous la plume de Scerbanenco, Milan devient une de ces ville sale, continuellement sous la brume, déshumanisée, où une jeune professeure se fait violer, torturer et tuer apparemment par les élèves de sa classe, à peu près tous de dangereux délinquants. L'enquête est menée tambour battant par l'inspecteur Duca Lamberti. 250 pages qu'on lit sans s'arrêter. A l'opposée de l'ambiance de « Un été ardent » de Camilleri, qui se passe sous l'extrême soleil sicilien, que j'ai lu il y a quelques jours. Deux « gialli » italiens qui offrent chacun la vision d'une Italie plurielle. Ici les brumes milanaises recouvrent d'une chape oppressante une effroyable réalité sociale. C'est l'Italie des laissés pour compte, des marginaux, de la violence que nous conte Giorgio Scerbanenco. du grand art.
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J'ai acheté une quinzaine de livres, une affaire que je ne pouvais pas manquer. Et ce livre en faisait partie.
C'est l'histoire d'une institutrice massacrée par 11 de ses élèves. Des étudiants pas comme les autres, des délinquants de 13 à 20 ans.
C'est une enquête palpitante menée par un inspecteur hors pair : Duca Lamberti
On s'attache aux personnages, on suit les investigations avec frénésie. C'est un bon polar italien à déguster sans modération.
Un auteur que je ne connaissais pas, mais qui mérite d'être lu.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Je viens de terminer ce polar terrifiant et quasi-désespéré.
Se rejoignent, dans ce récit asphyxiant, la moiteur des locaux de la questure et le froid transi du broulillard milanais.
Le flic (ex-médecin) n'est pas dans la compassion, qui l'empêcherait de découvrir la vérité qu'il soupçonne au début de l'histoire. Il est dans la poursuite de la preuve, avec ses méthodes non-orthodoxes aux yeux de son supérieur mais ami.
Le flic est tenace, mais s'il découvre la vérité, que pourra-t-il en faire?... Et, surtout, comment punir?
Décidément, ce Duca Lamberti me plaît. Un personnage d'une épaisseur peu commune, avec des blessures et des failles qui aiguisent son flair et sa lucidité.
Un grand polar, donc, que ces Enfants du massacre! Parfois insoutenable, mais indispensable à lire.
(où se trouve donc la septième étoile?)
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Une enseignante est massacrée sauvagement par les adolescents "difficiles" dont elle avait la charge . L'ex-médecin et néo policier Duca Lamberti mène l'enquête avec ses méthodes personnelles car , si pervertis que soient ces jeunes (plombés par des hérédités difficiles pour certains) , il soupçonne un deux ex machina derrière l'horreur . Un polar très très dur , sur un monde de misère morale et physique extrême . Il pose surtout le dilemne entre vengeance et justice , la possibilité ou non de rédemption .Un grand roman noir.
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Découvert par hasard à la librairie du Somail...un vrai coup de coeur!
Une jeune enseignante a été torturée, violée puis assassinée dans sa salle de classe par ses propres élèves, une brochette de délinquants inscrits à ses cours du soir par l'assistance sociale. Les onze suspects observent tous la même ligne de défense, aussi absurde qu'imparable : chacun reconnaît avoir été présent, mais affirme qu'il n'a pas participé. Face à ce mur, Duca Lamberti cherche un détail susceptible de trahir le véritable responsable. Car il n'est pas dupe : ce ne sont pas des gamins complètement déstructurés qui ont pu mettre au point une telle tactique...

Ce Duca Lamberti, sa verve, sa façon de diriger les interrogatoires, sa finesse, son humanité,..il m'a complètement séduite!
L'écriture est noire, révèle le poids de l'hérédité sur les jeunes générations et n'a que peu d'estime pour le monstre qui a commis ce crime atroce. Même si l'histoire est terrible, on ne peut s'empêcher de suivre Duca Lamberti dans ses réflexions jusqu'au dénouement final.
Cela ne m'a donné qu'une envie: en lire d'autres! Bravo M. Scerbanenco! quelle découverte!
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Ouah....un livre tres prenant! mon deuxième livre de Scerbanenco et j'ai retrouvé le commissaire Luca, ex docteur avec plaisir....L'intrigue est forte et même si cela a été écrit il y a presque 50 ans , cela n'a pas pris une ride. C'est noir de chez noir mais les amateurs apprécieront ! seul bémol....la même approche du commissaire dans les 2 livres; prendre sous sa coupe un "paumé" pour lui redonner gout à la vie et/ou à la vérité. Je lirai sans aucun doute un troisième roman et je verrai bien si cette approche sera répétée une nouvelle fois....
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Une jeune professeure est retrouvée dans sa salle de classe morte, frappée, massacrée, violée . Elle enseignait dans un quartier difficile, à de grands élèves , qui venaient en cours dans le cadre d'un projet de réinsertion . Les onze garçons âgés de treize à vingt ans, ont un système de défense élaboré, chacun répondant qu'il n'a rien fait tout en étant présent.

Duca Lamberti, ancien médecin, a en charge l'enquête. Sous surveillance rapprochée de sa hiérarchie qui craint ses débordements, et en opposition avec son chef, il veut comprendre et savoir ce qui se cache derrière la ligne de défense des adolescents.

le roman date de 1968, on le sent dans la façon dont l'enquête se déroule, pas d'ADN, pas de police scientifique , Duca enquête "à l'ancienne" en croisant les témoignages. Cela nous permet de découvrir la jeunesse des quartiers pauvres de Milan et de voir que les processus en place n'ont pas beaucoup changé depuis.... Les remarques sur l'homosexualité sont datées aussi , en cinquante ans, de se côté là les esprits ont bougé .

C'est un roman noir, très noir, du massacre de la jeune professeure aux vies des jeunes en passant par la vie personnelle de Duca , si ce n'est la part d'humanité qui persiste chez l'enquêteur. Un beau polar bien sombre comme j'aime
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Publié en 1968.
Lu dans sa version italienne.
Situation : Milan des années 60.
Incipit : "E morta cinque minuta fa ", dit la soeur.

Une salle de classe, un tableau couvert de grossièretés et de dessins obscènes. Et le cadavre d'une jeune femme de vingt-deux ans, horriblement massacrée.
Je ne savais pas si j'aurais le courage d'aller plus avant dans la lecture.
La victime est une "délicate" enseignante qui assurait un cours du soir pour des garçons en perdition qu'il fallait tenter d'aider . Onze garçons d'âges différents, délinquants ou pré--délinquants , certains ayant déjà eu affaire à la police et à la maison de redressement. Qu'ils soient issus de familles difficiles ou pas, dans cette Milan aux quartiers déshérités.L'enquêteur, il "dottore" Duca Lamberti, étudie soigneusement les onze fiches préparées par le juge .
Onze garçons impliqués dans cet assassinat sauvage .
Quand il les interroge, un par un, après les avoir tirés du sommeil profond, encore alcoolisé, il n'obtient rien : omertà totale.
J'ai aimé le personnage de Duca, sérieux, réfléchi, constant dans son enquête.
"Il avait cette manie de fouiller les choses en profondeur. A partir d'un vol de sac à main , au supermarché, il était capable de rédiger un traité de criminologie. "
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Je viens de découvrir cet auteur de polar noir d'une époque révolue mais d'une modernité surprenante.

Duca Lamberti, ex-médecin devenu flic est chargé de résoudre une enquête particulièrement difficile : Mathilde, une jeune enseignante fait du soutien scolaire à onze gamins âgés de 13 à 20 ans en échec scolaire issus d'une couche sociale défavorisée. Un jour au lendemaind 'un de ses cours de soutien elle est dans sa classe retrouvée atrocement massacrée.

Duca connu pour ses méthodes d'interrogatoire musclée, est sommé de les mettre au placard pour obtenir les aveux de ces ces mômes particulièrement coriaces. Ceux ci adoptent tous la même ligne de défense : c'est pas moi, c'est les autres. J'avais peur, j'avais bu, j'ai rien fait, ils m'ont obligé.

Le flic interroge les adolescents et en conclu rapidement qu'ils n'ont pu instiguer un tel meurtre seuls. Tenant tête à sa direction, il décide d'enquêter seul et de mettre à jour le marionnettiste qui a tiré les ficelles et utilisés ces jeunes à ses propres desseins.

Parallèlement à son enquête il doit faire face à un deuil bouleversant dans son entourage proche qui lui donnera la hargne nécessaire à faire le clair sur toute cette affaire et surtout à le maintenir debout...

Ce polar dont le thème est poignant offre des interrogatoires plus vrais que nature qui en font la force, j'ai même cru que cette histoire avait été tirée d'un fait divers tant le scénario est crédible.

Le style de Giorgio Scerbanenco n'est pas désuet ni dans le ton des polars noirs des années 2000, il n'y pas de place pour les épanchements émotionnels de Duca, il n'y règne aucun discours politique ni un étalage du manuel de psychiatrie à l'usage des nuls. On assiste juste à un film et on tire soi même les conclusions que l'on souhaite en tirer. ..

Je suis ravie d'avoir découvert cet auteur dont je vais continuer de découvrir les romans.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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