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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une enseignante est massacrée sauvagement par les adolescents "difficiles" dont elle avait la charge . L'ex-médecin et néo policier Duca Lamberti mène l'enquête avec ses méthodes personnelles car , si pervertis que soient ces jeunes (plombés par des hérédités difficiles pour certains) , il soupçonne un deux ex machina derrière l'horreur . Un polar très très dur , sur un monde de misère morale et physique extrême . Il pose surtout le dilemne entre vengeance et justice , la possibilité ou non de rédemption .Un grand roman noir.
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Ouah....un livre tres prenant! mon deuxième livre de Scerbanenco et j'ai retrouvé le commissaire Luca, ex docteur avec plaisir....L'intrigue est forte et même si cela a été écrit il y a presque 50 ans , cela n'a pas pris une ride. C'est noir de chez noir mais les amateurs apprécieront ! seul bémol....la même approche du commissaire dans les 2 livres; prendre sous sa coupe un "paumé" pour lui redonner gout à la vie et/ou à la vérité. Je lirai sans aucun doute un troisième roman et je verrai bien si cette approche sera répétée une nouvelle fois....
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Une jeune professeure est retrouvée dans sa salle de classe morte, frappée, massacrée, violée . Elle enseignait dans un quartier difficile, à de grands élèves , qui venaient en cours dans le cadre d'un projet de réinsertion . Les onze garçons âgés de treize à vingt ans, ont un système de défense élaboré, chacun répondant qu'il n'a rien fait tout en étant présent.

Duca Lamberti, ancien médecin, a en charge l'enquête. Sous surveillance rapprochée de sa hiérarchie qui craint ses débordements, et en opposition avec son chef, il veut comprendre et savoir ce qui se cache derrière la ligne de défense des adolescents.

le roman date de 1968, on le sent dans la façon dont l'enquête se déroule, pas d'ADN, pas de police scientifique , Duca enquête "à l'ancienne" en croisant les témoignages. Cela nous permet de découvrir la jeunesse des quartiers pauvres de Milan et de voir que les processus en place n'ont pas beaucoup changé depuis.... Les remarques sur l'homosexualité sont datées aussi , en cinquante ans, de se côté là les esprits ont bougé .

C'est un roman noir, très noir, du massacre de la jeune professeure aux vies des jeunes en passant par la vie personnelle de Duca , si ce n'est la part d'humanité qui persiste chez l'enquêteur. Un beau polar bien sombre comme j'aime
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Publié en 1968.
Lu dans sa version italienne.
Situation : Milan des années 60.
Incipit : "E morta cinque minuta fa ", dit la soeur.

Une salle de classe, un tableau couvert de grossièretés et de dessins obscènes. Et le cadavre d'une jeune femme de vingt-deux ans, horriblement massacrée.
Je ne savais pas si j'aurais le courage d'aller plus avant dans la lecture.
La victime est une "délicate" enseignante qui assurait un cours du soir pour des garçons en perdition qu'il fallait tenter d'aider . Onze garçons d'âges différents, délinquants ou pré--délinquants , certains ayant déjà eu affaire à la police et à la maison de redressement. Qu'ils soient issus de familles difficiles ou pas, dans cette Milan aux quartiers déshérités.L'enquêteur, il "dottore" Duca Lamberti, étudie soigneusement les onze fiches préparées par le juge .
Onze garçons impliqués dans cet assassinat sauvage .
Quand il les interroge, un par un, après les avoir tirés du sommeil profond, encore alcoolisé, il n'obtient rien : omertà totale.
J'ai aimé le personnage de Duca, sérieux, réfléchi, constant dans son enquête.
"Il avait cette manie de fouiller les choses en profondeur. A partir d'un vol de sac à main , au supermarché, il était capable de rédiger un traité de criminologie. "
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Je viens de découvrir cet auteur de polar noir d'une époque révolue mais d'une modernité surprenante.

Duca Lamberti, ex-médecin devenu flic est chargé de résoudre une enquête particulièrement difficile : Mathilde, une jeune enseignante fait du soutien scolaire à onze gamins âgés de 13 à 20 ans en échec scolaire issus d'une couche sociale défavorisée. Un jour au lendemaind 'un de ses cours de soutien elle est dans sa classe retrouvée atrocement massacrée.

Duca connu pour ses méthodes d'interrogatoire musclée, est sommé de les mettre au placard pour obtenir les aveux de ces ces mômes particulièrement coriaces. Ceux ci adoptent tous la même ligne de défense : c'est pas moi, c'est les autres. J'avais peur, j'avais bu, j'ai rien fait, ils m'ont obligé.

Le flic interroge les adolescents et en conclu rapidement qu'ils n'ont pu instiguer un tel meurtre seuls. Tenant tête à sa direction, il décide d'enquêter seul et de mettre à jour le marionnettiste qui a tiré les ficelles et utilisés ces jeunes à ses propres desseins.

Parallèlement à son enquête il doit faire face à un deuil bouleversant dans son entourage proche qui lui donnera la hargne nécessaire à faire le clair sur toute cette affaire et surtout à le maintenir debout...

Ce polar dont le thème est poignant offre des interrogatoires plus vrais que nature qui en font la force, j'ai même cru que cette histoire avait été tirée d'un fait divers tant le scénario est crédible.

Le style de Giorgio Scerbanenco n'est pas désuet ni dans le ton des polars noirs des années 2000, il n'y pas de place pour les épanchements émotionnels de Duca, il n'y règne aucun discours politique ni un étalage du manuel de psychiatrie à l'usage des nuls. On assiste juste à un film et on tire soi même les conclusions que l'on souhaite en tirer. ..

Je suis ravie d'avoir découvert cet auteur dont je vais continuer de découvrir les romans.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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Une institutrice massacrée par ses élèves, des enfants (13 à 20 ans tout de même) perdus, inscrits à ce cours par une assistante sociale.
Personne n'a rien vu, personne n'a rien fait. Ils étaient tous là mais personne n'est coupable. Duca Lamberti n'est pas tendre envers ces criminels potentiels, qui ont torturé et tué. Un dossier, un interrogatoire. Il ne les lâche pas, les réveille brutalement les uns après les autres, les menace. Ce sont des enfants corrompus, pas très fûtés et déjà pervertis par le milieu dans lequel ils vivent. Parents alcooliques, proxénètes, prostituées ou absents, et eux-mêmes sont voleurs, obsédés sexuels, violents...Drôle de pédigree. Un seul est sans histoire
Un livre en forme d'interrogatoire méticuleux...Duca Lamberti veut comprendre qui est derrière ce massacre, à la mise en scène sordide.
"-mais nous avons le magnétophone.
Non, ce truc enregistre aussi le bruit des claques dans la figure, je préfère la sténo, insista Duca."
Duca n'est pas un tendre, il risque la révocation mais il s'en moque.
En parallèle il y a les appels angoissés de sa soeur. Sa nièce, 2 ans 1/2 va très mal. Il faut qu'il vienne. 'Il n'était pas pédiatre et il n'avait pas exercé depuis cinq ans, les trois années de prison comprises". Ancien médecin il a été radié de l'ordre.

C'est un livre terrible, l'auteur n'omet aucun détail. Il raconte c'est tout. Sans délayage, sans pathos. Un livre froid et clinique? Non je ne crois pas... Même s'il semble sans espoir pour ces enfants nés avec un lourd héritage familial. et si on découvre que l'humain peu être abject.

J'ai aimé découvrir cet auteur, un peu tard, il est décédé en 1969. Il a une réputation de réactionnaire.Je ne crois pas c'est une autre époque...une autre façon de dire les choses.
Ce livre policier est aussi un document social sur une époque, un flic à l'ancienne assez atypique mais attaché à la vérité, un monde d'enfants perdus et une jeune prof, enthousiaste victime du pire " et elle était morte quelques instants plus tôt, en criant " Monsieur le directeur!".
Un roman noir. A découvrir.Ne serait- ce que pour l'écriture..


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Une plongée dans l'Italie de la fin des années soixante, dans la capitale du nord, Milan. Une histoire âpre, violente qui semble s'enfoncer au fil des pages dans la noirceur des marges de la société. Une jeune institutrice, Mathilde Crescenzaghi, a été découverte agonisante dans sa salle de classe, après la fin d'un cours du soir. La police a arrêté ses élèves, un groupe d'adolescents âgés de treize à vingt ans, tous délinquants ou marginaux. Ils sont accusés du viol et de la mise à mort de la jeune fille. le docteur Duca Lamberti est chargé de l'enquête dont les conclusions ne font aucun doute pour les autorités judiciaires : les coupables ont été arrêtés, il reste à recueillir leurs aveux. Mais, pour Lamberti, le système de défense des inculpés paraît trop bien orchestré pour émaner de ces adolescents incultes et brutaux. À partir de ce constat, il va s'efforcer de trouver le fil conducteur qui le conduira au vrai coupable, l'instigateur du meurtre.
Lamberti est consciencieux et opiniâtre, c'est un flic non conformiste qui n'hésite pas à recourir à des méthodes peu orthodoxes, comme accueillir à son domicile l'un des jeunes criminels, pour obtenir les éléments qui lui permettront de découvrir la machination dont a été victime l'institutrice. Endeuillé par la mort de sa nièce, la petite Sara, il traque la vérité dans un Milan déshérité, rendu crépusculaire par le brouillard qui s'est abattu sur la ville. À ses côtés, il y a Livia qui lui sert de chauffeur. La jeune femme qui a été défigurée par des mafieux lors d'une affaire précédente, lui apporte son aide.
Ce livre est très intéressant car il recrée du suspens sur une hypothèse de départ sans surprise : on connaît la victime et on connaît les auteurs du crime. Par ailleurs, la personnalité de Duca Lamberti est intrigante. Taciturne, rendu méfiant par sa destitution de l'ordre des médecins à la suite d'une affaire d'euthanasie, il irrite la plupart de ses interlocuteurs. Mais, derrière le masque du policier, il y a un homme blessé, généreux, humaniste.
J'ai découvert l'univers très particulier de Giorgio Scerbanenco avec beaucoup d'intérêt et je pense qu'il appartient à la catégorie des grands auteurs de roman noir.
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l'ex docttore Duca Lamberti est un personnage plutôt lugubre et à franchement parler quelqu'un qu'a priori on n'aime pas comme le dottore Carrusa qui le lui dit, ce qui n'empêche pas d'être son supérieur, son protecteur et ami. Parfois le désamour nait d'une incompréhension mais c'est sans compter avec le respect et les sentiments contradictoires qu'inspirent ce justicier intellectuel et sensible

Si Lamberti prône la manière forte c'est pour traquer le malfrat et l'arrêter voire plus, sans état d'âme pour la racaille qu'il poursuit sans relâche il fait preuve de beaucoup d'empathie pour les victimes et surtout l'entourage de celles-ci.
La loi, d'autres ,Carrusa son mentor,  Mascaranti sont second qui le surveille comme le lait sur le feu sont là pour l'appliquer mais Lamberti est un homme pressé et partisan d' une justice imminente. Il ne laisse pas le temps au temps pour que ce dénouent d'elles-mêmes d'inextricables intrigues C'est un forceur de coffre-fort et un adepte de la précision comme un légiste il va jusqu'au bout. L'immédiat et la sanction tout de suite, ce qui est, somme toute, une attitude fort correcte pour la société

Lamberti est aussi très critique envers celle-ci, qui livre une jeune prof à des monstres en devenir Il y a une distorsion entre le discours politique qui vise à la réinsertion des jeunes très mal partis. Les moyens mis en oeuvre ne correspondent pas à la réalité On sous estime la dangerosité des situations et on met en danger les bienveillants acteurs de réinsertion qui oeuvrent sur le terrain.
Lamberti en outre malgré sa vision très répressive de la délinquance ne l'assume pas : lorsque le malfrat échappe au châtiment suprême, la mort ardemment souhaitée se sent quand même soulagé et donc une partie de l'ancien médecin ou ses racines judéo chrétiennes refait surface pour l'humanisme. Contradictoire Lamberti

Il y a quelque chose d'assez réaliste dans les histoires de Scerbanenco comme dans celles de Giancarlo de Cataldo avec « Romanzo criminale » ainsi qu'une certaine crudité. Les choses ne sont pas enjolivées, peaufinées pour faire plus vraies, elles sont terre à terre et donc irrémédiablement plus justes.

L'histoire est sordide: une jeune prof de cours du soir pour délinquants est massacrée par ses jeunes élèves A travers l'enquête Lamberti va remonter dans le monde du crime car à Milan tout se tient il n'y a rien de simple et la mafia n'est jamais loin
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Giorgio Scerbanenco est un peu considéré comme le Georges Simenon italien et Duca Lamberti est en quelque sorte son Maigret. Enfin pas tout à fait car c'est un personnage quelque peu atypique. Ancien médecin radié de l'Ordre et condamné à trois ans de prison pour avoir pratiqué illégalement l'euthanasie, il s'est reconverti en intégrant la police italienne à la questure de Milan où il se montre être un inspecteur compétent tout en étant très humain.
Et il faut l'être quand on se trouve face au meurtre d'une institutrice spécialisée, une personne sans histoires et compétente qui se voit violée et massacrée par les onze ados à qui elle donnait des cours du soir. Il apparaît vite que les élèves ont été alcoolisés (avec de l'anis sicilien extra-fort) et drogués pour commettre un meurtre aussi barbare sur une personne qui ne leur voulait que du bien. Qui leur a fourni l'alcool et les psychotropes ? Et pour quelle raison ? Aucun ne veut rien reconnaître. L'enquête va révéler les vies difficiles de ces gamins laissés pour compte (qu'on appellerait à l'heure actuelle des cassos !). Ecrit comme un polar très classique, ce bouquin met aussi l'accent sur des problèmes sociaux terriblement d'actualité, sachant que ça a été écrit en 1968. Ca se lit en tout cas très bien avec un personnage de Duca Lamberti assez attachant.
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Une jeune enseignante a été retrouvé assassiné, après avoir subi torture et viol, dans sa salle de classe. Sont suspectés les onze élèves mais surtout délinquants qu'elle avait en cours du soir.
Duca Lamberti va devoir résoudre cette affaire on ne peut plus sordide.
Forcèment, chacun n'a rien vu et pourtant tous étaient présents.
Une galerie de personnages tous plus exécrables les uns que les autres, et un crime presque inexplicable tant il est marqué par la bêtise, la méchanceté gratuite...
Le médecin déchu qu'est Lamberti nage en pleine noirceur et s'interroge au passage sur la possible extraction d'un milieu difficile, sur l'oubli d'un passé criminel, surtout lorsqu'il touche déjà les parents du délinquant.
Un roman loin d'être optimiste, qui bien malheureusement pose des questions toujours actuelles.
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