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EAN : 9791035203054
240 pages
Editions Thierry Magnier (28/08/2019)
2.87/5   26 notes
Résumé :
Quand elle découvre cette plante qui lui permet de se transformer en garçon pour quelques heures, Kim devient addict et bascule dans un univers sombre et dangereux, à la recherche de sa véritable identité.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman débute plutôt bien. Trois amies et une passion partagée avec l'une d'elle pour les fleurs. Bella a mal démarré dans la vie. Une mère disparue, un père dépressif ne quittant plus son canapé et une grand-mère, présente qui du jour au lendemain, s'en va elle aussi en laissant à sa petite-fille une superbe serre.
Bella y vit sa passion avec ses deux amies. Toutes trois vivent en symbiose. Elles regardent les garçons de loin, qui sont présentés dès le début comme des prédateurs, obsédés sexuels et ont du mal avec leur corps qui change...Et un jour tout va se gripper à cause d'une graine mystérieuse. Trois filles ou trois garçons ?
Kim va basculer dans un autre monde, trahissant ses amies et passant dans une autre dimension qui va peu à peu lui faire perdre toute retenue et surtout l'asservir.
Kim est totalement ambivalente. Mais dans cette histoire que veut nous dire l'auteure ? Cette histoire abjecte, sans morale, avec une image masculine totalement négative n'est pas saine. C'est très violent et assez déstabilisant. La littérature adolescente est souvent crue et dérangeante. A-t-on vraiment envie (besoin) de lire un tel livre lorsque que l'on a 15/16 ans ? La 4 -ème de couverture nous fait penser à une autre histoire... qui aurait sans doute été plus intéressante pour le thème.
La fin m'a laissée dubitative. Pas compris...
En tout cas un livre que je ne conseillerai pas.
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J'ai reçu ce roman jeunesse lors de la dernière Masse Critique et je remercie Babelio et les éditions Thierry Magnier.
En lisant le résumé, je pensais trouver un livre abordant la question du genre, un peu comme dans "Garçon ou fille" de Terence Blacker où se mettre "dans la peau" ou au moins le costume de l'autre permet de comprendre les différences qui affectent la vie quotidienne. Mais il s'agit en fait ici d'un texte plutôt inclassable qui, déjà, part d'un postulat fantastique puisqu'il est question d'un philtre permettant une transformation à la façon d'un Dr Jekyll et Mister Hyde. Et, bien que le titre marque la présence de trois personnages, il y a néanmoins une héroïne principale.
Kim, Bella et Momo sont trois adolescentes en Suède qui vivent leur existence de lycéennes comme un jeu de piste dans lequel il s'agit de semer les garçons, classe dominante qui se croit tout permis : toucher ou prendre ce qu'ils veulent, harceler, moquer ou insulter qui ils veulent.
Les trois adolescentes ont des vies et des profils différents, l'une aimant passionnément la botanique, une autre la couture et la création de costumes, quant à Kim, elle a soif de liberté et les changements liés à la puberté l'épouvantent. Les trois amies, au cours d'une cérémonie festive pour laquelle elles se déguisent, se cherchant une identité et une puissance qui correspondent à leurs aspirations, découvrent que le nectar d'une fleur exotique leur permet de devenir garçons pour la nuit.
[ça m'a fait penser à un conte de fées dans lequel des princesses enfermées s'échappent pour aller danser toute la nuit...]
Enivrées de cette liberté nouvelle, elles expérimentent le sentiment de puissance qui semble inhérent au corps des garçons. Elles osent se rapprocher des bandes de jeunes qui boivent et fument dans le parc. Mais au fil des jours, alors que Kim devient accro à cette nouvelle vie et amoureuse du beau Tony qui l'entraîne dans la délinquance, Bella et Momo se lassent et n'aiment pas ce que devient leur amie qu'elles ne reconnaissent plus, de jour comme de nuit.
A partir de là, il y a les aspirations intimes de Kim d'une part et sa loyauté envers ses amies qu'elle blesse par pur égoïsme.
Quoi qu'il en soit, c'est un récit extrêmement fort qui ne peut laisser indifférent. C'est plutôt sombre et inquiétant de réalisme social mais ça fait réfléchir.
Une véritable découverte !
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Un grand merci aux éditions Thierry Magnier et à Babélio pour cette découverte !

Quand je choisis de lire un livre sur le thème du genre et de sa place dans notre société, j'ai toujours l'espoir de rencontrer une allégorie, une leçon de vie, un mode d'emploi. Parce que j'ai tellement besoin de réponses face à l'absurde inégalité des sexes, parce que je me sens démunie. Et je suis toujours un peu déçue car il n'y a pas de mode d'emploi ou de recette miracle : ce sujet et tellement actuel qu'il reste encore sans réponse satisfaisante.

Et c'est justement pour cela qu'il faut continuer d'y travailler, d'y penser, de tirer des fils, d'esquisser des possibilités. Et c'est ce que Jessica Schiefauer fait ici.

Au départ de cette lecture, on est un peu désarçonné. Peut-être à cause de la traduction suédois/français qui rend les dialogues étranges à l'oreille ou par la direction que prend l'autrice : son récit ne ressemble pas à n'importe quel récit young adult, il a une dimension un peu plus mature, plus suspendue, plus brutale aussi.
J'ai été déstabilisée par la façon dont les filles s'emparent de la liberté d'être garçon. Elle se fondent dans le moule, jouent le jeu des garçons qui les dégoûte tant. Si ce roman avait été une allégorie, un mode d'emploi, les filles devenues garçons se seraient changer en super-héros, défendant les femmes, éduquant les hommes. Mais je comprends maintenant qu'un tel roman serait irréaliste, naïf et plat ! Que la forme choisie par J. Schiefauer pose plus de questions, soulève plus de problèmes et, in fine, sera plus utile aux réflexions sur les relations entre les genres.

Il en va de même avec le personnage de Tony qui était, à mes yeux, l'archétype du délinquant viril. Ce n'est que vers le troisième tiers que j'ai compris : Tony n'est pas la représentation de l'Homme dans ce roman. L'autrice ne nous dit pas que tous les hommes sont comme lui (tête brûlée, violent, indifférent à l'extrême), elle nous raconte l'histoire d'une fille qui se prend de fascination pour cet homme en particulier, ici, l'intrigue autour du changement de genre n'a presque aucun rapport. Et on peut déceler cela grâce aux personnages secondaires qui, bien qu'effacés dans l'intrigue, sont travaillés et cruciaux : ils contrebalancent les réactions radicales et excessives de Kim et Tony ( ). Alors oui, malgré cela, l'autrice ne dresse pas un portrait très positif des hommes et, par dessus cela, elle engendre un personnage féminin qui veut leur ressembler. Je comprend que cela puisse gêner ou mettre en colère mais, personnellement, je trouve que cela met en exergue une contradiction réelle et centrale dans notre société.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille donc cette lecture, rapide et profonde !
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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Je tiens d'abord à remercier babelio et les éditions Thierry Magnier pour cette découverte.
Ce roman m'a laissé un avis mitigé. Je n'ai pas réussi à saisir pleinement le propos de l'autrice : est-ce un livre sur le transgenre ? Ou alors un livre sur ce que c'est être un garçon ? Ou encore une histoire d'amour interdite et violente ?
Malgré certaines longueurs, c'est un livre très bien écrit, en effet, l'autrice a réussi à créer une atmosphère lourde et angoissante à souhait. On attend à chaque page le drame, qui est là, latent, pour surgir totalement sur la fin du récit. En cela, j'ai beaucoup aimé "Trois garçons". J'ai ressenti ce malaise omniprésent, cette ambiance feutrée et malsaine, j'ai été complètement submergé par les émotions de l'héroïne.
D'un autre coté, je n'ai pas vraiment accroché à l'intrigue. Il ne se passe pas grand-chose qui dénoue finalement le récit, on attend quelque chose qui a du mal à venir, cela rend la lecture parfois difficile et longue.
Quand au sujet, là, j'ai été perdue. le clivage masculin-féminin est très brut, et dans sa recherche d'identité (mais est-ce bien cela finalement le sujet), Kim trouve surtout une passion dévorante et violente qui l'use et la sépare des siens.
Je pense que ce roman s'adresse plutôt à de grands ados et surtout de très bons lecteurs, voire des adultes.
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La quatrième de couverture m'avait intriguée : trois adolescentes qui se transforment pour quelques heures par jour en garçon et qui en deviennent plus libres. Et puis, j'ai commencé à lire ce livre et j'ai vite déchanté jusqu'à être très en colère.

Pour un roman qui veut questionner le genre et l'identité sexuelle, je trouve très maladroit d'opposer aussi catégoriquement masculin et féminin et de pousser à l'extrême les stéréotypes.
Les garçons sont présentés comme des sauvages pervers qui agressent sexuellement les filles, les insultent, leur crachent dessus. Et cela, en toute impunité et devant des adultes qui détournent le regard.
Quant aux filles, ce sont des petites choses fragiles et passives qui ne réagissent pas aux agressions, si ce n'est en baissant les yeux. Elles font pousser des fleurs et s'inventent des histoires. C'est uniquement une fois affutées d'un corps masculin qu'elles peuvent sortir de chez elle et découvrir le monde (quitter le cercle privé pour la sphère publique, quelle modernité !). Pas de chance, le premier garçon qu'elles croisent est un délinquant, fumeur de drogue et cambrioleur (soyez rassuré, c'est aussi un pervers, puisque c'est un garçon). La narratrice en tombera bien évidemment amoureuse.

Le tout est servi dans une atmosphère malsaine, érotique, crue et dérangeante. Je ne comprends pas comment ce roman a obtenu la classification littérature jeunesse (loi 1949). Il est inapproprié pour des ados, trop stéréotypé et absurde pour les adultes. Bref, passez votre chemin !
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critiques presse (2)
Ricochet
12 novembre 2019
De bout en bout le roman étonne, attire et dérange. Il est question d’une jeune héroïne fille qui se sent garçon. Mais elle est aussi attirée par les garçons (un garçon en particulier), et pourquoi pas par les filles. [...] Servi par une très belle écriture et des symboles délicats, un roman à découvrir !
Lire la critique sur le site : Ricochet
Liberation
17 octobre 2019
Renouvelant le thème de la solitude adolescente, le roman est assez rude, frontal, dénué d’humour mais pas de poésie.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Mes habits recouvraient mon corps de fille et mon corps de fille me recouvrait moi. Ce corps n'avait absolument rien à voir avec moi. (p.227)
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Qu'est-ce qu'un souvenir ? De quoi est-il fait ? Jusqu'à quel point doit-il être net, vivant et lumineux pour être considéré comme réel ? Mes oreilles se souviennent, mes poumons, mes doigts, mes lèvres se souviennent. Au fond de moi, je porte toujours un enfant et il vient de se réveiller.
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Il ne m'a pas expliqué ce qu'il avait derrière la tête, il ne le faisait jamais, et je ne lui ai pas demandé non plus. Pour moi, c'était une sorte de protection. Si je ne savais pas, je ne risquais pas de réfléchir et d'avoir peur. Je pouvais le laisser me conduire n'importe où sans me poser de questions. (p.117)
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Rien dans le monde des plantes n'était assez négligeable pour ne pas être exploré. (p.13)
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Je portais en moi mes heures de garçon comme des pierres précieuses. Chacune était étincelante, radieuse. Je les rangeais soigneusement derrière mes paupières, sous ma peau. je les traînais derrière moi comme un jouet bruyant attirant l'attention. (p.127)
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