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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
«  le secret du succès est le secret ——-Il vous rend intéressant et permet aux autres de vous voir tel qu'ils veulent que vous soyez ».
«  À la différence de la religion, la philosophie part de l'égale validité du Bien et du Mal. le Bien sans le Mal convient tout aussi peu à l'homme que le Mal sans le Bien « 
Deux extraits de ce roman brillant composé de chapitres courts, obstinément lent ——je pense que c'est voulu —— le lecteur s'exaspère pourtant , la fin donne toutes les clés et au final, on ne regrette pas d'avoir ressenti un malaise diffus , sauf dans la dernière partie : «  Je suis lent . Je n'existe pas quand il m'arrive quelque chose d'extraordinaire ...Non pas que je sois maître de moi » .
Peter Debauer passe une partie de son enfance chez ses grands - parents qui travaillent comme relecteurs pour une collection de littérature populaire .
Bientôt il se met à lire un de ces feuilletons malgré l'interdiction de son grand - Père , découvre des détails dans le récit pourtant incomplet d'un prisonnier de guerre détenu , détails qui se rattacheraient à sa propre vie...
.
On suit avec un intérêt grandissant les fruits de sa longue quête et sur plusieurs années , sa vie d'enfant, sa vie d'adulte , ses hésitations amoureuses , amours contrariées , recherches éperdues , enquête fouillée de l'Histoire de l'Allemagne .

Il creuse obstinément , lentement , les désastres de la domination nazie et cicatrices de la guerre .

On comprend vite que s'il a un caractère versatile et peu affirmé , c'est que cela tient à l'absence du père , disparu mystérieusement de l'Histoire Familiale après la guerre , à la froideur et aux silences de sa mère, à ses mensonges et oublis ,..

A partir d'un roman traitant à la manière d'Ulysse le retour du soldat il va partir à sa recherche , fouillant fébrilement dans le passé , se référant sans cesse à l'Odyssée d'Homére.
Pétri de réflexions philosophiques , quête éperdue des origines , mais aussi atermoiements , confusion identitaires , fresque historique , de la balade du temps mythologique à la chute du mur , l'auteur fait preuve d'une érudition , d'une intelligence et d'une sensibilité rares.
Le propos est intimiste , le rythme lent, le roman est composé de patchworks , de fragments alliant la quête d' indices, aux histoires d'amour , révélant une figure paternelle assez dérangeante jusqu'aux révélations finales complexes .

Remuant de lourds secrets de famille , eu égard à l'indifférence glaciale d'une mère , le thème de l'abandon , de la culpabilité et de la justice .sont aussi travaillés .
«  le fils était resté longtemps dans la salle d'attente de l'Histoire . »
Il ne fait pas bon de révéler de lourds secrets de famille .
Bien sûr , je n'ai pas oublié «  Le-Liseur » du même auteur .
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Ce roman me fait l'effet d'un patchwork, fait de bouts et de morceaux qui parfois ne sont pas attachés l'un à l'autre bien solidement, fait de tissus disparates, donnant tantôt dans un intimisme frôlant le roman d'amour et tantôt dans le propos philosophique touchant presque à l'essai. On y trouve beaucoup de fils qui conduisent à des culs-de-sac et qui ont lassé un peu mon assiduité. J'ai senti l'érudition, l'intelligence et la sensibilité de l'auteur et j'aurais aimé me laisser séduire; cette séduction cependant n'opère jamais bien longtemps. Ainsi, le narrateur nous fait passer sans grande transition de la nostalgie des vacances de son enfance passées chez ses grands-parents bienveillants à des réflexions sur la relation avec sa mère, sur la responsabilité de l'éducation des enfants par les adultes, puis à l'analyse des mythes de l'Odyssée et au sens du retour d'Ulysse auprès de Pénélope, en passant par la dualité du Bien et du Mal et du caractère inéluctable de ce dernier voire de sa nécessité. (J'en passe.) Les personnages secondaires à peine esquissés — sans parler de ceux du roman dans le roman — contribuent un peu à créer cette impression de flou dans lequel j'ai nagé jusqu'à un dénouement qui ramène certes au concret mais qui laisse le sentiment que tout, y compris l'élaboration des théories complexes, n'est qu'un jeu et que l'on est condamné à passer sa vie à tirer l'épingle de ce jeu.
Finalement, en dépit d'une fin plutôt positive, ce roman me laisse une impression mitigée de malaise à l'idée que le manque de confiance en soi si ce n'est de culpabilité ressentis par toute une génération sont essentiellement créés par l'opportunisme, le cynisme et la cruauté de la génération précédente.
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Livre déroutant que "Le retour" du berlinois Bernhard Schlink, tenant du roman d'apprentissage et de la quête du père, et surtout du thème de L'Odyssée, du retour à la maison. Nous savons tous maintenant que si Ulysse a mis dix ans pour retrouver Ithaque c'est qu'il a musardé, peu pressé semble-t-il de retrouver cette chère Pénélope et ses soucis quotidiens.

le jeune Peter a retrouvé les traces de celui qu'il pense être son père. Mais il y a eu la Guerre et dans cette Allemagne bientôt divisée en deux il lui est bien ardu de savoir la vérité sur ce père absent, lointain, irréel et ce n'est pas sa mère, étrangement aphasique à ce sujet qui peut le renseigner. La tendresse il l'aura trouvée chez ses grands-parents maternels, relecteurs de romans populaires qui vont orienter les recherches du jeune Peter. Sous influence littéraire certes Peter va remonter un fil d'Ariane qui s'avèrera une via dolorosa dont sa rencontre avec Barbara souffrira, entre remises en question et abandons.

Point par point, pierre par pierre, il reconstituera le puzzle de ses origines et tout au long du roman nous assistons aux recherches entreprises par Peter, devenu spécialiste des questions de loi et de justice (comme Schlink lui-même professeur de droit et magistrat), pour connaître la vérité. Mais au bout d'une enquête en chausse-trapes la rencontre s'avèrera rude et très surprenante. On ne sera pas étonné de voir dans "Le retour" une réflexion très serrée sur la notion de culpabilité, inhérente à tout romancier allemand depuis soixante ans. Et si à force de déconstruire L Histoire se pointait quelque chose qui ressemblerait au révisionnisme. Je m'empresse de préciser que ceci concerne le roman, absolument pas le grand écrivain qu'est Bernhard Schlink dont on n'a pas oublié "Le liseur" ni les nouvelles d'"Amours en fuite".
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Est ce que j'ai aimé ce livre?

Inodore, incolore, ... Un peu comme le personnage principal qui n'arrive pas à prendre de décision.

C'est vrai que le lire après les Bienveillantes de J Littel, il fait pale figure.

C'est l'histoire d'un homme qui peu à peu va découvrir qui est son vrai père grâce à un roman de gare. Dans sa quête il se trouve confronté à l'histoire de l'Allemagne (après, pendant la seconde guerre mondiale mais aussi la chute du mur, la réunification) la sienne, celle de sa mère et bien sur celle de son père. Il y a des disgressions littéraires (Ulysse), juridiques, psychologiques (le bien, le mal).

Bref c'est un peu indigeste et surement pas aussi bon que le liseur qui était vraiment un bon roman.
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Déçue par ce roman parce que j'ai dû attendre les trois quart du livre pour m'y accrocher. On ne voit pas très bien où veut en venir l'auteur. Et il part dans de multiples directions. On a le droit à l'enfance du narrateur, les souvenirs de ses vacances chez ses grands-parents. Ceux-ci étaient relecteurs d'une collection de littérature populaire qui racontaient des récits d'après-guerre. Il se souvient d'une histoire qu'il avait commencé à lire et retrouve ce roman. On a droit à des bribes du récit. Il l'analyse et le compare à l'Odyssée. Nouveau thème donc. On a même droit aux histoires que lui racontaient son grand-père. Ca fait beaucoup d'histoires, non ? Et ce n'est pas fini. Il y a aussi l'histoire du narrateur qui cherche à construire sa vie de couple et on ne peut pas dire que la jeune femme lui rende la vie facile. Tout cela sur le fond de l'histoire de l'Allemagne d'après-guerre : le mur de Berlin, la réunification... On avance quand même petit à petit, notamment sur les recherches familiales que le narrateur entreprend. (Ouf ! c'est la raison pour laquelle j'avais choisi ce livre). La fin m'a paru complètement irréelle mais elle m'a plu !
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