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J'avais adoré (comme beaucoup) le liseur, puis le recueil de nouvelles Amours en fuite et enfin le week end, alors c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la plume de Bernhard Schlink. Ce que j'aime avec cet auteur c'est qu'on ne sait jamais vraiment vers quoi il va nous mener, il nous donne une multitude de petits détails insignifiants au fil des pages qui finalement prenne tout leur sens.

On suit le personnages sur plusieurs années puisqu'on découvre d'abord son enfance, puis sa vie d'adulte. Ce narrateur, je l'ai trouvé intéressant et attachant. C'est un personnage très travaillé comme toujours avec l'auteur.Sa quête est passionnante et nous plonge dans l'histoire de l'Allemagne.

Alors bien sur ce roman n'est pas parfait et comme d'autres lecteurs, j'ai trouvé certains passages un peu long et j'ai eu un peu de mal d'un point de vue chronologique. J'avais parfois quelques difficultés a placer un évènement dans la vie du narrateur par rapport a un autre. Mais malgré ce dernier point je ne suis absolument pas déçue. Pour tous les lecteurs qui voudraient découvrir Bernhard Schlink, je vous conseille d'abord le liseur mais pour les autres je vous invite a découvrir ce grand auteur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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«  le secret du succès est le secret ——-Il vous rend intéressant et permet aux autres de vous voir tel qu'ils veulent que vous soyez ».
«  À la différence de la religion, la philosophie part de l'égale validité du Bien et du Mal. le Bien sans le Mal convient tout aussi peu à l'homme que le Mal sans le Bien « 
Deux extraits de ce roman brillant composé de chapitres courts, obstinément lent ——je pense que c'est voulu —— le lecteur s'exaspère pourtant , la fin donne toutes les clés et au final, on ne regrette pas d'avoir ressenti un malaise diffus , sauf dans la dernière partie : «  Je suis lent . Je n'existe pas quand il m'arrive quelque chose d'extraordinaire ...Non pas que je sois maître de moi » .
Peter Debauer passe une partie de son enfance chez ses grands - parents qui travaillent comme relecteurs pour une collection de littérature populaire .
Bientôt il se met à lire un de ces feuilletons malgré l'interdiction de son grand - Père , découvre des détails dans le récit pourtant incomplet d'un prisonnier de guerre détenu , détails qui se rattacheraient à sa propre vie...
.
On suit avec un intérêt grandissant les fruits de sa longue quête et sur plusieurs années , sa vie d'enfant, sa vie d'adulte , ses hésitations amoureuses , amours contrariées , recherches éperdues , enquête fouillée de l'Histoire de l'Allemagne .

Il creuse obstinément , lentement , les désastres de la domination nazie et cicatrices de la guerre .

On comprend vite que s'il a un caractère versatile et peu affirmé , c'est que cela tient à l'absence du père , disparu mystérieusement de l'Histoire Familiale après la guerre , à la froideur et aux silences de sa mère, à ses mensonges et oublis ,..

A partir d'un roman traitant à la manière d'Ulysse le retour du soldat il va partir à sa recherche , fouillant fébrilement dans le passé , se référant sans cesse à l'Odyssée d'Homére.
Pétri de réflexions philosophiques , quête éperdue des origines , mais aussi atermoiements , confusion identitaires , fresque historique , de la balade du temps mythologique à la chute du mur , l'auteur fait preuve d'une érudition , d'une intelligence et d'une sensibilité rares.
Le propos est intimiste , le rythme lent, le roman est composé de patchworks , de fragments alliant la quête d' indices, aux histoires d'amour , révélant une figure paternelle assez dérangeante jusqu'aux révélations finales complexes .

Remuant de lourds secrets de famille , eu égard à l'indifférence glaciale d'une mère , le thème de l'abandon , de la culpabilité et de la justice .sont aussi travaillés .
«  le fils était resté longtemps dans la salle d'attente de l'Histoire . »
Il ne fait pas bon de révéler de lourds secrets de famille .
Bien sûr , je n'ai pas oublié «  Le-Liseur » du même auteur .
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Je n'ai lu d'autre de Bernhard Schlink que le liseur, mais il me semble que ce soit un trait caractéristique de son travail d'écrivain que de creuser lentement, en douceur mais avec obstination, la cicatrice laissée par la guerre et la domination nazie dans l'inconscient allemand.
Ici nous avons affaire à un homme à mi-vie dont on comprend vite que le caractère velléitaire tient à l'absence de repère paternel, mystérieusement disparu de l'histoire familiale pendant la guerre. A partir d'un roman traitant à la manière d'Ulysse le retour d'un soldat, il va partir à sa recherche, cherchant des indices, remuant les secrets de famille jusqu'à la révélation finale. Complexe, évidemment.
Le rythme est lent, le propos intimiste, certains aspects du roman (notamment la relation difficile à construire avec une femme) sont moins réussis que d'autres, et pourtant je me suis laissée prendre à cette quête à mesure que l'enquête du narrateur révèle une figure paternelle assez dérangeante, d'une amoralté assumée, voire affermie avec le temps. Tous les secrets de famille ne sont pas bons à lever.
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Ce roman me fait l'effet d'un patchwork, fait de bouts et de morceaux qui parfois ne sont pas attachés l'un à l'autre bien solidement, fait de tissus disparates, donnant tantôt dans un intimisme frôlant le roman d'amour et tantôt dans le propos philosophique touchant presque à l'essai. On y trouve beaucoup de fils qui conduisent à des culs-de-sac et qui ont lassé un peu mon assiduité. J'ai senti l'érudition, l'intelligence et la sensibilité de l'auteur et j'aurais aimé me laisser séduire; cette séduction cependant n'opère jamais bien longtemps. Ainsi, le narrateur nous fait passer sans grande transition de la nostalgie des vacances de son enfance passées chez ses grands-parents bienveillants à des réflexions sur la relation avec sa mère, sur la responsabilité de l'éducation des enfants par les adultes, puis à l'analyse des mythes de l'Odyssée et au sens du retour d'Ulysse auprès de Pénélope, en passant par la dualité du Bien et du Mal et du caractère inéluctable de ce dernier voire de sa nécessité. (J'en passe.) Les personnages secondaires à peine esquissés — sans parler de ceux du roman dans le roman — contribuent un peu à créer cette impression de flou dans lequel j'ai nagé jusqu'à un dénouement qui ramène certes au concret mais qui laisse le sentiment que tout, y compris l'élaboration des théories complexes, n'est qu'un jeu et que l'on est condamné à passer sa vie à tirer l'épingle de ce jeu.
Finalement, en dépit d'une fin plutôt positive, ce roman me laisse une impression mitigée de malaise à l'idée que le manque de confiance en soi si ce n'est de culpabilité ressentis par toute une génération sont essentiellement créés par l'opportunisme, le cynisme et la cruauté de la génération précédente.
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Le narrateur nous raconte tout d'abord les vacances qu'il passait, enfant, chez ses parents-parents paternels, en Suisse. Ces derniers, pour compléter leurs revenus de retraités, travaillaient comme relecteurs pour une maison d'édition qui éditait des ouvrages populaires. le jeune garçon avait interdiction de lire ces ouvrages mais en lisait toutefois des extraits, au dos des feuilles de brouillon que lui donnaient ses grands parents. L'une de ces histoires éveillait en lui une sensation de déjà vu ou entendu : l'histoire d'un homme qui revient de la guerre après avoir été fait prisonnier...

Devenu adulte, il peine à construire sa vie, le flou concernant ses origines ne cesse de le tourmenter. Par hasard, en déménageant, il retrouve dans ses papiers, le fragment d'histoire qui l'avait marqué enfant. Commence alors pour lui une longue quête qui le mènera vers son père, dont il découvrira le passé peu glorieux.

De l'auteur, j'avais eu un coup de coeur, il y a quelques années pour "le liseur". Je savais que "le retour" avait eu moins de succès auprès des lecteurs mais j'espérais y retrouver un peu de l'émotion et de la réflexion qu'avait suscité en moi le précédent coup de coeur. Hélas, cela n'a pas été le cas. Bien qu'il soit question de nouveau de l'histoire allemande et du poids qu'elle représente pour les allemands, je n'ai pas trouvé au récit la même puissance et le même intérêt que dans "le liseur". Je me suis ennuyée dans le parallèle fait par le narrateur entre l'histoire du père et le retour d'Ulysse. La partie du livre que j'ai préférée est la dernière partie, que je ne dévoilerai pas pour le cas où vous souhaiteriez découvrir ce livre. Ce regain d'intérêt pour l'histoire vers la fin du roman n'a pas suffit à "sauver" ma lecture.

Dommage...

Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Tout ça pour ça. J'avais adoré et adoré le Liseur, un autre des romans de Bernhard Schlink, et je me faisais une joie de renouer avec cet auteur. Je dois dire que le début du roman le Retour a su attiser ma curiosité. Pas beaucoup mais assez. Je me demandais où Schlink voulait m'amener avec cette histoire d'un garçon qui va passer ses vacances chez ses grands-parents. Où voulait-il m'amener point? J'allais me poser souvent cette question tout au long de ma lecture. Et chaque fois que je croyais en avoir la réponse, j'étais déçu quelques pages plus loin. Dommage, car le roman n'est pas sans mérite et j'aime bien l'écriture de l'auteur, sa façon de décrire et de présenter l'Allemagne de l'après-guerre, les aspirations des gens ordinaires.

Pour résumer, le garçon, Peter, grandit, commence des études qu'il ne termine pas. Accepte des emplois, les abandonne, les reprend, etc. À travers tout ça, la lecture d'un roman lu chez ses grands-parents quand il était jeune le pousse à mener un enquête sur le retour en Allemagne des soldats échappés des prisons russes à la fin de la deuxième Guerre mondiale. Cette enquête le pousse à vouloir découvrir des secrets de famille, surtout sur son propre père qu'il n'a jamais connu. Chaque réponse qu'il obtient lève le voile sur d'autres mystères.

Ces quelques phrases ne résument qu'une partie de ce roman. Il est difficile de faire beaucoup mieux en si peu de mots car il traite de tellement de thèmes et de sujets. J'ai bien aimé le mystère du jeune soldat de retour chez lui puis les liens avec l'oeuvre d'Homère, L'Odyssée. Visiblement, l'auteur a travaillé fort. Mais chaque fois qu'on pense avoir cerné l'intrigue principale, Schlink nous amène dans une autre direction. Je crois que ce dernier avait plusieurs bonnes idées de départ pour plusieurs romans mais qu'il a essayé de toutes les inclure, les croiser entre elles. Erreur, selon moi. Pensait-il rédiger une grande oeuvre? Sais pas. Dans tous les cas, le résultat n'est pas probant: le roman va dans toutes les directions et rien n'avance. À part les heures qu'en prend la lecture…
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Les thèmes de la quête du père et de l'Allemagne après guerre m'ont attirée, poutant je reste déçue par ce roman érudit mais trop touffu et touche-à-tout.
J'ai essayé de suivre le héros dans ses multiples directions, dans son questionnement sur la justice et sur le mal, mais il ne m'a pas captivée et je n'ai pas réussi à m'attacher à lui.
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Après avoir lu "le Liseur " du même écrivain , roman qui m'avait subjugué j'ai voulu continuer avec ce livre qui n'a pour moi rien à voir et est très ennuyant !
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Quelle douce et paisible lecture.
Des chapitres courts, concis, délicats avec un parfum de nostalgie nous font entrer tranquillement dans cette histoire.
Nous ressentons le simple plaisir de vivre, d'entendre, de voir les simples choses qui nous entourent.
Suivent quelques découvertes touristiques comme une promesse de ce qu'il ne faudra pas oublier de faire,
Le funiculaire du Neroberg qui circule entre la Nerotal (station basse) et le Neroberg (station haute), à Wiesbaden. (Funiculaire à contrepoids, l'énergie nécessaire aux mouvements des cabines est fournie par les eaux usées les de la ville. Les cabines disposent d'un réservoir qu'elles remplissent en se connectant au réseau des eaux usées. le supplément de poids dû à cette quantité d'eau fait descendre une cabine et remonter l'autre.)
Une ville Breslau ou maintenant Wrocław, située sur le fleuve Oder dans l'ouest de la Pologne.
Une province la Silésie, ancienne province du royaume de Prusse dont Breslau était la capitale.
Une lecture, l'odyssée, un texte désossé, découpé, charcuté jusqu'à l'os, à la limite de l'over dose.
Les pages s'enchaînent en essayant de nous inviter à la découverte d'un roman oublié dont il ne reste que quelques pages arrachées.

Nous remontons l'histoire de l'Allemagne avec les jours maudits où les villes, les existences s'écroulent, le malheur, la violence, les bombardements, les morts et les blessés ....
Entendre parler et expliquer la réunification de l'Allemagne comme un parallèle avec l'Amérique, pour se reconstruire "après s'être scindée en deux, est rentrée en elle-même et chez elle pour y rester." Il n'y a plus que cela à faire.
Une histoire qui remonte dans le passé pour nous raconter un morceau d'une vie, pour essayer de se reconstruire, de se construire en comprenant le passé en cherchant à comprendre où est le bien et le mal, quelle responsabilité nous avons, nous portons dans ce que le monde est maintenant.
C'est une introspection dans ce qui nous fait ce que nous sommes devenus aujourd'hui.
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Livre déroutant que "Le retour" du berlinois Bernhard Schlink, tenant du roman d'apprentissage et de la quête du père, et surtout du thème de L'Odyssée, du retour à la maison. Nous savons tous maintenant que si Ulysse a mis dix ans pour retrouver Ithaque c'est qu'il a musardé, peu pressé semble-t-il de retrouver cette chère Pénélope et ses soucis quotidiens.

le jeune Peter a retrouvé les traces de celui qu'il pense être son père. Mais il y a eu la Guerre et dans cette Allemagne bientôt divisée en deux il lui est bien ardu de savoir la vérité sur ce père absent, lointain, irréel et ce n'est pas sa mère, étrangement aphasique à ce sujet qui peut le renseigner. La tendresse il l'aura trouvée chez ses grands-parents maternels, relecteurs de romans populaires qui vont orienter les recherches du jeune Peter. Sous influence littéraire certes Peter va remonter un fil d'Ariane qui s'avèrera une via dolorosa dont sa rencontre avec Barbara souffrira, entre remises en question et abandons.

Point par point, pierre par pierre, il reconstituera le puzzle de ses origines et tout au long du roman nous assistons aux recherches entreprises par Peter, devenu spécialiste des questions de loi et de justice (comme Schlink lui-même professeur de droit et magistrat), pour connaître la vérité. Mais au bout d'une enquête en chausse-trapes la rencontre s'avèrera rude et très surprenante. On ne sera pas étonné de voir dans "Le retour" une réflexion très serrée sur la notion de culpabilité, inhérente à tout romancier allemand depuis soixante ans. Et si à force de déconstruire L Histoire se pointait quelque chose qui ressemblerait au révisionnisme. Je m'empresse de préciser que ceci concerne le roman, absolument pas le grand écrivain qu'est Bernhard Schlink dont on n'a pas oublié "Le liseur" ni les nouvelles d'"Amours en fuite".
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