Tout ça pour ça. J'avais adoré et adoré
le Liseur, un autre des romans de
Bernhard Schlink, et je me faisais une joie de renouer avec cet auteur. Je dois dire que le début du roman
le Retour a su attiser ma curiosité. Pas beaucoup mais assez. Je me demandais où Schlink voulait m'amener avec cette histoire d'un garçon qui va passer ses vacances chez ses grands-parents. Où voulait-il m'amener point? J'allais me poser souvent cette question tout au long de ma lecture. Et chaque fois que je croyais en avoir la réponse, j'étais déçu quelques pages plus loin. Dommage, car le roman n'est pas sans mérite et j'aime bien l'écriture de l'auteur, sa façon de décrire et de présenter l'Allemagne de l'après-guerre, les aspirations des gens ordinaires.
Pour résumer, le garçon, Peter, grandit, commence des études qu'il ne termine pas. Accepte des emplois, les abandonne, les reprend, etc. À travers tout ça, la lecture d'un roman lu chez ses grands-parents quand il était jeune le pousse à mener un enquête sur
le retour en Allemagne des soldats échappés des prisons russes à la fin de la deuxième Guerre mondiale. Cette enquête le pousse à vouloir découvrir des secrets de famille, surtout sur son propre père qu'il n'a jamais connu. Chaque réponse qu'il obtient lève le voile sur d'autres mystères.
Ces quelques phrases ne résument qu'une partie de ce roman. Il est difficile de faire beaucoup mieux en si peu de mots car il traite de tellement de thèmes et de sujets. J'ai bien aimé le mystère du jeune soldat de retour chez lui puis les liens avec l'oeuvre d'
Homère,
L'Odyssée. Visiblement, l'auteur a travaillé fort. Mais chaque fois qu'on pense avoir cerné l'intrigue principale, Schlink nous amène dans une autre direction. Je crois que ce dernier avait plusieurs bonnes idées de départ pour plusieurs romans mais qu'il a essayé de toutes les inclure, les croiser entre elles. Erreur, selon moi. Pensait-il rédiger une grande oeuvre? Sais pas. Dans tous les cas, le résultat n'est pas probant: le roman va dans toutes les directions et rien n'avance. À part les heures qu'en prend la lecture…