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3,61

sur 2048 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Intriguée par des commentaires lus ici et là, par le thème (comment un homme pouvait-il être une oeuvre d'art ? quels engagements impliquaient la rencontre avec son mystérieux "bienfaiteur" ?), j'ai lu ce roman sans m'interrompre. Dérangeant, intrigant, révoltant, touchant également... Il fallait avoir terminé rapidement afin de pouvoir reposer ce livre. Aucune idée neuve en ce qui me concerne, mais une juste dénonciation des excès pseudo-artistiques. Jusqu'où peut-on aller pour l'art ? Jusqu'à la mutilation, y compris d'autrui ? L'autre peut-il devenir un simple objet ? Notre société serait-elle capable de nier la conscience d'un être humain sous prétexte d'oeuvre artistique ? Qu'est-ce que l'art ?
L'auteur mène en effet toute une réflexion autour du scandale pseudo artistique, sur ce qui est le plus susceptible d'être vendu : ce dont on parle comme si le talent était finalement secondaire, comme si le talent-passion sans préoccupation de mise en scène était destiné à rester dans l'ombre des coups d'éclat médiatiques et mercantiles... Sommes-nous si loin de la réalité ?...
Réflexion également autour de la liberté : on peut consentir à être un objet pour oublier (ici des inquiétudes fondées sur l'apparence, apparence qui sévit furieusement dans nos sociétés modernes), puis réaliser peu à peu que la liberté de ressentir est alors gommée... Est-il alors possible de faire marche arrière et comment ?
Réflexion autour de l'apparence, cette apparence trop souvent aliénante. Ici le personnage principal va jusqu'à désirer mourir pour une apparence trop banale, jusqu'à oublier l'amour des siens...
Toutes ces réflexions s'entrechoquent, laissant un goût amer dans la bouche : l'art déformant n'est plus art, il est devenu violence... Un livre certainement difficile à oublier et tout à coup une question : de quel art littéraire s'agit-il: de celui du paisible Hannibal ou de celui du féroce Zeus Peter Lama ?
Ma sensibilité a certes été malmenée, j'ai ressenti colère et désespoir face à cette solitude, cet aveuglement des contemporains d'Adam bis face à ce qu'il endurait. Y aurait-il tant d'indifférence si cela se produisait ? Pourtant un tel livre nécessitait sans doute d'être écrit.
Pour le contenu tout d'abord, pour cette réflexion menée autour d'un pseudo art et du règne de l'apparence (apparence qui se niche donc également dans cet attrait pour une prétendue oeuvre d'art humaine).
Mais également pour l'écriture : troublante, déstabilisante, ressemblant à l'oeuvre ici dépeinte...
Lien : http://apprendreavecbonheur...
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un excellent livre! L'histoire est très originale et je découvre cet auteur.
Lien : http://soniasbooks.blogspot...
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Ce roman fut d'un réel plaisir à lire , mélangeant divertissement et philosophie, Eric Emmanuel Schmit nous fait réfléchir sur la question de l'art, de la beauté et du bonheur.
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Un livre très intéressant portant sur le paradoxe de la beauté et sur la nature humaine ! Une vraie perle !
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Ô combien troublant est ce roman! En plus d'être un très bon divertissement, plein de rebondissements et d'intérêt, il permet de réfléchir intensément à la place de l'être humain dans le monde aujourd'hui. J'en suis d'ailleurs ressortie avec un nouveau regard sur le monde de l'art contemporain.
Que peut-on faire en art? Que peut-on (ou doit-on?) laisser se faire faire à cause de/pour l'art? ...
Ce livre ne répond certes pas à ces questions, mais il ouvre en tout cas le débat, à l'heure où les artistes d'aujourd'hui vont de plus en plus loin dans l'investissement de leur corps (Orlan par exemple, mais beaucoup d'autres aussi). L'art peut-il tout expliquer/justifier/excuser?
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Schmitt a ingénieusement abordé la question de l'Art et son rapport avec les médias, "Sa carrière, il ne la fait pas dans son atelier, il la fait dans les médias ; ses pigments, ce sont les journalistes, et là, il est, sinon un grand artiste, un grand manipulateur." ; d'autres sujets cruciales sont abordés tels que la liberté, la cupidité, la célébrité, l'importance accordée au physique et aux apparences dans nos sociétés modernes, et dans quelle mesure tout cela peut entraîner la déshumanisation de l'homme, "Notre société est organisée de telle sorte qu'il vaut mieux être une chose qu'une conscience."..
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un livre etonnant et deroutant.une reflexion tres interessante sur l'art d'aujourd'hui.
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C'est l'un de mes préféré avec l'enfant de Noé
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Etrange, original. J'ai beaucoup aimé.
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Critique de Mathilda

Ce roman s'intitule « Lorsque j'étais une oeuvre d'art », écrit part Eric-Emmanuel SCHMITT. Il raconte l'histoire d'un homme du nom de Tazio Firelli lassé par la vie et par son physique qui manque cruellement d'intérêt à ses yeux ; un jour il rencontre un célèbre artiste qui lui promet monts et merveilles, une nouvelle identité, un nouveau corps, une nouvelle vie mais à quel prix ?

Ce livre mêle drame et fantaisie, avec en plus une pointe de fantastique... L'histoire amène le lecteur à s'interroger sur la valeur de la Personne et la nature humaine est abordée sous tous les angles, de l'homme sans coeur, égoïste et profiteur à l'homme au grand coeur capable, non de voir une personne, mais de la regarder comme nous aimerions tous l'être au moins une fois dans notre vie.

C'est tout ce qui fait le charme de ce livre, une fois plongé dans la lecture difficile de ne pas s'attacher aux personnages qui sont tous très intéressants et parfois même surprenants. Une question s'immisce d'elle même dans notre pensée : jusqu'où l'homme est-il capable d'aller pour se sentir aimé ?

C'est une merveilleuse histoire pleine de sens, de vérités et de sensibilité, il serait bien dommage de passer à coté. Eric-Emmanuel Schmitt nous bouscule encore une fois avec ce récit poignant. Après avoir terminé le livre, la petite flamme du souvenir reste allumée et ne s'éteint jamais.

Critique d' Hannah

Qui sommes- nous prêt à croire en plein désespoir pour tenter de trouver un sens à la vie ? Jusqu'où peuvent aller nos actes lorsqu'on est près à tout pour approcher la gloire ?

« Lorsque que j'étais une oeuvre d'art », c'est l'histoire d'un jeune homme avec une vie banale, sans artifices, talents ou originalité. du moins, c'est sa vision de sa vie. « Lorsque j'étais une oeuvre d'art » c'est surtout l'histoire d'un bon à rien pour qui la vie ne tient qu'à un fil, celui de son destin. Un homme va pourtant changer ses plans de suicide miséreux et lui proposer de devenir un symbole d'art contemporain. Une statue vivante. Cet homme, c'est Zeus-Peter-Lama. Retenez bien son nom. Un artiste débordant d'idées toutes plus saugrenues les unes que les autres avec pour seul but : entretenir sa popularité et la croyance en son génie. Il faut pourtant se méfier de l'eau qui dort dans chacun d'entre nous...

« On lutte longtemps contre les évidences et, parfois, les projets les plus fous nous séduisent immédiatement. »

Le projet d'Eric Emmanuel Schmitt avec ce livre est audacieux. L'auteur veut nous faire réfléchir sur la place de l'apparence dans la société, du moins son importance. L'histoire est dangereusement addictive. Jusqu'où peut aller l'esprit diabolique de Zeus -Peter-Lama pour la gloire ? Comment le héros, un homme parmi tant d'autres, peut-il survivre alors qu'il est abaissé au statut d'objet et que plus rien ne l'humanise ?

Beaucoup de question qui pousse le lecteur à lire d'un seul trait cette histoire qui est tout autant terriblement représentative de notre société actuelle mais si dérangeante.

De plus, l'écriture est accessible et nous pouvons noter quelques réflexions humoristiques comme des caricatures sur la célébrité et la superficialité de ce monde.

L'auteur laisse libre cours à notre imagination car l'oeuvre d'art n'est pas précisément décrite et le lecteur au fil des pages cherche donc à en savoir plus sur cette « bête » ce qui lui permet de se faire sa propre image de l'art de Zeus-Peter-Lama.
N'est-ce pas cela un bon livre ? Un livre qui vous tient en haleine jusqu'à la fin et qui, en plus, fait réfléchir ? C'est bien le pouvoir de celui d'Eric- Emmanuel Schmitt , « Lorsque j'étais une oeuvre d'art ».
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