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3,61

sur 2037 notes
Monde complètement absurde et surréaliste. Bien que j'adore cet auteur, je suis moins fan de cette histoire. Je l'ai lu jusqu'au bout mais voilà…J'attends de Schmitt du rêve, pas du cauchemar
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Je n'ai pas du tout aimé ce livre où il est question d'un homme aux abois près à se suicider et d'un autre qui lui tend la main pour ensuite en faire sa chose. Je suis passée à côté du message philosophique (il y en a toujours un avec E. E. Schmitt) et me suis ennuyée... il faut dire qu'il y a un côté malsain auquel j'ai d'emblée du mal à adhérer.
Il ne faut vraiment pas commencer par ce livre pour découvrir cet auteur qui a écrit de belles pépites.
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Je n'ai pas aimé du tout, mais c'est peut-être dû à mon aversion pour le Body-Art
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Ce livre fait partie de ma sélection pour une île déserte, je l'ai acheté une dizaine de fois pour le poser sur un banc ou tout simplement l'offrir. Et pourtant je ne sais pas quoi écrire.

Pourquoi je l'ai lu une dizaine de fois? Pourquoi je tiens tant à l'offrir, à le faire découvrir? Pourquoi je l'emmènerai plus qu'un autre sur une île déserte?

Je crois que les réponses se trouvent entre les pages même du livre. Pour comprendre il faut se plonger dans l'histoire. C'est, d'ailleurs, le seul livre de ma bibliothèque avec la mention "A échanger". Parce que malgré les années je serai plus qu'heureuse de le transmettre à nouveau.
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Tazio Firelli, cadet des célèbres frères Firelli, veut à tout prix mettre fin à ses jours. Insignifiant aux yeux des gens face à la beauté parfaite de ses frères, Tazio est persuadé d'être un bon à rien qui rate tout ce qu'il entreprend, même ses précédents suicides.

Sur la falaise de Palomba Sol, alors qu'il se tient sur le bord des rochers, prêt à sauter, un inconnu l'interrompt et lui demande d'attendre vingt-quatre heures avant de mettre ses plans à exécution.

Ce « bienfaiteur » est en réalité un artiste complètement loufoque nommé Zeus-Peter Lama, l'un des artistes les plus en vogue du moment. Il fait à Tazio une étrange proposition : il va lui proposer de le « recréer » et d'en faire une oeuvre d'art vivante et unique au monde ; en échange, Tazio deviendra la propriété exclusive de son maître d'oeuvre..

Voilà pour le moins un livre original..

L'originalité réside tout d'abord dans l'histoire.Un homme au bord du suicide sauvé par un artiste complètement mégalo qui le transforme en une oeuvre unique afin d'exposer au monde son génie créateur : je n'avais jamais rien lu de tel auparavant ! Sur ce point, je voudrais dire que je regrette le manque de précision quant à « l'oeuvre » créée par Zeus-Peter Lama car on a du mal à se figurer à quoi elle ressemble exactement.

L'histoire dans les grandes lignes m'a rappelé le conte de Faust, dans lequel un scientifique qui s'ennuie décide de vendre son âme au diable afin d'accéder à de nouvelles connaissances.

Dans Lorsque j'étais une oeuvre d'art, Tazio ne vend pas son âme mais, comme on est dans un conte moderne, il offre son corps et plus grave encore, son identité à Zeus-Peter Lama. En effet, Zeus-Peter Lama s'arrangera pour faire croire à la propre mort de Tazio et ce, afin de le faire renaître sous la forme d'une oeuvre d'art, sexuellement performante et rebaptisée Adambis.

Tout comme Faust cherchait la vie éternelle, Tazio recherche la reconnaissance dans les yeux des autres ainsi qu'une identité ; cette quête d'identité passe selon Tazio par les apparences et la beauté. Pour lui, exister au yeux des autres passe nécessairement par la beauté. Et Tazio va accéder à son rêve au mépris de sa liberté et de son identité..

La grande originalité de ce livre réside également dans le style : on croit tout d'abord lire un roman mais Lorsque j'étais une oeuvre d'artest en réalité d'un conte philosophique avec une morale et qui aborde plusieurs questions de philosophie.

Le thème le plus évident abordé par l'auteur est bien évidemment la valeur que l'on donne aux apparences. Dans Lorsque j'étais une oeuvre d'art, Tazio leur donne une importance telle, qu'il est prêt à sacrifier son corps et sa liberté, uniquement pour briller en société. Et pourtant, Tazio va vite déchanter quand il réalisera à quel prix il aura vendu son identité et quand il réalisera qu'il aura beau avoir changé de corps, il conservera toujours son âme..

En réalité, Tazio était prisonnier de son apparence et de l'image qu'il renvoie aux yeux des autres, mais surtout de l'importance qu'il accorde à ses derniers. Finalement, grâce à cette expérience, il aura un peu recouvré sa liberté..
Lien : http://mademoisellechristell..
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Dans cette oeuvre, Schmitt développe une réflexion sur l'art, plus précisément sur l'art contemporain, et la société à travers le personnage d'un homme au bord du suicide recueilli par un des artistes les plus reconnus (ou j'oserais dire bankable) du moment.
L'identité et l'humanité sont ici des notions malmenées, tordues dans tous les sens, non seulement celles du personnage principal qui va devoir y renoncer, mais aussi celles des personnages publics qui peuplent le roman (Zeus-Peter Lama, les frères Firelli, Rolanda, ...).
Si les personnages prennent ici si peu soin de leur identité et de leur humanité, c'est parce que l'auteur a voulu pousser au plus loin dans son oeuvre ce que l'art contemporain sous-entend depuis bien des années avec des artistes tels Joseph Beuys, Orlan, Cindy Sherman, Oleg Kulik et j'en passe. Schmitt pose la question des limites de l'art: où peut-il et où doit-il s'arrêter?
On a bien remarquer qu'il pouvait reposuser toutes les limites qui oseraient se présenter à lui, mais lorsque l'oeuvre d'art réduit un homme à une sorte d'esclavage moderne, il a déjà été trop loin. Dans la mesure où, à ma connaissance, personne n'a encore jamais appartenu à quelqu'un d'autre sous pretexte d'avoir été transformé en oeuvre d'art, ce livre reste une sorte de "science-fiction réaliste". Mais quand Body Art et performance se rencontrent, on ne sait parfois plus que penser...
Outre sa dimension d'essai, Lorsque j'étais une oeuvre d'art est avant tout un roman où le lecteur est ramené à la réalité par l'apparition de deux personnages représentant à la fois les valeurs humaines perdues petit à petit depuis le début du récit et un art à présent plus traditionnel que l'on pourrait assimiler à l'Ecole de Barbizon.
Enfin, bien qu'assez effrayant dans le fond, ce roman est empli d'humour certes un peu noir mais efficace, et se lit très facilement tout en provoquant une réflexion assez conséquente.
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Bien qu'il ait tout pour être heureux : la beauté puisque Tazio Firelli et son frère jumeau sont tous les deux mannequins, la jeunesse puisque ce dernier est âgé de 20 ans à peine, Tazio n'est pas heureux. Il a le sentiment d'être transparent et de ne pas exister. Aussi, alors qu'il s'apprête à se suicider en se jetant d'une falaise, une étrange silhouette derrière son dos lui fait une étrange proposition : attendre 24 heures avant de passer à l'acte car il lui promet que son existence va alors être bouleversée. Qui est cette étrange silhouette ? Il s'agit en fait du célèbre artiste Zeus-Peter Lama, qui va transformer son « nouveau jouet » en une véritable oeuvre d'art car Tazio s'est alors engagé à donner son corps et à se soumettre entièrement à la volonté de l'artiste. Certes, Tazio, appelé dorénavant « Adam bis » va être adulé de tous, « trimbalé » de musée en musée et sera donc reconnu de tous mais sera-t-il heureux pour autant ? Rien n'est moins sûr car Zeus-Peter Lama a eu beau transformer son corps, il ne lui a pas enlevé sa capacité à penser, à réfléchir et à avoir des sentiments...
Magnifique roman d'Éric-Emmanuel Schmitt, plein de sensibilité, émouvant (voire parfois triste par moments) qui nous rend le personnage d'Adam bis très attachant. À découvrir !
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Contrairement au avis précédent, je n'ai pas aimé ce livre. Sans doute un peu trop loufoque pour moi!!!
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Le thème est neuf et la fin n'est pas tellement prévisible. le rythme est bien tenu, on ne s'ennuie jamais. Il n'y a pas tellement de descriptions, mais ce n'est pas superficiel. J'aime bien cet auteur (il habite près de chez moi en plus, mais je ne lui ai jamais parlé).
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Un artiste célèbre persuade un homme désespéré et prêt à se suicider de devenir une oeuvre d'art. Eric-Emmanuel Schmitt s'interroge sur l'humanité, l'art et la célébrité. Même si les personnages peuvent paraître caricaturaux, la réflexion est intéressante.
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