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4,24

sur 7395 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il est parfois difficile de croire au hasard.
Cela faisait très longtemps que je cherchais sans succès ce petit livre chez les bouquinistes, à la médiathèque.
Que nenni ! Ça commençait à m'agacer sérieusement. Comme quelque chose qui vous résiste.

Et puis me voici à plusieurs centaines de kilomètres de chez moi, arrivant dans une location pour quelques jours de vacances, le propriétaire, les clefs encore à la main, nous explique le fonctionnement des appareils ménagers et audiovisuels.

Mais, comme à l'école autrefois, je ne l'entends plus, mon regard ne peut se décoler de la petite rangée de livres posés en haut de la bibliothèque.
Je suis encore debout, mon sac sur l'épaule, "alors pour la wifi, il y a deux possibilités....", mais LE livre est là qui m'appelle, c'est "Oscar et la dame rose", je l'ai immédiatement repéré, le premier ouvrage de la rangée. Je souris et mon entourage se dit " Tiens, l'appartement lui plait ".

Je les laisse descendre au garage (très important le bip du garage ! ) pendant que je m'affale dans le siège moletonné d'Ikea, le livre à la main. Cest ça les vacances !

Avec Schmitt, c'est plutôt facile de plonger dans ses écrits, car comme toujours  avec lui,  une  part belle est faite aux dialogues.

Ici, ca frise le pompon, car le texte est un ensemble de lettres et d'échanges " pensé / écrits " à la première personne par un enfant de 10 ans. Le tout s'inscrit donc dans un registre plus que familier, comme si ça allait donner un coup de jeune au livre.

Voici quelques exemples de ce qu'on nomme, "littérature francaise" aujourd'hui : "merde" p14, "bouge toi le cul" p14, (Vieilles pensées) "qui puent"  p20, "faut pas déconner p21", etc, etc....
Non, je ne suis pas une vieille prof de lettres aigrie
ou réac !
Je ne suis pas prof de lettres du tout.

Mais, je pense simplement qu'on peut exprimer maintes émotions et ressentis par écrit sans multiplier les vulgarités, et même si on a envie de toucher (aussi) un public de jeunes.

Par ailleurs, j'ai bien compris que le personnage principal, gravement malade, est très très en colère.
Hôpital, cancer, chimiothérapie….
Il pense par ailleurs que ses parents sont "deux crétins qui ont l'intelligence d'un sac-poubelle".
C'est profond ça comme réflexion.

Donc, sous couvert de détresse morale et physique, cette révolte contre l'impensable  (mourir à 10 ans) ne pourra être apaisée qu'en répondant à la question qui taraude l'auteur depuis de nombreux livres ( n'oublions pas qu'il est agrégé de philosophie, mais pas de théologie ) : La vie, la Foi, la mort et Dieu, à qui, à quoi peut - on se fier réellement ?

Il en a fait ses choux gras depuis bien longtemps, et ici, le sujet de cet enfant leucémique révolté en fin de vie, soutenu par une "mamie-rose" croyante, c'est LE sujet idéal.
" Et Dieu (qu'il confond d'ailleurs avec Jésus) dans tout cas ?
C'est qui, c'est quoi " c'est où ? "
La vie, le bonheur, ça sert à quoi ? A qui ? etc...

Je vous laisse lire ce qu'a écrit Oscar à propos du "drôle de cadeau" qu'est la vie.
C'est page 97.

Oui, je suis un peu acide, mais avoir passé une agrégation de philosophie pour écrire ÇA,  il y a de quoi frémir.

Et puis, il y a encore une autre chose qui me dérange profondément dans Oscar et la dame rose ; c'est l'humour particulier utilisé par Schmitt / Oscar pour décrire les enfants malades du service.
Il y a donc "Bacon" le grand brûlé, "Einstein" celui dont la tête a doublé de volume pour cause d'hydrocéphalie, "Pop corn" celui qui pèse 98 kilos à 9 ans et qui ne peut s'habiller que dans un sweat-shirt de polo (américain) dont  les "rayures ont le mal de mer" tant il est gros.

Je l'avoue, je n'ai pas apprécié le ton proche du conte donné à cette histoire. On dira que j'ai été imperméable.

Pour info, Monsieur Schitt toutes ces pathologies ne se mélangent jamais dans le même service, et même dans la bouche d'un enfant en fin de vie, ce n'est pas drôle du tout.

Parole de mère qui a pas mal fréquenté ces services-là, et qui pense qu'on ne peut pas rire de tout.

Parole d'enseignante qui a travaillé dans un centre d'enfants gravement handicapés ; car je me souviens que seuls le respect et la bienveillance coexistaient entre ces enfants, parce que leurs souffrances individuelles leur permettaient probablement de développer une forme d'empathie entre eux.

Je ne me rappelle plus pourquoi je voulais ABSOLUMENT lire ce livre.
Probablement trop de bouches à mon oreille !

Il aurait été plus serein d'aller visiter le garage du sous sol avec le bip électrique ; j'aurais été  moins agacée. Je crois que c'était mon dernier livre d'EE Schmitt que je lis, car nous n'avons décidément  pas le même rapport à la maladie, à la mort, et au reste.

Lien : http://justelire.fr/oscar-et..
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Mignon et touchant, mais sans plus. Tout petit roman que j'ai lu d'un seul trait qui est rempli d'une naïve tendresse.

Cette lecture, bien que brève, est tout de même truffée de réflexions très profondes sur la vie et la mort. On y découvre l'histoire d'un jeune enfant malade au travers les lettres qu'il adresse à Dieu pour lui confier ce qu'il ressent, ses questionnements, ses incompréhensions.

Agréable moment de lecture mais qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable.
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Oscar, un petit leucémique de 10 ans, écrit des lettres à Dieu, sur la proposition de Mamie-Rose, une "dame en rose" qui lui tient compagnie à l'hôpital.

Un petit livre certes émouvant mais qui m'a paru tout de même très "gnan-gnan"... Serais-je donc sans coeur? Je ne le pense pas (j'ai quand même versé ma larme à la fin!) mais ce roman m'a semblé très "facile" (zut, je ne sais pas trop expliquer ce que j'entends par là, mais bref, je n'ai pas été enthousiasmée!)
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Vous le saviez déjà grâce à ce tag, je suis un monstre sans coeur qui n'a pas pleuré devant le Tombeau des lucioles. Sachez-le, je n'ai pas non plus pleuré en lisant Oscar et la dame rose, dont on m'avait pourtant vanté les mérites d'humidification lacrymale.
Il y a de bonnes idées, et des passages intéressants sur la façon dont chacun appréhende la mort.
C'est loin d'être suffisant pour faire oublier la mise en scène des lettres qui ne tient pas la route (vous avez déjà retranscrit un dialogue, avec les répliques de chacun, introduites par des tirets, lorsque vous écrivez une lettre ?), alors que l'auteur aurait pu se contenter de faire raconter à Oscar ce qu'il avait envie de dire, point. Sans avoir besoin de justification factice ; on est dans un livre, on a bien compris le principe, qu'on allait nous raconter une histoire, on voit l'idée générale de lire un bouquin, quoi.
Ensuite, vous en connaissez beaucoup, des mômes de 10 ans qui utilisent des mots comme "enjoliver", "risette", "cavalcade" ou "grabataire" ?
le fait que beaucoup de questions tournent autour de Dieu m'a un peu gonflé aussi, mais ça c'est perso.
Enfin globalement j'ai eu l'impression qu'on essayait de me vendre une jolie idéologie bien lisse, un malade forcément plein de courage, qui arrive à réconforter ses proches, qui ne souffre pas, qui meurt bien joliment et bien proprement surtout...
Ajoutez à ça que j'avais une édition pour les collégiens ponctuée de commentaires et de questions pédagogiques qui m'ont coupé la lecture, vous l'aurez compris, je n'ai décidément pas aimé. Par contre, je vous conseille Quand vous lirez ce livre de Sally Nichols, qui m'avait beaucoup ému sur le même thème d'un enfant malade en phase terminale.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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Un roman d'une bien-pensance dérangeante, à la limite du prosélytisme religieux. Une description irréaliste de l'hôpital pour enfants. Oui on peut rire de tout, mais là, je n'ai rien trouvé de drôle aux sobriquets donnés aux petits malades. La formule est trop facile pour être vraiment touchante, malgré une petite larme prévisible à la fin. L'idée de "toute la vie en 10 jours" est amusante et sauve ce texte, heureusement très court.
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Moui. Ce n'est pas parce que le sujet est grave (la mort d'un enfant atteint d'un cancer), traité du point de vue de l'enfant pour mieux toucher le lecteur, et avec l'ajout d'un personnage humoristique pour apporter de la légèreté, que ça rend le livre brillant. On aurait pu donner ces 3lignes guides à n'importe quel lycéen et on aurait obtenu un texte du même effet.
Schmitt sait trouver des contextes qui accrochent, soit. Mais il n'a pas pour autant une plume exceptionnelle, en tous cas pas dans ce livre.
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Oscar a une maladie très grave, il décide d'écrire des lettres à Dieu. Il lui raconte ses peines, ses joies, ses doutes. Près de lui Marie Rose qui vient lui tenir compagnie et qui s'attache à cet enfant. de la tendresse se dégage de ce livre malgré le sujet très dur et révoltant, cet enfant est joyeux et émouvant. Beaucoup d'amour.
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Ce livre me laisse très perplexe.
Oui l'histoire est très émouvante : un enfant malade qui va mourir. Personne ne peut rester indifférent.
Mais la manière de raconter cette histoire me rend perplexe.
Pourquoi tout tourne autour de cette bénévole qui a tous les droits et qui finalement réussit mieux que tous les professionnels et les parents ?
Cela donne aussi l'impression que les malheurs de cet enfant sont liés au corps médical et à ses parents. Ce qui à mon avis est plus complexe que cela.
Les bénévoles à l'hopital sont parfois une aide précieuse mais en complémentarité des autres intervenants qui eux sont professionnels sans oublier les parents même s'ils peuvent être démunis.
Et la place de la religion avec toutes ses lettres adressées à Dieu par ce petit garçon m'interroge sur les intentions réels de l'auteur. Ces lettres sont elles un prétexte, un fil rouge pour maintenir les lecteurs en haleine ou est ce une pensée profonde autour de la religion, la place de Dieu dans les moments difficiles ?
Au final je suis très décontenancé par ce roman mais c'etait peut-être le but de l'auteur ?
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J'ai longtemps résisté avant de lire ce livre, qui semble être le plus connu et apprécié de Schmitt. Ce qui souvent me freine. le titre m'a toujours rebuté, je n'aime pas ce titre, je n'aime pas ces noms... Tout comme le physique de Eric-Emmanuel-Schmitt me rebute. (Je sais : "c'est pas bien"). Et en lisant, je me rends compte qu'il est mal choisi, ce titre, car "La Dame rose", est appelée "Mamie-Rose" par Oscar sans discontinuer. du coup incompréhensible choix.
Sinon c'est quoi ce livre : un livre à classer dans la littérature jeunesse. Absolument pas adulte.
Et c'est de la littérature jeunesse assez peu imaginative, peu amusante, et même pas très touchante.
"Oh, Bruno tu as perdu ton âme d'enfant." "Voilà, c'est ça, ça doit être ça. Ca doit juste être ça". Point.
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Magnifique sans doute... mais insoutenable. Et pourtant, le cancer, c'est mon métier. Mais je ne crois pas qu'agresser le lecteur et le vider de ses larmes soit le meilleur moyen d'en parler. Surtout quand il s'agit d'enfants.

Ce livre a été ma source d'inspiration négative pour mon premier roman Mutation : L'étoile de Natan.
Sans avoir la prétention d'écrire aussi bien qu' E.E Schmitt, j'ai relevé le pari de parler et d'expliquer le cancer aux jeunes sans leur faire verser une larme mais en s'évadant, en souriant parfois et ... en rêvant avec Antoine le héros.

Lien : http://www.etoiledenatan.fr/..
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